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Assassin's Creed IV : Black Flag

Sujet : [RP] L'héritage des Ombres
Nahtar
Niveau 7
05 mars 2013 à 18:21:20

Bon, bah j'ai plus qu'à lire tous les textes de Pell :bave:
Alca, je te mets la suite de ma mission bientôt, mais il restera encore des parties après :hap: Promis après je les ferai plus courtes :hap:

Nahtar
Niveau 7
05 mars 2013 à 19:01:48

~ Mission : Insertion Tactique, Partie 4 ~

Matahi avait dit à Liam qu’il s’agissait d’une phrase prononcée par les Templiers, comme une sorte de credo comme eux. Si ce qu’il avait dit était vrai, cela voulait dire que même les officiers étaient des Templiers, et que celui-ci s’adressait à un autre Templier pour lui demander toute une garnison en renfort. Ce qui s’annonçait très mal. Maintenant qu’il savait cela, il ne pouvait ignorer ce détail des plus importants. Mais que faire ? Il devait écrire une nouvelle lettre, mais pour dire quoi ? Le garçon regarda sur le côté les papiers empilés. Aucun indice ne lui permettait de trouver une raison à écrire une lettre à cet homme. Néanmoins, Liam s’assit derrière le bureau, trempa la plume dans l’encrier et commença à rédiger une seconde lettre. Heureusement qu’il avait grandi dans une famille de nobles, qui lui avait appris l’écriture. Mais Liam chassa tout de suite la pensée de sa famille.

L’Assassin se concentra. Il avait lu plusieurs fois la lettre originale, afin de comprendre comment l’officier écrivait, et ce qu’il voulait lui dire. Après un court instant, le garçon se pencha et commença à écrire. Il débuta sa lettre par les mêmes mots de salutation que l’officier avait utilisé. A l’intérieur, il disait qu’ils avaient eu quelques problèmes, ce qui était écrit dans la vraie, et qu’il avait d’abord pensé à leur demander des renforts. Mais la situation s’était stabilisée pour l’instant, et d’autres soldats n’étaient par conséquent pas nécessaires. Liam termina en disant qu’ils pourraient tout de même avoir besoin d’eux, et qu’il fallait qu’ils tiennent des hommes prêts au cas où la nécessité de les amener ici se présentait. Ainsi le but de la lettre était de le prévenir qu’ils pourraient avoir besoin d’eux. Le jeune homme acheva sa lettre par la même phrase que celle de l’officier, « Puisse le Père de la Sagesse nous guider. » En écrivant ces mots, Liam se sentit bizarre, traître à sa confrérie. Mais c’était juste pour les besoins de la lettre après tout. Cependant il avait déjà vu ces mots il y a très longtemps, mais il ne se rappelai plus où…

Le garçon referma l’enveloppe comme l’avait fait l’officier précédemment. Il la redisposa au centre du bureau, presque exactement comme elle l’était dans sa position initiale. De toute façon, le soldat ne se souviendrait pas de sa place au millimètre près. Liam sortit de la pièce en refermant la porte derrière lui. Il entendit à nouveau les cris des gardes en bas. L’Assassin repensa aux paroles de l’officier. Ce devait être cette lettre que son chef Templier l’avait chargé d’écrire, ce dont il se plaignait. Et lorsqu’il parlait de faire plaisir à ses hommes et de changer leurs tours, peut-être voulait-il dire réorganiser leurs tours de garde ! De toute façon, Liam devait prendre ce risque, pour voir s’ils discutaient de choses importantes.

L’Assassin se dirigea vers les escaliers. Le plus doucement possible, il posa le pied sur la première marche. Heureusement, celle-ci ne craqua pas. Aucune ne fit de bruit. Liam descendit les escaliers en plusieurs minutes, puis se colla au mur une fois arrivé en bas. La lumière qui provenait de la salle éclairait le sol au milieu du couloir, c’est pourquoi le jeune homme avançait collé au mur, pour ne pas se faire voir. Alors qu’il avançait, Liam aperçut un homme assit de dos, et un autre en face derrière une table par l’encadrement de la porte. Il ne pouvait voir les autres mais devinait qu’ils étaient tous assis avec eux. Liam continua son chemin, et se plaqua au mur à côté de la porte. Il entendait maintenant distinctement les voix des différents gardes.

- … toujours nous qui somment postés là-bas hein ? cria l’un d’eux.
- Arrête un peu de te plaindre ! On est tous passés par l’un des cinq postes, c’est normal que tu sois aussi à l’entrée le jour !
- Non, il a raison ! Ca fait plusieurs fois que c’est nous qui sommes à l’entrée, et vous savez que c’est le poste le plus embêtant ! Alors maintenant, soit on est au B, soit on est au repos ici !
Les gardes se mirent alors à parler tous en même temps, certains criant, d’autres en plaisantant, si bien que Liam ne put discerner leurs paroles dans le brouhaha. Il avait déjà appris une chose : il y avait cinq postes de garde dans la ville.
- Assez ! cria soudain un homme.
Le silence tomba. L’homme se déplaça de telle sorte que Liam put l’apercevoir dans l’encadrement de la porte. Il s’agissait de l’officier qui était monté peu de temps auparavant.
- Nous allons revoir vos tours de garde pour qu’ils soient plus équitables si vous le souhaitez. Seulement, j’aimerai que vous preniez conscience du fait que nous n’envoyons pas n’importe quelle équipe au poste B. Je suis désolé de devoir vous le dire, mais certains sont plus doués que d’autres, et il est normal qu’ils y soient assignés, vu son importance. D’autres questions ?
Les soldats marmonnèrent. L’officier se rassit, et les autres gardes se remirent à parler entre eux. Apparemment le sujet était clôt. Liam n’avait par conséquent plus aucune raison de rester ici. Il avait déjà des informations très utiles.

Liam se décala tout doucement de la paroi du mur. Tout en gardant le dos et les mains collés à la pierre, le jeune homme avança tout en restant dans l’ombre. Soudain, les soldats se turent et il entendit l’officier prendre la parole dans la salle voisine : « Bon, je retourne à mon bureau pour vous changer tout ça, bande d’enfants gâtés. Cassez pas tout, ou vous aurez à en répondre au chef ! » Des pas s’approchèrent de la porte. Seul au milieu de ce couloir, Liam ne savait absolument pas quoi faire.

L’officier passa la porte tout en regardant au sol. Pendant un instant, le jeune Assassin crut qu’il allait pouvoir passer inaperçu. Mais le soldat releva la tête et se figea : même plaqué contre le mur, dans l’ombre, il était facile d’apercevoir le garçon. Liam ne se posa aucune question, car il savait que le garde l’avait repéré. Alors que l’officier venait tout juste de relever la tête te de se figer de stupeur, Liam ne perdit pas une minute et s’élança en direction des escaliers.

A peine une seconde plus tard, le jeune homme entendit l’officier s’écrier : « Intrus ! » Il ne put finir sa phrase, car il s’élançait déjà à la poursuite de Liam. Ce dernier monta les marches quatre à quatre. Il entendit derrière lui le bruit des chaises que l’on poussait et les soldats se crier dessus. Mais il ne regarda pas en arrière pour voir si seul l’officier avait pu s’élancer derrière lui, car cela lui ferait perdre du temps dans sa course, il le savait. Il arriva en haut des escaliers en quelques secondes et tourna à droite, vers la porte qui menait à la salle de la tour par où il était entré. Il donna un violent coup de pied dans le bois, ce qui fit claquer la porte contre le mur. Liam s’engouffra dans la salle presque vide.

Soudain, l’Assassin sentit une main l’agripper. On le tira avec force vers l’arrière, ce qui eut pour effet de retourner le jeune homme. Il se retrouva nez à nez avec l’officier. Guidé par ses muscles, Liam lui assena immédiatement un violent coup de genou dans le ventre. La rapidité du garçon surprit le garde, qui n’eut pas le temps de s’y préparer. Il suffoqua un cours instant pendant lequel Liam en profita pour le pousser violemment. Il aperçut un second garde qui arrivait dans la salle. Sans se poser de questions, Liam fit volte-face et se dirigea vers la fenêtre ouverte. Il n’avait pas d’autres choix. Courant vers l’ouverture, le jeune homme plaça sa main droite sur le rebord et sauta.

Liam atterrit violemment sur le sol, à environ six mètres plus bas. Un violent choc se répercuta dans ses genoux et dans son dos. Il poussa un hurlement qu’il essaya tant bien que mal d’étouffer. Le garçon n’avait pas du tout amorti sa chute, et il souffrait maintenant. Il se redressa comme il le put, mais aussitôt son dos lui fit atrocement mal. Il essaya d’ignorer la douleur, mais elle se propageait dans ses articulations comme une sorte d’écho. Il fallait qu’il se cache, car le soldat et l’officier regarderaient probablement bientôt par la fenêtre. Liam essaya de faire un pas, mais son genou gauche le fit souffrir. A son grand effroi, le garçon n’était pas stable. Il se força tout de même à aller se plaquer contre le mur de la tour, de telle sorte qu’on ne puisse pas le voir d’en haut.

Liam entendit une voix au-dessus de lui : « Rattrapez-le ! criait l’officier. Il ne peut être loin ! » Il attendit un court instant, au bout duquel il se remit en marche. Il fallait qu’il quitte cet endroit. Le garçon pouvait apercevoir le toit de l’auberge derrière quelques petits bâtiments, ce qui lui permit de savoir dans quelle direction il devait se rendre. Il commença à marcher, mais son genou n’était toujours pas stable. Il se baissa pour l’examiner de plus près, et en conclut que soit quelque chose était cassé, soit il était déboîté, ce qui dans tous les cas était très mauvais signe.

Soudain, des pas sur le sol dallé se firent entendre. Liam se figea à nouveau. Les gardes étaient sortis du bâtiment et inspectaient les alentours, à sa recherche. Il se rappela alors d’un conseil de Matahi : « Lorsque tu es recherché, ou que tu as fait quelque chose, fais comme si tu te trouvais là par hasard et aies un comportement normal. On ne s’y attendra pas, et peut-être t’ignoreront-ils. » C’était le cas. Il lui fallait donc faire comme si il était un simple passant. Soudain, un groupe de trois soldats émergea de derrière l’angle du mur.

- Eh toi ! lança l’un d’eux.
- Bonjour messieurs, déclara Liam le plus calmement possible en interrompant sa marche. J’espérais justement…
- Attrapez-le, c’est sûrement l’intrus !
Les gardes s’élancèrent vers lui. Il avait été stupide de croire que les soldats ne le soupçonneraient pas, alors qu’il était seul, dans la nuit, armé et habillé étrangement. Tout en courant dans sa direction, les hommes tirèrent leurs épées en appelant leurs camarades. Malgré sa douleur, Liam tira sa dague et attendit, les pieds solidement appuyés au sol. Il allait avoir de gros ennuis.

Le premier soldat arriva sur lui à toute vitesse. Liam se prépara à l’esquiver pour le pousser sur le côté. Mais quand il fut sur lui, le garde lui donna un violent coup d’épaule qui propulsa le jeune homme à terre. Liam l’avait peut-être sous-estimé, ou peut-être s’était-il surestimé lui-même. L’homme plaça la pointe de sa lame tout près du cou de Liam. « Que faisais-tu dans nos… » Il s’interrompit, voyant Liam rouler sur le côté. Il abattit son épée, qui fit des étincelles en percutant les dalles de la rue. En quelques secondes, le jeune garçon se releva tant bien que mal. Déjà les deux autres soldats s’élançaient sur lui, et il entendait les autres qui les rejoignaient.

L’épée en l’air et en criant, l’un des gardes s’avançait pour abattre sa lame sur Liam. Ils n’avaient apparemment plus aucune envie de l’épargner. Alors que le fer s’approchait de sa tête, l’Assassin donna un violent coup de dague sur le sabre du garde, le déviant comme il pouvait. Il asséna ensuite un coup de pied dans le soldat pour l’éloigner, ne serait-ce que temporairement. Le garçon dégaina rapidement son deuxième couteau, plus petit, qui lui servait habituellement de couteau de lancer. Un autre garde lui donna un coup d’épée transversal. Liam croisa ses deux lames, la dague supportant la plus petite. Le mouvement du soldat s’arrêta instantanément, son épée bloquée entre les deux couteaux de Liam. Ce dernier la poussa sur le côté. Alors que le soldat était déstabilisé, l’Assassin en profita pour lui taper dans l’arrière des genoux, ignorant l’atroce douleur qui le submergea. L’homme se plia en arrière, et, se rapprochant, Liam planta fermement sa dague dans le cou de son agresseur, qui tomba à ses pieds, sans plus jamais se relever.

Liam ressentit une douleur aiguë dans le bras gauche, qui le fit hurler. Il se retourna et vit un des soldats qui terminait son mouvement, le bout de son épée ensanglantée. Alors que le jeune homme se rapprochait pour faire face à ce nouvel adversaire, il sentit un coup dans son genou. Il hurla sur le coup, mais il semblait que le soldat le lui avait replacé sans le faire exprès. Il se retourna immédiatement, et sa dague se ficha dans le corps de l’homme tout prêt de lui, sans qu’il ait préparé son coup. Il se retourna à nouveau pour voir le troisième soldat, qui était stupéfait. Mais les autres arrivaient à présent en renfort.

Liam frappa sur le flanc droit avec sa dague, et presque instantanément, il effectua un deuxième mouvement avec sa main gauche qui tenait le petit couteau. L’homme fut prit au dépourvu, et l’Assassin réussit à lui faire une petite entaille. Mais le garde riposta presque immédiatement en le frappant au visage. Liam recula de plusieurs pas, sonné, afin de s’éloigner. Mais le soldat portait la main à sa blessure. Secouant la tête pour se remettre, le garçon aperçut les autres soldats à seulement quelques mètres. Il changea rapidement ses armes de main, de façon à avoir son couteau de lancer dans la droite. Il s’était entraîné des heures durant à cet exercice, il ne pouvait pas rater son coup. Levant le coude et étirant le bras vers l’arrière, Liam lança son couteau en direction du groupe de soldats. L’arme passa à cinquante centimètres de l’un d’eux, qui se décala tout de même pour l’éviter. La situation de combat l’avait tendu, il lui faudrait se réentraîner.

A présent muni uniquement de sa dague, avec les soldats qui arrivaient en renfort et le troisième qui se remettait en marche vers lui, Liam n’avait plus aucune chance. Bien que ses genoux et son dos le fassent encore souffrir, et que l’entaille à son bras soit vive, l’adrénaline du combat lui faisait oublier ses douleurs. De plus, s’il ne s’enfuyait pas maintenant, il mourrait ou serait fait prisonnier. Lorsqu’il vit son couteau passer bien trop loin de sa cible, Liam se mit à courir avant même que l’arme ne soit tombée à terre.

Oui, je sais, Liam a beaucoup de chance :hap: Bon je suis pas très très fier de cette partie, mais bon.. J'ai d'autres idées en ce moment pour une autre histoire un peu plus palpitante avec de l'action, pour après :)

chocoassassin57
Niveau 10
05 mars 2013 à 19:09:32

Envoyer Jet

Bilbo1997__
Niveau 10
05 mars 2013 à 20:10:14

http://www.youtube.com/watch?v=jVm1NbrXaXc

Tuduuuudidu...!

ahpiti
Niveau 10
05 mars 2013 à 20:16:59

Euh .. quelqun pourrait me dire la quel page ou on nous donne le lien de tout les misson dispo pour voir si je peus faire ma première car je n'arrive pas a trouver :hap:

ahpiti
Niveau 10
05 mars 2013 à 20:17:50

... A trouvé la page .

Lenski
Niveau 10
05 mars 2013 à 20:19:15

WTF bil ? :hap: /

[Laflamme]
Niveau 10
05 mars 2013 à 20:21:10

Ahpiti > http://rp-l-heritage-des-ombres.forumjv.com/1-105416-807-1-0-1-0-tableau-des-missions.htm :pf:
Mais avant faudra voir ta fiche car il y avait quelques incohérences :pf:

ahpiti
Niveau 10
05 mars 2013 à 20:50:15

Ok .... merci
d'acc je vais voire

Lenski
Niveau 10
05 mars 2013 à 20:59:59

Flammes corriges moi :pf: /

[Laflamme]
Niveau 10
05 mars 2013 à 21:00:50

Oh t'arrêtes de me demander? :pf:
Pour la peine t'attendras demain :pf:

Bilbo1997__
Niveau 10
05 mars 2013 à 21:14:58

Maladie (partie 1) :

1250, France…

-Laissez-moi entrer.
-Désolé, sire, mais cette partie de la cité est en quarantaine. Si vous y rentrez, nous devons vous prévenir que vous ne pourrez plus en sortir. Ordre du bourgmestre et du préfet.
Fenn renifla et cracha aux pieds de l’aimable garde.
-Tu sais ce que j’en fais de tes ordres ? Je leur pisse dessus. Bougez de là, toi et ton copain, où je vous écrase sous les sabots de mon cheval.
Les gardes serrèrent les dents et froncèrent les sourcils.
-Nous n’avons sans doute pas bien entendu, noble seigneur. Peut-être vous exprimerez-vous plus clairement dans notre poste de garde ? Il y fait chaud.
-T’as pas compris, gamin.
Fenn sortit fièrement un rouleau de papier de sa tunique qu’il déplia sous les yeux des deux sentinelles. Puis, il sourit d’un air sauvage en tapotant le parchemin du bout des doigts.
-Tu sais lire ?
-Grum… Oui.
-Alors lis moi-ça. Active.
-« J’autorise le dénommé Fenn Jalmar à pouvoir parcourir la ville de long en large, selon son bon plaisir, et avoir accès à n’importe quel lieu, y compris la zone de surveillance des malades et la prison municipale, sans contrôle ni interrogatoire, ni aucune restriction d’aucune sorte. Que la garde et tout représentant de l’ordre soit prévenu que le moindre manquement de respect envers cet homme est passible de trente coups de bâtons, ou, en cas d’agression physique, de pendaison. Sous signé : Sire William Brochet, maire de la commune. »
Fenn ricana en rangeant le rouleau.
-Alors, t’as vu ça ? J’suis dans les petits papiers du bourgmestre. Tu me parle mal ? Trente coups de bâtons. Tu me menaces ? A la potence. Moi ? Accès illimité, partout. Toi piger ? Toi vouloir des explications plus précises, le gueux ?
Le garde de droite retint son compagnon qui bouillait de rage. Il soupira pour contenir sa colère et s’essuya le front avec un chiffon sale.
-N’empêches, vous ne devriez pas nous parler comme ça. Nous sommes des fonctionnaires, et nous ne vous avons agressés d’aucune façon. Et puis, nous ignorions votre statut. Vous pourriez…
Fenn talonna son cheval et celui-ci éclaboussa de boue les deux pauvres sentinelles, en faisant claquer ses sabots par terre. L’Assassin éclata de rire.
-Si vous permettez, je vous quitte.
Fenn fit avancer sa monture au pas et s’éloigna des deux gardes tremblant de rage, recouverts d’immondices. Il leva la tête sur les hautes palissades en bois qui s’élevaient devant lui, et entouraient tout un quartier de la cité.
De multiples corbeaux volaient dans le ciel, au-dessus des maisons. Une odeur pestilentielle s’en échappait. C’était la fameuse zone d’où personne ne revenait, là où étaient parquées les personnes contaminées par la mystérieuse infection qui avait touché la ville, quelques semaines plus tôt. Des rumeurs de sorcellerie couraient ça et là, et le maire de la ville avait fait appel à la Confrérie des Assassins pour régler le problème.
Fenn passa la grande porte de bois et mit un morceau de tissu sur son nez. A l’intérieur, l’odeur était plus qu’immonde. Elle donnait envie de vomir.
L’air était envahi de mouches. Et le spectacle des rues était sinistre.
Des hommes se traînaient sur le sol en gémissant de douleur, ou restaient immobiles, adossés aux murs des maisons, assis dans les flaques d’urines ou d’eau usée. Des femmes incroyablement maigres tendaient leurs bras pustuleux au passage de Fenn, le suppliant de leur donner de l’argent pour nourrir les bébés à moitié morts qu’elles tenaient dans leurs bras.
Les cadavres étaient, pour la plupart, rassemblés en tas compacts, à chaque coin de rue, mais une grande partie traînait dans les rues.
Les maisons les plus contaminées étaient barricadées et les portes peintes en rouge, pour signifier que les habitants étaient arrivés au stade final de la maladie, ou étaient morts.
Le médecin de la ville avait précisé clairement à Fenn qu’il ne courait aucun risque tant qu’il n’entrait pas en contact physique avec un villageois infecté. C’était pour cette raison que l’Assassin maintenait soigneusement son cheval au milieu de la route.
-Un spectacle désolant, n’est-ce pas ?
Fenn baissa les yeux sur un vieillard voûté et vêtu d’une cape en laine, qui traversait la rue en chancelant. Il avait le visage caché par de multiples bandages mais on pouvait distinguer les pustules sur ses jambes et ses pieds-nus, signe qu’il était fortement malade.
-Eh bien, mon brave, que puis-je faire pour toi ?
Fenn n’avait pas le cœur de repousser cet homme si faible. En tout cas, pas sèchement.
-Oh, vous ne pouvez rien faire. Je suis déjà mort, en réalité.
Le vieillard s’exprimait clairement malgré le fait qu’il n’avait plus aucune dent.
-Qu’attendez-vous pour vous ouvrir les veines et mettre fin à votre calvaire ?
-Le suicide n’est-il pas le pêché suprême ?
-J’croyais que c’était la sodomie, enfin bon. Moi et la religion…
-Que fais une personne saine ici ? Les dernières que nous avons vues sont le croque-mort et son fils qui viennent parfois pour enterrer les morts, quand il y en a trop, mais nous avons appris qu’ils étaient morts il y a cinq jours.
-J’ai été engagé pour éclaircir cette affaire d’épidémie.
-Il n’y a pas d’affaire qui tienne. Dieu nous punis pour nos errances, voila tout.
-Dieu mon cul. Le médecin pense que l’eau de la cité a été empoisonnée. Les puits à proximité ont tous été condamnés, et on a fait goûter l’eau à une personne en bonne santé. Un condamné à mort. Le bourreau n’a pas eu à aiguiser sa hache pour lui.
-Hum, c’est ce qu’on dit. Eh bien, je vous ai trop retenu. Je vous laisse, messire.
Fenn observa le vieillard voûté s’éloigner. Au loin, un cri résonna dans les rues, un cri sale et bref, celui d’un homme qui meurt de façon dégoûtante. Aucune personne dans l’avenue ne réagit, signe que ce genre de bruit était devenu quotidien.
Fenn détourna les yeux d’un enfant en train de gratter sa peau couverte de furoncle pour faire se diriger son cheval vers la sortie.
Une fois les portes du quartier dépassée, il vit arriver le bourgmestre, lui-aussi sur un cheval. Il semblait essoufflé.
-J’ai… J’ai entendu que vous aviez eu des problèmes avec deux gardes, noble assassin. Sachez qu’ils seront sévèrement sanctionnés !
-Inutile.
-Vous… Vous avez vu ce qu’il se passe à l’intérieur ?
Le bourgmestre regardait les hautes palissades de bois. Fenn hocha la tête.
-Oui. J’ai vu.
-Vos conclusions ? Des pistes ? Un plan ?
Fenn tourna la tête vers son interlocuteur et le regarda d’un œil vide, silencieux. Le bourgmestre pâlit. Il n’aimait pas ce regard. Il sentit un frisson remonter dans son dos.
-Oui, dit Fenn. J’ai bien un plan : Je vais trouver celui qui a fait ça. Et quand je l’aurais trouvé, je vais le tuer. Une mort sale et violente. Ce jour-là, il ne faudra pas que quiconque se trouve sur mon chemin. Et qu’il n’y ait aucun témoin. Vous y veillerez ?
Le bourgmestre déglutit.
-J’y veillerais.

Flamme, corriges-moi :pf:

InYourPixelFace
Niveau 1
05 mars 2013 à 21:17:25

Peut-on encore s'inscrire pour créer son assassin?

[Laflamme]
Niveau 10
05 mars 2013 à 21:23:25

Oui tu peux :noel:

Bilbo j'ai dit demain :nah:

Lenski
Niveau 10
06 mars 2013 à 08:45:29

Flamme corriges nous :hap: /

ahpiti
Niveau 10
06 mars 2013 à 10:54:52

x) :pf:

Bilbo1997__
Niveau 10
06 mars 2013 à 11:15:34

Maladie (partie 2) :

1250, France…

-Un Assassin ?
-Oui.
Le mendiant regardait autours de lui avec inquiétude, pour s’assurer que personne ne le voyait. Son interlocuteur était très gros, et était enroulé dans une cape en tissu noir. Il avait soigneusement caché son visage avec une capuche.
-En es-tu vraiment sûr ?
-Certains. Il porte leur tunique.
-Je vois… Merci bien, gueux.
Une pièce d’or vola. Le mendiant l’attrapa au vol et disparut sans demander son reste. Le gros homme renifla et cracha par terre avant de se retourner vers un coin sombre de la ruelle, où se tenaient trois hommes.
Tous portaient la même cape noire et la même capuche rabattue sur leurs visages.
-Vous savez ce que vous avez à faire, fit le gros homme. Tuez moi ce fouineur. Discrètement et sans faire de vague. Cet Assassin ne sait pas encore dans quelle affaire il s’est fourré. Il n’en soupçonne même pas l’ampleur.
Un des individus grogna.
-Depuis quand êtes-vous assez important pour nous donner des ordres, Ravin ?
-Depuis quand êtes vous assez important pour les contredire, Hermand ?
Le dénommé Hermand écarta vigoureusement les pans de sa cape et porta sa main à la poignée d’un sabre étincelant qui pendait à sa ceinture. Le gros homme, Ravin, esquissa un geste et un poignard recourbé apparut dans sa main.
Un des individus se plaça entre les deux.
-Du calme, du calme. Hermand, quoi que tu en dises, nous avons encore trop peu d’influence pour tenir tête à des hommes comme Maître Ravin. Mais patience. Un jour, nous aurons notre mot à dire. Je compte bien profiter de cette mission pour gravir les échelons de la hierarchie et m’élever dans l’Ordre. Et éliminer un maître Assassin comme Fenn Jalmar n’est-il pas le meilleur moyen pour s’élever ?
Hermand ne répondit pas, mais il remit les pans de sa cape en place, masquant son arme. Le poignard de Ravin disparut dans sa manche.
-Je vous préfère comme ça, Hermand. Sage. Obéissant. Lucide, aussi. A la fois sur votre place dans l’Ordre par rapport à moi mais aussi sur vos capacités.
-Qu’insinuez-vous, Ravin ?
-Que si vous aviez dégainé votre épée, je n’aurais pas donné cher de votre peau.
-Face à votre minuscule couteau ?
-Dans mes mains, ce minuscule couteau a plus de poids que votre sabre, dans les vôtres.
Hermand tressaillit et voulut bondir en avant, mais une nouvelle fois, le second individu encapé le retint de justesse.
-Hermand ! Du calme, bon dieu ! Il te provoque !
Ravin ricana. Le troisième individu n’avait pas bougé, depuis le début. Il enleva sa capuche, révélant un visage barbu et sombre.
-Allez les gars, assez plaisanté. Nous sommes des Templiers. Notre devoir est d’éliminer les Assassins. Faisons ce pour quoi on nous paye. Cette ville miteuse me porte sur les nerfs et il me tarde de la quitter.
-Il a raison, fit Ravin. Dépêchez-vous. Si vous réussissez à venir à bout de Jalmar, je daignerais parler de vous à mes supérieurs.
-Nous vous en remercions, dit l’encapé pour calmer le jeu. Allons Hermand, viens. Tu auras bientôt l’occasion de passer ta colère sur quelqu’un.

Fenn savait qu’il était suivit. Depuis au moins dix minutes. Ceux qui l’avaient pris en filature étaient bons. Trois hommes. Portant des capes noires. Fenn avait déjà pris sa décision. Les attirer dans une ruelle, et tous les massacrer. Après les avoir interrogés.
Car il ne faisait aucun doute qu’ils avaient un rôle à jouer dans l’épidémie qui touchait la cité. Fenn allait leur faire cracher tout ce qu’ils savaient.
Il pénétra dans une rue déserte et s’arrêta, avant de faire volte-face et d’attendre. Bien vite, les trois hommes apparurent, une dizaine de mètres plus loin.
-Oh, il s’est rendu compte de notre filature.
-Il est doué.
Fenn se mit en garde et tira sa lame de sa ceinture. Les trois hommes firent de même. Avec une parfaite synchronisation. Des Templiers. Seuls des Templiers pouvaient être aussi entraînés, aussi professionnels.
Fenn s’en moquait éperdument. Que ces hommes soient des Templiers, des boulangers, des clercs ou des nobles, le sort qui les attendait restait le même.
Les trois individus avancèrent lentement.
-Faites attention les gars. Ne le sous-estimez pas. Ce gars est un Assassin.
-Allez, courage. Si l’un de nous tombe, que les autres ne s’en préoccupent pas. La mort de la cible passe avant tout. Et je vous dis merde.
Les trois Templiers s’élancèrent. Fenn tourna sur lui-même. Il vit une lame passer devant son nez en sifflant. Il pivota et frappa au niveau des coudes.
L’homme gémit et lâcha son épée, ses bras pissant le sang.
Fenn fit un pas chassé et positionna son épée de façon à parer les deux autres coups. Les lames s’entrechoquèrent en faisant jaillir une pluie d’étincelle.
Fenn s’avança et, dans le même mouvement, frappa de biais, en accompagnant son coup d’une torsion des épaules. Le Templier le plus proche recula en grimaçant, fendu de la clavicule à la hanche. Il porta ses mains à la profonde entaille qui barrait sa poitrine et s’écroula dans la boue.
Le dernier profita du moment de flottement pour placer une estocade rapide.
Fenn se plaça de profil, attendit que la pointe soit à sa portée, puis, il la dévia d’un coup sec et répliqua.
Le Templier se plia en deux, du sang dégoulinant de son ventre comme une fontaine. Sa capuche avait glissée, dévoilant un visage barbu et sombre. L’homme leva la tête et contempla une dernière fois l’Assassin avant de tomber à la renverse.
L’assaut n’avait pas duré cinq secondes.
Le dernier survivant, au sol, tremblait de peur. Ses bras étaient à moitié tranchés et l’articulation des coudes était à vif. Fenn rengaina son épée et s’agenouilla devant le Templier.
-Comment tu t’appelles ?
-Hermand. Lucas Hermand.
-T’es un Templier ?
-Oui.
-Un simple tueur ? Ou un officier ?
-Un simple tueur. Je suis les ordres.
-On suit tous les ordres de quelqu’un. J’ai pas raison ?
-Si.
-Qui est ton maître ?
-Navré, mais je ne peux vous révéler son identité.
-Tes genoux tout tremblants me disent le contraire. Tu veux que je te prouve que tu vas tout me révéler ?
Le Templier déglutit. Puis, il prit sa décision.
-François De Ravin.
-Un noble ?
-Je ne sais pas. Personne ne le sait. Mais si quelqu’un peut vous renseigner, c’est lui.
Fenn se gratta le menton.
-Eh bien… Merci.
Il montra les deux cadavres par terre.
-C’étaient tes amis ?
Lucas Hermand baissa la tête.
-Ils étaient… mes compagnons d’arme. Mes frères. Ils ne méritaient pas de mourir comme ça. Pour une cause… qui les dépassaient.
-Tu as vu le résultat de la maladie ? Sur les femmes ? Les enfants.
-Nous n’avions pas le choix.
Lucas Hermand commença à sangloter.
-Nous n’avions pas le choix, répéta-t-il.
Fenn fit jaillir sa lame secrète.
-On a toujours le choix. Toujours.

Fenn ressortit de la ruelle, les mains couvertes de sang. Il huma l’air du matin.
Il connaissait le nom de sa cible. Il ne lui restait plus qu’à la trouver.

[Laflamme]
Niveau 10
06 mars 2013 à 12:52:49

Ahpiti > Beaucoup de fautes et d'incohérence dans la fiche de ton perso. Déjà beaucoup trop grand, 1m96 c'est possible mais très rare pour l'époque c'est limite si à 1m85 t'était pas considéré comme un géant. Ensuite beaucoup de choses mal formulé et il a un frère et une famille mais tu dis qu'il est orphelin, tu dis aussi que le directeur de l’orphelinat était noir hors à l'époque, les noirs n'avaient pas le droit à de haut poste et faisait souvent des petits boulots quand ils étaient libres. La fin tu passes de la troisième personne à la première. En plus on ne sait pas où il est car tu marques Angleterre dans la langue et ensuite né à New York et grandit là-bas. Ensuite un noble n'est pas un orphelin, pour être considéré comme noble il fallait que la famille soit issus de la noblesse. Donc il faudra modifier tout ça.

HodorTheBrave > Accepté, histoire intéressante après faut voir si tu arriveras à développer une bonne histoire avec ce personnage. :oui:

Lenski > 500 pièces, 2 points et 500XP. J'aime bien le culte de l'oeil chez les Lenski et qui prévoit le retour de Junon comme dans AC3. :hap:
D'ailleurs les jumeaux qui ne sont pas jumeaux qui m'a un moment fait douter sur l'identité de Misère qui d'ailleurs pouponne bien Loras :hap:

Bilbo > 900 pièces, 4 points et 800XP. Je suis pas sur qu'on appelait les gardes, des fonctionnaires à l'époque mais cela reste toujours plaisant à lire. :oui:
Et la sodomie est considéré comme un pêché maintenant? :hap:

Lenski
Niveau 10
06 mars 2013 à 12:56:16

Flamme : Oui, pour les jumeaux, je ne suis pas sûr de l'avoir dit, mais les autres frères étaient ailleurs au moment de la naissance des "jumeaux" donc au final ils sont arrivé et il y avait deux gosses :hap:

[Laflamme]
Niveau 10
06 mars 2013 à 12:56:57

Ah je croyais que c'était Dimitri et sa demi-soeur :pf:

Sujet : [RP] L'héritage des Ombres
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