La restauration est donc jacobine, vu qu'elle conserve les départements et l'administration mise en place par Napoléon
C'est juste que ce système est ce qu'il y' avait de plus modernepour l'époque, rien à voir avec une idéologie jacobine.
Rien à voir, la restauration a pris en compte les changements apportés par la révolution. Ou en tout cas certains.
C'est comme si Poutine gardait des aspects hérités de l'URSS. C'est pas pour ça qu'il est communiste.
En revanche Napoléon a mis en place ce système et lui a donné vie. C'est autre chose.
Même le CNR a gardé des aspects de la Révolution nationale de Pétain. C'est la vie de l'état, la table rase totale n'est jamais possible.
D'ailleurs ce refus de considérer Napoléon comme jacobin parce qu'il n'a pas repris à la lettre l'idéologie me fait penser au rejet de De Gaulle de la part des communistes. On peut soit par idéalisme béat rejeter de Gaulle sous prétexte qu'il serait fasciste ou capitaliste. Ou admettre que malgré tout la France de De Gaulle était bien plus sociale et égalitaire qu'aujourd'hui, et qu'il vaut mieux tendre vers la France de De Gaulle quitte à ranger l'idéalisme qu'autre chose.
Il vaut mieux un Etat providence avec des nationalisations partielles (du capitalisme d'état quoi) à la De Gaulle qu'un état capitaliste, mais il vaut mieux par dessus tout un état socialiste.
C'est pas ce qu'on dit beaucoup de rouges pourtant.
Il me semble que Napoléon avait été emprisonné pour ses idées favorables au jacobinisme.
Oui, il avait fait des pamphlets à l'époque pro-Jacobin. Seulement, Napoléon était un malin : Il s'était rapproché du petit frère de Robespierre qui était représentant en mission, en se faisant passer pour une victime des Paolistes, qu'il s'était fait spolier, etc etc. Hors, on sait qu'il s'est détaché des Jacobins et à rallié plus tard les Thermidoriens, pour servir de général massacreur. Lors du coup du 18 Brumaire, le Directoire était composé d'une frange assez importante de Jacobins, qui voulaient mettre en place des réformes économiques. Quelle horreur ! Napoléon en bon petit caniche de la bourgeoisie girondine, possédante et banquière, renverser ce gouvernement et met en place le Consulat, en offrant des prêt bande à la Banque de France, qui n'avait rien de française car elle était... un établissement privé. Ils sont marrant ces "nationaux" à toujours tout faire contre notre nation quand même.
Bref, je tiens à rappeler que lors des attentats de la rue Saint-Nichaise, obsédé par le complot jacobin et républicain, Napoléon demande à Fouchet (Avec sa police politique, nommé Sûreté, qu'on vienne pas me faire chier avec la Tcheka !) de frapper les milieux républicains/jacobins, alors qu'il savait parfaitement que c'était un attentat royaliste ! Alors le mythe de Napoléon jacobin, faut pas nous prendre pour des buses.
Le 14 août 2015 à 20:54:22 Bonapartism a écrit :
Qui te dit qu'un vrai jacobin aurait fait mieux qu'un faux jacobin selon toi comme Bonaparte ?
Parce qu'on avait Robespierre, tout simplement. Avec des gens estimables comme Couthon, Saint-Just, Charette ou encore Prieur de la Marne. Voilà des personnes qui mettaient le bien commun en avant, qui mettait la République et la justice sociale en avant. Donc oui, les vrais jacobins auraient fait autre chose que d'apporter la guerre à l'Europe entière, par volonté de rapine et de puissance personnelle. Comme l'a souligné Robespierre :
Nous voulons une patrie qui procure du travail à tous les citoyens ou les moyens de vivre à ceux qui sont hors d’état de travailler.
Nous voulons une cité où les transactions seront la circulation de la richesse et non pas le moyen pour quelques-uns d’une opulence fondée sur la détresse des autres.
Nous voulons une organisation humaine où les mauvaises passions seront enchaînées : l’égoïsme, la cupidité, la méchanceté.
Nous voulons substituer la droiture aux bienséances, substituer le mépris du vice au dédain du malheur.
Voilà ce qu'est le programme des Jacobins. Pas celui du dictateur-boucher en chef Bonaparte, qui de toute façon n'aimait pas la France et ne cessait jamais de le rappeler en disant "Vous autres Français" quand il s'adressait à son entourage.
Le 14 août 2015 à 22:46:27 Bonapartism a écrit :
C'est pas ce qu'on dit beaucoup de rouges pourtant.
C'est faux. Le PCF a reconnu les mérites de la politique de De Gaulle du point de vue international, notamment sur la sortie de l'OTAN et sur son anti-américanisme. Après, ça ne suffit pas. Le CNR a été un compromis historique, car la droite dite 'nationale' n'avait pas tellement à ouvrir sa gueule en 14945, vu comme elle a passé son temps à collaborer. Le PCF a choisit une ligne de collaboration avec De Gaulle, en suivant plus ou moins la ligne de Moscou, bien que Moscou s'est opposé aux discours de Thorez sur le "passage pacifique au socialisme".
T'es au courant que les nationalisations faites par De Gaulle l'ont été entre fin 44 et 46 soit quand le PCF était au gouvernement et que c'était entre autre la résultante du programme du CNR plutôt influencé par le PCF et la SFIO ? Ils ont même continué à nationaliser après le départ de de Gaulle, ça alors...
Ca à une certaine logique que le PCF critique le régime d'économie mixte après 47 puisque gaulliste comme socialiste veulent en rester là alors qu'eux sont pour une voie française au socialisme (cf l'interview de Thorez dans le Times).
Le post s'adresse évidement à Martin
Bon après la voie française au socialisme on sait ce que ça a donné révisionnisme avant l'heure, Marchais, rejet du léninisme et des principes essentiels, destruction facilitée par le côté bourgeois de mai 68 et la glissade vers l'eurocommunisme
C'est une autre question, je parle seulement de la critique PCFiste de la gestion économique made in IVe république (vu que c'est un modèle qui n'est pas gaulliste - en tout cas pas uniquement).
De toute façon la politique après guerre a été influencée par la SFIO et le PCF.
En soit, la centralisation elle-même date d'avant les jacobins, au moins à partir des intendants.
Le 14 août 2015 à 19:41:14 Bonapartism a écrit :
J'ai toujours préféré des gens ayant des convictions à ceux qui n'en ont pas. Peu importe celles ci.
Le pire ce sont les politiciens sans convictions, les purs carriéristes. Ou ceux se prétendant sans idéologie mais qui sont en plein dedans, Sarkozy typiquement.
J'aime bien cet éditorial du site Lesmaterialistes.com :
Même en ce milieu du mois d'août, bien que la vie politique soit au ralentie, on sent bien que la France connaît une profonde crise culturelle et idéologique, sociale et économique. La polémique quant à la privatisation d'une plage de Vallauris par le roi d'Arabie Saoudite révèle qu'au fond, les masses craignent le pillage. C'est leur hantise. Elles voient que les enfants de la haute bourgeoisie française n'hésite pas à choisir le camp des études à l'étranger et de l'expatriation pour faire carrière, que la haute bourgeoisie internationale s'approprie les meilleurs lieux dans tout le pays.
La réponse nationaliste est alors une tentative de demander à « sa » bourgeoisie de remettre de l'ordre et de ne pas « trahir »… C'est là une lamentation dans un esprit de soumission. La bourgeoisie est en pleine décadence, sa seule logique est le profit et elle n'a rien à faire de la vie des masses, de leur bonheur.
L'idéologie de l'argent facile qui contamine les masses est, dans ce cadre, une tentative individuelle de s'en sortir tout seul, y compris par l'illégalité. C'est une réponse anti-sociale, qui fait la promotion des drogues, des crimes, des mentalités de mercenaires.
Cependant, la réponse sociale est inévitable : les luttes des classes vont revenir sur le devant de la scène, avec acuité et sagacité, car grand est le patrimoine de combat des masses de France. Il suffit juste d'un déclic culturel et idéologique, et une vague puissante va faire vaciller l'ordre dominant.
Le plus idéologique est le dernier paragraphe.
Ça prouve aussi une chose : La patriotisme est une valeur populaire.
Les puissants n'en n'ont que faire, de même que la bourgeoisie qui les suit.
Le risque est le nationalisme qui veut s'accaparer la chose.
Le nationalisme est la traduction logique du sentiment patriotique en politique.
Sinon je vais pas ressortir Simon Epstein pour savoir qui a le plus collaboré entre la gauche et la droite. La droite nationale c'est la droite gaulliste à la sortie de la guerre.
Patriotisme -> patrie
Nationalisme -> nation
Ces mots ne sont pas synonymes !
Dire que "le nationalisme est la traduction logique du sentiment patriotique en politique", c'est juste sortir l'une de plus de ces maximes bidons qui confondent ces mots. Je peux être d'une nationalité différente de celle de mon voisin (tout en étant les deux d'une nationalité reconnue comme intrinsèque à notre patrie), tout en m'engageant politiquement avec comme but le "mieux" pour ma patrie ; il est difficile d'avoir ça si le bonheur de mon voisin ne fait pas partie de ce "mieux", hence ce n'est plus du nationalisme, puisque je vise au-delà des nationalités justement.
J'ai jamais dis que c'est la même. Juste que le nationaliste est patriote.
Mais le patriotisme n'est pas une idéologie politique en réalité. Juste un sentiment.
Certains fuent collaborateurs au début car ils voyaient en Pétain un bouclier pour limiter les dégats, à distinguer des collaborationnistes (pro-nazis). Il y eut aussi les opportunistes.
La patriotisme c'est le mot politiquement correct pour se dire nationaliste.