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Starfox Adventures

Sujet : Le Pacte
RaptorFire
Niveau 35
09 août 2009 à 15:59:08

Aller, la suite ^^

Acte I : Le second rêve

Comme le GreatFox ne pouvait supporter l’attraction des Trous Noirs, Fox avait demandé à ROB d’utiliser l’Arwing de Peppy par les commandes externes du vaisseau, c’est-à-dire, avec le tableau de bord du GreatFox. De cette façon, ils pouvaient toujours rester en contact.
Le renard dormait paisiblement. Emporté par le bruit léger des moteurs et la chaleur compressé du cylindre, il s’était octroyé une petite pause suite aux instructions données. Un Vortex ne se passait pas en un claquement de doigts, il en savait quelque chose, puisque lui-même, une fois, s’était inconsciemment risqué à surmonter cette étape, peu avant la Guerre de Lylat. Cette pause lui permettait de méditer dans son subconscient, de son passé, de son présent et de son avenir …

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" Le ciel azur offrait à la Mer, annexée à la ville, un éclat bleuté sans pareil. Comme un miroir entre deux mondes différents.
L’écume projetée par les corps agités brillait dans l’air, de par la lumière étincelante du jour. Le sable beige était témoin de cette parfaite complémentarité, entre délassement et divertissement, marqué par les empreintes de ces animaux anthropomorphiques, ingénus de l’information qu’ils venaient de laisser sur le sol. Cette joie homogène redonnait de la couleur à ce monde gris en temps normal. Mais tout était normal. C’était seulement la façon dont ces bipèdes voyaient les choses qui décidait du blanc, du bleu, du vert, du rouge ou du noir. Aujourd’hui, sur la plage, l’arc-en-ciel endossait ses plus belles nuances.
Dans les parcs, la verdure s’épanouissait à cette énergie apportée. Le vent, léger et rafraîchissant, emportait les pétales de fleurs dans son courant, offrant aux gens présents un spectacle féerique pour les yeux. Le glissement de la brise dans le feuillage des arbres et des buissons procréait un bruissement apaisant. Le son de l’écoulement d’une fontaine était camouflé par les rires de familles, réjouis du beau temps. Les enfants s’essayaient à différentes activités. Dans les grandes zones de terrains verts, des garçons mettaient leur combativité et leur solidarité en cause, avec un simple match de football. Dans un coin plus dégagé, des filles testaient leur adresse et leurs facultés d’observation en gérant la vitesse de leur cerf-volant. Des adultes en tenue de sport courraient sur les allées imputées, alors que les pistes cyclables grouillaient de vieux vélos ou bicyclettes. Les personnes plus âgées observaient sur des bancs tout ce petit monde avec attention, avec, en même temps, une réjouissance et une once de regret dans le regard.
L’agglomération aussi masquait sa grisée quotidienne. Les fenêtres des habitations, selon leur positionnement, reflétaient les rayons de Solar qui n’étaient pas contenus par quelques cumulus de passage. Plus bas, dans la rue, un léger embouteillage bloquait la circulation. La chaleur pouvait mettre à vif les caractères les plus stressés, mais étrangement, il y avait une entente communale saisissante. Les véhicules des voies principales avantageaient avec sympathie ceux qui s’étaient orientés sur des routes secondaires. Le bruit du klaxon ne venait jamais perturber l’ambiance extravagante d’un cirque ayant élu domicile dans un coin de rue, dont déjà plusieurs enfants encerclaient la zone de part leur rires innocents. On pouvait discerner plusieurs couples sur les trottoirs parmi la population, allant ici et là, se préoccupant plus du bien-être de leur conjoint que celui de la destination. Dans les boutiques, les épiciers et autres commerçant discutaient avec les clients de sujets dépassant de loin le simple produit en rayon. Le sourire s’établissait sur tous les visages, comme une maladie contagieuse, mais en aucun cas mortel ni désagréable. Mais parmi cet altruisme général, une tête affichait l’inverse de la joie.

Un renard marchait dans la rue, seul. Les mains dans les poches de sa veste, il semblait réfléchir, la tête penchée vers le sol. Les personnes autour de lui, de leur bonté naturelle, le laissaient passer à chaque fois qu’il y avait un risque de collision. Mais le renard s’en fichait. Il ne savait pas depuis combien de temps il déambulait. Il ne savait pas où ses jambes l’amenaient. Plongé dans ses pensées, il ne faisait que errer.

« Qui es-tu ? »

Le canidé s’arrêta à ces paroles, et se retourna vers leur origine. Un homme encapuchonné sirotait tranquillement un thé aromatisé sur la terrasse d’un café.
C’était un tigre d’une cinquantaine d’années. Son pelage jaune doré et agrémenté de tâches noires présentait au menton une petite barbe blanche. Il portait un long drap vert foncé en guise de cape, qui recouvrait le haut de sa tête et qui descendait jusqu’à ses pieds. Il était recouvert d’une tunique blanche, ceinturée par un tissu rouge au niveau des reins. L’habit était aussi long que la cape sur le côté droit mais rattaché à la jambe gauche pour l’autre côté. Ses avants bras disposaient de bracelet en pierre avec des minuscules pierres de différents pigments. Un énorme bambou était reposé sur sa table, alors qu’un de ses accoudoirs supportait la masse d’un sac d’un aspect plutôt lourd.
L’homme posa sa tasse sur un coin de table, lécha ses lèvres dont le nectar du liquide était encore répandu, et leva la tête vers le ciel, affichant une joie certaine sur le goût du breuvage. Il ouvrit ensuite les yeux et fixa le renard de ses yeux bleus.

« Qui es-tu ? » Reposa-t-il comme question avec un ton un peu plus imposant qu’avant.

L’intéressé fronça les sourcils et s’interrogea sur la nature de cette interrogation qu’il trouvait très indiscrète :

« En quoi cela vous regarde-t-il ? »

« … Vois-tu, parmi toutes les personnes que j’ai observé aujourd’hui, tu es certainement celui qui m’a le plus interpellé. Tu sais pourquoi ? » Demanda le tigre en tournant la tête vers un groupe de gens.

« Peut-être parce qu’en me voyant, vous vous êtes dit que je devais être très impressionnant » Fit-il, sans cacher le sourire d’arrogance qui venait de s’étaler sur son visage.

« Non. Uniquement parce que tu es pitoyable »

Les yeux du renard s’exorbitèrent à la prononciation de cet adjectif. Son corps resta immobile pendant plus d’une poignée de secondes. Sa bouche s’ouvrit de moitié à cause de la consternation engendrée, révélant alors ses canines inférieures. Sa cavité se referma peu à peu pour serrer la mâchoire en signe de mécontentement, tout comme ses poings dont la colère avait pris le total contrôle.

« Qui êtes-vous pour oser m’insulter ?! Je suis le grand Fox McCloud ! Tâchez de vous en souvenir si vous ne me connaissiez pas ! » Pesta-il en levant le poing devant lui au niveau de son torse.

« Grand, grand … Tu y vas vite en compliments dis-moi … Voilà pourquoi tu ne sais pas qui tu es … » Commenta l’homme en reprenant une gorgée de son thé.

« Je ne comprends absolument rien à ce que vous dîtes. Vous ferez mieux de vous faire soigner » Critiqua Fox en indiquant ensuite de la tête un signe de salut.

Le renard reprît son chemin, quelque peu énervé de la discussion. Il traversa hâtivement un passage pour piétons, bifurqua à un carrefour, et longea une série de bâtiments. Ne voyant presque personne sur le trottoir, il ralenti le rythme, conscient de ne pas être dérangé une fois de nouveau dans ses réflexions. Il s’approcha de barreaux qui empêchaient tout approche près de l’affluent qui s’écoulait tranquillement vers un flux plus important. La mobilité de l’eau l’aida à replonger dans son recueillement.

« Fuirais-tu la vérité ? »

Fox se retourna en sursaut, dégainant son blaster et mettant un genou au sol pour esquiver une quelconque attaque. L’étonnement de canidé prit forme sur son visage, de part une bouche démesurément ouverte. Le même vieillard se tenait assis sur la même chaise, devant la même table et le même bar. Comme s’il n’avait jamais bougé.

« Assis-toi »

Une chaise se déplaça jusque derrière l’intéressé, et ce dernier se posa dessus, sans trop comprendre ce qu’il se passait. Il voulut se rapprocher au plus près du personnage énigmatique, mais la chaise se chargea de cette tâche et plana jusqu’à ladite table. Un serveur, au costume blanc avec le nœud papillon significatif, s’avança jusqu’à lui et lui déposa une tasse de café accompagnée d’une petite cuillère et de sucre en sachet. Le nouveau client se trouva désemparé de ce qui était en train de se passer. Il voulut signaler l’erreur de commande au garçon, mais ce dernier avait disparu. Il considéra le liquide devant lui avec inquiétude, puis, se risqua à le boire. Après une gorgée, il ne constata aucune différence avec un vrai café.

« Alors comme ça … tu prétends être « Fox McCloud », c’est bien ça ? » Sollicita le tigre qui posa son bambou à ses pieds, permettant à son invité de disposer d’une place sur la surface d’appuie.

« Vous le faîtes exprès ? J’ai déjà répondu à cette interrogation stupide » Précisa le concerné, affichant une grimace pour s’être brûlé la langue.

« C’est juste que … tu n’en a pas l’air »

Fox resta quelques instants à le regarder dans les yeux pour comprendre la signification de cette phrase. Il chercha à savoir si les mots posés avaient une quelconque chance de se finir en conflit. Il reposa sa tasse de café, et demanda sereinement :

« Et qu’est ce qu’il vous fait dire ça ? »

« Regarde la foule autour de toi … tu ne remarques rien ? »

Le renard regarda les alentours en bougeant sans cesse la tête d’un point à un autre. Il remarqua qu’il venait étonnamment de retourner au centre ville, alors que quelques secondes plus tôt, il était encore à regarder les poissons du ruisseau un peu plus loin. Mais le ruisseau semblait avoir disparu, et le décor précédent aussi. Mais pour le moment, il se chargeait d’assimiler l’indication du type, pour qui il résultait plusieurs questions. Il épia donc les passants, mais ne trouva rien de suspect, sauf peut-être une certaine gaieté qui lui était agaçante. Il se retourna vers le tigre, et haussa les épaules pour montrer la hauteur de son irrésolution. Ce dernier soupira en baissant les yeux vers son récipient désormais vide, puis se redressa :

« D’habitude, ils ne t’acclament pas comme une star ? »

A ce moment, on pouvait sentir une énorme indignation dans le regard du dit héros. Le jeune homme étudia une nouvelle fois le comportement des gens, il chercha dans leurs yeux une once de fascination, un brin d’admiration, ou même un poil d’exaltation vis-à-vis de lui. Mais il ne pouvait voir que de l’indifférence dans leur façon de voir. Ce détachement l’insupportait, à tel point qu’il brisa l’anse qu’il tenait entre les doigts, dispersant les bouts de verre et le reste du liquide entamé un peu partout sur la table. Le tigre le regarda droit dans les yeux. Fox bougea son regard, pour camoufler son anxiété. Il chercha des mots, pour couvrir son silence. Il serra son pantalon, pour éviter de trembler. Il eut pendant un long moment une respiration trépidante, qu’il avait du mal à cacher à la personne en face de lui. Il relâcha un moment un énorme souffle. Non pas un souffle extrait volontairement par l’hôte de l’oxygène accumulé, mais un souffle sortant des entrailles et du cœur du personnage. Un souffle froid, unique en son genre. Un souffle basé sur les émotions. Un souffle, qui provoquait plusieurs réactions et hypothèses sur la nature de l’être ayant crée cette expiration jusque là bloquée par une quantité de causes, peut-être aussi nombreuses que l’infini. Mais ça, seul l’intéressé connaissait sa propre vérité, dont il avait cependant du mal à masquer.

RaptorFire
Niveau 35
09 août 2009 à 15:59:41

« Ne t’en fais pas, ce n’est qu’un rêve » Indiqua le félin en affichant un sourire rassurant.

Les événements récents devirent alors clairs dans l’esprit du renard. Ce dernier laissa paraître pendant quelques secondes, une nouvelle fois, de l’indignation. Finalement, il passa sa colère passagère et poussa, cette fois-ci, un souffle de soulagement. Il s’affala sur sa chaise, montrant une certaine reconnaissance envers l’homme qui avait éclaté la vérité.

« Mais ça ne veut pas dire que tu dois toi-même en être indifférent … »

« Co … comment ça ? » Bafouilla Fox avec une voix bousculée par les émotions.

Le tigre ferma les yeux et croisa les bras. Il entreprit ensuite un discours dans une voix sereine :

« Les rêves ont tous une signification. En fonction du passé, et de la vie réelle et hebdomadaire d'une personne, en fonction des sentiments et des pensées de cette dernière, le subconscient se matérialise en des choses, dans la plupart des cas, que notre inconscient veut voir apparaître, ou juste subsister quelques instants. Peu importe le type du contexte du rêve, qu’il soit farfelu, apaisant, émouvant ou troublant, il y a toujours un sens caché, dont toi, le seul et unique acteur du monde auquel nous sommes en train de discuter, doit être capable de percevoir la signification »

Fox, bien qu’ayant suivi, semblait légèrement égaré. Il tenta de recoller les morceaux en évitant de paraître idiot lors de sa réflexion, puis, parvint à la conclusion suivante :

« Si je comprends bien, mon esprit tente de me faire passer un message, c’est bien ça ? »

« C’est cela »

« Mais … quel message ? »

« Bon, je vais te mener sur la voie … » Fit le vieil homme en soupirant une nouvelle fois. « Tout d’abord, dis-moi d’où tu viens comme ça ? »

« Je … à vrai dire je ne sais pas vraiment … » Avoua le renard avec honte. « Si je crois bien me souvenir, j’ai été voir le Général Hare avant de me promener un peu partout dans la ville … »

« D’accord. Et sur ton chemin, qu’est ce que tu as vu ? »

« Du monde. Beaucoup de monde. Mais … j’avais l’impression qu’ils étaient différents … »

« Tu veux dire … qu’ils étaient plus « heureux » que d’habitude ? » Demanda le tigre en rapprochant sa tête.

« Oui. Alors que moi, j’étais le seul à me morfondre … et ça m’énervait » Dit Fox, un peu plus sérieux, en mettant les mains dans les poches de sa veste.

Un silence coupa la discussion, auquel un petit vent s’engagea et fit bouger les choses assez légères pour se faire emporter par la bourrasque. Depuis un étalage, une vis mal fixée s’envola vers la route. Elle percuta fortement la vitre d’un automobiliste. Intrigué, ce dernier tourna la tête machinalement. Il reprit peu après vue sur son chemin, et il vit avec épouvante une petite fille qui venait de s’engager sur la voie pour récupérer son ballon poussé par la brise. Il tenta un écart désespéré, mais trop tard : L’avant du véhicule percuta de plein fouet la fillette.
Fox jeta un regard sur l’origine de l’impact, et assista impuissant à l’envol du corps qui survola le reste de la route pour s’écrabouiller contre un immeuble dans une explosion de sang. Le corps de l’enfant se disloqua sous la force du jet, laissant paraître ses organes. La tête roula par terre à cause d’une semi pente pour revenir sur la route. Un nouvel automobiliste, qui s’approcha du désastre par curiosité, pencha le volant sur la droite au même moment où sa roue avant roula sur ladite tête. La roue glissa légèrement, ce qui fit pousser en avant le pied laissé sur l’accélérateur. Le véhicule grimpa sur le trottoir et écrasa les passants sur son chemin. Le conducteur, terrifié, ne réfléchit pas et revint sur la route. N’ayant pas vérifié ses rétroviseurs, il ne vit pas la voiture à sa gauche qui enfonça la porte avant de sa bagnole. Le heurt fit soulever sa voiture dans les airs, qui chuta ensuite un peu plus loin sur trois personnes.

Le ciel devint d’un coup plus sombre, les nuages cachaient maintenant le soleil et commençaient à déverser des litres d’eau. Un vent plus puissant et froid s’abattit sur la ville, tout comme les pleurs et les cris désemparés. Chacun hurlait au désastre, cherchant à aider d’une certaine manière, mais au fond d’eux, effondré du malheur produit. Les moins choqués s’occupèrent d’appeler les secours, tandis que certaines ouvriers, témoins de l’accident, tentèrent de soulever la voiture retournée sur le dos contre le béton du trottoir, coinçant l’entrée et la seule sortie d’un salon de coiffures.

Fox fut abasourdi. Il tremblait. De peur, mais aussi d’impuissance. Il pouvait aller apporter son aide, son soutien physique et psychologique. Mais il n’en fit rien. Il savait que ce n’était qu’un rêve. Il resta là, sur sa chaise, à contempler la scène et l’inévitable fatalité. Malgré les frissons qui le paralysaient, il parvient à pivoter la tête vers son interlocuteur. Ce dernier le fixait droit dans les yeux, paraissant insensible à ce qui venait de se passer. Fox une soudain une drôle de sensation.

« Ce … Ce n’est tout de même pas vous qui a … »

L’énergumène, en signe de réponse, afficha un simple sourire. Le renard fut une nouvelle fois figé, mais peu à peu, sous le coup de la rage et de la colère, il reprit le contrôle de lui-même. Il se leva d’un coup, renversant sa chaise sur le côté. Il posa un pied sur la table, tout en levant et serrant son poing gauche.

« Vous … vous n’êtes qu’un … » Fit le canidé, s’exprimant tant bien que mal malgré l’apparition de ses crocs en dehors de sa bouche. « Vous allez payer ! » Cria-t-il dans sa fureur, s’aidant de l’impulsion de ses jambes pour bondir sur son ennemi.

Il s’apprêtait à livrer un coup, quand soudain, il fut de nouveau pétrifié. Mais cette fois-ci, ça n’avait aucun rapport avec de la peur. Quelque chose d’invisible l’empêcher de terminer son mouvement. Il tenta de se dépêtrer de là, mais malgré ses efforts, il se rendit compte qu’il ne pouvait même pas bouger un doigt de pied.

« Ne te fâches pas comme ça voyons. Ce n’est qu’un rêve » Indiqua le tigre en riant de bon cœur.

« Je le sais bien, mais c’est horrible de faire de telles choses ! » Vociféra Fox en continuant de se débattre. « Et puis, c’est mon rêve ! »

« C’est toi qui disait que voir toutes ces personnes plus joyeuses que toi t’irritait beaucoup. Je n’ai fait qu’exaucer ton vœu, c’est tout » Expliqua le vieillard en prenant un air calme. « Et puis, si c’était vraiment ton rêve, tu aurais réussi à me toucher au visage »

Fox ouvrit la bouche. Il semblait vouloir dire quelque chose, mais il n’arrivait pas à faire le tri dans ses pensées. Il finit par se rasseoir, observant le vieil homme. Le tigre posa sa main au-dessus de sa tasse, puis, lorsqu’il la retira, un liquide vert comblait le vide du récipient. Il prit l’anse entre deux doigts, et but une gorgée avant de reposer le tout sur la table.

« Je voulais juste savoir de quelle façon tu réagirais en voyant ce désastre. Et franchement, je ne suis pas déçu. Tu es bien Fox McCloud »

Le renard resta dans la même position qu’initialement, avec le regard plongé vers le thé qui venait d’apparaître comme par magie.

« Ton inconscient aimerait vivre normalement, gérant les problèmes et les joies de la vie, comme tout le monde. Voilà pourquoi les gens autour de toi sont heureux. Tu les envies. Mais il y a aussi une partie de toi qui te différencie des autres. C’est cette partie qui fait de toi un héros apprécié et adulé par tout ce monde. Avoir comme responsabilité la vie des gens n’est pas une tâche aussi facile que l’on semble le croire. Il faut sacrifier une partie de nous-même pour les autres. Et, au bout d’un certain temps, c’est là que l’on pose cette question fatidique : « Dois-je tout arrêter ? Dois-je devenir une personne comme les autres, ou rester un personnage unique en son genre ? ». Et pour répondre à cela, il n’y a que toi. C’est à toi de différencier le pour du contre, de revoir ton passé et de mesurer les conséquences de ta décision » Expliqua-t-il en empoignant son bâton, puis en se levant.

« Qui … qui êtes-vous ? » Demanda Fox avec un air frisant l’ahurissement.

« Je suis un marchant itinérant, qui voyage là où les gens ont besoin d’aide. Là où il y a des guerres, je fournis des armes aux personnes que j’estime droites. Et lorsqu’il n’y a rien, mais que des gens sont plongés en plein désespoir, je me permets d’intervenir pour redonner un semblant de couleur à leur visage. Tu m’as particulièrement intéressé, et je suis sûr que tu sauras prendre la bonne décision » Fit-il, avant de s’en aller dans la rue, marchant aisément sur le trottoir.

Fox voulut poser encore quelques questions, mais il entendit un bruit de plus en plus fort, semblant se diriger vers lui. Il regarda partout autour de lui, mais il ne voyait rien de suspect. Le tigre se retourna alors en sa direction, et dit ses quelques mots en souriant :

« Il est l’heure pour toi de prouver qui tu es vraiment. Et surtout, n’oublie pas ça : N’abandonne jamais. Crois en tes instincts »

La ville se mit soudainement à trembler. Fox avait du mal à rester debout. Il tenta de s’accrocher à un poteau d’éclairage mais ce dernier disparut. Les bâtiments se tordirent anormalement, les routes et les gens se désintégrèrent, tout disparaissait du champ de vision du renard dans un bruit assourdissant. Tout devint blanc autour de lui, puis noir … "

Fin de l’Acte I

RaptorFire
Niveau 35
09 août 2009 à 16:00:34

C'est très long, j'avoue, alors j'espère que vous serez courageux si vous lisez tout ^^'

Bonne lecture :ok:

Vicky_foxie
Niveau 8
09 août 2009 à 20:42:01

J'ai pas tout lu.... mais je vais le faire !

Sombracier29
Niveau 10
09 août 2009 à 21:18:02

Je lis sa demain :ok:

RaptorFire
Niveau 35
10 août 2009 à 14:07:15

Merci de votre soutien les gens :noel:

Sombracier29
Niveau 10
11 août 2009 à 19:14:53

Bon avec un jour de retard.....(oui bon ça vas ! C'est pas un drame non plus !)....Voici le commentaire tant attendu !(Ou pas ! :noel: )

Chapitre certe long mais pas tant que ça finalement (je l'ai lus asser rapidement ) c'est toujours trés bien écrit et agréable a lire.
C'est asser original le fait d'utiliser un rève comme chapitre (sa me rappel un film cette scéne mais je vois plus lequel )....
Notre Fox serait il devenus psycho-paranoiaque avec complication psychique :noel:
Et qui est exactement ce tigre ???

J'espére qu'on le serat dans la suite :-)

RaptorFire
Niveau 35
12 août 2009 à 10:44:50

Je dois dire qu'au départ, il ne devait pas y avoir de rêve. Mais c'est en voyant la suite de l'histoire que j'ai trouvé que c'était pas mal d'instaurer des Chapitres annexes que je nommerai en Acte, pour avoir plus d'éclaircissement sur l'histoire elle-même.

Le tigre est un personnage très important, non pas pour Fox, pour pour deux autres personnes, dont on connaît bien l'une d'entre elles. Mais je ne dirais rien à son sujet, pour garder du suspens :)

Et pour ox ... je dis rien non plus :noel:

Heureux d'avoir un commentaire, merci vieux frayre :noel:

RaptorFire
Niveau 35
12 août 2009 à 10:46:09
  • Fox

<

[Sunstone]
Niveau 7
15 août 2009 à 02:38:40

Tu vois jai que lu le prologue et ça semble pas très original mais je commente pas car j'ai lu que le prologue.

RaptorFire
Niveau 35
15 août 2009 à 13:07:17

En même temps, il y a une grosse différence entre faire un rêve et partir sur une planète qui a déja été maintes fois visitée :hap:

Et sinon, sympa ton post, mais t'avais pas besoin d'y mettre une touche revenchard :ok:

[Sunstone]
Niveau 7
15 août 2009 à 14:14:19

:lol: j'admets que je suis rancunier en revanche j'ai aucune rancune envers toi mais c'est juste pour te dire qu'on peut pas juger le scénario d'une fic avec le prologue et en passant je vais continuer de lire ta fic.

Sombracier29
Niveau 10
15 août 2009 à 21:00:23

J'espére, que ça ne finira pas en guerre d'auteurs :lol:

[Sunstone]
Niveau 7
16 août 2009 à 02:16:57

Non tout va bien. Enfin je crois. C'était qu'un malentendu.

RaptorFire
Niveau 35
18 août 2009 à 13:41:37

Sweet, légèrement moins longue :ok:

:globe: Le Pacte :globe:

Chapitre VI : Le nouvel espace

- Le Cornérien ; époque, date et heure indéfinies –

Le vaisseau était toujours là, suivant la route tracée par l’ordinateur, à l’intérieur du Vortex-X. Malgré son module antigravitationnel renforcé, il tremblait de toutes parts. Les matériaux le composant semblaient s’allonger, voir se détacher du Croiseur. Une déformation due à l’espace-temps présent …

« Nous … nous sommes morts ? »

Cette question ne fut pas entendue par les personnes à qui elle était adressée.
A vrai dire, les gens présents parlaient mais ne s’entendaient pas, plongés dans une profonde surprise. Certains regardaient leur corps, pour voir s’ils ne leur manquaient pas un membre. D’autres touchaient des mains les parois blindées de la salle, ou respirer fortement en levant haut la tête, évaluant si tout ce qu’ils voyaient n’allait pas disparaître d’un seul coup, ou n’était qu’une illusion. Quelques rares personnes avaient eu besoin de fermer les yeux, et priaient qu’on leur détaille l’état actuel de la situation.
Dimitri, trop jeune pour comprendre qu’il avait échappé à la mort, observa l’espace depuis un hublot après s’être longtemps interrogé sur le comportement des hommes de l’équipage. Ce qu’il vit le fascina. Sa bouche resta à demi-ouverte avec un léger sourire au coin de la bouche, pendant qu’il détaillait des yeux le tableau en face de lui. Le conseiller, après avoir félicité le Capitaine - sans véritable raison - du fonctionnement du nouveau module d’anti-gravitation, se retourna vers le garçon, quelque peu soulagé, et comme lui, scruta de part au-delà de la fenêtre. On entendit soudain dans la salle un bruit étouffé et tout le monde aperçut le morse étalé par terre, la bouche ouverte et la langue pendue sur le côté. Fred, intrigué du bruit, vit Dimitri près du vitrage avec l’air toujours aussi émerveillé, semblant de pas avoir remarqué la chute de Dickson, dont déjà plusieurs soldats s’acharnaient à remettre sur pieds.

« Hé fiston ! Qu’est-ce que tu fa… »

Il n’eût pas le temps de terminer sa phrase. Il était à tel point envoûté par ce décor invraisemblable que son visage pris la même expression que celle du tigre blanc, avec un soupçon de frayeur dans le regard.

A l’extérieur du vaisseau, il n’y avait rien. Rien à part des couleurs. Plein de couleurs, de différentes sortes. Et ces couleurs, à l’œil d’un humain, semblaient bouger dans toutes les directions en même temps. On pouvait voir se former des courbes de marron et de rose. On pouvait voir un segment de bleu et de jaune, dont le vert, issue de cette fusion, était visible juste à côté. Des cercles de rouges, des droites de beige, des points de blancs, des croix de noirs … Tout. Tout ce que l’œil humain pouvait y discerner était un mélange de couleurs et de formes.

Etait-ce réel ? Etait-ce un rêve ? Une hallucination ? Pouvait-on sortir dehors sans risque ? Est-ce que la matière avalée devenait une couleur ? Est-ce que le vaisseau n’était pas une couleur parmi celles-là ?
Toutes ces questions, chacun ici, dans la salle de contrôle, se les posait. Les scientifiques présents s’exaltaient. Ils sautillaient sur place en imaginant toutes les découvertes à faire concernant l’espace. Leur curiosité bien trempée enflammait leurs pensées jusqu’à émettre des hypothèses extravagantes. Pour le reste du personnel, l’important était d’être vivant et d’être toujours conscient. Un débat obstiné se lança lorsqu’un soldat expliqua qu’il avait atrocement froid, alors qu’un autre, ayant enlevé ses vêtements, suffoquait d’une grande montée de chaleur. Un scientifique en profita pour intervenir dans la discussion, et émit l’hypothèse que la perception des sens avait certainement été bouleversée d’une manière différente pour chacun à cause de la dématérialisation des cellules précédemment subie. Cette réponse constructive fut rapidement oubliée dans l’esprit des plus simplets. Quelqu’un, ayant partiellement compris l’explication, poussa un « ouf » de soulagement, car, d’après cette personne, elle voyait depuis un moment de la bave verte au mur qui ne faisait pas « splasch » quand elle atterrissait par terre. Un cinquième individu fut réjouit de savoir que les baleines qu’il voyait dehors n’était qu’un mirage.

« Vous voyez bien les couleurs autour de nous j’espère ? » Demanda avec inquiétude un homme pointant l’extérieur.

« Oui oui, ça, tout le monde le voit » Répondit un autre en lui tapotant l’épaule pour le rassurer.

« J’ai l’impression que mon corps est complètement engourdi » Fit une autre personne figée sur place.

« Vous croyez que si on se déshabille on pourra sortir de cet endroit ? » Formula un autre personnage qui fut ensuite surpris d’avoir dit une telle chose.

« Quoi ? » Fit une énième personne en frottant machinalement ses oreilles.

« On va sortir de là avant de devenir cinglés » Fit Wesker, légèrement agacé, qui ordonna en même temps le rhabillement du soldat concerné et le retour du calme. « Flash, accélérez »

« Tout de suite Capitaine » Affirma ce dernier dans une voix atténuée.

Il semblerait que lui aussi subissait quelques effets dus au Trou Noir. Il tremblait anormalement de toutes les parts de son corps. Nathalia s’approcha de lui et mesura sa température en appliquant sommairement la main sur son front. Il paraissait en bonne santé. Mike se retourna vers elle et lui fit un signe de la tête lui montrant que tout allait bien. Mais d’un coup, il s’écroula sur le côté, tremblant encore plus que précédemment avec des sueurs sur le front. Tout le monde fut sous le choc et la plupart regardèrent la baie vitrée principale avec effroi, penchant légèrement à bâbord.

RaptorFire
Niveau 35
18 août 2009 à 13:42:10

« Activation du pilotage automatique ! » S’écria un des co-pilotes à l’unité Aura.

Pendant que le vaisseau retrouvait sa direction d’origine, tout le monde essayait de ranimer le pilote. Un soldat se rendit compte en touchant son front qu’il faisait de la fièvre, et chacun se retourna alors avec le regard mauvais vers la louve, qui ne comprenait pas pourquoi elle ne l’avait pas remarqué.

« Fredéric, Steevens, allez le conduire à l’infirmerie pour qu’il se fasse examiner auprès du docteur du vaisseau » Ordonna le Capitaine en regardant le pilote à terre.

« Tout de suite, Sir ! » Firent les deux soldats qui mettaient chacun un bras du malade autour de leur cou, avant de se diriger vers la porte.

« Je viens avec vous » S’exclama Dimitri, dont la réflexion parut indifférente aux oreilles des autres.

« Je pourrai peut-être … »

« Tant que nous ne sommes pas sortis d’ici, nous ne savons pas quelles pourraient être les conséquences de nos actes. Le mieux est que vous restiez avec nous, Nathalia » Conseilla le morse qui frottait son visage d’un chiffon humide, en regardant les quatre personnes sortir de la salle.

« Oh … bien … » Fit la louve, qui, après avoir vu le signe approbateur de Nox, s’en voulait intérieurement d’avoir mise, pendant une fraction de secondes, l’équipage en danger.

Soudain, un homme en blouse blanche cria et somma tout le monde de regarder devant eux. Les couleurs commençaient à disparaître, pour faire place à une lumière éblouissante. Tout le monde ferma les yeux sous l’impact de cet éclaircissement, et ceux qui essayaient de bloquer cette lueur rien qu’en plaçant leur bras devant les yeux se rendirent compte que tout devenait illuminé autour d’eux. Certains criaient, pris de panique. D’autres se couchèrent au sol pour échapper aux faisceaux lumineux. Le vaisseau passa dans un halo de lumière, puis …

« Ah … oh … » Murmura un homme en s’appuyant sur un barreau pour se relever. « Oh ! Re-regardez ! » Bégaya-t-il en pointant du doigt l’avant du vaisseau.

Un ciel noir, parsemé de points lumineux, leur faisait à présent face. Une certaine teinté de bleu transcendait l’espace en se mélangeant dans sa couleur unique. Des météores passaient devant eux, continuant un chemin bien défini et immatériel. Surmontant peu à peu la cécité passagère, les regards divergeaient, ici et là. Des sphères rayonnantes, plus massives que des étoiles, se définissaient au loin, avec un scintillement propre à chacune. Une étoile, plus écartée et plus brillante que les autres, apparaissait également. C’était un Soleil. Frottant une nouvelle fois leurs yeux, les passagers du vaisseau n’y croyaient pas. Et pourtant, ils venaient d’arriver dans un nouveau système solaire. Ils avaient survécu à cette abomination qu’est le Vortex. Ils oublièrent bien vite son image, sa terreur naturelle et l’étrange sentiment d’être transparent une fois à l’intérieur. Ils oublièrent la traversée du Champ d’Astéroïdes, le décollage, les récentes catastrophes de Cornéria. Mais cependant, ils gardèrent en mémoire l’objectif de leur mission. Mais cette indication, sur le coup, paraissait invisible à leurs yeux, tant ils étaient tous heureux d’être en vie et d’avoir accompli un exploit très rarement réalisé. Ils étaient fiers de voir ce nouvel espace, bien différent de Lylat.

Et puis, un homme pointa du doigt quelque chose. Le co-pilote le vit également, et, sans autorisation, pivota l’appareil de quelques degrés à tribord. Le calme revint d’un seul coup dans la cabine principale. L’information parvenue aux yeux de chacun ouvrit de nouveau les bouches. Mais ce n’était une frayeur visuelle comme l’était le Trou Noir. L’émotion engendrée était très étrange.
C’était une planète. Dans l’ensemble verte, elle semblait disposer de montages et de parcelles de terres, reconnaissables avec leur couleur « marron/beige ». Le bleu évocateur des océans jaillissait un peu partout, mais essentiellement vers le centre de la planète, formant deux piques attachés dirigés vers le haut et le bas. Les zones glacières, au nord et au sud, paraissaient plus vastes qu’à Cornéria.
On pouvait rapprocher cette planète à une fusion de Fortuna et Sauria, mais quelque chose semblait différent. Ca n’avait aucun rapport avec l’apparence du panorama. C’était un élément invisible, mais perceptible par les autres sens. Et ça procréait un sentiment troublant. Les hommes de l’équipage, depuis la baie vitrée, restaient immobiles devant l’astre. Une nouvelle fois, ils paraissaient si petits, mais intérieurement, ils se sentaient plus grands. Si quelqu’un dans le vaisseau avait eu l’idée de poser une question, personne ne lui aurait répondu sur le coup. A cet instant, la vie n’avait plus d’importance, tout comme le destin, les joies, les préoccupations, les responsabilités. Comme si le temps s’était gelé. L’éclat de cette planète offrait comme un réconfort partagé. Un monde, où tout paraissait si simple. Où le désir du renouveau détrônait les principes de l’homme. Où il n’y avait pas de questions à poser. Où on se laisser emporter, comme dans un rêve. Où la liberté était synonyme de la vie …

Fin du Chapitre VI

RaptorFire
Niveau 35
18 août 2009 à 20:48:02

:up:

Sombracier29
Niveau 10
18 août 2009 à 22:50:37

J'ais eu les boules en lisant le chapitre car j'ais crus a un monent que la planéte qu'ils viennent de découvrir était la Terre :noel:

Avous que c'est une idée bizarre :lol:

...
...
...

Euh ... :noel:

Sinon bon chapitre mais peut ètre un peu mou au début (mais rien de grave :-) )

RaptorFire
Niveau 35
18 août 2009 à 23:00:41

Ah non, c'est loin d'être notre Terre tant aimée :noel:

Ouais, moi aussi j'ai trouvé que c'était un peu du blabla dans une histoire, mais j'étais à court d'idée sur cette partie de la fiction :gni:

Merci du com, la suite arrivera par contre dans un bout de temps (Dernière date de paruption : Vacances de Décembre). Car oui, c'est bientôt la rentrée, j'ai un stage à faire (et à trouver), un Rapport de Stage à faire, la rentrée des classes à subir, et entre tout ça je n'aurais plus beaucoup de temps pour un chapitre que j'estime très important pour la suite des aventures de "Le Pacte" et long à préparer. Donc ne soyez pas étonnés (pour les quelques fans fidèles) de ma longue absence sur ce topic :ok:

RaptorFire
Niveau 35
28 août 2009 à 16:47:06

ping

Sujet : Le Pacte
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