Blabla 15-18 ans

C’est une rapide la fille de la piscine
C'est toujours comme ça, on vise toujours l'impossible, maintenant je me dis que si un jour je casse et que je retourne à la chasse j'attendrais moins, je me jetterais vite à l'eau pour éviter de perdre du temps ( j'ai perdu 2 ans au lycée ) .

Ca viendra sinon, j'ai eu ma première copine en terminal donc bon .

Perso j'ai eu une seule grande histoire amoureuse. Et je ne sais même pas si c'était réciproque.

Elle s'appellait Nolwenn. On était en 6e. La chance était avec moi, dès le premier jour on m'a installé à côté d'elle, au fond de la classe, en français. Qu'elle était belle la donzelle ! Une paire d'yeux noisette, une chevelure chataigne, une peau magnifique, des lèvres pincées à fantasmer... et une ouverture d'esprit incroyable.

C'était pas forcément le genre à travailler, comme je l'étais auparavent. C'est c'qu'on qualifierait de kikoo d'ailleurs... Mais bordel, qu'elle était belle, qu'elle était drôle, qu'elle était parfaite ma petite Nolwenn. Donc,dès le premier jour, je fis connaissance avec elle. J'ai tout de suite accroché. Moi plutôt timide (je le suis toujours avec les filles), elle très sociale. On s'entraidait pour les feuilles à mettre dans le classeur, les intercalaires, les livres, les cours quoi

Mon dieu qu'elle était belle, si douce, si gentille. Durant toute l'année je l'ai convoité, elle a joué avec moi, j'ai joué avec elle...Mais moi je voulais pas jouer.

Beauté oblige, j'étais pas le seul à jouer. Y avait deux concurrents principaux : le surfeur et le titi parisien. Pendant la première partie de l'année, je l'aimais tellement...mais le surfeur est sorti avec elle... Ô desespoir !

Pourquoi ? Pourquoi ? Le pire, c'est que j'étais le confident, le meilleur ami... Mais moi je voulais pas être le meilleur ami.

Je l'ai donc conseillé sur la manière à suivre, puis au moment où ça allait "mal" dans leur "couple", j'ai joué ma carte. La seule carte que j'avais de disponible... C'était pas très glorieux certes, mais quand on VEUT quelque chose, on se donne les moyens de l'avoir. Et ouais, je l'ai montée contre lui. Mais que pouvais-je faire d'autre ? Laisser faire, attendre, l'encourager ? Non. Une guerre, ça se gagne, peu importe les moyens.

Bref, mon coup a réussi, ils se sont séparés. Il ne me restait donc qu'un concurrent, le titi. Mais lui n'était pas un problème, j'ai réussi à l'évincer suffisamment facilement (pourtant je suis loin d'être beau gosse). Bref, je n'avais plus qu'à faire le premier pas... En l'occurrence, j'ai avoué mon amour par SMS. Ouais, je sais. C'est la merde. Et en réponse je n'ai eu que "Ok". Ouais je sais. C'est la merde.

Mais peu à peu elle m'appelle. Me demande ce que j'aime chez elle. Me fait part de ses confessions. Suis-je encore confident ou vais-je passer au rang supérieur ?

Jusqu'au jour où, pendant le cours de Français encore une fois, après s'êtreparler longuement, de lui avoir avoué mon amour, elle me demande de l'embrasser.
En pleine classe.
Et tout le monde est retourné.
Même le prof regarde d'un oeil distant.

Vous pensez que j'allais faire quoi ? La smacker, devant tout le monde, et comme ça j'aurais vécu une belle histoire d'amour ? Et bien non... Je lui dis : "Tu veux pas plutôt le faire à la récré". Mais non, elle mepose un ultimatum "Fais moi un baiser".
Non. Je ne peux pas. Pas devant tout le monde.
J'ai laissé passer ma chance. On était début juin. Ca se finissait dans 20 jours. Je n'ai plus réagi, trop honteux de cette défaite incroyablement pitoyable.

L'année se termine. Je n'ai pas réussi. Que la miséricorde m'emporte. Pendant toute l'année j'ai lutté pour embrasser cette fille rien qu'une fois. RIEN QU'UNE FOIS ! Jusqu'au jour où c'est elle qui me le propose, et je fais quoi ? RIEN !

Je l'ai revu l'année d'après, elle m'a offert une écharpe pour mon anniversaire. Je lui ai dit merci et je ne lui ai plus parlé.

Je suis tellement déçu. Tellement... Désormais je suis en première L, et malgré quelques filles qui m'ont interessé, je n'ai jamais pu franchir le pas. Je n'ai jamais su en fait. Je n'arrive pas à prendre ma chance. C'est triste. A 16 ans, ne jamais avoir eu de copines, c'est la honte

Je m'apperçois d'une chose après avoir écrit ce long pavé, qui j'espère vous aura plu. C'est que la peur est la pire des choses. La peur est notre pire ennemi. Ca peut vous paraître chevaleresque, épique, mais c'est vrai. La peur, c'est ce qui nous pousse à faire des erreurs, comme l'erreur que j'ai fait y 5-6 ans. La peur...il faut s'en défaire. La peur doit partir de votre esprit, il faut la surmonter, OSER, et faire CE QU'IL FAUT faire, et non faire ce que votre esprit vous indique. Il faut AGIR avec votre coeur, pas votre cerveau. FONCEZ, PROFITEZ, ESSAYEZ ! Et si vous n'y arrivez pas, et bien REESSAYEZ ! Un jour ça passera, et ce jour là vous serez heureux. Heureux de tout ce que vous avez fait pour y arriver.

Et j'espère sincèrement que vous ne laisserez pas la peur entraver votre voie amoureuse, votre destin prédéfini. Agissez comme il se doit, foutez vous des conventions, des règles, des lois que régissent votre cerveau et votre conscience.

Aimez, tout simplement.

Ouha très beau pavé, et bien écrit avec de charmants effets .

Je vais pas te mentir, quand j'ai lu que t'avais pas osé l'embrasser je t'ai insulté très fort dans ma tête, tellement que bientôt j'avais épuisé tout les jurons en français et que j'envisageais d'attaquer ceux en russes .

Mais j'avais oublié un détail, tu n'étais qu'en sixième! En sixième on n'est qu'un gosse, on ose moins, je sais pas si t'as lu mon texte mais il m'est arrivé un truc similaire, dans la même classe et moi aussi je me suis défilé par peur .
C’est le passé, je sais que les regrets sont toujours là mais faut oublier!
En tout cas j'espère que ça t'as servi de leçon et que maintenant tu sais qu'il ne faut plus hésiter.

" C'est triste. A 16 ans, ne jamais avoir eu de copines, c'est la honte "

Non c'est pas dramatique, à ton age j'avais jamais eu personne non plus, j'en ai eu pas mal des occasions mais comme tout le monde je visais toujours trop haut, prétentieux non? Et pourtant, à la fin de mes 16 ans j'ai enfin eu une copine, et le plus marrant dans tout ça c’est qu'elle aussi je pensais pas pouvoir sortir avec .

Un peu en retard, mais merci de ton post
Et je m'insulte moi même à vrai dire