- Chef ! On a un problème. Cria la voix d'un détenus dans la talkie-walkie.
Rageant, Black Mask l'attrapa avec force et cria à son tour :
- Y a quoi ?
- Les otages se sont barrés ! Répondit la voix plus calme à présent. Et les hommes sont dans les vapes !
Bouillant de rage, Roman Sionis jeta violemment par-terre son moyen de communication, avant de l'écraser avec son pied. Puis, devant le regard inquiet de ses hommes, sortit de sa ceinture ses deux pistolets.
- Batman est là. Dit-il en chargeant ses armes.
Un bruit se fit alors entendre. Nerveux, les détenus pointèrent tous leurs armes sur la source du tapage : à savoir l'ascenseur.
- Il arrive. Retenez-le. Ordonna le caïd.
Ses hommes s'approchèrent des portes de l'endroit où allait sortir d'un instant à l'autre leur redoutable ennemi. Black Mask se retourna pour constater que la porte blindée était sortie de ses gonds. Son sbire l'avait prévenu de la disparition des otages juste après que la dynamite ait sauté. A présent, les armes étaient à lui. Il entra dans la nouvelle pièce pour constater qu'elle ressemblait en tous points à la précédente. Ses hommes se feront avoir par la chauve-souris, cela ne faisait aucun doute. Mais lui, avec tout son arsenal aura raison du justicier. Au fond de la pièce se trouvait plusieurs étagères, sur lesquels se trouvaient des armes lourdes. Son cigare à la bouche, Roman se mit à avancer vers son bonheur. Il attrapa deux mitrailleuses massifs qui s'y trouvait.
- Pas assez innovantes. Conclut-il.
Il les reposa et se tourna vers un lance-flammes.
- J'ai une tête à m'appeler Garfield ? Demanda-t-il comme s'il s'attendait à ce que l'arme lui réponde.
Il souleva ensuite une pesante sulfateuse gatling.
- Trop lourde.
Une caisse attira alors son attention. Il regarda à l'intérieur et sourit, ravi :
- Cette fois, tu ne m'échapperas pas.
Son regard se porta enfin sur une autre caisse, mais plus petite. L'examinant, il conclut que la mort de son ennemi était en effet imminente. Batman n'aura aucune chance.
Les détenus surveillaient l'ascenseur comme si leur vie en dépendait. Leur chef venait de s'éclipser par la salle du fond, leur laissant le sale boulot. L'ascenseur s'immobilisa alors, et le voyant rouge au dessus des portes s'alluma avec un « tilt ». Les portes s'ouvrirent. Les bandits tirèrent alors, complètement ivres de vengeance. La plupart d'entre eux avait déjà eu à faire avec lui. Toutes leurs balles se fichèrent dans l'étroite cabine, aussi ils n'en avaient plus à la fin. Ils examinèrent alors le lieu où ils avaient tiré. De la fumée s'échappait de l'ascenseur. Beaucoup de fumée. On n'y voyait rien. Puis la fumée se dissipa, pour laisser place à...Batman...couvert de sang...ne bougeant plus. C'est ce qu'ils auraient aimé voir, en tout cas, mais hélas, il n'y avait rien dans l'ascenseur. Et leurs armes étaient vides. Une silhouette tomba alors du plafond de l'ascenseur : le chevalier noir, qui s'était suspendu en hauteur afin que les bandits vident leurs chargeurs. Et c'est ce qu'ils avaient fait. Quatre bandits qui n'avaient que pour armes leurs mains.
Le premier chargea. Batman le souleva pour le plaquer par-terre. Un autre s'était rapproché mais le chevalier noir évita habilement son coup en se penchant puis contre-attaqua d'un coup de pied dans la rotule. Le pauvre bandit se tordit de douleur au sol. Les trois autres l'entouraient. Deux chargèrent. Leur point de rencontre était Batman. Celui-ci se baissa, les saisit par la nuque et cogna leurs têtes entre elles. Il n'en restait plus qu'un. Il était terrifié. Tournant les talons, il se mit à courir vers la salle où se trouvait son chef puis disparut à l'intérieur. Le justicier de Gotham city entra à son tour, avant d'entendre un « pan ». Au milieu de la salle se trouvait le bandit, une balle dans le cœur. Black Mask, le pistolet fumant, le pointait vers ce même détenu. Celui-ci s'écroula, mort.
- Les lâches ne méritent pas d'être dans mes rangs. Déclara Roman Sionis.
Batman entra dans la salle.
- Combien de fois as-tu fuis devant moi ? Demanda-t-il. Mais t-es-tu tiré une balle dans la tête pour autant ?
- Fuir ? Non, je m'en rappelle pas. Ricana le masque en rangeant son arme. Je ne faisais que choisir l'endroit où je voulais qu'on s'affronte.
- Cet endroit te convient-il ?
Black Mask se retourna et marcha vers une immense caisse.
- Tu n'as pas idée. Rit-il en se rapprochant toujours d'elle.
- Alors finissons-en. Il est temps.
- Oui, Batman. Dit Roman. Il est temps.
Il se pencha alors vers la caisse et attrapa quelque chose de lourd qui s'y trouvait. Inquiet, le chevalier noir se rapprocha afin de l'arrêter mais ce fut trop tard. Le masque se retourna, un bazooka sur l'épaule, tout droit pointé vers son ennemi. Le missile partit. Il frôla Batman de justesse et l'aurait eu s'il n'avait pas eu la bonne idée de se pousser. Le mur eut moins de chance et explosa à son contact.
- On est sous terre, Roman. Déclara la chauve-souris. Tu vas nous tuer tous les deux.
Pour toute réponse, Black Mask remit une rocket dans son arme et tira à nouveau. Le chevalier noir fit une roulade en avant, l'évitant aussi. Il se mit à courir vers son ennemi. Black Mask remit un missile, et tira encore une fois. Son adversaire fit un brusque mouvement sur le côté et continua de courir. Il était maintenant tout près. Black Mask leva bien haut son bazooka et l'abattit sur Batman. Celui-ci le stoppa de ses mains mais reçut un violent coup de genou dans le ventre. Il lâcha alors prise, avant de se prendre un coup de lance-roquette sur le dos. S'écroulant, il fit une roulade sur le côté afin d'éviter un autre coup et se remit debout tant bien que mal. Il sauta sur son ennemi, le poussant contre le mur et le faisant lâcher sa terrible arme. Batman l'attrapa par le col lorsque sa vision se brouilla. Il n'eut évidemment pas le temps d'éviter le coup de poing de son adversaire. Ce-dernier remit sa cravate comme il convenait qu'elle soit.
- T'es malade, aujourd'hui ? Demanda-t-il avec ironie.
Malade ? Non. Fatigué. Cela faisait trois jours qu'il n'avait pas fermé l'œil. Il se redressa et combattit sa fatigue. Black Mask avait repris son bazooka et enclencha la fonction « Tête chercheuse ». Il remit un missile et visa la tête de Batman. Celui-ci improvisa très vite et courut vers un pilier de la salle. Le missile partit et explosa contre le pilier. Batman s'était caché derrière.
Grognant, Roman Sionis remit un missile et visa à nouveau. Il aperçut alors un batarang et se pencha pour l'éviter.
Pendant ce temps, le chevalier noir se rua sur lui et poussa le bazooka que pointait Black Mask sur lui. Un poil trop tard, car son adversaire avait eut le temps de tirer. Heureusement, le tir fut dévié et explosa contre un autre pilier. Batman répéta ses coups sur son ennemi et l'envoya finalement au sol. Il e pencha, l'attrapa par le col, leva son poing lorsqu'il arrêta son geste. Black Mask tenait dans sa main ce qui ressemblait à une télécommande.
- J'appuie, et on meurt tous. Déclara le masque.
Batman le lâcha et se redressa. Examinant la salle, il vit que tous les piliers supportant le plafond étaient minés.
- J'ai trouvé beaucoup de choses intéressantes, ici. Reprit-il.
- Et qui t'as dit où trouver ce « ici » ? demanda Batman.
- Je crois que tu le connais. Répondit l'autre. C'était il y a deux jours. Strange.
- Il ne nuira plus, maintenant.
Black Mask s'était maintenant relevé et regardait son adversaire, souriant. Il sortit de sa main libre un de ses deux pistolets qu'il pointa aussitôt vers son ennemi. Puis, il s'immobilisa. Batman tenait ce qui ressemblait à une télécommande, lui aussi.
- Je t'ai déjà montré mon gel explosif ? Demanda le super-héros.
Sionis baissa la tête pour découvrir que du gel explosif ornait son smoking. Il releva alors la tête.
- Je te l'ai mis lorsque tu étais à terre. Expliqua notre héros en appuyant sur le bouton de mise en marche.
Le gel explosa alors, d'une petite détonation, mais suffisamment forte pour envoyer Black Mask contre le mur. Celui-ci, tremblant, réussit tout de même à appuyer sur le détonateur. Les piliers explosèrent alors, fissurant le plafond. Le chevalier noir fut projeté à terre par le souffle et se releva aussitôt. A travers la fumée qui s'était installée, il aperçut son ennemi qui regagnait l'ascenseur, et qui l'enclenchait. Sa seule voie d'issu s'était envolée. Il était pris au piège. Le plafond s'écroula.