Chapitre 42: Ce sont eux les envahisseurs.
Nous débarquâmes bientôt dans un grand hall typiquement Dwemer, composé d'imposants blocs de pierre grise et s'enfonçant dès la porte d'entrée vers les profondeurs de Bordeciel.
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-La vache ! Fait chaud à mourir ici ! Commenta Eraldil, toute cramoisie par la violente hausse de température une fois l'entrée franchie.
-C'est toujours comme ça...Fis-je remarquer.
-Chut ! Coupa aussitôt Martin, le regard braqué sur le bas de la rampe, à l'affut de la moindre présence suspecte.
Rien...
-Euh...Capitaine ? Questionna enfin l'un des gardes, attendant visiblement que son supérieur reprenne le commandement d'une expédition déjà trop longtemps menée par un détenu, peu importe son ancien statut d'officier expérimenté...
-Oui euh...Déployez vous. Ordonna finalement le jeune officier, non sans avoir jeté un regard furtif à Martin au passage.
Les Impériaux entamèrent alors leur progression à travers le grand hall d'entrée, descendant doucement la rampe la main au fourreau, prêts à dégainer en cas de danger.
-Rien au premier croisement...
-Bon, et bien...On continue alors...
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-C'est...Commença l'un des gardes, interloqué à la vue de cet étrange amas de ferraille gisant quelques mètres plus bas.
-...Une sphère Dwemer...Conclus-je, à la fois rassurée et effrayée de voir un tel automate en pareil état.
De fait, cela ne pouvait signifier que deux choses: il y avait premièrement des mécanismes Dwemer encore en état de marche ici, ce qui rendait d'autant plus simple la perception et l'évaluation du danger, ou du moins d'une partie de celui-ci, car deuxièmement, celui qui avait mis cet engin en pièce n'était probablement pas qu'un simple vagabond, et peut-être tout simplement pas un être humain d'ailleurs, vu le carnage...
-Capitaine...Deux corps droit devant...Lança soudain l'un des soldats, déjà arrivé au croisement suivant alors que le reste du groupe progressait calmement quelques mètres en retrait.
-Sécurisez les lieux.
Les gardes s'engouffrèrent aussitôt dans ce qui ressemblait à un couloir lambda aménagé en campement de fortune, effectuant un rapide tour des environs dans la foulée alors que je gagnais enfin l'endroit désigné, étant la première du reste du groupe.
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-Rien à signaler. Conclut bientôt l'un des soldats en revenant sur les lieux, bientôt suivi de ses deux collègues.
-Bon et bien...On conti...Commença le jeune officier.
-Non ! On campe ici ! Pas la peine d'aller plus loin ! Coupa brusquement Martin.
Un profond silence s'abattit alors sur le groupe, chacun attendant à sa manière la confrontation imminente entre les deux Impériaux.
-Vous remettez en cause mon autorité ?! S'offusqua l'officier, sans trop de conviction néanmoins, lui même bien conscient de l'écrasante expérience de Martin.
-Juste votre excès de zèle. Rétorqua ce dernier d'un ton bien plus assuré. Vous voyez ces carcasses ? Elles sont la preuve manifeste que quelque chose ne tourne pas tout à fait rond ici. Alors à moins que vous ne vouliez absolument connaitre le pourquoi du comment au péril de la vie de tout le monde, je suggère très fortement que l'on ne s'aventure pas plus loin dans ces ruines. Nous n'en sommes qu'aux premier mètres, soit dans une zone encore relativement sûre comparée au reste. De plus, la disposition des lieux, bien que précaire, rend la défense idéale. Les couloirs étant longs et dégagés, nous n'aurons que deux entrées à défendre, et aurons largement le temps de voir venir l'ennemi en cas de problème.
Le jeune officier ne répondit rien, abandonnant purement et simplement la lutte pour le commandement alors que Martin de son côté, observait déjà le campement de fortune d'un oeil appréciateur.
-Donc il y a un coin pour les couchettes là bas...
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-Hé Nilvyn, ça va ? Me murmura Eraldil alors que tout le monde s’affairait déjà autour du petit camp en vue de l'occuper pour la nuit.
-Euh...Oui oui...Mentis-je, ne souhaitant pas m'attirer d'avantages de soupçons après l'épisode des marais.
En vérité, ça n'allait pas du tout, non.
Cet endroit dégageait quelque chose d'anormal, d’obscure mais d'assez indéfinissable en même temps, un peu comme ces vieux cauchemars d'enfants que nous redoutions tant pour leur noirceur, sans toutefois parvenir à nous les remémorer clairement...
-Oho ! Regardez ce que j'ai trouvé ! Lança soudain Salmo en agitant une immense toile sous le nez de tout le monde. On va même pouvoir se faire une petite tente !
-Et il est content...Répondit distraitement Balsa en s'affairant prêt du feu.
J'entrepris de mon côté de gagner l'une des couchettes situées dans la petite niche adjacente, observant d'un oeil furtif deux des soldat entamer leur tour de garde.
Si seulement j'avais eu l'insouciance des autres en ce moment même...Peut-être aurais-je pu me sentir un peu mieux, à défaut d'être vraiment rassurée...
Mais non, il me fallait porter cet étrange poids sur l'estomac, insondable, indéfinissable...
En espérant que cette nuit se passe bien, et que nous puissions quitter cet endroit demain dès l'aube...
, répondit Emmerald, s'incrustant dans le récit.
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