District de Karan, Mogadiscio, Région de Benadir 
Deux unités somalienne arrivèrent sur les lieux de l'attaque du "Commando des Batards". Chaqu'une des deux unités comptait une dizaine d'hommes, de femmes et d'enfants dans ses rangs. Un caporal habillé en rappeur, pieds-nus et coiffé d'un béret rouge désigna le batiment attaqué par les commandos sud-africains. Il s'écria en arabe :
"- Wallah ! C'est quoi ça ? Il se passe quoi la-dedans, colonel ?"
Le colonel, un homme frisant la cinquantaine, barbu et coiffé d'un turban haussa les épaules.
"- Aucune idée, Moundir. Bon, on s'en fout. Ils attaquent nos ennemis. Qu'Allah les garde ! Ces chiens de rebelles vont souffrir ! Mohamed, Zora ! Allez prendre contact avec les gens à l'intérieur. Demandez-leur de s'identifier. S'ils manifestent le moindre signe d'agressivité, wallah ma parole : tuez-les !"
Les deux soldats, un homme à la forte carrure et une femme d'apparence fragile et frêle, levèrent leurs armes en riant et s'engouffrèrent dans le batiment.
Le colonel se tourna alors vers le reste de ses troupes.
"- Bon, allez mes frères. L'attaque des combattants, à l'intérieur de ce batiment, à du rameuter la moitié des rebelles du district. Profitez-en pour tenter de recuperer le poste de police du coin. Je veut deux équipes de mortier au coin de cette rue pour piloner la zone de Yaqshid. Elle est encore tenue par les rebelles, alors concentrez vos tirs sur l'usine de pâtes alimentaire : c'est leur quartier-général dans le district."
Les troupes se dispersèrent, et huit soldats mirent des mortiers de 120mm en position, à l'angle de la rue, se mettant à couvert derrière la carcasse d'un pick-up Toyota. Le colonel, mains sur les hanches, contempla la longue rue devant lui. Quelques rebelles tiraient dans sa direction, mais aucun tirs ne parvenaient à le toucher. Le vieux noir ricana, puis il s'alluma une cigarette, avant de tourner les talons pour superviser ses équipes de mortier.
Empire du milieu