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Et pour fêter cette cinquième page, voilà la suite
Le Pacte
Chapitre VII : Abordage
- Le Cornérien ; Hangar -
Les hommes dans la soute, après avoir quelque peu récupérés des phénomènes paranormaux produits par le Vortex, s’attelaient toujours à placer et déplacer les marchandises de provisions, d’armes et de munitions dans des zones sécurisées et blindées du vaisseau. Les allers-retours se multipliaient sous la supervision d’un Chef de hangar qui avait monté en grade juste avant le décollage, et qui avait tendance à profiter de ce pouvoir au désarroi des autres. Les quelques élévateurs et grues à chaînes gardés dans le hangar rangeaient les chasseurs en les bloquant entre deux rampes de lancement près du plafond terne et glauque, tandis que le matériel mécanique et scientifique prévu pour le voyage était vérifié par un groupe de quatre personne près d’un scanner holographique en forme de pupitre. Les ordres et les conseils s’échangeaient entre chaque homme, éclairés par des lampes incrustées dans les murs. Rapidement, des caisses d’outillage s’empilaient les unes sur les autres dans un coin sombre, rendant l’endroit, bien que sale et poussiéreux, plus vivable qu’avant. L’odeur du carburant omniprésente et la chaleur des moteurs rendaient le travail plus ardu que prévu. Tout le monde remarqua que le vaisseau s’était soudain arrêté, et chacun y allait de son opinion, ce qui ralentissait les échanges.
Jason regarda le plafond comme si ce dernier allait s’effondrer. Il enleva les gouttes sur son front avec un chiffon à moitié usagé et le passa rapidement sur son visage et son torse. N’ayant personne d’autre à qui parler sur le coup, il dut se résigner à faire part de ses inquiétudes à son compère lézard. Il attendit quelques secondes, respira profondément pour bloquer le mépris qu’il éprouvait à chaque fois qu’il voyait le reptile, et lorsqu’il se sentit prêt, demanda en se retournant vers l’intéressé :
« Dis-moi … tu crois qu’on est arrivé ? »
Sous un tank, l’homme vérifiait, avec une boîte à outils à ses côtés, si tous les systèmes étaient en bon état. Attribuant plus d’importance à son travail qu’à son compagnon, il ne répondit pas tout de suite. Il fit pivoter la palette roulante qui le soutenait en l’ait et plongea la main dans la boîte pour en sortir une cisaille, avant de retourner sous le véhicule. Le chat pesta et voulut frapper dans les jambes de son coéquipier pour montrer son mécontentement. Le lézard sortit enfin de sous le tank. Les tâches d’huile coulant sur son visage firent totalement oublier la colère passagère du félin, qui affichait à présent à grand sourire. Ivoc se releva, regarda Jason à travers ses lunettes de protection pendant quelques secondes, puis essuya ses outils avec le chiffon que celui-ci lui tendit.
« Si tu veux tout savoir, je pense que nous sommes arrivés à destination » Fit-il après avoir fait un signe de la tête pour le remercier.
« Tant mieux. J’en ai marre de ta tronche » Avoua le chat sans retenue, sentant avoir libéré un poids en fond de lui.
« A moins que nous soyons en panne de carburant, et dans ce cas de figure, on devra se supporter pendant encore un bon moment » Rétorqua Ivoc avec un sourire narquois, avant d’essuyer les tâches noires sur son visage.
Jason s’apprêtait à répliquer, mais un soldat arriva pour couper le dialogue :
« Hé les mecs, arrêtez de discuter ! Y a encore du travail en réserve si vous ne savez plus quoi faire » Dit-il en donnant une caisse dans les bras du félin.
« Mais t’es qui pour nous donner des ordres ?! » Grogna ce dernier en voyant, impuissant, la caisse retomber dans ses bras.
L’homme paru heureux de se faire poser cette question, comme s’il avait attendu ce moment depuis très longtemps. Il recula de quelques pas, entreprit un pas de danse farfelu composé de plusieurs positions embarrassantes, puis revint à sa position de départ en montrant fièrement l’insigne sur son uniforme vert « Soldat C. Redfield ; Chef de hangar ». Bien sur, dans sa tête, il s’était imaginé avec des projecteurs braqués sur lui et une musique patriotique. Mais malgré le manque d’installations, il était tout de même satisfait de l’effet donné, puisque tout le monde le regardait avec béatitude.
« Maintenant, vous vous bouger, ou je vous donne la fessée ! » Annonça-t-il en se tordant de rire, avant de s’écarter petit à petit lorsqu’il vit le regard électrique du félin.
« C’est même pas un grade répertorié par le Gouvernement Militaire, andouille ! » Vociféra Jason en pointant le soldat, qui lui répondit du doigt fatal. « Hé mais ! Tu vas voir toi ! »
Le chat enleva la chaîne de munitions qui parcourait le long de son torse et la jeta par terre, en signe d’ouverture des hostilités. Il s’approcha du Chef du Hangar – un furet – avec le regard plein de colère et les muscles gonflés. Les militaires et les mécaniciens, intrigués par le bruit, crièrent d’une même voix « Baston ! Baston ! Baston ! » en claquant des mains, tandis que les scientifiques parurent indifférents à ce type de lutte grossière. Le furet - dont le pelage, blanc et marron, fut un instant hérissé de peur – menaçait de faire appel à son avocat si cette altercation avait lieu. Mais le félin ne semblait pas intimider, et son visage, qui venait de prendre une forme plus sombre, disait très clairement « C’est bien. Continues, je m’amuse ». Et puis en plus, les avocats, ils aimaient ça. Ca lui rappelait le guacamole qui lui envoyait sa grand-mère lorsqu’il était bloqué dans les tranchées.
Arrivé à hauteur de l’animal, Jason jeta son regard le plus menaçant. Il inspirait et expirait rapidement, pour impressionner son adversaire qui ne savait pas quoi dire ni penser entre tous ces éclats de voix. Il leva son bras et le pencha vers l’arrière, accompagné d’un sourire inquiétant. Il s’apprêtait à livrer le coup, mais un incident l’interrompit.
Ben ouais, j'ai toujours pas de com ici
Lol dsl j'avais pas vus que j'avais pas mis de com pour ce chapitre
Chapitre trés sympa qui donne envie de voir la suite pour la bataille avec cette boule (enfin j'espére qu'il y en aurat une ) sinon pas de fôtes et tu est toujours aussi descriptif...
Sa fait penser a "Aliens le retour" ton chapitre
Enfin, la boule, c'est juste une arme qui a aveuglé tout le monde. Le véritable ennemi est plus charismatique que ça
Merci beaucoup du com, vieux frayre