Warhammer , il ne faut pas oublier que Adam a peut etre eu une fille qui c'est marier avec un hearthsley . Sinon pour la fic sa commence en fanfare .
Quand je pense à "je fait une fic sans me prendre la tete !! trinkil,pour passer le temps!! lol ben continu à passer le temps sans te prendre la tete c' est impeccable est super bien!! ;)
sur le coup il m'a fait pensé a Roderik (pitié patapé pour l'orthographe du nom)
Le_D3chu Voir le profil de Le_D3chu
Posté le 23 janvier 2014 à 16:38:45 Avertir un administrateur
Warhammer , il ne faut pas oublier que Adam a peut etre eu une fille qui c'est marier avec un hearthsley . Sinon pour la fic sa commence en fanfare .
Effectivement,j'avais pas pansé a ça,enfin il y a plein de possibilité (Fils de Roderick fait en Akavir )
Hum, classe comme élimination. Ce style de combat me plaît bien
Bon il devient de plus en plus intéréssant Sandre
Suite
Peil --' .......
TU ES UN PUTAIN DE GENIE je le dis a chaque commentaire mais j'ai l'impression que tu t’améliore a chaque fois et j'adore
Chapitre 7 :
Cela faisait maintenant trois heures que Zimo, Sandre et Jerik marchaient dans la forêt. L’enfant n’avait plus ouvert la bouche depuis l’incident. C’était vraisemblablement la première fois qu’il voyait un homme mourir.
Il avançait lentement, les yeux baissés, le teint pâle.
Zimo, lui, jetait des coups d’œil fréquent à Sandre, sans néanmoins dire un mot. Le Bréton, excédé par ce silence, finit par tourner la tête vers son compagnon.
-Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi tu n’arrêtes pas de me regarder bizarrement depuis tout à l’heure ?
Le Khajiit fronça les sourcils.
-Où est-ce que tu as appris à te battre comme ça ?
-Me battre comme quoi ?
-Tu… Enfin, cette chaîne… Merde, Sandre, tu as tué un gars ! Et tellement vite qu’il m’a fallu répéter mentalement la scène cinq fois avant de comprendre ce qui s’était passé ! Tu m’as dit que tu n’étais qu’un paysan, alors je pensais…
-Je ne suis qu’un paysan.
-Et c’est aux champs que tu as appris à manier ta chaîne de cette manière ? Arrête de me mentir !
Sandre, tout en enjambant une racine gelée au milieu du chemin, toisa Zimo.
-Et toi, alors ? Lorsque je t’ai demandé comment cela se faisait-il que tu en savais si long sur la Grande Marche, tu m’as dit que nous ne faisions qu’équipe pour la course et que tu n’avais aucune raison de me raconter quoique ce soit sur toi.
-C’est vrai. Je n’ai pas changé d’avis, d’ailleurs.
-Dans ce cas, explique-moi pourquoi je devrais te dire quoique ce soit sur moi ?
Sandre avait insisté sur le mot « moi ». Zimo resta silencieux quelques secondes, puis, il haussa les épaules.
-Tu as raison. Tu n’as rien à me dire. Tu ne me dois rien, je ne te dois rien. Simplement, j’aurais aimé que tu me préviennes que tu étais aussi… fort.
-Je t’ai déjà dit que je savais me défendre. Mais tu as pris mes paroles à la légère.
-Bien sûr que je les ai pris à a légère ! Comment j’étais censé savoir que tu étais capable de ce genre de chose !
-Maintenant tu le sais.
-Oui, eh bien j’aurais aimé le savoir plus tôt, c’est tout. Bon, l’affaire est close. J’espère que d’autres concurrents ne vont pas se servir du cadavre qu’on a laissé pour nous pister.
Ils gravirent une petite colline. Arrivés au sommet, ils se rendirent compte qu’ils faisaient face à un immense lac glacé, qui s’étendait en contrebas. La surface était intégralement blanche, totalement gelée.
Un ponton de bois, qui devait sûrement servir aux pêcheurs d’habitude, était emprisonné dans un carcan de glace.
Quand le petit groupe descendit la colline, Sandre se rendit compte qu’il y avait des traces de pas dans la neige qui s’était déposé sur la surface du lac. Des traces de pas humaines. La couche de glace n’était fissurée nulle part. Un homme, sûrement un participant, avait donc traversé le lac à pied sans la percer, ou même la craqueler légèrement. Ce qui voulait dire qu’elle était assez solide pour supporter le poids de trois personnes.
Néanmoins, Zimo s’avança prudemment et la tâta du bout du pied. Comme il ne se passait rien, il appuya un peu plus fort.
-C’est bon, lança-t-il. Elle tient bien.
-Je ne veux pas y aller, répondit Jerik en reculant.
-Hein ?
-Je ne veux pas y aller, répéta l’enfant.
Sandre et Zimo se regardèrent. Le Bréton se tourna vers le petit Nordique.
-Pourquoi ?
-En Bordeciel, j’ai déjà vu quelqu’un essayer de traverser un lac gelé. La glace s’est effritée sous ses pieds quand il est arrivé au milieu et il est tombé. L’eau l’a englouti en une seconde et on ne l’a jamais revu. Et puis je ne sais pas nager.
-Je viens de te dire que la glace tient bien, fit Zimo. Regarde !
Il se mit complètement dessus et sautilla. La glace ne trembla même pas. Zimo écarta les bras.
-Tu vois ?
-Non, je ne veux pas, s’entêta Jerik.
-Alors on te laisse-là, répondit le Khajiit. Tu t’étais engagé à ne pas nous ralentir. Tu n’as pas tenu ta promesse. C’est ici qu’on se quitte. Bonne chance pour rentrer à Daggerfall, petit !
-Vous allez me laisser là ?
-Libre à toi de nous suivre ou non.
Sandre hocha la tête et s’engagea sur la surface gelée à la suite de Zimo. Jerik sembla hésiter, puis, il s’élança et suivit le Bréton, non sans afficher un air inquiet en posant son pied sur la glace. Les trois marcheurs parcoururent ainsi la moitié de la distance qui les séparait de l’autre berge.
Arrivés au milieu, Zimo jeta un coup d’œil derrière son épaule.
-Faites attention, la glace est un peu plus fragile au centre qu’aux extrémités.
Au moment où il termina sa phrase, un énorme craquement retentit à leurs pieds. Tous se stoppèrent. Ils se regardèrent, sans dire un mot. Puis, une immense fissure apparue sur la glace et passa entre les jambes de Zimo.
-Attention ! cria Sandre, avant que les deux bords de la fissure ne s’écartent brusquement.
Jerik écarquilla les yeux et gémit. Zimo vit avec horreur le sol s’ouvrir et deux blocs de glace se séparer, pile à l’endroit où il se tenait. Il battit des bras pour garder son équilibre et sauta sur unes des deux parties.
D’autres fissures apparurent tout autour des marcheurs.
-On court ! hurla Zimo en s’élançant vers la berge.
Sandre saisit Jerik par l’épaule et imita le Khajiit. Ils coururent à en perdre haleine, leurs pieds manquant de traverser la couche de glace à chacun de leurs pas. Derrière eux, les craquements sonores se multipliaient et se rapprochaient.
Jerik hoqueta quand un énorme pan de glace se détacha de la surface, à quelques mètres de lui, et que l’eau l’engloutie.
Zimo arriva le premier sur la rive. Il se tourna vers ses compagnons et leur fit signe de se dépêcher.
-Vite ! cria-t-il. Vite !
Sandre poussa Jerik pour qu’il accélère.
Le Bréton sentit soudain le sol s’enfoncer en-dessous de lui et un liquide glacé éclabousser ses bottes. Il baissa les yeux et vit avec stupeur qu’il se trouvait sur un bloc de glace qui s’était séparé du reste et qui commençait à prendre l’eau.
Dix mètres plus loin, Jerik venait d’atteindre la berge.
Sandre voulut faire un pas en avant mais, soudain, le bloc de glace disparut dans les flots et entraîna le jeune homme, sans un bruit.
Un profond silence s’ensuivit.
Zimo et Jerik fixaient l’endroit où se trouvait Sandre une seconde plus tôt et qui n’était plus qu’un trou donnant sur de l’eau noire et glaciale. Un vent froid souffla sur le lac. Zimo s’approcha de la rive en secouant la tête.
-Non… Non. Merde !
-Sandre ! cria Jerik. Sandre !
Il n’y eut aucune réponse. Alors Zimo frappa le sol avec son pied et fit volte-face. Il se dirigea vers un arbre et mit un coup de poing dedans, à s’en faire mal aux phalanges.
-Merde ! répéta-t-il les mâchoires serrées. Pourquoi il a fallu que ça nous arrive ?!
-Je vous avais dit qu’il ne fallait pas y aller ! sanglota Jerik.
-La ferme ! le coupa Zimo en se tournant vers le lac. J’y vais.
Il entreprit d’ôter sa cape de voyage et ses chaussures. L’enfant le regarda faire avec des yeux ronds.
-Tu… Tu vas plonger ?
-Ouais.
-Mais tu vas mourir ! L’eau est trop froide !
-Je t’ai dit de la fermer !
Mais soudain, alors que Zimo allait enlever son manteau, une brève agitation troubla la surface de l’eau. Le Khajiit se figea. Une onde apparue, puis, plus rien.
Alors, une chaîne métallique jaillit hors de l’eau, siffla dans l’air et retomba. La petite faucille à son extrémité s’enfonça dans la couche de glace et s’y bloqua. La chaîne se tendit, comme si quelque chose tirait dessus.
Puis une main sortit de l’eau, et une autre. Deux bras suivirent, puis une tête. Enfin, ce fut Sandre tout entier qui arriva à la surface, s’agrippant fermement à sa chaîne. Il était bleu et ses dents claquaient.
Il était trempé de la tête aux pieds. Ses vêtements, imbibés d’eau, commençaient déjà à geler au contact de l’air.
Le Bréton se hissa péniblement sur la glace et ouvrit la bouche. Mais aucun son n’en sortit. Zimo s’élança sans réfléchir et arriva au niveau de son compagnon. Là, il le prit dans ses bras et le secoua. Sandre était transi de froid.
-Eh ! C’est moi ! Ca va aller, Sandre, ça va aller ! Je te sors de là, courage !
Le Khajiit souleva le jeune homme et le tira jusqu’à la berge. Les doigts de Sandre étaient encore crispés sur sa chaîne. Arrivé sur la terre ferme, Zimo le lâcha et l’allongea dans l’herbe enneigée. Jerik s’écarta prudemment.
-Sandre ! cria Zimo en lui mettant un coup sur la poitrine. Tu m’entends ?!
Mais le Bréton, même s’il avait les yeux ouverts, semblait ne rien voir. Il ouvrait et fermait la bouche comme un poisson, sans produire aucun son. Sa peau semblait être translucide. Ses cheveux noirs étaient plaqués sur son crâne à cause de l’eau.
Zimo entreprit de lui faire un massage cardiaque puissant.
-Sandre ! continua-t-il à crier.
Une voix s’éleva.
-Il fait de l’hypothermie.
Zimo et Jerik relevèrent la tête sur l’individu qui avait parlé. C’était un homme de bonne stature, aux épaules larges et au cou épais. Une barbe blonde lui descendait jusqu’au torse et il portait un bonnet de laine. Ses sourcils broussailleux lui masquaient une partie du regard.
Il s’approcha à pas lent de Sandre. Zimo se leva et s’interposa, la main prête à dégainer son poignard.
-Qui êtes-vous ? Un participant ?
-Non. Je m’appelle Igrim, et je vis dans cette forêt. Vous participez à la Grande Marche, c’est ça ? Votre ami va mourir si on ne fait rien. Suivez-moi, ma maison n’est pas très loin. Il pourra s’y réchauffer.
Il se retourna et Zimo crut l’entendre marmonner un : « Traverser un lac glacé à pied… De plus en plus imprudents… Quelle génération… J’vous jure. »
Le Khajiit intima à Jerik de l’aider à soulever Sandre. Alors il le mit sur son dos et se lança à la poursuite de l’homme barbu. A son aspect, il devait être Nordique. Zimo nota qu’une hache pendait à sa ceinture.
Il devait être un bûcheron, ou quelque chose comme ça.
Bien vite, ils arrivèrent dans une clairière dégagée où se trouvait un chalet en bois. De la fumée sortait de la cheminée et on pouvait apercevoir de la lumière par les fenêtres, signe qu’il y avait quelqu’un à l’intérieur.
Igrim s’avança vers la porte et ôta son bonnet de laine avant de la pousser et d’entrer.
-Nina ! cria-t-il d’un air bourru. Fais chauffer une bonne soupe de poireaux et prépare une décoction d’herbes médicinales ! On a des invités !
Zimo –avec Sandre sur son dos- et Jerik entrèrent à sa suite. L’intérieur de la maison était agréablement chauffé. Igrim referma la porte et fit signe au Khajiit de déposer son compagnon sur le lit qui se trouvait dans un coin de la pièce.
Une femme apparue. Elle portait un tablier en coton par-dessus une robe, et des sabots en bois. Elle était blonde, comme Igrim, et plutôt jolie. Ses joues avaient une teinte rosée agréable. Elle se tourna vers Zimo et Jerik et sourit.
Igrim grogna et lui fit un signe. Elle hocha la tête et repartit dans ce que Zimo devina être la cuisine. Diverses senteurs s’en échappaient.
Le Nordique frappa dans ses mains.
-Asseyez-vous, asseyez-vous. N’ayez pas peur.
Nina revint avec plusieurs tasses de tisanes et un bol de soupe. Elle déposa les tasses sur la table, dressée au centre de la pièce, et le bol de soupe devant Jerik. L’enfant se jeta dessus et se mit à laper le liquide avec avidité.
Zimo se tourna vers Igrim.
-Je ne sais pas comment vous remercier.
-Tu n’en as pas besoin. C’est mon métier d’aider ceux qui en ont besoin.
-Vous êtes…
-Je suis garde-forestier. Le seigneur de Daggerfall a confié la protection de cette forêt à uns de mes ancêtres il y a de cela deux-cent ans. Depuis, dans ma famille, on se lègue cette demeure de père en fils et on veille sur ces bois. Alors quand j’ai appris que la Grande Marche allait passer non loin d’ici, j’ai tout de suite su qu’il y aurait des problèmes.
-C’est votre femme ? s’enquit Zimo en jetant un coup d’œil à Nina.
-Non, c’est ma fille.
Il y eut un instant de silence. Puis, Igrim se frotta le nez.
-Tu te demandes pourquoi elle ne parle pas ? Moi aussi, je me le demande. Elle n’a plus dit un mot depuis ses cinq ans, quand des loups l’ont attaquée, elle et sa mère. Je suis arrivé trop tard pour sauver ma Lydia, mais j’ai fait déguerpir les loups avant qu’ils ne mangent Nina. Je crois qu’elle en a été… traumatisée.
-Vous vivez seul avec elle depuis ce jour ?
-Oui. C’est difficile. Je ne sais pas ce qu’elle fera lorsque je mourrais. La vie est dure, ici. Elle n’est pas faite pour être garde-forestier. Et aucun mari n’acceptera une muette.
Igrim se tut. Nina, des larmes pleins les yeux, fit volte-face et s’enfuit dans la cuisine. Le Nordique se pencha vers Zimo.
-Vous n’êtes pas bien de traverser un lac gelé comme ça, sans précautions ?
-Nous avons vus des traces de pas sur la glace, alors nous avons pensés que…
-Je sais ce que vous avez pensés, bougres d’idiots. Vous avez pensés que si quelqu’un était déjà passé avant vous, vous pourriez passer aussi !
-Euh… Oui.
Igrim secoua lentement la tête et but une gorgée de tisane.
-Sauf que celui qui a traversé ce lac n’était pas n’importe qui. C’était un magicien. Un participant de la Grande Marche. Je suis sûr que vous le connaissez. Edwin Kingsming.
Zimo releva les yeux vivement.
-Edwin Kingsming ? C’est Edwin Kingsming qui est passé par là ?
-Oui, répondit Igrim. Un sacré gaillard. Il était juste devant vous d’ailleurs. Je me trouvais là quand il est passé. Au moment où il s’est engagé sur le lac, je l’ai prévenu qu’il risquait de briser la glace. Mais il m’a regardé d’un air étonné et il m’a répondu que ça faisait partie du jeu. Du jeu. J’vous jure. Quelle jeunesse. Il m’a parlé d’épreuve, de risques calculés, de défi… Et puis il est passé. Sans se presser.
-Vous pensez qu’il est loin, maintenant ?
-Oh, non. Il n’a pas l’air de marcher très vite. Vous pourriez presque le rattraper si vous partiez maintenant… En tout cas, après ça, j’ai décidé de le soutenir, dans la Grande Marche. Nous n’avons pas de Miroir de Divination, Nina et moi, mais je me rends une fois toutes les deux semaines à Daggerfall pour me réapprovisionner et me tenir au courant des évènements qui agitent le monde, alors je pourrais suivre sa progression.
-Vous comptez parier sur lui ?
-Oh, non, répondit Igrim en souriant. Je ne suis pas assez fortuné pour ça. Mais mon cœur est avec cet homme. Je sens qu’il peut gagner. Vous, sans vouloir vous vexer… Vous n’avez pas l’air très adroit.
Zimo baissa les yeux. Dans le lit, Sandre remua. Nina sortit de la cuisine et lui apporta une décoction d’herbes médicinales qu’elle lui fit avaler. Petit à petit, le Bréton reprit des couleurs. Il finit par ouvrir les yeux et se redresser.
-Où… Où suis-je ?
Zimo se chargea de tout lui expliquer. Alors Sandre se confondit en remerciement à l’égard d’Igrim et sa fille.
-Je ne sais comment vous remercier. Sans vous je serais mort.
-Ton ami nous a dit la même chose, répondit Igrim avec un sourire bourru. Y’a pas d’quoi. Vous avez décidés de repartir tout de suite ? Vous ne souhaitez pas rester quelques temps ici pour vous reposer ? Ca ne nous dérange pas, Nina et moi, d’héberger des gens.
-Non merci, nous ne devons pas oublier que nous sommes en pleine course. Nous ne pouvons nous permettre de laisser nos concurrents nous distancer.
-Dans ce cas, ma fille va vous donner des provisions.
Nina fournit à Zimo et Sandre un sac de nourriture ainsi que des herbes médicinales.
-Ca pourra vous être utile, fit Igrim.
Soudain, Jerik leva la tête de son bol, presque timidement.
-J’ai… J’ai décidé d’arrêter la Grande Marche.
Tous se tournèrent vers lui.
-Qu’as-tu dit, Jerik ? demanda Sandre.
-J’arrête la course. Je vous quitte. J’ai… J’ai réalisé ce que cela représentait, tout à l’heure. Ce Bosmer… C’était la première fois que je voyais quelqu’un mourir. Et puis ensuite toi, Sandre, dans le lac. J’ai cru que tu ne remonterais pas. Alors j’ai compris que je ne pouvais pas continuer.
A ces mots, Zimo hocha lentement la tête. Igrim s’approcha.
-Tu as des parents ?
-Non, répondit Jerik. Ils sont morts. C’est pour ça que j’ai quitté mon pays et que je suis venu participer à la Grande Marche.
-Est-ce que… tu voudrais rester ici ? Avec Nina et moi ? J’aurais bien besoin d’aide pour veiller sur cette forêt et tu as l’air d’être un petit gars débrouillard.
-Vous êtes sûr ? Vous voulez de moi ?
-Bien sûr, répondit le Nordique en ébouriffant les cheveux de l’enfant. Nous avons de la place, ici. Pas vrai Nina ?
La jeune fille sourit.
Et ainsi fut fait.
Sandre et Zimo quittèrent le chalet d’Igrim, Nina, et maintenant Jerik. Ils firent un dernier signe au garde-forestier avant de partir.
-Merci pour tout ! leur cria Zimo. Un jour, je vous revaudrais ça !
-Allez le plus loin possible dans la course, répondit Igrim en secouant son bonnet de laine au-dessus de sa tête. Et ne vous approchez plus du moindre lac ! Ce sera mieux pour tout le monde !
Sandre et Zimo reprirent leur route.
bon bah finalement ils s'en sortent pas si mal ils ont même réussi à trouver un endroit pour jerik
super!!
He bien, ca commence tres bien, j'adore le concept
J'attends qu'ils rencontrent Edwin.
Le Charisme des Kingsming mais quand a t'il fait des gosses je veut le savoir donc
SUITE !!!!!
Je passe juste pour prendre le 100ème post
De plus en plus intéressant cette histoire
Chapitre 8 :
-Edwin Kingsming, hein? répéta Sandre. Tu en es bien sûr ?
-Oui, c’est ce que m’a dit Igrim. Apparemment, il ne serait pas très loin devant nous.
-Tu estimes qu’on pourra le rattraper dans…
-Dans la soirée, si on marche à cette allure. Alors tu es décidé ?
Sandre hocha la tête.
-Oui. On va lui demander de faire équipe avec nous.
-Tu te rends compte qu’on ne sait rien de lui et qu’il pourrait très bien nous trahir ou nous attaquer à vue ?
-Je sais. Et c’est toi qui m’as proposé le premier de l’intégrer à notre troupe.
-Peut-être, mais tu es trop insouciant. Je veux que tu sois conscient de ce que représente le fait d’approcher un participant rival pour lui proposer une alliance. C’est très risqué.
-Tu l’as bien fait avec moi.
-Avant la course, répondit Zimo en appuyant sur le « avant ». Maintenant que nous sommes en pleine Grande Marche, ça n’a plus rien à voir. C’est chacun pour sa peau, et n’importe qui peut te vouloir du mal.
-Commençons par le rattraper et nous aviserons ensuite, le coupa Sandre.
Les deux hommes marchèrent près de trois heures. En milieu d’après-midi, la neige s’était mise à tomber drue. Sandre s’en protégeait avec sa capuche. Zimo, grâce à sa fourrure, y semblait insensible.
Il avait ramassé un bâton en bois sur le chemin et sondait le sol devant lui à chaque pas, traumatisé par l’épisode du lac gelé. Quand Sandre lui avait demandé à quoi cela rimait de tâter le terrain en pleine forêt, le Khajiit lui avait répondu que la neige était susceptible de dissimuler une crevasse ou un trou n’importe où. Sandre avait levé les yeux au ciel.
Une heure plus tard, les deux marcheurs étaient tombés sur un spectacle macabre.
Trois hommes se balançaient aux branches d’un haut chêne aux feuilles grises, pendus par les pieds, dégoulinants de sang. Des participants. Sûrement une équipe. Leurs corps étaient déchiquetés et ils avaient tous eu la moitié du crâne arrachée, et l’intérieur complètement vidé, comme si on avait mangé tout ce qu’il contenait.
Même les corbeaux n’osaient approcher leurs cadavres.
Sandre avait dégluti en portant la main à sa chaîne.
-Une bête sauvage ?
-Une bête sauvage qui pendrait ses proies par les pieds après les avoir dévorées ? Non, ça c’est le coup d’un ou de plusieurs participants.
-Edwin Kingsming ?
Zimo s’était approché de l’arbre, beaucoup moins impressionné que son compagnon, et avait humé l’odeur des corps.
-Non, ce n’est pas assez frais. Ca ne correspond pas. Celui qui a fait ça est devant Edwin. Pas très loin, mais devant. Il les a laissés bien en évidence pour effrayer quiconque tomberait dessus et dissuader ses concurrents de le poursuivre. C’est une tactique payante. Je ne pense pas qu’un Chasseur de Coureur prendra le risque de s’attaquer à quelqu’un d’aussi dangereux. Ils opteront pour des proies plus faibles.
Sandre avait hoché la tête. Ils s’étaient remis à marcher.
Enfin, alors que le soleil commençait à se coucher, ils arrivèrent dans une grande clairière d’herbes hautes, totalement blanches à cause de la neige qui les recouvraient. Zimo fit un geste à Sandre. Celui-ci s’arrêta.
Il remarqua alors qu’un homme se tenait au centre de la clairière.
Sandre et Zimo plongèrent vivement derrière un tronc d’arbre écroulé avant qu’ils ne les aient vus. Ils jetèrent un coup d’œil furtif sur l’individu.
Il portait un pantalon serré, une tunique de cuir sans manches et une sacoche en travers des épaules. Ses cheveux bruns étaient coupés courts, et il avait un regard gris-acier, d’une froideur féroce. Ses mâchoires étaient contractées et il lançait des regards méfiants autour de lui.
Edwin Kingsming.
-Sors de là ! lança-t-il soudain. Je sais que quelqu’un est ici.
Derrière leur cachette, Sandre et Zimo déglutirent.
Le Khajiit lança un regard nerveux à son compagnon et lui fit un geste qui signifiait : « Qu’est-ce qu’on fait ? ». Sandre secoua prudemment la tête pour lui faire comprendre qu’ils devaient rester dissimulés. Edwin Kingsming n’avait peut-être qu’un vague doute que…
-Si dans trois secondes, tu ne t’es pas montré, c’est moi qui viens te chercher.
Il avait parlé d’un ton tranchant. Visiblement, il ne plaisantait pas. Sandre, de par sa nature de Bréton, pouvait sentir l’air vibrer légèrement dans la clairière, chargé de magie. Il tourna la tête vers Zimo et inspira.
Il allait être temps de se dévoiler, finalement.
Ils s’apprêtaient tous deux à se lever quand des bruits de pas retentirent et qu’un second individu sorte des fourrés, à l’endroit opposé de celui de Sandre et Zimo. Ceux-ci faillirent soupirer de soulagement.
Edwin se retourna pour faire face au nouveau venu. Il le fixa avec morgue.
C’était un Nordique musculeux aux cheveux longs et sales, d’une teinte grisâtre repoussante, et à la barbe épaisse. Malgré le froid, il était torse-nu. Il arborait des tatouages tribaux sur le torse et les avant-bras. Visiblement, il ne portait aucune arme.
Ses petits yeux brillaient d’un éclat pervers.
Un collier de perle pendait à son cou.
Il sourit de toutes ses dents à Edwin. Des dents jaunes, cariées et… pointues.
-T’as des sens affûtés, toi, fit le Nordique. Comment as-tu fait pour deviner que j’étais là ?
-Ton odeur de chien mouillé empeste à des kilomètres, répondit Edwin d’une voix glaciale. J’ai senti ta présence depuis tout à l’heure. Et puis tu as laissé des traces partout.
-Oh, tu as trouvé les trois hommes que j’ai laissés derrière moi ? Je les ai mis bien en évidence.
-Qui étaient-ils ?
-Rien d’autres que des novices que j’ai croisé sur mon chemin.
-Tu pratiques la Chasse aux Coureurs ?
-Oh, non. J’avais simplement… faim.
Edwin ne broncha pas. Sandre et Zimo, eux, haussèrent un sourcil. Faim ?
-C’est donc toi qui me suis depuis hier ? lança Edwin. Depuis que la course a commencée ?
Cette fois, le Nordique prit un air réellement surpris.
-Hein ? Non. Ce n’est pas moi. Je ne te suis que depuis une heure. J’attendais que tu baisses ta garde pour t’attaquer mais… visiblement tu savais que j’étais là.
-Hum… Ce n’est pas toi qui me suis ? Etrange… Bon, je suppose que tu vas essayer de me tuer ?
-Perspicace, avec ça, répondit le Nordique avec un ton moqueur.
Edwin ôta lentement sa sacoche de ses épaules et la jeta par terre. Il fléchit les genoux et leva les deux mains, se mettant en garde de combat. Ses yeux devinrent deux fentes noires, fixées sur son adversaire.
Un vent léger se mit à souffler, sur la clairière. Sandre et Zimo retinrent leur souffle.
-Approche, siffla Edwin.
Le Nordique bondit en avant avec un cri de guerre. A mi-chemin, son dos s’arrondit, ses membres s’allongèrent et ses muscles se mirent à gonfler. Son épaisse chevelure et sa barbe se rétractèrent et des poils noirâtres poussèrent à toute vitesse sur son épiderme.
Ses traits se déformèrent. Ses yeux semblèrent s’enfoncer dans leurs orbites alors que son nez s’épatait et que ses mâchoires grossissaient. Sa face prit bientôt un aspect bestial et les poils la recouvrirent, elle-aussi.
Ses mains laissèrent place à d’énormes pattes griffues, et ses narines à des naseaux fumants. Sa bouche devint une gueule monstrueuse garnie de crocs jaunâtres.
Finalement, son torse et son bassin gonflèrent, déchirant son pantalon. Les poils qui parsemaient son corps devinrent une épaisse fourrure noire. Le Nordique –qui n’en était plus un- retomba lourdement sur ses pattes et fusa vers Edwin, véritable boule de sauvagerie et de violence, en rugissant.
Sa patte fendit l’air à une vitesse impressionnante. Elle ne toucha que le vide.
Edwin avait bondit en arrière au dernier moment.
Sandre et Zimo avaient les yeux écarquillés.
Dans la clairière, ce n’était plus le Nordique qui faisait face à Edwin Kingsming mais un monstrueux ours noir à l’apparence terrifiante.
-C… C… C’est quoi ça ? bredouilla Zimo. De la magie ?
-Par les Neufs, murmura Sandre en prenant une teinte pâle. Est-ce qu’il serait… ?
Dans la clairière, Edwin toisa la créature d’un air nullement impressionné. Il jeta un coup d’œil à sa tunique déchirée. Les griffes de l’ours n’avaient fait que l’effleurer, lui, mais elles avaient touchés ses vêtements.
Une fraction de seconde de plus pour réagir et il aurait eu le cœur littéralement arraché.
Un sourire se dessina sur son visage, pour la première fois.
-Je le savais. Un ours-garou. Une espèce rarissime.
Le monstre gronda et commença à tourner autour de sa proie. Il était si lourd que ses pattes s’enfonçaient dans la neige. Une lueur vicieuse brillait dans ses yeux, signe que c’était bel et bien le Nordique qui se trouvait sous la peau de l’animal.
Soudain, à la surprise de tous, Edwin se pencha sur sa sacoche, au sol, et l’ouvrit pour en tirer un carnet et une plume. Il se redressa et ouvrit le carnet. Puis, il ouvrit un petit flacon d’encre accroché à sa ceinture et plongea l’extrémité de sa plume à l’intérieur avant de se mettre à gratter une page de son carnet, tout en jetant des coups d’œil réguliers à son adversaire.
-Un ours-garou, c’est la première fois que j’en vois un… Fascinant. Pourriez-vous reprendre forme humaine et vous transformer de nouveau devant moi, mais un peu plus lentement cette fois, que je puisse détailler chaque étape de votre métamorphose ?
Le monstre rugit de colère et fondit sur sa proie. Ses mâchoire s’ouvrirent et se refermèrent violemment. Elles claquèrent dans le vide.
Edwin venait de rouler sur le côté et de se relever, couvert de neige. Il n’avait pas cessé d’écrire.
L’ours-garou se dressa sur ses deux pattes arrières et balança ses pattes en avant. Elles fendirent l’air avec une brutalité inouïe et tracèrent deux arcs de cercle meurtriers devant lui. Edwin s’arc-bouta et les esquiva de justesse, sans lâcher son carnet.
Il fit deux pas en arrière, trempa sa plume dans son flacon d’encre, et reporta son attention sur son carnet.
-Un mètre soixante de haut et trois mètres trente de longs environs, lorsqu’il est à quatre pattes, murmura-t-il pour lui-même. Des griffes de dix centimètres, à vue d’œil. Force physique sous sa forme animale ? Très élevée. Rapidité ? Egalement.
Il lança un bref regard à l’ours-garou.
-Intelligence ? La même que lorsqu’il est humain. C’est-à-dire extrêmement basse.
L’ours-garou rugit de toutes ses forces, à tel point que le sol vibra et que Sandre grimaça, à la distance à laquelle il se trouvait. Edwin Kingsming se contenta de refermer son carnet, sans avoir peur le moins du monde.
Il pointa la pointe de sa plume dans la direction du monstre.
-Si tu n’as plus rien à m’apprendre, je n’ai qu’à me débarrasser de toi.
L’ours bondit. Edwin traça une ligne devant lui avec sa plume.
Aussitôt, une longue balafre sanglante apparue sur le museau de la créature et un nuage de sang gicla. Le monstre couina et roula sur le sol, coupé dans son élan. Edwin abattit de nouveau sa plume et une seconde plaie se matérialisa sur la face de l’ours, comme si une lame invisible venait de le trancher.
Sandre et Zimo observaient la scène bouches bée, oubliant même de se cacher.
L’ours se redressa et Sandre vit une colère intense briller dans ses yeux.
-Quelle brutalité dans cet être, fit Edwin. Aucune finesse, aucun raffinement. Rien qu’un vulgaire animal.
L’ours abattit sa patte avec violence. Celle-ci dévia sa course en arrivant au niveau d’Edwin, comme si elle venait d’heurter un champ de force, et retomba lourdement dans la neige. Edwin ouvrit les doigts et des arcs électriques se mirent à danser dans sa main.
Il la posa sur le torse velu du monstre et prononça une incantation.
Aussitôt, des éclairs jaillirent de l’épiderme de l’ours-garou et crépitèrent dans l’air, autour de lui.
Secoué par un courant électrique intense, l’énorme carcasse de l’ours, comme figée dans l’air, fut parcourue de spasmes violents. Sa gueule claqua frénétiquement alors que ses yeux semblaient sortir de leurs orbites.
Finalement, les éclairs se calmèrent et Edwin ôta sa main du corps du monstre.
Un nuage de fumée s’éleva au-dessus du corps presque carbonisé de l’ours-garou. Ses poils s’étaient changés en poussière et sa peau était noire, craquelée, sous sa fourrure maintenant éparse.
Il se mit à rétrécir et à reprendre forme humaine.
Un instant plus tard, ce fut un Nordique qui s’écroula dans la neige, la barbe et la chevelure réduite en cendre. Ses membres étaient encore parcourus de tremblements.
Edwin se dirigea vers sa sacoche, l’ouvrit, et y rangea sa plume et son carnet, avant de le remettre en travers de ses épaules.
Alors le Nordique se redressa sur un coude, dans la neige. Quand il ouvrit la bouche, un filet de sang coula le long de ses lèvres. Il avait les yeux hagards.
-T… Toi… bafouilla-t-il d’une voix faible. Tu m’as…
-Tu es dans un état trop critique pour continuer la course, énonça Edwin d’un ton glacial. Abandonnes et rentres à Daggerfall. Tu es encore proche de la ville. L’équipe de secours te procurera les soins nécessaires. Quant à la course, eh bien… Tu n’auras qu’à te présenter de nouveau dans trois ans, et mieux choisir tes « proies ».
Edwin s’apprêtait à se détourner de lui quand le Nordique se releva, les jambes tremblantes. Le mage haussa légèrement un sourcil, surpris.
-Tu es robuste. Un homme ordinaire serait dans les vapes, après avoir reçu une telle décharge. Sûrement ta nature de bête qui…
-Non ! hurla soudain le Nordique. Je ne… Tu… Ca ne se peut pas ! Je ne peux pas perdre comme ça !
Il s’élança, les bras tendus, vers Edwin. Il n’avait pas parcouru trois mètres que le mage leva la main et qu’un éclair jaillit de l’extrémité de ses doigts.
Le trait électrique traversa la poitrine du Nordique de part en part et alla se perdre dans la forêt, en illuminant les arbres sur son passage.
Le Nordique continua sa route, d’abord rapidement, puis de plus en plus lentement. Arrivé devant Edwin, il baissa les yeux sur le trou qu’il avait au niveau du torse. Il cligna trois fois des yeux, stupéfait, puis bascula sur le côté et s’écroula dans la neige.
Il ne bougea plus.
Edwin renifla sèchement.
-Quel imbécile.
Sandre et Zimo, eux, n’en revenaient pas. La scène s’était déroulée si rapidement. Le Nordique n’avait eu aucune chance. L’issue du combat avait été décidée dès le début.
Alors, ils se rendirent compte qu’ils étaient complètement sortis de leur cachette, sans s’en rendre compte, pour assister au duel, ou plutôt à la mise à mort. Ils déglutirent quand le mage tourna lentement la tête vers eux.
Une seconde, il se trouvait au milieu de la clairière, à côté du cadavre du Nordique.
La seconde d’après, il n’y avait plus personne à l’endroit où il se trouvait.
Sandre et Zimo sentirent les mains du mage se refermer sur leurs nuques. Edwin Kingsming se pencha en avant et leur souffla à l’oreille, d’une voix froide comme la mort :
-Tiens, tiens… Alors c’est vous qui me suivez depuis le début de la course ?
Ce suspense