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LEGO Le Hobbit

Sujet : [Fic/RPG/HS] Les royaumes de Déra
[Sweet]4
Niveau 15
24 janvier 2014 à 21:38:27

J'ai lu :fete:

Sinon très bon chapitre, les choses commencent enfin à bouger :ok:
Bronn décide de faire une mission avec quelqu'un et la réussis, mais le lieutenant reste sceptique. :hap:

Scaraugh
Niveau 10
24 janvier 2014 à 21:50:31

Daruca va à l'expédition, juste histoire de voir comment tu te débrouilles avec elle et Jald, pour les voir un peu en action. :p)

Radical900
Niveau 10
24 janvier 2014 à 22:25:53

Toru part en expédition :oui:

Angelica va faire une capture de criminel pour se remettre dans le fil des missions.

Amroth bah, il va jugé des nouveaux comme dans ce chapitre.

Sinon il est exellent.

antoinedel10
Niveau 8
26 janvier 2014 à 17:22:53

Super chapitre
Athalnir part en expédition
Plutot Korus
Aaron va faire une quête avec Bronn (si Sweet est ok)

Pseudo supprimé
Niveau 10
26 janvier 2014 à 19:32:02

Bon, je vais faire un récapitulatif de ceux qui partent pour la petite expédition (celle d'Unukor of course :o)) )

Loghain, Yûki, Elrond, Athalnir, Wulfrich, Dothina et un septième (j'attends que Manablanc commente :p) )

Ca vous va ? Pour Haeli j'attends encore, ce sera une plus grande expédition qui prendra plus de chapitres :oui:

[Sweet]4
Niveau 15
26 janvier 2014 à 19:45:07

Antoine > Pas de problème. :noel:

Manablanc
Niveau 10
29 janvier 2014 à 13:07:23

Pour le successeur qui tu veut :hap:
Apres si tu veut qu'il parte en expéditions c'est comme tu veut :-)

Pseudo supprimé
Niveau 10
29 janvier 2014 à 20:05:14

Ok Garon et Diane reste mais comme Sylvain s'est pas beaucoup manifesté il partira ça va ? :noel:

Manablanc
Niveau 10
29 janvier 2014 à 20:13:35

Ok :noel: mais c'est pas que pour Unukor ? :hap:

Pseudo supprimé
Niveau 10
29 janvier 2014 à 20:18:55

Non y'a aussi l'expédition contre le groupuscule des chevaliers déchus menés par Ithon et Erica. :ok:

[Sweet]4
Niveau 15
30 janvier 2014 à 07:22:43

Et rien pour Graef. :-( :noel:

Pseudo supprimé
Niveau 10
30 janvier 2014 à 18:16:30

Je ne vais pas te spoiler mais j'ai des trucs prévus pour :o))

Pseudo supprimé
Niveau 10
31 janvier 2014 à 19:22:31

Si tout va bien le chapitre 4 paraît aujoud'hui :oui:

Pseudo supprimé
Niveau 10
31 janvier 2014 à 19:22:48

aujourd'hui* :(

Pseudo supprimé
Niveau 10
31 janvier 2014 à 22:07:43

Chapitre 4 : La retraite d'un maître.

Garv ne sait pas lui-même combien de temps son voyage a duré. Dans sa tête, c'est une simple nuit, parce qu'il était en permanence dans le noir. Il a suivi le chemin tracé dans sa tête, a enchaîné les pas assez rapidement. Etrangement, ni la soif, ni la faim, ni la fatigue ne l'ont guetté pendant son périple. Il a traversé beaucoup de paysages qu'il n'a pas pu admirer. Des heures et des heures de marche, pour un nouvel avenir. Le mage n'a pas pensé à autre chose, durant ce trajet, à son avenir. Son passé est derrière lui. Enfin, le mage est parvenu à son objectif. Il s'est servi de ses quatre sens restants : il a touché les arbres qui l'entouraient, a senti des présences et les a entendues. Devinant qu'il est dans une forêt, il marche à pas vifs dans la forêt sur les feuilles mortes qui jonchent le sol. Il parvient dans une grotte, une grotte profonde, sombre et humide. Il a réussi sa première épreuve et il espère qu'il sera bien accueilli chez ses nouveaux camarades. Garv tend sa main droite et de par son toucher, il sent une porte grande et massive. Après avoir attendu une minute, la porte s'ouvre automatiquement et il accomplit une demi-douzaine de pas à l'intérieur avant de s'arrêter. Il sent dès lors qu'il marche sur un sol pavé. Il entend une voix de femme :

La voix : Bienvenue parmi nous. Nous n'attendions.

Cette femme, qui qu'elle soit, pose sa main sur son front. Soudain, sa vue lui revient. De façon progressive, il ouvre les yeux : Garv perçoit de nouveau la lumière. La lumière est une chose symbolique pour n'importe quel type de mage et les chandelles accrochées sur les murs éclairent le long couloir. Cette construction souterraine, qui paraît modeste aux premiers abords, impressionne tout de même Garv, car construire un tel complexe sous le sol n'est guère aisée. Il entend le crissement de la porte massive qui se referme derrière lui et enfin, il regarde ses trois interlocuteurs. La première, celle qui se fait le plus remarquer, est au milieu et devant les deux autres : elle est encapuchonnée, porte une tenue de couleur verte, une ceinture et des bottes en cuir. Garv peut apercevoir ses mains blanches, ses yeux verts et ses cheveux blonds bouclés qui dépassent de sa capuche. Il a cependant du mal à la cerner et elle commence à lui parler après une minute de silence complet, le temps que le nouveau venu se familiarise avec l'environnement.

La femme : Bienvenue à toi, Garv.

Garv : Pilan vous a déjà parlé de vous ?

La femme : Si il ne l'avait pas fait, nous ne t'aurions pas accueilli, nous t'aurions tué.

Garv : Vous me plaisez ! Puis-je connaître vos noms ?

Les deux autres mages, une autre femme du même âge et un homme jeune également s'avance à la même hauteur que la femme du milieu.

La femme : Ici, on m'appelle Betea. Ce n'est qu'un pseudonyme, je portais un nom plus élégant et plus complet avant...avant que je n'apprenne la vraie magie.

Garv : Qui sont ceux qui t'accompagnent ?

La femme qui accompagne Betea est du même âge et de la même taille qu'elle, constate Garv. Elle a la silhouette rouge, une tenue rouge pourpre et également une ceinture et une botte en cuir. Ses yeux à elle sont bruns et ses cheveux châtains et plus lisses. L'homme, quant à lui, avait une tenue de couleur noire, une ceinture et des botes de la même couleur et son visage était à peine visible : imberbe, ses cheveux sont noirs et ses yeux sont bleus. Cette identification physique est la seule que peut faire Garv, ne les connaissant pas davantage.

Betea : Présentez-vous.

L'homme : Je m'appelle Phyr.

L'autre femme : Je m'appelle Dea.

Betea : Et comme pour moi, c'est leur nouveau nom. Leur nom de mage.

Garv : Enchanté de vous connaître. J'espère que vous serez de braves camarades.

Betea : Nous sommes venus pour t'accueillir et t'aider à devenir un des nôtres. Es-tu prêt à passer, Garv ? Et garderas-tu ce nom ?

Garv : J'ai enterré mes deux vies passées, alors, appelez-moi Garv. Et je suis prêt.

Betea : Bien. Avant toute chose, nous allons te présenter les lieux. Tu dois familiariser avec.

Garv : Et je vais faire connaissance avec les vôtres ?

Betea : Ceux qui en sont dignes. Ce n'est pas forcément en communiquant avec l'autre que nous progressons.

Betea se retourne et marche à bons pas à travers ce couloir. Phyr et Dea sont sur ses talons et derrière, Garv, suit. La base de la secte est constituée de nombreuses pièces et grâce aux portes ouvertes, le nouveau venu peut en apercevoir quelques-unes. Les portes fermées l'intriguent mais les différents rituels ne lui sont pas totalement méconnus. Il croise le regard de quelques mages et certains le répondent par un regard méchant.

Garv : Que leur ai-je fait ?

Betea : Il n'y a pas si longtemps, tu étais leur ennemi. Certains d'entre eux étaient à la bataille des trois royaumes, il y a trois ans, où tu étais leur ennemi. Il y a des choses qui ne s'oublient pas.

Garv : C'est vrai, mais j'étais venu juste pour affronter Ibytrem. Ce n'est même pas moi qui l'ai tué, c'est un gamin sorti de nulle part.

Betea : Tu ne connaissais pas la magie oubliée, comment pouvais-tu espérer le vaincre ? Moi, je suis arrivée ici après sa mort. Celui qui l'a tué, c'est Brad Priwin, le plus puissant mage de Déra, selon la rumeur. Il était le frère du maître de l'association d'Unukor de l'époque et il cachait un terrible potentiel en lui.

Garv : Puisqu'il a tué Ibytrem, je dois le tuer. Je veux le surpasser.

Betea : Patience. Il mène sa vie de son côté et il a ses problèmes. Tant qu'il ne s'approche pas de notre royaume, pourquoi partir aussi loin ? Ton devoir est d'abord de t'intégrer parmi nous. Plonger dans les tréfonds de la magie.

Garv : J'espère que j'en serai capable.

Betea : Tout le monde en est capable. Celui qui veut le pouvoir l'obtient presque toujours.

En continuant son chemin, Garv se rend compte que cette base cachée est grande et qu'elle recèle de nombreux secrets. Phyr et Dea suivent leur supérieure sans parler beaucoup et le nouveau venu ne leur parle quasiment pas, même s'il souhaiterait les connaître. Enfin, ils parviennent à une petite salle vide non éclairée.

Garv : Qu'est-ce que c'est ?

Betea : L'endroit où tu dormiras.

Garv : Oh, c'est une épreuve aussi.

Betea : Pas du tout.

Betea écarte les doigts de sa main gauche et les place sur son front. Elle ouvre ensuite sa main droite, la tend et tout à coup, divers objets apparaissent dans la salle : un lit de plumes, une table en bois, une armoire avec plusieurs étagères, un pot de chambre et des chandelles qui s'allument en contact avec la magie pour éclairer le lieu.

Betea : Ces salles ont été construites en prévision des nouveaux venus. Ce n'est pas du grand luxe, mais le confort personnel permet de mieux se développer. Nous y tenons.

Garv : Il y a des sorts capables de créer des objets avec seulement la pensée ?

Betea : Pas vraiment. Créer des objets de la sorte, c'est limité et peu savent le faire. Mais ne t'inquiète pas, tu vas apprendre beaucoup.

Garv : Et que dois-je faire, maintenant ?

Betea : Te reposer. Tu as marché deux jours sans manger, sans boire, ni dormir.

Garv : J'ai marché pendant plus de quarante heures ? Je ne m'en suis pas rendu compte ! Comment le savez-vous ?

Betea : Pilan a communiqué toutes les informations à notre Maîtresse. Et je suis l'une de ses plus proches confidentes.

Garv : Je ne suis pourtant pas fatigué. Et je n'ai ni faim, ni soif...

Betea : Ce n'est qu'un aperçu des possibilités de la vraie magie. Cependant, il fait nuit dehors et vu le temps que tu as passé là, tu ferais mieux de te reposer. Nous sommes capables de nous fournir nourritures et boissons et tu pourras récupérer de l'énergie demain, juste avant d'apprendre les premiers sortilèges de la magie.

Garv : Alors, nous nous retrouverons demain. Merci de m'avoir accueilli. Je sens que je vais me plaire, ici !

Betea : Je l'espère pour toi. Notre Maîtresse exige des mages disciplinés, obéissants mais aussi libres. Je suppose que tu connais notre objectif.

Garv : Faire régner la vraie magie sur Déra. Pour un monde juste et libre.

Betea : Tu n'auras aucun souci à t'intégrer. Je te prendrai en charge, avec Phyr et Dea. Suivez-moi, laissons-le reposer, sa formation commencera demain.

Phyr et Dea : Nous te suivons.

Betea, Phyr et Dea saluent Garv qui ouvre la porte de sa petite chambre, la contemple un peu. La fatigue le gagne ensuite petit à petit et il s'affale sur le lit de plumes.

Pseudo supprimé
Niveau 10
31 janvier 2014 à 22:08:55

Loghain va mener une expédition de la plus haute importance. C'est ce que Brad a entendu, ses derniers jours. Il prête cependant plus attention à Elyse et à la nomination imminente du nouveau maître. En ce mois de mai 309, le climat semble idéal pour le changement. Le patrouilleur va mener moins d'une dizaine d'hommes et ceux qui prennent part à la mission font leurs adieux à leurs proches. Brad a refusé catégoriquement de prendre part à cette mission, d'habitude, il aime les expéditions, mais ces dernières semaines, il est le confident de Dorcan et d'Elyse. Son vieux maître l'a d'ailleurs encore appelé dans son bureau. Cette fois-ci, il est accompagné de Korus, le lieutenant qui selon lui, mériterait de succéder à Dorcan.

Dorcan : D'ici quelques jours, l'association d'Unukor aura un nouveau visage.

Korus : Maître ! Vous êtes sûr d'abandonner votre titre ?

Dorcan : Tout est prêt, c'est ma décision. Vous ne pouvez pas me faire changer d'avis.

Brad : Alors pourquoi vous nous avez demandé de venir ici ?

Dorcan : Parce que je pense que vous méritez que je vous confie certaines choses.

Brad : L'identité du nouveau maître ?

Dorcan : Non, ça je le garde pour moi, jusqu'au bout. Je ne veux pas qu'il y ait de tensions.

Brad : C'est Korus qui doit vous succéder. C'est lui qui a le plus le respect de ses pairs et il est le plus compétent, selon moi.

Korus : Je ne suis que moi-même et certaines personnes m'apprécient pour ce que je suis. Mais Jicella et Tordin sont eux aussi compétents que moi.

Dorcan : Brad, tu es bien gentil, mais je ne veux pas être influencé. Cela a été une décision très difficile, crois-moi. Je pense que tout ceci vous paraît brusque.

Brad : Vous n'êtes peut-être qu'un maître de remplacement, mais vous pouviez rester autant de temps que vous le vouliez.

Dorcan : J'ai décidé de rester trois ans. C'est suffisant, pour moi. J'ai assez nuit à la réputation de l'association d'Unukor.

Korus : Ne prêtez pas attention aux dires de Tordin, ce n'est pas n'importe quel homme qui aurait pu la reconstruire !

Dorcan : C'est vous tous qui l'avez reconstruite, pas moi. Je vous ai juste surveillés. Je n'ai fait que ça. Ah non, j'ai aussi bu comme un ivrogne, formé des lieutenants qui sont montés les uns contre les autres et créé des partisans et des opposants. Rien de bon...

Brad : Maître...

Dorcan baisse la tête.

Dorcan : La vérité, c'est que je me sens faible. Il y a trois ans, j'avais encore la forme, et maintenant je me sens vieux, faible. J'ai la santé fragile et des problèmes cardiaques, je le sais. Il faut quelqu'un de jeune et vigoureux pour me remplacer, je dois l'admette.

Brad : Alors quoi que les autres puissent penser de vous, je vous ai apprécié pour ce que vous avez fait.

Korus : De même. Ne regrettez pas tous vos gestes.

Dorcan : Si vous le dites...quoi qu'il en soit, je dois mettre fin à ma carrière. Et si il y a une chose que je ne veux pas rater, c'est bien ça. Laissez partir Loghain en expédition alors que j'avais demandé à tous les membres de la justice de revenir ici en est un exemple.

Korus : Vous n'aimez pas Loghain ?

Dorcan : Pas beaucoup. De toute façon, c'est réciproque, et puis, il sert plus Tordin que moi. D'ailleurs, Brad, tu ne pars pas avec eux ?

Brad : Ils se débrouilleront. Je veux être à vos côtés jusqu'à la fin, vous comprenez ?

Dorcan : Ah, c'est très sympathique de ta part ! Merci à vous d'être là, vous me redonnez espoir...mais allez dire au revoir à vos camarades, nous reprendrons cette discussion plus tard.

Brad et Korus saluent leur maître et en quittant le bureau, ils tombent nez à nez avec Tordin.

Tordin : Que faites-vous là ?

Korus : Tu n'es pas mon supérieur, Tordin, je n'ai aucun compte à te rendre.

Tordin : Pas pour l'instant.

Korus : Tu ne seras jamais mon maître. Tu ne comprends pas ? Nul ne te veut pour maître !

Tordin : Oh, je vois, tu as essayé d'influencer le maître. La réputation ne fait pas tout, Korus, sache-le.

Korus : Etre apprécié des siens, c'est le minimum pour être maître, tu ne penses pas ?

Tordin : Pour être maître, il suffit d'être le meilleur. Il n'y a pas de meilleur que moi, Dorcan ne peut que me choisir.

Korus : Seul lui fera son choix. Sache que je n'ai pas voulu l'influencer.

Tordin soupire.

Brad : Calmez-vous...vous ne devriez pas vous disputer, vous devez être complémentaires.

Korus : Comment pourrais-je être complémentaire avec un homme imbu de lui-même et une femme qui ne respecte pas ses propres règles ?

Tordin : Donc, tu dis que tu ne mérites pas d'être parmi nous !

Korus : Je dis que je mérite mieux que d'être parmi vous.

Tordin aurait pu le contredire, mais il a laissé à Korus le dernier mot. Tous trois descendent les escaliers, ils parviennent dans la salle principale où les membres qui partent à l'expédition se préparent. Loghain est prêt, son épée est dans son foureau, il porte fièrement son armure et le sigle de la guilde est brodé sur ce qu'il porte. En face de lui se trouve Jicella, qui le regarde d'un air méprisant.

Jicella : Tu es sûr de partir ? Ca ne peut pas attendre ?

Yûki : Vous devez réaliser à quel point c'est important, lieutenant.

Loghain : Tordin ne t'en a pas parlé ? C'est maintenant ou jamais.

Jicella : Quand on veut mener une expédition, Loghain, on ne laisse pas n'importe qui venir, on choisit les meilleurs.

Dothina : Qu'est-ce que vous insinuez ?

Dothina, qui s'est faite remarquer comme étant l'une des lieutenants les plus brillantes de l'association, a décidé de partir pour l'expédition. Pour l’événement, elle s'est équipée de dagues affûtées, a enfilé une petite armure et a attaché ses cheveux longs. Moins d'une dizaine, tous les autres compagnons se sont préparés pour cette expédition de première importance : Elrond vient épauler Yûki, il est équipé de nouvelles flèches et de son arc habituel, Athalnir, quant à lui, vient soutenir Loghain dans son rôle de patrouilleur, Regnak est aussi là, portant son épée de bronze, toujours prêt pour l'aventure. Enfin, Wulfrich est également là, car c'est l'occasion pour lui de se faire un nom.

Jicella : Tu crois que tu es la meilleure ? Tu te sens vexée ?

Dothina : Sauf votre respect, ce n'est pas à vous de décider qui doit y aller, c'est Loghain. Et il m'a acceptée.

Jicella : Alors j'espère pour lui qu'il a bien choisi.

Loghain : Mêle-toi de tes affaires. Il y a des espions, des patrouilleurs, des archers, nous formons une fine équipe et nous triompherons.

Elrond : Ou du moins, nous l'espérons.

C'est lors de la discussion avec Jicella et les membres de l'expédition que Korus et Tordin les rejoignent. Brad, de son côté, préfère aller du côté d'Elyse. Près d'eux se trouvent Aureg, Rytha, Lantan, Ladia, Garon et Diane venus leur faire leurs adieux.

Brad : Tu as finalement décidé de rester, Elyse ?

Elyse : J'ai hésité, mais ça me paraît, et je suis nouvelle.

Aureg : Wulfrich aussi est nouveau et pourtant il y va. Il faut dire qu'il veut se faire un nom, d'après ce que j'ai compris.

Elyse : Ce n'est pas seulement ça. Je suis peut-être arrivée au mauvais moment...

Brad : Tu es arrivé au meilleur moment.

Elyse : Dorcan va partir et c'est dommage, j'aurais plus connaître notre maître. Je veux être là lors de ses derniers instants parmi nous.

Diane : Est-ce le bon moment pour qu'il prenne sa retraite ?

Garon : Je ne sais pas. Les lieutenants ont beau avoir autant d'ambitions qu'ils le veulent, ils ne sont peut-être pas prêts.

Brad : Ce n'est pas le bon moment, mais je lui ai encore parlé, il est convaincu que si...

Ladia : Korus serait un maître honorable. Tordin peut-être et Jicella, certains de ses agissements sont contre mes principes.

Lantan : Et pas seulement les tiens.

Rytha : Mais avoir une femme qui dirige l'association pour une fois, ce serait bien, non ?

Lantan : Pas une femme comme elle.

Les membres de l'expédition saluent leurs amis pendant que les lieutenants, qui se soucient plus de leur mission que leur maître, donnent leurs dernières directives à leur patrouilleur.

Loghain : Je n'ai rien à ajouter, messires lieutenants.

Korus : Pourquoi c'est si important ? Ne devrions-nous pas faire d'autres patrouilles avant de lancer une attaque ?

Loghain : Je ne veux pas perdre mon temps. Chercher, trouver, attaquer, c'est ma doctrine.

Korus : C'est peut-être une mauvaise doctrine.

Loghain : Qu'importe ! Nous partons maintenant et lorsque nous reviendrons, l'un de vous trois sera maître.

Jicella : Entre Korus et Tordin. Je suis sûr que ce vieil ivrogne ne veut pas d'une femme pour diriger.

Tordin : Tu as raison, Loghain. Lorsque vous reviendrez, l'association d'Unukor aura un nouveau visage.

Loghain : Je n'en doute pas.

Pour le moment, l'avenir du patrouilleur est ailleurs. Et alors que Yûki le seconde, les membres de l'expédition débutent leur long voyage : après avoir salué leurs amis, ils ont quitté la salle.

Pseudo supprimé
Niveau 10
31 janvier 2014 à 22:10:01

Angelica a bien l'intention de redevenir l'archère qu'elle était auparavant. Revenue il y a peu dans l'association de Graef, cela fait longtemps qu'elle n'a pas fait de missions. Désirant toujours servir la justice, elle a décidé de choisir une mission de son niveau pour recommencer, pour elle, pour son mari et pour son fils : une capture de criminel. Et comment prouver qu'elle est une bonne archère sinon en affrontant une archère. La criminelle en question s'appelle Rerina : issue du bas peuple, elle s'est spécialisée dans le vol. Responsable de plusieurs cambriolages et d'affaires où il y a eu des blessés, elle se révèle dangereuse et elle ne cesse de fuir aux gardes des villes locales. C'est pour cela qu'ils ont demandé l'aide de l'association de Graef. Selon les gardes et Angelica les soutient, seule une archère peut arrêter une archère. Néanmoins, Rerina n'a tué personne, cela ne semble pas correspondre à ses objectifs, et c'est la raison pour laquelle elle doit juste être capturée. Les menottes accrochées à sa ceinture, l'archère tient son arc d'une main. Elle avance à pas légers dans la forêt de Zéliak où Rerina a été repérée par les gardes qui ont aidé Angelica à la retrouver dans un premier temps. A présent, cette poursuite ressemble à une traque.

Angelica : Tu ne t'échapperas pas !

Le déplacement de Angelica est léger, rapide et agile. Elle évite tous les obstacles présents sur son chemin. Contrairement à ce qu'elle pourrait croire, elle n'a pas perdu de sa condition physique : à l'âge de 33 ans, elle est encore en pleine forme. Rerina, en revanche, n'est pas née pour courir vite et pour échapper à la justice. Essoufflée, son arc reste son ultime défense et son carquois volé ne comporte plus beaucoup de flèches. Comme dernière parade, elle se cache derrière un arbre, apeurée, encochant une flèche.

Rerina : Tu ne me rattraperas pas !

Angelica : Inutile de courir, je suis plus rapide que toi !

Angelica se place à gauche d'un arbre à une vingtaine de mètres en face de celui où se cache Rerina, encoche une flèche et bande son arc devant ses yeux.

Rerina : Pourquoi me vouloir du mal ?

Angelica : Parce que tu as fait du mal ! Je suis Angelica Melwasùl, membre de l'association de Graef et je suis venu rendre la justice.

Rerina : Oh seigneur, elle est venue me tuer...

Rerina se retourne et prend son courage à deux mains : elle décoche une flèche qui rate sa cible. Désormais visible, elle est en plein dans la ligne de mire.

Rerina : J'ai raté...je ne me suis jamais entraîné à l'archerie, je voulais juste me défendre...Angelica, si c'est ainsi que tu t'appelles, ne m'oblige pas à te blesser !

Angelica : Tu es mal placée pour faire des menaces.

Rerina : Je ne veux pas qu'il m'arrive du mal.

Angelica : Il fallait réfléchir avant ! Pose ton arc !

Rerina : Jamais !

Angelica et Rerina tirent une flèche en même temps. Le hasard font qu'elle sont exactement sur la même trajectoire : elles se rencontrent et leur parcours s'arrête. L'archère de l'association décoche alors une nouveau flèche qui frôle la tête de la criminelle, l'apeurant de nouveau.

Rerina : Arrête ! Par pitié ! Je ne veux pas mourir !

Angelica : Tu as fui les gardes pendant des semaines et tu trembles devant une archère alors que tu en es une ?

Rerina : Je ne suis pas une vraie archère, je me débrouille, c'est tout...Toi, tu as dû avoir des années d'apprentissage, je n'ai aucune chance face à toi...

Angelica : Tu as utilisé tes talents contre des innocents.

Rerina : Je n'ai tué personne ! Ce n'est pas ce que je veux...

Angelica : Alors rends-toi bien sagement. Si tu veux te faire pardonner, il va falloir que tu ailles en prison.

Rerina : D'accord...

Rerina jette son arc à terre et elle fait de même pour son carquois presque vide. Elle se rend totalement et facilement et Angelica n'a plus qu'à s'approcher pour lui menotter les poignets et l'emmener à la prison de Jeoreg où elle séjournera pendant un certain temps. Sur le chemin de retour, la criminelle parle peu, Angelica apprend juste des choses qu'elle connaît déjà : elle était issue du bas peuple, elle souhait juste avoir une vie meilleure, elle a sombre dans le crime...en dehors de ça, la prisonnière ne parle guère. Au final, Angelica a pitié d'elle : elle espérait un vrai combat, mais démotivée, sa cible s'est rendue assez facilement. Mais pour Angelica, c'est une réussite totale qui démontre qu'elle n'a pas perdu de talents. Elle est donc prête à servir de nouveau la justice.
L'enterrement de Grant s'est fait de la manière la plus solennelle qui soit. Garulf ne connaissait pas ce garde et pourtant il y a assisté. Jusqu'au dernier moment, il n'a rien dit, il s'est contenté de regarder d'un air renfrogné. Le vétéran devrait être auprès de sa maîtresse, à la base de l'association d'Haeli et pourtant il n'en est rien. Cette histoire l'intrigue et aujourd'hui est pour lui l'occasion d'en savoir plus. Sa maîtresse l'ayant autorisé à mener son enquête, c'est ici qu'il commence. Grant a été égorgé par un meurtrier qui n'a été vu que d'une seule personne, lui, et personne ne l'a cru. Cette anecdote a fait le tour de la capitale. Lors de la cérémonie funéraire, Garulf a observé autour de lui : des hommes et des femmes qu'il ne connaît pas, le garde avait beaucoup d'amis et peu de famille. Et à présent que cette cérémonie est terminée, les amis de Grant font leur deuil et quittent le cimetière. Avant qu'ils partent, le vieil homme interpelle trois gardes, qui étaient en première ligne lors de l'assassinat de leur ami.

Garulf : Messieurs ? Je peux vous parler ?

Le premier garde : Lieutenant Garulf. C'est bien de vous voir, malgré les circonstances...

Le deuxième garde : Que voulez-vous ?

Garulf : J'aimerais vous poser quelques questions. C'est à propos de Grant.

Le deuxième garde : Il n'y a pas grand chose à savoir sur lui.

Garulf : Son assassin devait avoir une raison de le tuer ?

Le troisième garde : Il avait une grande joie de vivre. Il vivait des joies simples, il accomplissait son travail comme un homme et il était purement innocent.

Garulf : Vous le connaissiez bien ?

Le troisième garde : C'était notre ami ! Il n'avait rien à cacher.

Garulf : Tous les humains ont des secrets. On ne l'a pas assassiné pour rien.

Le deuxième garde : Peut-être que si. Certains tuent par pur sadisme.

Garulf : Celui-là avait une raison.

Le deuxième garde : Comment pourriez-vous le savoir ?

Garulf : Je l'ai entrevu.

Le premier garde : Ca ne permettra pas de venger Grant. Son meurtrier court toujours, nous n'avons aucun indice et peut-être que nous ne le rattraperons jamais...

Garulf : D'où venait Grant ?

Le troisième garde : D'un petit village du sud. Il n'en était pas fier, il préférait la capitale. Il n'avait aucune famille là-bas, il n'en avait plus.

Garulf : C'est tout ce que vous saviez sur lui ? Ca ne m'aide pas...

Le deuxième garde : Que voulez-vous qu'on fasse ? Un assassin sans coeur l'a tué et nous ne savons pas pourquoi...

Garulf : Notre intérêt est commun, dans ce cas. Je veux savoir pourquoi il a tué Grant, ce meurtrier.

Le premier garde : Nous ne pouvons vous apprendre rien de plus sur Grant. Intéressez-vous plutôt au meurtrier.

Garulf : Ce serait encore plus difficile...

Sans les saluer et en ne les remerciant qu'à contrecoeur, Garulf clôture cette petite discussion en quittant le cimetière en premier. Son enquête se poursuivra plus tard, mais pour l'heure, il préfère rentrer à la base tandis que ses compères Ithon et Erica préparent leur expédition.
Les assassins d'Haeli sont en train de rebâtir leur avenir. L'assassinat de leur maître les a rendus vulnérable, mais leur mission n'est pas finie. Avant toute chose, ils doivent choisir un nouveau maître, mais ils ne peuvent pas le faire seul. Un meurtre de cet envergure s'est rapidement fait connaître des trois autres confréries : celle d'Unukor, formée par la leur, celle de Graef, indirectement responsable de la mort de leur maître, sans qu'ils le sachent et celle de Dagoni, qui coopère peu avec les autres mais restent performants, s'occupant d'un territoire plus petit. Et c'est ces derniers qui se sont les plus souciés du cas d'Haeli, parce que selon eux, ils méritent de l'aide, ils méritent de redevenir ce qu'ils étaient. En cette nuit de printemps, un messager de Dagoni arrive parmi eux, pour leur transmettre des informations. En train de parcourir la base qu'il découvre, ce qui pourrait avoir certaines conséquences, il prépare la suite. Selon certains, l'avenir des assassins dépend de lui. Snekor, qui attendait patiemment la venue de quelqu'un qui pourrait les aider, bien qu'il regrette de dépendre d'autrui, est interpellé par Haldir qui l'a vu.

Haldir : Snekor ! Un messager de Dagoni est arrivé ici !

Snekor : Quel type de messager ?

Haldir : Un assassin, évidemment.

Snekor : Et quel message aimerait-il transmettre ?

Haldir : Je ne sais pas, c'est secret. Il veut juste voir les assassins les plus importants. Tu étais l'un des plus appréciés du maître, je pense que tu dois t'y rendre.

Snekor : Et c'est ce que je vais faire.

Sur le chemin, Snekor pose sa main sur l'épaule de Haldir.

Snekor : De ton côté, poursuis notre mission. Les assassins ne doivent pas mourir.

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Niveau 10
31 janvier 2014 à 22:10:50

Suite à cela, l'assassin parcoure les couloirs sombres et humides jusqu'à être guidé dans une salle isolée. Il y entre et reconnaît la salle. Éclairée et meublée, elle est la pièce la moins sombre de leur base tapie dans l'ombre, puisque c'est là que les réunions sont organisés. Autour d'une table rectangulaire en bois sont assis six des meilleurs assassins de la confrérie, d'après leur maître défunt et Snekor n'en reconnaît qu'un seul : Aero Nastaroth. L'ex-membre de l'association d'Haeli demeure à ses côtés. Les autres assassins sont plus anciens, mais Snekor ne les reconnaît pas tous et en plus de ça, certains ne veulent pas montrer leur visage, couvert par une capuche. Dans cette salle se trouve les meilleurs tueurs de la confrérie, Kaven et l'ancien maître étant décédés. Snekor prend place à leur côté.

Le messager : Vous êtes tous là ? Parfait. Sept assassins dignes de succéder au maître qui a failli prendre le contrôle d'Haeli. Mais lequel d'entre vous terminera sa mission ?

Si certains assassins se cachent, le messager, lui, montre son visage. Snekor ne peut pas deviner son grade, mais de toute évidence, il n'est pas gradé : il semble avoir à peine dépassé la vingtaine. Ce sentiment est accru suite à la vue de son visage imberbe légèrement infantile. En l’occurrence, il semble qu'on lui ait confié la tâche la plus lourde, mais aussi la plus importante. Il porte la tenue caractéristiques des assassins de Dagoni : du cuir noir, une capuche qu'il ne rabat pas, des bottes solides. Des lames sont accrochées à sa ceinture et Snekor a l'impression d'en voir cachée sous sa manche. De toute évidence, qu'importe la conclusion de cette affaire, le messager est content d'être là, car c'est une sorte d'accomplissement.

Un assassin : C'est à nous de choisir notre nouveau maître. Pourquoi vous êtes venus ? Nous ne voulons ni de votre aide, ni de votre pitié.

L'assassin Hiden, Snekor le reconnaît. Il agit souvent seul et de temps en temps, il aide les autres. Ce personnage nuancé était à la fois respecté et craint pour ses nombreux talents. Dès la mort du maître, il s'est manifesté pour le remplacer, mais les choses ne sont jamais aussi simples.

Le messager : Vous avez besoin de notre aide. Parce que nous devons coopérer. C'est précisément ce pourquoi je suis venu.

Un assassin : Allez dans le vif du sujet, alors.

Le messager : J'aurais espéré être mieux accueilli. Je ne suis pas notre ennemi, vous savez.

Snekor : Prouvez-nous que vous êtres notre allié, dans ce cas.

Le messager : Je pense qu'il est temps de resserrer l'alliance entre les quatre confréries. Jadis, les quatre confréries ont été créées par quatre membres de la même famille : deux frères et deux sœurs, originaires des deux familles. Ils savaient que refaire un nouveau monde serait une tâche longue et ardue. Les deux frères ont commencé à occuper et à diriger respectivement Unukor et Haeli tandis que les deux sœurs se sont occupées de Graef et Dagoni. Jusqu'à leur mort, leurs liens familiaux a été plus grand que tout et ils sont restés alliés.

Hiden : A quoi rime cette longue histoire ?

Le messager : Peut-être que cet assassinat devrait vous faire remettre en question. Nous sommes bien informés, surtout moi. Quel sort avez-vous réservé aux assassins d'Unukor ? Il n'en restait plus un seul. Oh, votre défunt maître a été généreux : il a reformé la confrérie, qui vous est désormais soumise. Peut-être plus maintenant, en fait.

Snekor : Je proteste ! Qui êtes-vous, pour nous juger ? Avez-vous marché des centaines de lieux pour nous dresser un réquisitoire ? Les assassins d'Unukor ont eu ce qu'ils méritaient, ils nous ont attaqué alors que nous étions censés être alliés, alors que nous allions détruire l'association d'Haeli, sans raison, par pure jalousie, alors qu'ils étaient à moitié détruits. Dans l'histoire, c'est nous les victimes, mais il est plus facile de défendre les morts.

Le messager : C'est votre version des faits. Certains prétendent que, comme ils avaient été quasiment démantelés par l'association d'Unukor, vous avez abrégé leur souffrance.

Snekor : C'est faux ! C'est eux qui sont venus à Haeli, pas l'inverse !

Le messager : Je ne vous accusais aucunement. Personnellement, je me moque de savoir qui avait raison. Après tout, où est la vérité ? Mais remarquez que chaque acte a ses conséquences : vous ne jouissez pas d'une bonne réputation auprès des assassins de Graef.

Un assassin : Ce sont des incapables. Et ils ont toujours été jaloux de nous.

Le messager : Eux n'ont pas perdu leur maîtresse. Et pourtant, c'est le royaume de la magie. Ils sont censés avoir plus de difficultés que vous.

Snekor : Notre maître n'a pas été tué par un de nos ennemis. Il a été tué par un étranger.

Le messager : Nous nous égarons. Je disais donc : vous sept, honorables assassins, vous devez reformer votre confrérie. Alors, ma maîtresse s'est dit : faisons d'une pierre deux coups : elle va organiser une réunion ou elle va réunir les maîtres des deux autres confréries et le futur nouveau maître d'Haeli, à savoir, un de vous sept.

Hiden : Ils vont choisir le nouveau maître à notre place ?

Le messager : Votre maître avait choisi le nouveau maître d'Unukor après avoir assassiné son prédécesseur. Et diriger une confrérie, en plus d'assassiner, n'a aucun secret pour eux. Ne vous inquiétez pas, pour l'élection, vous aurez votre mot à dire.

Un assassin : Ca ne me rassure pas...quoique, ça me tenterait bien de les rencontrer.

Un autre assassin : Où cette réunion aura-t-elle lieu ? Et quand ?

Le messager : Ma maîtresse n'a pas trop envie de bouger cette fois-ci. Elle aura lieu à Dagoni. Dans un lieu secret où je vous mènerai.

Aero : Et quand partons-nous ?

Le messager : Très bientôt.

Cette révélation imprécise met fin à la réunion. Snekor est fier que son ami Aero soit parmi les préférés de leur ancien maître, mais lui-même convoite ce titre, à présent. L'occasion de rencontrer les autres maîtres le satisfait également. En quittant la salle, il ne craint qu'une chose : que des tensions montent entre les sept assassins sélectionnés.
En profitant d'une pause dans sa tâche de maîtresse de l'association d'Haeli, Shanarie décide de fouiller dans la bibliothèque de son bureau, car elle cherche un livre. Elle en attrape un de la main. Vieux, poussiéreux, il est pourtant régulièrement utilisé. Ce livre de cuir, composé de pages écrites à l'encre noir et au papier fin raconte l'histoire de tous les maîtres de l'association d'Haeli, depuis sa création. Et elle est la dernière en date. La maîtresse pose son livre sur son bureau, après avoir déplacé ses quelques accessoires inutiles pour l'heure. Elle l'ouvre et découvre la première page.

Shanarie : Je ne connaissais pas le nom du fondateur de l'association auparavant ! Artor Foranhalt.

Et elle lit ce qui est écrit à propos de lui, en déchiffrant l'écriture de l'époque : "Artor Foranhalt (14-77), premier maître de l'association d'Haeli. Enfant issu de la noblesse, il est de la première générationqui peut affirmer être citoyen de Déra. [...] Il grandit dans un bon milieu et jouit d'une enfance heureuse. [...] A l'âge de 22 ans seulement, il devient un des hommes les plus proches de Thaob Pores et lui rend multiples services. [...] A la mort de Thaob, il se lie d'amitié avec Rhemas, soutient la cause de l'existence du royaume d'Haeli et souhaite qu'il prenne Dagoni. [...] A la mort de Rhemas, il souhaite à tout prix éviter une guerre et en même temps, protéger le royaume de son ami défunt à sa place. Lors de la fondation des associations, il se propose pour être le maître de l'association d'Haeli et, son statut le permettant, il est accepté, reçoit ses droits et commence à exercer ses fonctions en l'an 53. [...] Son nom finit par résonner. Il porte ensuite le nom de fondateur pour tous les actes qu'il accomplit pendant 24 ans. Il demeure réputé et respecté jusqu'à la fin de sa vie, où l'association est devenue prospère. Il meurt regretté en l'an 77 à l'âge de 62 ans d'une attaque cardiaque."

Shanarie : C'est le genre d'hommes que j'aurais voulu connaître.

Et les deux siècles qui ont suivi, les maîtres se sont multipliés. Pour sa part, Shanarie s'arrête à la page où la biographie du maître qui l'avait accueilli, adolescente qu'elle était, à savoir Osmond Svesson.

Shanarie : A l'époque, je ne faisais guère attention à lui, mais quand j'y repense, il aurait peut-être dû rester quelques années de plus.

Elle lit rapidement sa biographie. La maîtresse actuelle a surtout retenu de lui qu'il était un maître honorable, qui maintenait la cohésion entre les siens et à lorsqu'il a dirigé, c'était prospère. Elle lit ensuite la biographie de son neveu Thorgeir Svesson qui est écrite, même s'il n'a exercé ses fonctions que quelques semaines avant qu'il ne soit assassiné.

Shanarie : Je l'avais oublié, lui...

"Thorgeir Svesson (261-294), maître de l'association d'Haeli en l'an 294. Grandissant dans un milieu aisé, celui de la chevalerie de Keinnor. A l'âge de 14 ans, il devient écuyer. A l'âge de 17 ans, après la mort de son père, célèbre chevalier, son oncle Osmond Svesson le prend en charge et il devient membre de l'association d'Haeli. D'abord guerrier, il devient ensuite patrouilleur et sa réputation croît d'années en années. Multipliant les expéditions, il ne faillit aucune de ses missions et est nommé lieutenant en l'an 283 puis second en l'an 287. En l'an 294, lorsque son oncle meurt d'une maladie, il ne lui succède que peu de temps. Quelques semaines plus tard, il meurt mystérieusement lors d'une expédition et Galao Transko le remplace."

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Niveau 10
31 janvier 2014 à 22:11:44

Thorgeir. Elle se souvient de lui. Sa mort était un assassinat comploté par Galao Transko pour usurper le pouvoir. A l'époque, Shanarie n'était déjà plus l'adolescente innocente qu'elle était lors de son entrée en l'an 291, elle était devenue mûre, peut-être trop, car maintenant qu'elle y réfléchit, c'était l'époque où elle devenait une tueuse sans sentiment, partenaire de Leonas Troks qu'elle croyait être. Même si elle n'y était pas impliquée, on l'a mise au courant de l'assassinat et en lui promettant un titre de lieutenant, à elle et à Leonas, elle n'a rien fait. Tournant la page, elle arrive à la biographie de Galao Transko.

Shanarie : Mon prédécesseur...

Jusqu'à ses derniers instants et plus encore, Galao Transko a gardé sa réputation de tyran. Ce livre était écrit au fur et à mesure et complété par chaque maître jusqu'à leur mort. Mais, à cause de la guerre des trois royaumes, il n'a pas pu le terminer et Shanarie, en tant que successeur, a complété et terminé sa biographie. Divisée en deux parties, sa vie est divisée en deux styles d'écriture différent : "Galao Transko (250-306), maître de l'association de 294 en 306. Né dans un milieu modeste, il est fils unique et orphelin dès l'an 265. [...] Il devient soldat en l'an 269 [...] Il est l'un des principaux victorieux de la rébellion des années 270 [...] En l'an 281, après la guerre, il rejoint l'association d'Haeli [...] Pour ses nombreux talents, il devient lieutenant de l'association d'Haeli. [...] En l'an 294, après la mort accidentelle de Thorgeir Svesson, successeur choisi par son oncle Osmond, il devient maître de l'association d'Haeli." En lisant ceci, Shanarie remarque qu'en plus d'exagérer des faits à son égard, il cache certaines choses, notamment son implication de l'association d'Haeli. D'ailleurs, après sa mort, à la fin de la guerre, elle n'a pas manqué de dénoncer tous ses faits et gestes et de prouver qu'elle n'était pas comme lui. Elle passe ses onze premières années de règne qu'elle connaît déjà et parvient aux paragraphes qu'elle a écrites avec l'aide de Ragnarok qui était resté avec lui pendant le temps de la bataille. D'ailleurs, le livre qu'elle tient en mains, elle l'a récupéré aussi après la guerre, Galao l'ayant confié au grand magistrat pour que ce bien précieux demeure. Reconnaissant son écriture, et alors qu'elle tentait vainement d'imiter l'écriture de son prédécesseur et qu'elle n'avait pratiquement jamais écrit les quinze années auparavant, elle lit la suite : " [...]Nommé chef des armées en l'an 306, il commande les troupes lors de la désormais historique bataille des trois royaumes. Il finit par se replier dans la base détruite actuellement, abandonnant les siens. Envoyant tous ses lieutenants avec lui, ainsi que les siens à la mort, il affronte en duel Helmut Priwin, le maître de l'association d'Unukor. Il meurt à l'âge de 56 ans, empalé par l'épée de son adversaire et précipité du haut de la tour où il l'affrontait." Ils n'ont pas pu écrire plus long, ou alors ils auraient été trop subjectifs.

Shanarie : Et je suis la dernière de cette longue liste.

C'est elle-même qui a écrit sa biographie encore incomplète. Penchée au-dessus de la table, elle rabat ses cheveux derrière ses épaules et relit ce qu'elle a écrit : "Shanarie Pnow (275- ), maîtresse de l'association d'Haeli depuis l'an 306. Née en l'an 275. dans un village de l'est, elle est orpheline dès l'âge de 10 ans et elle est recueillie par un tuteur. Elle a reçue une formation minimale mais a appris très tôt à se battre, à tuer. [...] En l'an 291, la dernière volonté de son tuteur mourant est qu'elle rejoigne l'association d'Haeli, ce qu'elle fait. [...] Devenue espionne, son statut ressemble plus à celui d'un assassin et elle fait la connaissance de Leonas Troks. [...] Lorsque Galao Transko devient maître, elle devient très vite lieutenant avec Leonas. [...] En l'an 304, elle est envoyée avec son partenaire pour tuer Erkeo Transko, cousin du maître de l'époque, qui a libéré les prisonniers par pure envie de rébellion. [...] Après une poursuite de quelques mois, Leonas et elle tuent Erkeo ainsi que tous les prisonniers, ce qui coûte un œil à Leonas et trois doigts à Shanarie. [...] Lors de son retour, elle est très vite demandée pour une autre mission : Galao, qui veut déclarer une guerre, l'envoie avec Leonas au château de Briamont tuer deux membres de l'association d'Unukor : Helmut Priwin, lieutenant et Percedon Ermedes, guerrier. A leur arrivée, chevaliers et assassins sont présents. Ils tendent ensuite un piège aux deux membres de l'association devenue ennemie : Leonas et Percedon meurent lors de l’effondrement du château tandis qu'elle chute dans le fleuve. [...] De retour à l'association d'Haeli, blessée et démotivée à cause de la prétendue mort de son partenaire. Enfermée en prison trois jours sans manger ni boire par son maître comme punition, elle est ensuite envoyée poursuivre un déserteur et elle ne découvre que cadavre et puis Leonas qui n'est plus de son côté et qui est en réalité un homme issu d'un peuple immortel. [...] Prisonnière pendant de nombreux mois de ce qui semble être une confrérie d'assassins, elle est violée à plusieurs reprises par Leonas [...] Lors de la bataille des trois royaumes, toujours en otage, elle parvient à se libérer : elle tue Leonas définitivement puis est faite prisonnière par des archers de l'association d'Unukor [...] Dernière lieutenant en vie, elle est nommée maîtresse en l'an 306 et rebâtit l'association détruite. [...] Elle choisit comme lieutenant Thedina Zadus, bretteuse, Garulf Melm, guerrier vétéran, Ithon Beorce, ancien chevalier et Erica Namel, archère réputée [...]

Shanarie : Que vais-je pouvoir écrire, à présent ?

Shanarie avait donc essayé d'être le plus neutre. En relisant, plusieurs éléments l'interpellent : elle a repensé aux moments difficiles lors de sa relecture, Leonas est l'un des prénoms les plus mentionnés, ce qui est logique et elle s'étonne d'avoir pu continuer sa vie. Ensuite, elle est l'une des seules maîtresses à avoir mentionné ses lieutenants mais elle l'a fait par pur bonté : sans lieutenant, pas de maître. A présent, elle réfléchit : que pourrait-elle faire pour rentrer dans l'histoire ? Elle avait accédé au titre de maître alors que rien ne la prédestinait, elle est assez appréciée mais pas encore assez ancienne...la désertion de Rosendil lui a prouvée qu'elle était encore loin d'être parfaite. Mais sa lecture est interrompue par Thedina qui l'enlace par derrière et l'oblige à se redresser.

Shanarie : Thedina, tu m'as surprise ! Tu aurais pu me prévenir que tu entrains...

Thedina : Ma Shanarie, je suis désolée, je pensais que tu entendrais le bruit de la porte. Que faisais-tu ?

Shanarie : Je lisais.

Doucement, Thedina tourne le visage de sa bien-aimée et l'embrasse longuement.

Thedina : Pardon, c'est difficile de résister à la tentation, quand je te vois...j'étais venu pour te dire une chose.

Shanarie : Je t'écoute.

Thedina : Ithon et Erica ont fini de recruter et de se préparer. Ils partent aujourd'hui.

Shanarie : Déjà ? Ils m'avaient prévenu, mais quand même...ils ne seront pas restés ici longtemps...

Thedina : Ils veulent te dire au revoir. Et toi aussi, je suppose.

Shanarie : Allons-y.

Shanarie referme le livre, le range sur son étagère où il était posé puis suit son amante jusqu'à la salle principale. Garulf est déjà prêt des lieutenants menant l'expédition et en cette journée, la salle principale est bien remplie. Ithon a aiguisé son épée et la tête haute, il porte toujours cet armure qui le fait ressembler à un chevalier, seul lui manque le casque qu'il préfère ne pas porter. Erica s'est recoiffée, elle a remis sa tenue et est équipée d'un arc en if et de la même épée que lorsqu'elle avait poursuivie les traîtres. Son carquois est composée de flèches en acier, pour la plupart, et elle a eu l'autorisation de tremper certains d'entre eux dans du poison de sa maîtresse.

Varnir : C'est une expédition de grande envergure, tu ne trouves pas ?

Ragnarok : C'est vrai. D'où l'intérêt de les voir partir.

Lorsque Shanarie et Thedina se mettent aux côtés de Garulf, Ithon et Erica la saluent.

Ithon : Nous repartons, maîtresse Shanarie. J'espère que nous ne vous manquerons pas trop.

Shanarie : J'aurais voulu que vous restiez plus longtemps, mais vu l'importance de la mission, je comprends. J'espère que je vous reverrai.

Erica : Nous reviendrons victorieux. Nous serons juste absent plus longtemps que la dernière fois. Mais cette fois-ci, nous ne sommes pas seuls.

Thedina : Qui vous accompagnent ?

Erica se tourne et montre à la bretteuse ceux qui ont décidé de partir pour l'expédition. Il y a la patrouilleuse Daruca, qui considère la mission comme importante. Elle porte son équipement habituel, quelques affaires rangés soigneusement dans un sac et son fidèle compagnon, le singe Jald, est posé sur son épaule. Aux côtés des lieutenants se trouvent également le berserker Itard, qui a repris du poil de la bête en plus d'être devenu plus sociable, ses compagnons Sylvain et Toru, grands combattants, équipés pour le voyage, qui sont prêts à combattre pour rendre la justice. La patrouilleuse Loka est là, fidèle à son poste, le guerrier Prene et l'archer Claunor participent également au voyage et une quinzaine d'autres membres, tout aussi motivés, vont entreprendre cette expédition.

Erica : C'est eux.

Garulf : Des bons éléments, une équipe polyvalente. Ils sont prêts ?

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31 janvier 2014 à 22:12:59

Daruca : Nous sommes prêts et nos lieutenants nous ont informés : nous savons à quoi nous attendre.

Ithon : Ce groupuscule doit être mis hors d'état de nuire. Nous nous en assurerons et nous ne reviendrons qu'une fois ce rôle accompli.

Shanarie : Si vous en êtes capables, nous nous chargerons de rendre la justice pour vous.

Ithon : Et n'oubliez pas, maîtresse : quoi qu'il arrive, nous resterons toujours à vos côtés.

Thedina prend son amie Erica dans ses bras, un peu brusquement.

Thedina : Quel dommage que tu partes de nouveau.

Erica : Je reviendrai, Thedina. N'oublie pas : ton rôle est ici.

Thedina : Tu es réputée dans nos régions. Je veux prendre exemple sur toi !

Erica : Tu peux le faire partout, même ici. A bientôt, j'espère. Une longue expédition nous attend.

Les lieutenants Ithon et Erica ne traînent plus. Ils mènent le groupe en dehors de la base et la vingtaine qu'ils sont, après avoir quitté leurs amis et leurs compagnons, commencent à entreprendre la première étape de leur expédition.
Bronn et Aaron ont chevauché à travers les forêts du royaume de Graef. Ils ont décidé d'accomplir ensemble une mission importante : le marquis Loytor, au sud du royaume, est retenu captif dans son manoir par une bande de mercenaires prêt à tout pour voler son argent caché. Le berserker et le jeune homme, lourdement armé tous les deux, filent au vent à toute vitesse, déterminé à mener à bien cette mission. Après quelques heures de voyage, les deux soldats de l'association de Graef arrivent en vue du grand et sombre manoir du célèbre marquis. Loytor n'est pas très apprécié, mais il est riche et puissant, et possède une influence lourde dans toute la région. Silencieux, les deux hommes arrivent jusqu'à la maison.

Bronn : Séparons-nous. Monte à l'étage et occupe toi du marquis et de sa famille.

Aaron : Entendu. Et toi ?

Bronn : Je passe par le rez de chaussé et retiens le reste de la bande des mercenaires pendant que tu sauve les captifs.

Sans ajouter un mot, les deux hommes se séparent. Discrètement, Aaron escalade la façade nord du manoir et s'infiltre à l'intérieur par une fenêtre laissée ouverte. Il entend alors des voix, venant de l'autre bout du couloir. Sortant silencieusement une lame, et s'approche lentement de la dernière pièce. Il entend des cris et des gémissements.

Aaron : Que se passe-t-il ?

Les cris reprennent de plus belle. N'y tenant plus, il ouvre à la volée la porte et s'engouffre à l'intérieur. Il voit alors un jeune enfant en sang, torturé, entouré de bandits, et au fond de la pièce le marquis Loytor, attaché, en pleurs devant la souffrance de son fils. Le chef des mercenaires, à coté du marquis, se retourne vivement. Avant qu'il ne puisse dire un mot, deux de ses hommes tombent à terre, éventré par Aaron.

Le chef : Tuez-le ! Et protégez le marquis ! Il me le faut en vie !

Les quatre derniers bandits se jettent sur Aaron. Il transperce le premier de son épée, sort sa dague en toute vitesse et égorge le deuxième. Il repousse le troisième d'un coup de pied mais le quatrième lui enfonce son couteau dans le bras. Etouffant un cri, le soldat décapite son adversaire et achève le dernier, à terre. Horrifié, le chef des bandits tente de s'enfuir lâchement, mais Aaron l'attrape et l’assomme. Il se retourne alors et délivre le marquis, en état de choc. Celui-ci se précipite vers son fils et le serre dans ses bras.

Le marquis : Oh, merci, qui que vous soyez ! Merci beaucoup !

Aaron : Vous méritez de connaître mon nom. Je suis Aaron Lodert, membre de l'association de Graef.

Le marquis : Alors je vous remercie de tout coeur, Aaron ! Sans vous, mon fils et moi serions morts...

Aaron : C'est mon rôle de sauver les innocents comme vous.

Aaron reprend son souffle et en même temps, sourit.
Pendant ce temps, Bronn s'est approché de la porte principale et jette un coup d’œil à l'intérieur : une dizaine d'hommes, voir plus, sont dans le salon et fouillent les tous les recoins à la recherche de l'or du marquis. Prenant son courage à deux mains, le berserker pénètre dans la maison en sortant sa hache. Il court et tue sur son passage deux mercenaires. Il atteint l'escalier et campe là, attendant ses adversaires. Les mercenaires, voyant leurs camarades morts, dégainent leurs épées et se lancent à la poursuite de Bronn. Celui-ci en décapite deux et fait un moulinet du poignet avec sa lourde hache pour éventrer le troisième. Hésitant devant cet adversaire de taille, les bandits décident de l'encercler. Comprenant leur technique et étant en infériorité, Bronn s'enfuit à l'étage. Il retrouve alors Aaron, et à deux, combattent les mercenaires. La hache et l'épée tourbillonent en rhytme et à chaque coups, un mercenaires tombe. Enfin, le dernier en vie se fait éclater violemment la tête par la hache du berserker. Satisfait, les deux hommes remontent à l'étage voir le marquis, puisque Aaron l'avait laissé seul avec son fils pour aller combattre les mercenaires. Arrivé là, Bronn s'étonne de voir le chef des mercenaires inconscient et non mort.

Bronn : Pourquoi ne pas l'avoir tué ?

Aaron : Parce qu'il faut que justice soit rendue, et il finira en prison pour le restant de ces jours.

Bronn : Jusqu'à ce qu'il s'échappe. Il est plus prudent de le tuer.

Aaron : C'est cela que te reproche notre lieutenant ! Ta soif de sang passe avant tout. Où est ton honneur ?

Bronn : Je ... tu a raison. Il n'empêche qui si il nous échappe, ce sera de ta faute, Aaron.

Aaron : Il ne s'échappera pas.

Après que le marquis ne les ait remercié et offert une bourse d'or chacun, les deux cavaliers reprennent la route en compagnie de leur prisonnier. Ils déposent le chef des mercenaire, écœuré, à la prison la plus proche, puis s'en vont à cheval vers leur base.
En attendant que Dorcan annonce officiellement le nouveau maître, Brad passe le plus clair de son temps aux alentours de la base de l'association d'Unukor, accompagné d'Elyse. Désormais, il ne peut plus se passer de sa compagnie et ce soir-là, il a mangé et bu avec elle. Après ce moment agréable, le jeune homme est allé seul dans sa chambre pour se reposer un peu. La nuit tombée cependant, il n'est plus seul. Dès qu'on frappe à la porte de sa chambre, il devine qui c'est.

Brad : Entre, Elyse !

La jeune femme s'exécute : elle rentre rapidement dans la pièce et se place au milieu.

Elyse : Je ne te dérange pas, j'espère ?

Brad : C'est que...je voulais être un peu seul, mais ta compagnie ne me dérange pas. Absolument pas. Tu veux me parler ?

Elyse : C'est ça.

Brad : Comme toujours, je t'écoute.

Elyse : Tu sais, lorsque je suis arrivée, le nom de Brad Priwin n'était celui que de l'homme qui a tué mon grand-père. Ensuite, je t'ai connu et j'ai découvert l'homme formidable que tu étais.

Brad : Tu me trouves formidable ?

Elyse : Oui ! Tu m'as aidée à m'intégrer ici, tu m'as soutenue, tu as coopéré avec moi dans les missions. Grâce à toi, le passé et l'héritage mauvais peuvent être enterrés. Je tenais absolument à te rencontrer. Aujourd'hui, j'ai fait bien plus que ça.

Brad : C'est moi qui dois te remercier, pas toi. Elyse, tu as illuminé ma vie, tu m'as accompagné, nous nous sommes entraidés et tu m'as appris que les Qurth ne sont pas tous comme Ibytrem. Tu n'avais pas à te faire pardonner et aujourd'hui, tu es appréciée à ta juste valeur.

Elyse : C'est ce que je ressens aussi. Au début, certains se méfiaient de moi. Mais maintenant, à part quelques-uns, je suis devenue l'ami de beaucoup de monde ! Ca me rend heureuse ! En revanche, je m'inquiète pour Tordin et Jicella, ils ne veulent vraiment pas m'apprécier...

Brad : On ne peut pas être apprécié de tout le monde. C'est suffisant comme ça.

Elyse : Brad, quels sont tes projets ?

Brad : Pardon ? Eh bien, je...je n'y pense pas vraiment. Je ne projette pas mon avenir, il se bâtit avec le temps.

Elyse : Et est-ce que tu veux de moi ?

Brad : Bien sûr que je veux de toi.

Sujet : [Fic/RPG/HS] Les royaumes de Déra
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