Episode 19 : Un week-end pétillant!
Anna a encore décliné mon invitation pour Hockenheim.
Je ne suis pas super content de venir ici, depuis la nouvelle version du circuit, je le trouve sans intérêt ! Avant, il faisait office d’extraterrestre avec ses longues lignes droites et trois chicanes pour couper tout ça. La différence se faisait dans le Stadion. Je me souviens des ailerons
arrière des F1 comme des lames de rasoir tout fins !
Pour les essais libres, comme d’habitude je suis incapable de rouler avec les Prime, je suis 11ème. J’effectue des tests pour l’équipe, ce ne sont pas les temps qui comptent… En fin de séance, je chausse les Option pour me faire plaisir, j’améliore de 0.7 secondes dès mon premier tour rapide, j’enfile encore 3 autres dixièmes dans le tour suivant pour réaliser le meilleur temps de la séance. Mais nous sommes 5 dans le même dixième !!
Je n’ai pas grand-chose à déclarer sur les qualifications. J’améliore mes temps à chaque tour et puis, mon ingénieur m’annonce qu’il me reste deux tours de carburant, j’améliore encore dans mon 1er tour, puis je vois que je suis encore en avance au 1er intermédiaire du tour suivant, je continue à attaquer, toujours en avance au second, je tente de continuer alors que je devrais rentrer. Boum, pole position avec le réservoir vide, ce n’est pas très académique mais ça passe. Je ferai mon tour pour rentrer aux stands au ralenti, sans jamais accélérer à fond et ma voiture commencera à crachoter au moment d’entrer dans la Pit-Lane… j’ai eu chaud !
La fête dans le garage est dantesque, mettre une déculottée aux allemands chez eux, il n’y a rien qui peut rendre un anglais plus heureux !
Je commence à aimer partir de cette première ligne, vu que la ligne droite est courte, je garde mon avantage au premier virage. Ensuite, Hamilton me met la pression dans la longue ligne droite avant l’épingle, il passe mais je le repasse directement. Va s’en suivre une course psychologique (la plus réaliste de la saison au niveau du déroulement). Je creuse l’écart sur Hamilton et Alonso à chaque tour à raison de 2dixièmes par tour, mon rythme avec les Options est tout simplement meilleur que les deux protagonistes au titre. Mais lorsque j’effectue mon arrêt au stand, ils rentrent tous les deux aussi ! Mon équipe visiblement plus stressée que moi, perd du temps et je repars derrière la Ferrari, en 3ème position. Je profite du premier virage pour virer devant Alonso en difficulté. Il va me suivre tout le reste de la course à moins de deux secondes en ne portant qu’une seule attaque au bout de la ligne droite au premier des tours en Prime. Il sera incapable d’en placer une nouvelle. Quant à Hamilton, c’est le scénario inverse du premier run qui va se produire. Cette fois, c’est lui qui tourne plus rapidement que moi, à raison de 4dixièmes par tour. C’est vraiment un rythme régulier, tous les tours l’écart qu’il creuse est le même. C’est assez phénoménal. Il aura jusqu’à 7secondes et demi d’avance. Dans les trois derniers tours, il va baisser le rythme et/ou je vais augmenter le mien. Je vais me rapprocher jusqu’à moins de 5 secondes de la McLaren. Mais je terminerai bel et bien second d’un course où j’ai donné le maximum, je suis fier de mon boulot malgré l’issue qui me laisse un goût de trop peu, c’est bon signe !
Hamilton reprend la tête 6 points devant Alonso. Ca va être chaud entre ces deux là !
Nous allons faire la fête pour ce nouveau podium jusque très tard, les bières allemandes n’ont plus aucun secret pour nous, je peux vous l’assurer ! Le lendemain Mike ne se souvenait plus de sa soirée, Nick Wirth avait mis les lunettes noires pour ne pas qu’on voit ses yeux explosés et pour réduire la lumière naturelle qui lui donnait mal à la tête ! Même Isabella gardera un souvenir spécial de cette nuit allemande, quand je suis rentré à 5h du mat dans le Mobil-home pour dormir, elle dormait par terre en très petite tenue accompagnée d’un illustre inconnu lui aussi peu habillé ! Arrivée en Hongrie au prochain GP, elle était toujours incapable de nous donner son nom, je ne vous raconte pas les vannes qu’elle se prend depuis deux semaines !
La Hongrie c’est une autre histoire que je vous raconterai lors d’un prochain épisode…
Classement Pilotes 
Tu m'as mal compris 
?