Blabla 18-25 ans

Pauvre Orlane, coucou si tu nous lis

en meme temps c'est sur que faire un stage à l'hopital sans etre en formation, c'est normal qu'on va rien te confier à part prendre des notes et faire la boniche! Il y a déjà les élèves aides-soignantes, les élèves infirmiers et les étudiants en médecine alors oui il ne doit rien avoir à faire...

C'est pas pour ça que je n'apprends rien, bien au contraire.
Bien je côtoie le milieu c'est déjà ça, on a pas souvent l'occaz de passer 3 semaines à l'hosto.

C'est toujours aussi sympa, tu écris nan ?
A tes heures perdues je veux dire.

Ca me fait penser aux lettres qu'on peux trouver et lire dans les Resident Evil.

C'est original, pourquoi pas.

Lweezzy ouais ça m'arrive, mais ça vole jamais bien haut ^^

OK bah continue en tout cas, c'est bien marrant.

pareil j'aime pas mal ton style

Mardi 4 mai :

7ème jour de mer...
Il flotte encore mais ça n'entame toujours pas mon moral, la seule chose que ça entame, c'est la peinture extérieure de ma fenêtre, HLM de mes deux
J'arrive à l'heure, j'ai pas vu Orlane dans le bus, et José Sebastien est de bon poil, mais ma parole, c'est de bonne augure
Je jette un œil au programme par dessus l'épaule de la psy, à qui je n'ai pas eu affaire pour l'instant, nous l'appellerons le "laideron cendré" à cause de son nez en forme de bec. La quarantaine mal entamée, des lunettes en forme de "mon opticien est mort en 1962", et une coupe de cheveux qui devrait sûrement être encore en vogue dans certains pays balte. Cette femme est moche, et je remercie Satan de ne pas me l'avoir collé pour tuteur de stage. Ce que je vois au-dessus de son épaule difforme me ravit ma foi, une maman et son rejeton de 13 ans pour cyber addiction, un jeune homme pour achat compulsif, et un tas d'ivrognes pour fermer la marche et clôturer la matinée.
J'ai le droit d'assister à l'entretien du jeune no-life car dixit la mère : "c'est à Georges-Augustain (fake prénom) d'en décider" et le concerné "bah je m'en fous ".
En vérité je vous le dis, malgré mes a priori, ce fut fucking intéressant. Du point de vue de la madre surtout. Ce résidu de détergeant d'eau javellisée à la cerise-acerola Monsieur propre, n'a quasiment fait que rejeter la faute sur son gosse pendant la totalité de l'entretien (environ 2heures). On était loin du cliché de la mère éplorée dépassée par les évènements, et incapable, en bonne mère célib' qu'elle est de gérer son ado. Non...elle n'a fait que blâmer son gamin. Mais bordel, c'est elle qui lui achète ces putains de jeux non ? Oui, d'après elle. La console ? Affirmatif. C'est encore elle qui n'est pas capable de mettre les holà, et toujours elle qui n'en discute pas avec lui. Le gamin se sent mal dans sa peau, ça se sent à 9M d'années lumières que c'est un futur 18-25ien.
Sa mère manifeste un total désintéressement, et choisit la facilité du centre, plutôt que de prendre son gosse en main.
Finalement, sans le savoir, cette conne est venue pour une addiction aux comportements de merde.
José fixe deux autres rdv avec G-A, l'un seul et l'autre en présence de ce qui lui sert de mère.
J'ai exposé mon point de vue à José, qui m'a sorti un merveilleux "à propos de ?" Euh "à propos du clonage reproductif chez les euthériens ou de la future note de red dead redemption, au choix". Qu'il est con et moche...
"De l'addiction au jeu et du rôle des parents" ai-je glissé dans un souffle de lassitude et de mépris. Il m'a dit que la mère avait joué son rôle en l'emmenant ici, j'ai pensé très fort que si elle jouait un rôle, en tous les cas ça sonnait faux.
Comment débattre avec des connards dont c'est le métier ?
L'un des rdv est prévu avant la fin de mon stage, je pourrais me forger une idée plus précise
J'ai pas pu voir l'acheteur compulsif, du moins physiquement, car je pourrais jeter un œil au rapport de l'entretien, toutes infos nominatives mises à part.

A midi - et ce fut la seconde bonne nouvelle de la journée - je n'ai pas déjeuné avec Orlane. 120. C'était le nombre d'arguments contre, 2 misérables "pour" essayant vainement de s'interposer. Les "pour" étant "cette fille est mignonne et baisable" et "elle est sacrément bien développée pulmonairement parlant". Les "contre" ? Elle est aussi super chiante x120.
J'ai mangé seul au Mcdo comme un bon petit mouton réintégrant le groupe de panurgiens. C'était gras. C'était aussi très vite expédié.
L'après midi s'annonçait chargé pour José et le laideron cendré, et chiant pour moi. Comprenez : rien que mon statut ne me permette de regarder, de noter ou même de connoter.
J'en ai donc profité pour éplucher le dossier de
monsieur-je-claque-ma-thune-comme-un-rhouuu-rhouuu
.
Le mec vit au-dessus de ses moyens, rien d'étonnant. Il a 32 ans et dépense en moyenne 1,5 fois son salaire mensuel en une semaine. Pour des conneries j'ajouterais. "Quand je déprime j'achète". Putain, il a déprimé environ 26 fois dans le mois apparemment, il a déprimé à la fnac 4 fois, chez scoregame 3 fois, dans 6 boutiques de luxe 11 fois et j'en passe. Finalement ce type d'addiction n'est pas très différente de celle du jeu (casino etc.). Le gars est célib', une constante chez tous les patients qui passent ici. Rien d'étonnant, t'as une meuf tu déprimes pas. Raisonnement réducteur mais qui se démarque de plus en plus au fil de mes observations. Les mecs deviennent pas addicts du jour au lendemain, y a un élément déclencheur, l'isolation sociale pour la plupart, la détresse financière pour une grande majorité, la perte d'un être cher etc.
Guérir les addictions c'est cool, vraiment, mais régler le blem à la source me semble un chouïa plus logique, et ambitieux.
Je ne divulguerais pas la suite des éléments présents dans le dossier ici, histoire de préserver un semblant d'anonymat, et par respect tout simplement.
Le dossier était conséquent, j'ai mis plus de trois heures à le lire (il n'en était pas à son premier passage) et j'ai pas vu le temps passer. Aussi, j'ai failli renverser mon café quand j'ai vu la gueule de José se ramener à 6cm de mon visage avec un sourire hideux et condescendant qui signifiait "les stagiaires qui font du zèle, y a rien de pire...". J'ai capté le message et me suis engouffré vers la sortie, pas mécontent de cette journée qui se démarque très clairement des autres.

Et comme la journée parfaite n'existe pas, à l'arrêt du bus, qui je croise... ! A croire qu'elle m'attend (bah ouais j'ai quitté l'hosto presque 25minutes après l'horaire prévu et cette connasse est toujours là).
"Je t'ai pas vu aujourd'hui ^^". "Tu veux une photo de moi ? pour me voir en permanence ?" "t'as pas besoin d'être con, en plus d'être désagréable " Et pan, 1ère fois qu'elle se rebellait, j'ai dit "et toi t'as pas besoin de me suivre partout" mais c'était sans grande conviction...
Elle s'est barrée du coup, et j'ai eu le bus pour moi tout seul. Je crois que je vais niquer avant la fin du stage.

Belle plume dude.
T'as bien fait d'enjoliver un peu le truc, sinon ça aurait été chiant, je suppose qu'il y a une grosse partie de vraie, mais c'est pas celle-ci qui m'a fait le plus marrer.

J'aime bien aussi ton ecriture, moi aussi je fais un stage à l'hopital en tant qu' eleve aide soignant, et je doit dire que je souffre le martyre. Alors lire le résumé de tes journée sa me reconforte un peu. Surtout que quelques fois on dirait que tu décris des chose que j'ai deja vécu. J'espere te relire bientot

Moi je suis en plein stage au CHU aussi là... Les aides soignants en chient

Fic ou réel? En tout cas, c'est très bien écrit, franchement. J'ai rigolé à plusieurs passages. Je te trouve assez méchant vis à vis d'Orlane par contre...

Merci de vos avis, ceux qui compatissent, ceux qui vivent la même chose etc. ca fait plaisir.

Cisla c'est du réel, mais comme dit Danity_kane, pour pas rendre le tout trop indigeste, j'ai incrusté mes petites remarques, tu te doutes bien qu'elles ne figureront pas dans mon rapport de stage...

Concernant Orlane, tout est relatif, c'est le genre de fille hautaine, qui te prend de haut sans même te connaître, j'ai jamais vu plus égocentrique, et parler avec elle est un supplice. Le blem', c'est que hormones et ennui profond aidant, je suis allé vers la seule personne de mon âge, qui m'attirait plutôt (ok je suis pas là pour draguer mais bon faut bien passer le temps). Du coup maintenant je m'en mords les doigts et j'ai du mal à lui faire comprendre que ce n'était pour moi qu'un bouche trou.

Oulà je tergiverse pour en venir finalement à ta conclusion : c'est vrai que je suis méchant avec elle

Cynisme =/= Classe, jeune débile.

"Olol c tous dé con é des connard je me fai chier olol je sui tellemen superieur olo."

J'ai pas de leçon à recevoir d'un mec incapable de conjuguer à l'impératif, et j'ai jamais prétendu être classe, fin du débat tué dans l'oeuf.

osef de ta vie

Pas tant que ça finalement, vu les mess.

Si, un peu, 3 pages en 3 jours, c'est un bide.

Ton topic a sa place dans mes favoris, j'ai bien rigolé et j'attends la prochaine journée