Bravo! excellente suite.tres bien écrite.Tu est vraiment un écrivain super.
WoW ! J´veux la suite! Ceux a poudlard sont-ils encore vivants? Que va-t-il se passer avec toutes les créatures de Voldy? La suite !
Juste trop bon c´est merveillieu sa pas de bon sens comme c´est bon j´en revint juste pas la. OMG y nous faut la suite sinon je crois que je vais perdre la tête!
Selom vous de quoi aurait l´air le patronus de voldy?
Un serpent ?
ou peut etre la marque des ténebres hum hum.
Je viens de lire la fic en entier et je tiens a dire qu´elle est excelente.Continue
Bonne lecture
35
Un pouvoir que le Seigneur
des Ténèbres ignore
Harry resta immobile pendant quelques secondes. Il était debout, baguette brandie, en position de duel. Puis, lorsqu’il vit que Voldemort ne se relevait pas, que sa baguette magique avait roulé à quelques centimètres de son propriétaire complètement inerte, mais surtout, lorsqu’il sentit que sa cicatrice n’était plus du tout douloureuse, il comprit que c’était fini, et il abaissa enfin sa baguette avant de se laisser retomber à genoux sur le sol, épuisé.
Il l’avait fait… il avait tué Voldemort. Il avait éliminé Tom Jedusor, Lord Voldemort, le Seigneur des Ténèbres… Il avait à lui seul, avec sa baguette et ses pouvoirs uniquement, vaincu pour toujours le plus grand mage noir de tous les temps ; et il n’avait pas eu besoin d’utiliser la magie noire pour cela. Il avait réussi…
Harry sentit des larmes lui monter aux yeux ; ces derniers le brûlaient. C’était fini, il l’avait mis hors d’état de nuire, Voldemort ne pourrait plus jamais tuer, torturer, faire de mal à qui que ce soit… Toute cette souffrance que le Mage noir avait apportée dans sa vie, il la sentait remonter à la surface. Un mélange hétéroclite – et très intense – de bonheur et de tristesse le submergeait. Mais le plus important à retenir, c’est que c’en était fini de Lord Voldemort…
Harry rassembla à nouveau son courage et ses forces et se releva difficilement. Maintenant que le duel le plus terrible et le plus pénible de sa vie était terminé, il en sentait bien plus concrètement les marques. Tout son corps était endolori. Il sentait encore les effets de l’Inertio de Voldemort sur sa poitrine et son dos ; et sa cuisse guérie à la va-vite à Pré-au-Lard l’élançait plus ou moins fortement, alors qu’il ne l’avait même pas sentie depuis son arrivée au ministère.
Il s’avança douloureusement vers le corps étendu à quelques mètres de lui. Le cadavre de Voldemort gisait, les bras en croix. Ses yeux rouges étaient grands ouverts ; sa tête chauve penchait sur un côté. Une longue marque noire barrait le milieu de son front, là où le sort de Harry l’avait touché. C’était une réplique parfaite de sa cicatrice, une fine brûlure en forme d’éclair…
Harry fut soudain saisi d’une douleur inimaginable, incommensurable. Sa cicatrice s’était rouverte : un flot de sang noir s’en échappait et l’étouffait dans les ténèbres… Tout l’espace qui l’entourait était vide, teinté d’un noir profond, et un froid sans égal régnait en maître absolu…
Dans cette atmosphère irréelle, Harry sentit une main aux doigts longs et fins l’agripper et se resserrer avec force autour de sa cheville gauche. Une voix glaciale et suraiguë s’éleva soudain, semblant venir de toutes les directions :
– Je ne te laisserai pas vivre, Potter ! Nos esprits sont liés depuis plus de seize ans… Si je meurs, tu meurs avec moi !
Harry se sentait tomber. Il avait l’impression d’être emporté dans un puit sans fond. Il tombait irrémédiablement vers la mort…
– Tu vois, Potter…, dit la voix de Voldemort. On ne peut connaître une victoire totale face à Lord Voldemort… Je vais t’emporter avec moi dans le monde des morts, et à ce moment-là, je te ferai subir de tels tourments que tu regretteras à jamais d’avoir osé faire ce que tu as fait, tu peux me faire confiance… Tu croyais être débarrassé de moi, mais tu t’es trompé : je vais te faire connaître une souffrance éternelle, dit-il d’une voix dure et amère.
Harry se sentit envahi par le désespoir : comment une telle fin était-elle possible ? Il avait gagné, il avait vaincu Voldemort… il ne pouvait pas mourir ainsi, c’était impossible… En relevant la tête, il aperçut soudain une lumière blanche. C’était une sorte d’ouverture au bords indécis : le haut du puis… Mais la lumière se réduisait de plus en plus, elle allait bientôt disparaître… Non, cela ne pouvait pas se terminer comme ça. Il ne pouvait pas mourir de cette façon, ce serait vraiment trop stupide… Il l’avait déjà fait une fois, il le referait si nécessaire : il voulait vivre plus que jamais…
Il leva la main vers cette lumière, en concentrant une nouvelle fois sa volonté, toute sa volonté ; une volonté à toute épreuve, une volonté invincible… Mais Voldemort continuait à l’entraîner dans sa chute. La lumière baissait encore d’intensité, et Harry sentait que, si elle s’éteignait complètement, tout serait fini… Mais il n’allait pas laisser Voldemort l’emporter. Le Mage noir allait quitter ce monde seul. Harry, lui, allait rejoindre Poudlard… il retrouverait ses amis, ses professeurs, ses camarades de Gryffondor ou d’autres maisons ; il reverrait Ginny, il la serrerait dans ses bras, il l’embrasserait…
Harry entendit un cri perçant de douleur. C’était Voldemort qui hurlait. Si c’était comme ça, Harry allait lui faire passer l’envie de l’emporter… il lui imposerait les sentiments et les pensées qu’il détestait… il allait rompre définitivement le lien de leurs deux esprits. Il tendait les bras de toutes ses forces en direction de la lumière blanche qui se réduisait toujours plus… mais toujours plus lentement.
La pression des doigts de Voldemort diminuait progressivement ; le Seigneur des Ténèbres continuait de hurler… Jusqu’au moment où sa main se desserra complètement. Harry entendit un cri de rage suraigu… mais il s’évanouit rapidement, le laissant seul dans le silence et les ténèbres.
Harry avait l’impression de s’être immobilisé. La lumière n’était plus qu’une petite étoile dans cette nuit absolue, même si elle ne diminuait plus… mais Harry, lui, n’avait plus la force suffisante pour l’atteindre. Il avait épuisé toute son énergie… Mais à quoi aurait servi tout ce qu’il venait de faire, s’il se laissait finalement mourir ? Non, il devait encore se forcer à retourner vers cette lumière… Mais il avait l’impression que s’il fournissait encore un effort, ça le tuerait. D’un autre côté, il arriverait sans doute la même chose s’il se laissait stagner ainsi entre deux eaux…
Il tendit encore les deux mains vers la lumière, il s’imprima de nouveau cette volonté indestructible de vivre… Il se sentait remonter doucement vers le monde des vivants. La lumière s’agrandissait, à présent. Elle l’emplissait d’une chaleur qui l’encourageait à lutter encore, mais plus il se rapprochait, plus il se sentait vidé de son énergie… Il ne se trouvait plus qu’à quelques mètres, à présent. La lumière provenait d’une ouverture rectangulaire aux dimensions d’une porte. Plus que quelques centimètres… ses doigts éclairés avaient quasiment atteint leur but, mais il ne sentait plus aucune énergie en lui…
Il s’était immobilisé de nouveau. Il n’arrivait plus à se donner la moindre once de volonté supplémentaire. Il avait été à deux doigts de revenir à la vie, mais il avait échoué… Il s’était laissé vaincre… Il allait mourir.
Il eut l’impression de s’éteindre lorsqu’une force invisible s’exerça sur son dos et le fit basculer de l’autre côté de la porte lumineuse. Et tout s’inversa brusquement.
L’espace totalement noir et vide était devenu totalement blanc, rempli à ras bord d’une lumière d’une pureté parfaite à l’intensité infinie, une lumière qui aurait sûrement pu brûler, désintégrer, et réduire à néant toute substance matérielle. Mais Harry ne ressentait qu’une très agréable chaleur baigner tout son corps ; il n’avait même pas mal aux yeux. Il se sentait bien au contraire envahi d’un bien-être absolument merveilleux.
Plus aucune douleur, plus aucun souci, plus la moindre petite souffrance mentale ou physique : il se trouvait dans un état de plénitude absolu. Il aurait pu se laisser flotter ainsi dans cet espace sans borne pendant des heures, sans penser à rien… Mais il crut soudain voir une porte de bois au beau milieu de cette vaste étendue de lumière, et quelque chose s’éveilla brutalement dans son cerveau.
Aussitôt, il sentit que tout se remettait brusquement à l’endroit. Ses jambes s’alignèrent et se raidirent soudainement, puis ses pieds heurtèrent un sol dur. Il était debout, parfaitement droit ; il sentait presque la pierre froide sous ses pieds, malgré ses chaussures. La lumière se faisait brusquement dévorée par les ténèbres qui se rapprochaient de lui à nouveau, et Harry se mit à courir le plus vite possible vers la porte qu’il ouvrit à la volée avant de la claquer, de peur que l’ombre ne s’échappe par l’ouverture. Il regarda ensuite où il était.
Il se trouvait dans la pièce circulaire, dont les portes alignées donnaient sur les différentes et mystérieuses subdivisions du Département des mystères. Deux portes étaient ouvertes : une, à sa gauche, laissait entrevoir les gradins de la chambre de la Mort ; l’autre, sur sa droite, montrait le chemin de la sortie, le couloir qui menait aux ascenseurs. Harry se retourna et observa la porte par laquelle il venait tout juste de sortir.
Elle était parfaitement semblable à toute les autres. Le cœur battant, Harry saisit la poignée et essaya de la rouvrir… mais elle était maintenant verrouillée. Harry n’avait pas besoin d’autre explication. Il savait que c’était la porte qui avait fait fondre la lame du couteau de Sirius, deux ans plus tôt. Il savait également qu’elle était sensée renfermer le pouvoir capable de vaincre Voldemort… Malgré tout, il se posait des questions sur ce qui venait de se passer.
Etait-il possible qu’il ait inconsciemment rampé jusqu’ici et ouvert cette porte, pendant qu’il s’efforçait de chasser Voldemort de son esprit tout en voulant revenir vers la vie ? À moins que la porte ne se fût ouverte d’elle-même une fois qu’il était parvenu jusque là ?… Ou est-ce que le pouvoir de cette étrange pièce l’avait transporté jusqu’ici alors qu’il se trouvait encore dans la chambre de la Mort ?… Il ne le saurait peut-être jamais.
D’un point de vue physique, il se sentait parfaitement bien. Son corps était toujours affaibli, meurtri, endolori, mais cela ne le gênait plus comme avant. Sa force mentale lui était revenue… Il se sentait de nouveau prêt à se battre.
Harry se remua soudain. Voldemort était mort. Sa Vie pourrie, dénaturée par la mutilation de son âme s’était éteinte au contact du sortilège de Harry… Et l’esprit du Seigneur des Ténèbres s’était à la fois définitivement détaché du monde des vivants et délié de l’esprit de Harry. Mais ce dernier savait que ce n’était malgré tout pas terminé. À Poudlard, la résistance improvisée devait encore retenir l’armée de Voldemort toute entière… Les Mangemorts seraient peut-être vaincus, avec de la chance, mais, pour ce qui était des créatures qui avaient attaqué le parc et la Forêt interdite, c’était une autre histoire… Il était temps que Harry leur apprenne la mort de leur Maître.
Il se mit à marcher d’un pas vif. Il rejoignit le couloir, et le traversa pour écraser avec empressement le bouton d’appel le plus proche. Un ascenseur arriva dans un grand bruit métallique, et la grille s’ouvrit. Harry s’y engouffra et écrasa le bouton de l’atrium, au niveau duquel la cabine fut montée quelques secondes plus tard ; la grille se rouvrit et Harry se mit à courir. Il franchit le hall aux ascenseurs et se retrouva dans l’immense hall du ministère de la Magie, toujours aussi calme et silencieux.
Il hâta davantage le pas lorsqu’il aperçut son Eclair de Feu à l’autre bout de la salle. Il enfourcha immédiatement son balai de course et décolla en décrivant tout de suite un bref tonneau dans les airs, concentré sur une image bien précise. Un instant plus tard, il se matérialisait au-dessus du village de Pré-au-Lard. Il crut alors avoir une crise cardiaque et, pendant une seconde, il pensa avoir raté son transplanage.
Il s’était attendu à revoir la lumière verte de la Marque des Ténèbres, mais elle n’était plus là. La tête de mort, ainsi que le dôme qui avait entouré Pré-au-Lard pendant près d’un an, s’étaient tout deux volatilisés. Harry ne parvenait pas à déterminer si le village était toujours désert ou non ; en tout cas, aucune lumière ne s’en échappait. Cependant, n’ayant pas oublié ses priorités actuelles, il donna sur son balai une grande accélération et fonça droit sur Poudlard.
Il apercevait les pointes des plus hautes tours du château s’hérisser au loin… mais aucun signe de lutte n’était encore visible. La lumière diffusée par les torches, dans les couloirs, les salles de classe, les bureaux, et les salles communes de Gryffondor et de Serdaigle, formaient une constellation de petits points jaunes à travers les fenêtres de l’aile sud.
Harry commença à perdre lentement de l’altitude. Lorsqu’il franchit enfin l’enceinte de Poudlard, quelques minutes plus tard, il descendit en piquée sur la pelouse ; il constata alors que la bataille y avait cessé. Une foule de créatures magiques de diverses espèces s’était retranchée près de la Forêt mais, apparemment, elles ne faisaient pas partie de l’armée de Voldemort. Certains centaures, les visages graves, étaient en train de discuter avec des hommes et des femmes vêtus de robes noires – mais ils n’avaient pas l’air d’être des Mangemorts. En fait, on aurait plutôt dit qu’une foule d’Aurors avait débarqué à Poudlard…
Harry s’avança vers eux d’un pas vif.
– Eh ! fit-il pour faire remarquer sa présence.
Plusieurs visages – humains ou non – se tournèrent vers lui, et Harry reconnut immédiatement Firenze et Kingsley Shacklebolt, qui se trouvaient tout deux à quelques mètres de lui.
– Harry !
Kingsley se précipita vers lui, ainsi que d’autre Aurors. Firenze les suivait tranquillement.
– Harry, où étais-tu passé ? demanda Kingsley une fois qu’ils se furent tous rejoints. Ron et Hermione nous ont raconté que tu étais parti à la poursuite de…
Mais il ne termina pas sa phrase. L’Auror paraissait très agité, mais aussi passablement soulagé.
– J’ai suivi Voldemort, répondit Harry en essayant de ne pas ciller devant les regards des autres Aurors. D’abord jusqu’à Pré-au-Lard, puis au ministère de la Magie…
Il s’interrompit lui aussi. Il ne savait pas s’il oserait déclarer avec fierté, en face d’une foule d’inconnus : « J’ai tué Lord Voldemort. Nous nous sommes battus en duel et j’ai gagné. »
– Et où est Vous-Savez-Qui ? demanda l’un des Aurors d’un ton sec.
Harry hésita une seconde, ne sachant comme dire ce qu’il avait à dire… Puis il se décida.
– Il est mort, dit-il simplement. Vous trouverez son cadavre au ministère de la Magie, ajouta-t-il pour empêcher le silence pesant qu’il avait senti venir de naître.
Mais ensuite, durant quelques secondes, plus personne ne prononça le moindre mot. Harry se sentait gêné, très gêné. Il aurait peut-être rougi si tout ce qu’il venait de vivre ne l’avait pas tant marqué… Firenze, lui, affichait une expression sereine, ainsi qu’un léger sourire.
– Il est mort ? répéta un autre Auror, à la fois abasourdi et perplexe. Vous-Savez-Qui est…
– Vous pouvez aller vérifier si vous voulez, répliqua Harry en prenant plus d’assurance. Allez au Département des mystères, dans la chambre de la Mort. Son corps est là-bas.
– Nous… nous vérifierons, Potter, répondit l’Auror, l’air soupçonneux.
Mais tous les visages – sauf celui de Firenze – étaient surtout stupéfaits, complètement ahuris. Les Aurors repartirent, mais Kingsley resta immobile en face de Harry. Ce dernier se souvenait pourquoi il avait été si pressé de retourner à Poudlard, et il ne voulait plus traîner. Toutefois, il avait encore quelques questions à poser en vitesse…
– Mais qu’est-ce que vous faites ici ? questionna-t-il. Je croyais que tout le pays…
– Pas exactement, le coupa Kingsley. Les Mangemorts ont pris le ministère, et grâce à cela, ils ont pris un pouvoir démesuré sur le pays ; mais tout le monde n’est pas encore tombé sur leur emprise. Bien que la situation semblait désespérée, certains ont réussi à se cacher et à essayer de lutter encore… Nous nous doutions et nous avons appris pas nos propres sources que Tu-Sais-Qui avait l’intention de s’attaquer à Poudlard avec une bonne partie de son armée. Nous sommes venus dès que nous avons pu, mais la bataille était déjà bien entamée et tu étais déjà parti depuis dix bonnes minutes, à ce qu’on nous a dit…
– Et les Mangemorts ? interrogea Harry, les sourcils froncés.
– Les Mangemorts se sont tous enfuis il y a près d’un quart d’heure, répondit Kingsley. D’après ce qu’ont réussi à voir ceux qui se battaient dans le château, la Marques des Ténèbres avait disparu de leur peau… et il s’est passé la même chose pour celle qui flottait au-dessus de Pré-au-Lard. Maintenant, on comprend mieux pourquoi, ajouta-t-il à voix basse, sans cesser d’observer Harry d’un drôle d’œil.
– Vous en avez capturé ? demanda rapidement ce dernier.
– Oui, répondit piteusement l’Auror. Sept seulement ; ils se sont enfuis entourés de leur armée de monstres.
– Et…, poursuivit Harry, le cœur battant, est-ce qu’il y a des morts ?
– Quelques uns, oui, admit Kingsley d’un ton assombri. Mais aucun dans l’autre camp, ajouta-t-il avec une amertume inhabituelle chez lui.
– Et parmi les élèves ?… interrogea Harry d’une voix faible.
Kingsley parut soudain très mal à l’aise.
– Ecoute, Harry… Tu devrais aller voir par toi-même, dit-il d’un ton qu’il tentait apparemment de rendre neutre, même si Harry croyait y percevoir de la peine. Désolé, je dois encore discuter avec mes collègues. Nous devons régler la situation, tu comprends…
Et sans rien ajouter de plus, il s’éloigna à grand pas ; Firenze, lui, avait rejoint ses congénères, qui avaient l’air de le tolérer ce soir. Harry avait l’horrible impression que l’Auror était navré pour lui, mais il s’efforça de ne pas se démonter et prit avec hâte la direction du château, dans lequel il espérait de tout son cœur pouvoir retrouver ses amis… Il se retrouva rapidement en face des portes de chêne, et remarqua qu’elles étaient légèrement entrouvertes – suffisamment en tout cas pour qu’il puisse entrer sans peine.
Il s’engouffra dans l’ouverture et vit alors une autre foule : une vaste mêlée d’élèves, d’elfes, mais aussi de professeurs et de quelques Aurors s’étendait dans le Hall d’entrée et débordait également un peu sur la Grande Salle, dont les portes étaient entièrement pivotées sur leurs gonds. Beaucoup étaient à terre, et semblaient attendre des soins. Les autres élèves discutaient entre eux, ou avec leurs camarades blessés ; Mme Pomfresh, Rusard, les professeurs et certains elfes – blessés ou non – passaient entre eux. La plupart des elfes de maison restaient à l’écart. Apparemment, une bonne partie d’entre eux était également blessée, mais leurs congénères s’occupaient d’eux. Hormis cela, Harry ne voyait aucun cadavre, et un immense soulagement l’envahit.
Il s’avança d’un pas discret. Certains regards se tournaient vers lui, et les visages s’éclaircissaient soudain d’un sourire triste : peut-être comprenaient-ils ce que signifiait son retour, après tant de souffrance… Harry aperçut des visages familiers et il sentit un sourire plus franc se dessiner timidement sur son visage : Ernie Macmillan, assis en tailleur, la robe tachetée de sang en certains endroits, discutait d’un air enthousiaste avec Justin Flinch-Fletchley, Hannah Abbot et Susan Bones ; Terry Boot, Michael Corner et Anthony Goldstein, les mines un peu moins joyeuses, restaient debout dans un coin, près des sabliers – mais les mêmes sourires affectés parurent s’afficher sur leurs visages lorsqu’ils virent Harry. Ce dernier aperçut fugitivement le visage de Neville lorsqu’une jeune femme aux cheveux bruns se précipita vers lui, l’air bouleversé.
– Harry ! murmura Hermione en arrivant juste devant lui, d’une voix étrangement aiguë. Nous étions tellement inquiets…
– C’est fini, dit Harry à voix basse, sans perdre son timide sourire. Il est mort – Voldemort n’existe plus.
– C’est… c’est vraiment bien, vraiment, dit Hermione en essayant de sourire elle aussi.
Mais son sourire avait quelque chose de douloureux. C’est alors seulement que Harry remarqua qu’elle était livide. Les yeux d’Hermione étaient très rougis, comme si elle venait de pleurer à chaudes larmes.
– Que… Qu’est-ce qu’il y a, Hermione ? demanda Harry, hésitant. Il s’est passé quelque chose ?…
– Je… Quand nous nous battions contre les Mangemorts, nous avons tous réussi à survivre jusqu’au bout, répondit difficilement Hermione. Les armures nous protégeaient en priorité des sortilèges mortels, et les elfes les réensorcelaient quand elles étaient neutralisées par les Mangemorts… Mais les Mangemorts résistaient plus facilement que nous, déclara-t-elle.
Elle renifla à plusieurs reprises avant de continuer :
– Progressivement, ils prenaient l’avantage sur nous… Ils ranimaient très rapidement ceux qu’on avait stupéfixés – bien plus vite que les elfes. Et… au moins une dizaine d’elfes de maison ont dû être tués, annonça-t-elle d’une voix éteinte.
Harry eut une pensée soudaine.
– Il est arrivé quelque chose à Dobby ? demanda-t-il avec inquiétude.
– Non… non, répondit Hermione. Dobby a été très touché, parce qu’il se battait avec plus de rage que tous les autres elfes… mais il s’en sortira. Kreattur va bien aussi, ajouta-t-elle après un temps de pause. Harry, ce que j’essaye de te dire, c’est que… nous avions beaucoup de mal à résister, de plus en plus de mal, et la protection des armures et des elfes devenait de moins en moins efficace. Les maléfices des Mangemorts nous atteignaient de plus en plus, même si on nous protégeait toujours des sortilèges de Mort… Mais un peu avant qu’ils ne s’enfuissent, j’ai bien cru qu’ils allaient réussir à nous tuer… Bien sûr, quand nous avons vu que leurs Marques des Ténèbres avaient disparu, Ron, Neville et moi, on a tout de suite compris ce que ça signifiait… Mais, Harry…, fit-elle, la voix de plus en plus aiguë.
Et brusquement, elle fondit en larmes.
– Qu’est-ce qui se passe ? demanda Harry, de plus en plus inquiet.
– Harry… nous n’avons pas su la protéger ! se lamenta Hermione d’une voix suraiguë. Mais c’était une de leurs cibles prioritaires… nous n’avons rien pu faire…
– Attends…, marmonna Harry, tandis qu’un étrange pressentiment – à moins que ce ne fût un sentiment tout court – monter en lui. Attends un peu… Où est Ginny ? demanda-t-il d’une voix blanche.
Hermione ne répondit pas tout de suite.
– Où est Ginny ? répéta Harry avec insistance, sur un ton dur qu’il maîtrisait difficilement.
– Harry… je suis désolée…, murmura Hermione, un flot de larmes coulant sur sa robe.
– QU’EST-CE QUI EST ARRIVE À GINNY ? hurla Harry en perdant tout contrôle de lui-même. OÙ EST-ELLE ? REPONDS-MOI ! ordonna-t-il avec fureur, d’une voix tonitruante qui attira tous les regards vers eux.
Toutefois, ces regards paraissaient bien moins choqués qu’ils ne l’auraient dû. Tous les visages que Harry voyait autour de lui affichaient de la tristesse, bien plus que de l’indignation. On aurait qu’ils étaient tous au courant sauf lui.
– Harry…, dit Hermione, bouleversée. Viens.
Et elle se mit à marcher vers la Grande Salle. Harry la suivit sans se presser. Son cerveau s’était comme vidé.
Une fois dans la Grande Salle, il découvrit une scène affligeante : une vingtaine, voire une trentaine de silhouettes inertes s’alignaient au milieu de la Salle, recouvertes de draps blancs : les victimes de la dernière bataille… Hermione s’avança lentement vers la foule de cadavres. Elle s’approcha de celui qui se trouvait tout à droite, près des fenêtres.
Harry aperçut Ron, adossé au mur, le regard vide. Son meilleur ami ne semblait plus avoir conscience de tout ce qui se passait autour de lui. Il était si livide qu’on aurait pu le croire mort. Hermione se pencha lentement vers le corps recouvert, et elle saisit un bout du drap.
– Sois fort, Harry…, murmura-t-elle doucement.
Et elle releva le tissu blanc, qui laissa apparaître un visage…
Harry crut que son cœur s’était arrêté. Ou alors, il l’avait sentit tombé aux fins fonds de sa poitrine. Il ne savait plus, il s’en moquait, plus rien n’avait plus d’importance…
Ginny était là, étendue sur le sol, sa robe de sorcier presque intacte. Ses cheveux roux, flamboyants, s’étalaient en partie autour de son visage. Ses yeux étaient clos. Ses lèvres et sa peau étaient à peine pâles… On aurait pu croire qu’elle dormait profondément.
Harry n’y avait pas songé une seule seconde. Il n’avait pas voulu y penser. Comment une telle chose aurait-elle pu être possible ? De quelle sorte une telle horreur aurait-elle pu arriver, alors que l’origine de tous ses malheurs avait été détruite ?… Pourtant, c’était bien vrai. Au fond de lui-même, il l’avait craint dès que Kingsley lui avait suggéré avec embarras d’aller dans le château. Sa peur, qu’il n’avait cessé d’ignorer, s’était intensifiée lorsqu’il avait vu les sourires pleins de tristesse de ses camarades en entrant… et il avait vite compris ce que signifiaient les allusions d’Hermione… Ginny était morte.
Au bout d’une longue minute, après un silence insupportable, la gorge sèche, Harry demanda à voix basse, d’un ton neutre :
– Comment est-ce arrivé ? Quand est-ce que…
Mais il ne termina pas sa phrase. Il ne supporterait jamais de prononcer de tels mots…
– Quand les Mangemorts ont compris que Voldemort avait été vaincu pour de bon, répondit Hermione d’une voix éteinte et légèrement enrouée. Pendant toute la bataille, on aurait dit qu’ils visaient Ginny plus que les autres… surtout… Nott. Mais juste avant qu’ils ne s’enfuissent… ils ont eu le temps de jeter un dernier sort. Et c’est à ce moment-là qu’ils l’ont atteinte, au tout dernier moment… C’est Nott qui l’a tuée, déclara Hermione.
Progressivement, pendant qu’elle avait parlé, la tristesse de sa voix s’était changée en dureté. Particulièrement, elle avait prononcé cette dernière phrase avec une haine que Harry n’avait jamais entendue chez elle.
– Est-ce que Nott fait partie de ceux qui ont été capturés ? demanda Harry d’une voix toujours aussi neutre.
– Non… je ne crois pas, Harry. Je suis tellement désolée…, poursuivit-elle sa voix remontant soudain dans les aigus. On a essayé de la protéger, quand on s’est rendu compte qu’ils la visaient en priorité, mais quand ils se sont arrêtés de se battre… on a eu un moment d’hésitation… ou d’inattention… et…
De nouveau, elle fondit en larmes.
– Je ne t’en veux pas, Hermione, assura Harry sans même la regarder, les yeux toujours rivés sur le visage de Ginny. Ni à Neville, et certainement pas à Ron… Je sais bien que vous avez fait tout ce que vous avez pu ce soir. On a tous fait pareil…
Puis il se tut. Et il resta là, sans rien dire, à observer le corps toujours inerte de Ginny, comme s’il avait espéré le voir remuer un peu… Au bout d’un temps qui lui parut très long, il sentit la main d’Hermione se poser sur son épaule.
– Il faut… il faut que tu sois fort, Harry. Ron aussi est complètement anéanti… et il faudra l’annoncer à Bill, Percy, Fred et George, si… s’ils sont toujours vivants, murmura-t-elle d’un ton plus qu’accablé.
Harry ne répondit rien. Il n’avait pas besoin d’entendre ça maintenant. Il lui fallait encore saisir pleinement la réalité qu’il avait devant les yeux. Il devait revenir à cette réalité insupportable avant de considérer ce qu’Hermione lui disait… Il se rappelait encore comment, l’an dernier, Hagrid avait lui aussi posé sa main sur son épaule, pour tenter de le ramener au château ; puis, Ginny l’avait imité, et, cette fois-ci, il s’était laissé emmené sans résister. Mais ni Hagrid ni Ginny ne viendraient plus le chercher cette nuit…
Après quelque minute, Hermione reprit la parole, en essayant vainement de prendre un ton consolateur.
– Mme Pomfresh et le professeur Flitwick ont jeté un sortilège d’Uniorganie sur tous les corps. Ils resteront tous en parfait état – à l’intérieur comme à l’extérieur – tant qu’ils ne seront pas… enterrés.
Harry considéra soudain Ginny d’un œil différent. C’était donc grâce à un sortilège que son teint avait si peu perdu de sa couleur… Si tout son corps n’avait pas été si parfaitement immobile, elle aurait eu l’air vivante. Harry se leva d’un bond, se retourna et fit quelques pas vers la porte de la Grande Salle avant de s’arrêter.
– Harry…, murmura Hermione d’un ton toujours larmoyant.
Mais il l’ignora. Il pensait à autre chose…
Moins de dix minutes plus tôt, l’esprit de Voldemort avait essayé de l’entraîner avec lui dans le monde des morts. Mais le Mage noir avait fini par « lâcher prise », et était tombé seul dans ce monde… cela signifiait donc que l’esprit de Voldemort était resté au moins une, voire deux… voire plusieurs minutes dans le monde des vivants avant d’en être définitivement coupé. Après que leur Vie se fut éteinte, il semblait donc que l’esprit des morts ne se détachait donc pas instantanément de la vie terrestre… cela prenait au moins quelques minutes…
Ginny était morte depuis combien de temps ? Un quart d’heure ? Vingt minutes, peut-être ? Etait-il possible que son esprit soit encore là, dans cette salle, près de lui ?… Pouvait-elle écouter ses pensées, ou celles des autres ?… Harry sentit son visage se tordre malgré lui. Les larmes lui étaient montées aux yeux sans qu’il ne s’en aperçoive. Elles coulaient maintenant avec abondance sur son visage qui grimaçait d’une douleur intolérable qui n’avait rien de physique… Ginny était morte… elle était morte et il n’avait rien pu faire pour l’en empêcher… Après tous les efforts qu’il avait faits ce soir, il ne la reverrait plus jamais… Non, il ne pouvait pas encore abandonner. L’abandon était une chose à laquelle il avait renoncé depuis longtemps, désormais…
Il s’essuya les yeux et le reste du visage avec la manche de sa robe de sorcier, dans un geste furieux. Il se tourna vers Ginny. Sa gorge et ses yeux le brûlaient toujours, mais tant pis… Ginny n’était plus du tout en vie… mais peut-être n’était-elle pas encore tout à fait morte… Et son corps était en parfait état, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur… Il était encore… habitable…
Un sortilège avait tué Voldemort, à cause de son âme et de sa Vie maléfiques… Mais ce n’était pas son but premier… Il était grand temps d’en voir les effets de base…
Harry sortit sa baguette magique de sa poche, la leva, et la pointa lentement sur le corps de Ginny.
– Harry, dit soudain Hermione, qui ne pleurait plus, à présent. Qu’est-ce que… ?
Les regards des autres élèves s’étaient posés sur lui. Ron avait relevé la tête et ses yeux vides observaient Harry, comme s’il le voyait pour la première fois de sa vie… Mais Harry s’en moquait.
Puis, sans savoir à quoi tout cela pourrait bien le mener, mais avec plus de force et de conviction qu’il n’en avait jamais eue, il s’exclama fermement :
– Avada Anima !
Il y eut un grand bruit, semblable à une brusque rafale de vent, et un éclair de lumière dorée éblouissante jaillit de sa baguette et vint frapper le corps inerte de Ginny en pleine poitrine. Harry eut soudain l’impression de défaillir…
Son passage dans l’étrange pièce du Département des mystères lui avait ravivé l’esprit et lui avait permis de ne plus souffrir des blessures de son duel avec Voldemort, mais celles-ci étaient toujours bien présentes. Son corps était toujours très affaibli, et maintenant, son esprit également… et son dernier sortilège avait été de trop… Tout ce qui l’entourait se balançait et tournait étrangement. Les formes, les contours d’Hermione, de Ron, les visages stupéfaits de ses camarades et professeurs devenaient de moins en moins précis…
Harry essaya de ne pas tomber. Il se mit à tituber en se dirigeant difficilement vers Ginny. Arriver devant elle, il ne parvint plus à se retenir et tomba de tout son poids contre son corps toujours inerte. Il y eut quelques cris étouffés. Harry, lui sentait la peau glacée de Ginny à travers ses vêtements. Mais soudain, il crut sentir quelque chose d’autre…
Des battements. La poitrine de Ginny était secouée de battements infimes, à l’endroit exact où se trouvait son cœur… il battait de nouveau… Le sortilège avait rallumé la Vie de Ginny… Son corps intact avait donc été réuni avec son esprit juste avant que celui-ci ne quitte pour toujours le monde des vivants… son organisme s’était donc ranimé du même coup… Un formidable coup de chance sur lequel il avait eu l’audace de parier…
Ginny était vivante, vivante… Ni Voldemort, ni Nott, ni aucun Mangemort n’avait réussi à la lui prendre… Vivante… elle était en vie.
Harry sentit les ténèbres l’envelopper de nouveau, comme cela avait été tant de fois le cas cette année… mais il n’en avait plus peur. Il savait, d’une certitude qui n’avait rien à voir avec Voldemort ou sa cicatrice, qu’il n’avait plus rien à craindre de plus…
La communauté des sorciers n’avait pas été détruite. Les Mangemorts et leur armée avaient battu en retraite. Ses meilleurs amis étaient vivants. Ginny était vivante. Voldemort avait disparu à tout jamais.
J´avais oublier de vous dire : bonne lecture .
Oublié*... .
Je suis désolé pour cette succession de gaffes : c´était sur le forum HP3 que j´avais oublié de souhaiter une bonne lecture... Enfin bref, j´attends patiemment vos coms .
on t´excuse pour les gaffes car ta fic est réellement merveilleuse tres bonne suite comme toujours
MAgnifique ! MAgique !! ! Et tant d´autres choses encore ...
Je viens de la la finir, j´ai tellement aimé que je l´ai dévorée en quelques jours, je ne dirai qu´une chose : Chapeau ! :D
Magnifique ! Comme d´hab ! Mais.. j´ai trouver ça un peu trop tirer par els cheveux la résurecton de Ginny.
Mais là, c´est fini ? Y´a une épilogue ?
Merde est ce que harry va pouvoir revoir ginny est ce qu´il y a une suite c´est claire qu´on veux savoir si Ginny est vivante et que Harry Aussi vite la suite.
En passant j´ai une question quand est-ce que la version francais de HP7 va sortir exactement?
J´avais entendu parler du 23 févrirer 3008... Pourquoi si tard ? Eh bien, le traducteur souhaite faire quelque projet personnelle avant de tradure HP7.
Aller voir sur http://www.poudlard.org au pire.
2008 dsl XD