à tous pour vos coms .
Darkdakr Ginny n´est pas vraiment "ressuscitée", puisque son esprit n´avait pas encore complètement quitté ce monde (comme pour Voldemort, il faut comprendre qu´il y a une phase transitoire entre l´extinction de la Vie magique et la "déconnexion" totale du monde physique, le monde des vivants). Si l´esprit de Ginny avait totalement disparu du monde physique, elle serait vraiment morte à jamais. Mais elle était morte au bout d´un quart d´heure, la "phase transitoire" n´était pas terminée (ça c´est un coup de bol, je te l´accorde, lol), et elle n´était donc ni vivante, ni "morte" de façon irrémdiable...
Harry a utilisé le sortilège de la Vie contre Voldemort, et la Vie de Voldemort était maléfique à cause de son âme, donc ça l´a tué. mais Ginny, elle, est "normale", et en rallumant sa Vie, son esprit encore un peu présent et son corps intact grâce au sort de Flitwick et Pomfresh (ben oui, si le corps avait commencé à se décomposer, ne serait-ce qu´un tout petit peu... voilà, quoi) ont été réunis. Et de la même manière que le corps s´arrête de fonctionner lorsque la Vie magique s´éteint, il s´est remis à fonctoionner quand elle s´est rallumée pour Ginny.
Ca te va comme explication ?
Sinon, oui, il reste un tout dernier chapitre après celui-ci^^.
Oui ça me va.
Ouf, je suis soulagé car j´avais peur des réactions sur ce passage .
c´est vrai que c´est bizarre quand meme maintenant tout le monde va lui demander de réssucité qqn
Ben y poura pas si yon pas garder leur corps intact comme Flitiwick et pomefresh on faite pour Ginny par exemple Dumbuldore yon pas garder son corp intact donc son âme est partis et donc même si Harrry utilise Evada Anima sur quel qu´un comme Dumbuldore sa ne marche ra pas. Donc peut etre que tout le monde va y demander de essiller mais sa marchera juste pas so je suppose qui se fera pas trops boger avec sa. En tout cas y va faloir atendre l´avis de notre écrivin.
Sans compter qu´il faut intervenir tôt après avoir été touché par l´AK .
Désolé, la suite mettra du temps pour arriver pour cause de travail scolaire... Mais elle sera tout de même postée (une question de semaine, désolé - mais une seule, voire deux grand maximum).
Pas grave ! Prend le temps qu´il faut pour nous poster une de ces suites du tonnerres ! C´est pas la fin de n´importe qu´elle fic ! Mais celle de la légandaire série d´Harry Potter !
Darkdark Bah, je veux bien croire que ma fic est bien, mais je ne suis pas JKR . Alors attends le vrai tome 7 pour parler de fin de la saga XD .
Je sais J´voulais juste théâtral en parlant comme ça ! XD ( on a tous nos moments de délire non ? )
oui darkdark t´inquiète pas tr´est pas le seul(où alors on est deux et on est en train de passer pour des cons)
C´est même une des choses les plus fun a fair déconé et c´est encore mieux qu´en t´ai avec des amis comme ca tu peut déconé pendant des heures. Sa c´est la vrai vie, sa pis lire la fic de jimpoter.
Merci . Ma période d´intense travail scolaire (façon de parler parce que je suis un glandeur quand même) touche à sa fin, mais il faut que je me remette dans l´ambiance de ma fic pour écrire beaucoup et bien. Donc ça prendra encore du temps, (au fait, j´ai dit que j´étais un glandeur, mais ce n´est pas du tout pour cette raison que la suite se fait attendre ).
Wa je peux pu attendre. A la job jai le droit d´ aller sur internet mais jai rien a lire jai vraiment hate a la suite pour avoir sérieusement quelque chose a faire.
En principe, la fin devrait arriver aujourd´hui ou demain .
à vous.
...
Bien... et donc... maintenant... voici... le dernier chapitre ! .
Bonne lecture
36
Le Mage blanc
– Harry, dépêche-toi.
– Une minute.
– Qu’est-ce que tu fais ?
– J’essaye de nouer correctement cette fichue cravate ! répondit Harry, en s’emportant légèrement. Quelle idée d’avoir voulu me faire acheter cette robe avec un col en v, franchement…
Il entendit quelqu’un étouffer un fou rire.
– Désolé… Hermione m’a dit que ça ferait plus « tendance ». D’après elle, le style moldu commence à entrer dans la mode… et je trouvais ça très drôle de t’imaginer à la mode.
Le rire retentit de nouveau.
– Oh oui, très drôle…, répliqua Harry, agacé. A force de vous fréquenter, vous avez fini par vous ressembler de plus en plus, toutes les deux, remarqua-t-il d’un ton réprobateur. Au fait, Ron et Hermione sont déjà là ?
– Non. Mais dans leur dernière lettre, ils ont assuré qu’ils seraient rentrés à temps pour la cérémonie, et Hermione fera en sorte qu’ils puissent tenir leur promesse. Ron a dû les retarder, j’imagine, mais au pire, ils transplaneront. Il y a bien une époque où vous le faisiez pour un oui ou pour un non… Bon, je crois que je vais aller à l’église avec maman et Luna, maintenant. Neville t’attend dans le salon. Et tu n’as pas du tout intérêt à être en retard pour ton propre mariage, Harry Potter, sinon tu risques d’en subir les conséquences pendant la nuit de noce !
Harry éclata de rire à son tour.
– Mon dieu ! s’exclama-t-il d’un ton amusé. Maintenant c’est sûr, je ne peux plus être en retard, le risque est bien trop grand…
– Ris tant que tu le peux !
Et après cette réplique prononcée d’une voix hautaine, des bruits de pas étouffés indiquèrent que Ginny redescendait dans le salon. Harry, lui, continua de rire une bonne dizaine de secondes, avant de se calmer.
Il se trouvait au Terrier, dans l’ancienne chambre de Ron. C’était ici qu’il dormait depuis près de quatre ans, maintenant, depuis le mois qui avait suivi la mort de Voldemort… Il vivait avec Ginny, Ron, Hermione, Neville et, depuis un peu plus de trois ans, avec Mrs Weasley. Harry se rassit sur sa chaise, près du miroir que Ginny avait fini par lui prêter un quart d’heure plus tôt, et commença à se remémorer assez sereinement les quatre dernières années de sa vie.
Car plus de quatre longues années s’étaient écoulées depuis qu’il s’était évanoui après avoir ranimé Ginny, près d’une masse de cadavres recouverts de draps blancs, sur le sol de la Grande Salle de Poudlard… C’était un mardi, à une heure du matin, et il s’était réveillé deux jours plus tard à Ste Mangouste, où on l’avait gardé presque de force jusqu’à la fin de la semaine. Pendant ce temps, à l’extérieur, la lutte contre l’armée de Voldemort avait continué.
D’après les informations qu’on lui avait données, durant les deux jours où Voldemort avait été le Maître du Royaume-Uni, les derniers résistants qui s’étaient cachés avaient pu rentrer en contact avec des ministères de la Magie étrangers. La nuit de la mort de Voldemort et de la fuite de son armée, des Aurors venus de toute l’Europe avaient donc pu réinvestir le village de Pré-au-Lard, l’allée des Embrumes, le ministère de la Magie, le Chemin de Traverse (qui avait été pris d’assaut tout de suite après la chute du ministère) et Azkaban avant que les Mangemorts et leurs créatures ne puissent s’y réfugier. S’était ensuivie près d’une semaine de lutte acharnée au bout de laquelle l’armée de Voldemort avait fini par se disperser complètement, signant ainsi la fin de la guerre. Grâce aux renforts, une bonne trentaine de Mangemorts avaient pu être ainsi capturés, mais plus d’une soixantaine étaient restés dans la nature même si, aujourd’hui encore, ils étaient activement recherchés. Nott n’avait pas été retrouvé, ni pratiquement aucun de ceux qui s’étaient déjà retrouvés à Azkaban jusqu’à l’évasion massive de 1996…
Bien entendu, il avait fallu réorganiser et reconstruire la communauté des sorciers ; l’étendue des dégâts était heureusement moins considérable qu’on ne pouvait le craindre. En effet, la plupart de ceux qui n’avaient pas réussi à s’enfuir, au ministère de la Magie, s’étaient rendus à Voldemort et avaient ainsi survécu ; et il en avait été de même pour la grande majorité des foyers de sorciers. Mais au final, tout comme pour la première guerre, le seuil record de mille morts (près d’un tiers de la communauté magique de Grande-Bretagne) avait été dépassé : cette fois-ci, cela n’avait pris que deux ans, contre onze la première fois que Voldemort avait tenté de prendre le pouvoir.
Les familles de Ron et de Neville étaient restées « intactes ». Charlie (qui se trouvait toujours en Roumanie), Percy (qui s’était rendu à Voldemort avec d’autres membres éminents du ministère), Bill, Fleur, Fred et George – ces quatre derniers avaient réussi à rester cachés suffisamment longtemps – n’avaient pas été tués, ni la grand-mère et les grands-oncles de Neville. Les parents de ce dernier, ainsi que Mrs Weasley, avaient également survécu car, pendant plus de deux jours, l’hôpital Ste Mangouste avait été barricadé de la couche la plus épaisse possible d’enchantements de protection, et il avait été impossible d’y transplaner avec des intentions un peu trop mauvaises. Heureusement, ce qui restait du ministère de la Magie avait finalement réussi à convaincre les guérisseurs qu’ils ne couraient plus de danger imminent, et les blessés de la bataille de Poudlard – ainsi que tous ceux de la lutte pour reprendre les plus grandes places magiques d’Angleterre, la semaine suivante – avaient pu être soignés convenablement.
Et c’est ainsi que Harry s’y était retrouvé, jusqu’à ce que les Aurors – anglais ou non – eussent achevé de repousser et dissoudre l’armée de Voldemort. Ginny aussi y avait été transportée, mais elle était restée deux jours de plus à cause de son grand état de fatigue, qui était autant physique que mental. Harry demandait toujours comment elle allait. Puisqu’ils n’étaient pas dans la même chambre et qu’on ne les laissait pas s’éloigner de plus de quelques mètres de leur lit, Hermione s’en chargeait ; et elle, Ron et Neville leur rendaient visite tous les jours. Un peu moins souvent, Harry voyait tout de même beaucoup d’Aurors ou de hauts membres du ministère de la Magie, qui prétendaient venir eux aussi « prendre de ses nouvelles ».
Ils s’étaient montrés heureusement beaucoup plus courtois que les autres fois où il les avait vus dans des situations semblables, mais posaient indirectement beaucoup de questions gênantes. Ils s’efforçaient bien sûr de savoir ce qui avait bien pu se passer le soir de la mort de Voldemort : qu’est-ce que Harry avait fait cette nuit-là et, surtout, avait-il lui-même achevé, assassiné Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom ? Embarrassé, Harry essayait de rester le plus vague possible sur le sujet, et il n’avait même jamais confirmé à qui que ce soit – Ginny, ses trois meilleurs amis, et le professeur McGonagall mis à part – qu’il avait bel et bien tué le Seigneur des Ténèbres de sa propre baguette. Il ne voulait surtout pas que, juste après qu’il se fut enfin débarrassé de Voldemort, on le condamne à subir des regards encore plus nombreux et insistants qu’auparavant, partout où il irait. En fin de compte, il n’avait pas obtenu l’Ordre de Merlin qu’on lui avait presque promis depuis l’attaque de Londumor, mais il s’en moquait totalement.
Cependant, l’information selon laquelle il avait été la dernière personne à s’être trouvée en présence de Voldemort s’était répandue comme une traînée de poudre dans la communauté des sorciers, et rares étaient ceux qui n’avaient pas encore l’intime conviction que Harry avait prouvé qu’il était bien l’Elu, la nuit du 29 au 30 juin de cette année… Cette certitude de tous suffisait déjà – malgré lui – à le faire considérer très modestement comme l’un des plus grands sorciers du monde, l’homme qui avait vaincu le plus grand mage noir de tous les temps ; mais à cela s’ajoutait une rumeur, qui provenait d’on ne savait où, selon laquelle il avait ressuscité Ginny Weasley, frappée par le sortilège de la Mort moins de vingt minutes plus tôt… Pendant près de quinze ans, on l’avait surnommé « le Survivant » ; les deux années suivantes, il avait été considéré comme « l’Elu ». A Ste Mangouste, Ron lui avait appris d’un air amusé qu’un nouveau surnom lui avait été donné depuis la mort de Voldemort : désormais, on l’appelait « le Mage blanc »… Quand il avait entendu cela, Harry avait senti ses joues le brûler avec une grande intensité, tandis que Ron, Hermione et Neville avaient éclaté de rire.
Il était donc resté plus de six jours à Ste Mangouste. Le lundi suivant, au matin, il était rentré à Poudlard, où les élèves, ainsi qu’un bon nombre de « réfugiés », étaient restés deux semaines de plus que ne le prévoyait le calendrier scolaire. L’école de sorcellerie était devenue le siège du pouvoir de fortune – composé de membres du ministère de la Magie – qui dirigeait le pays en attendant de pouvoir réorganiser l’ancien ministère. Mais les élèves avaient fini par rentrer chez eux, retrouvant les parents qui leur restaient, et le ministère s’était réinstallé dans les sous-sols de Londres. Quant à Harry, Ron, Hermione, Ginny et Neville, ils avaient dû choisir un endroit où habiter.
Le professeur McGonagall leur avait proposé de passer les vacances d’été à Poudlard, mais ils avaient refusé, préférant prendre un peu plus d’indépendance maintenant que, Ginny exceptée, ils étaient majeurs et que leurs études étaient terminées – c’était aussi pour cette raison que Neville avait préféré ne plus habiter chez sa grand-mère, laquelle avait rarement été aussi fière de la maturité de son petit-fils. Hermione aurait pu disposer de l’appartement de ses parents, mais elle avait refusé d’habiter là-bas toute seule, et avait préféré le vendre. Il restait le Terrier. Comme ni Bill, ni Charlie, ni Percy, ni les jumeaux n’y habitaient plus, Ron et Ginny en disposaient pour eux tout seuls, et c’est ainsi que Ron leur proposa de venir habiter avec eux, pour « remplir les chambres de la maison ».
Au début, ils avaient pris chacun une des cinq chambres de la maison, mais les choses avaient un peu changé lorsque, après le premier Noël qu’ils avaient passé dans leur cohabitation du Terrier, Ron, initié un peu trop brutalement à l’alcool, avait lâché une information très embarrassante sur la nature des choses qu’il avait pu faire avec Hermione, un soir de retrouvailles durant lequel Harry avait vu en rêve la mort d’un ancien Mangemort et professeur… Après ne s’être plus adressé la parole pendant près de trois semaines, Ron et Hermione avaient décidé de partager l’ancienne chambre de Mr et Mrs Weasley. Harry, lui, était passé de la chambre de Percy à celle de Ron. Neville dormait dans l’ancienne « antre » des jumeaux, et Ginny était restée dans ce qui avait toujours été sa chambre.
A Ste Mangouste, l’état mental de Mrs Weasley avait fini par s’améliorer progressivement. Il était apparu que son amnésie et son comportement n’avaient été, selon les guérisseurs, qu’un refus très compréhensible d’accepter la réalité : une sorte d’état de choc prolongé, et accentué dès le départ par la douleur physique infligée par Voldemort. Harry se demandait si la mort de ce dernier, et surtout la fin des actions criminelles des Mangemorts n’avaient pas permis à Mrs Weasley de faire son deuil plus facilement… En tout cas, lentement, elle avait commencé à regarder autrement les gens qu’elle connaissait, les membres de sa famille, et elle s’était mise à reparler d’une façon plus cohérente.
Après un an et demi de convalescence, il semblait qu’elle avait retrouvé tous ses esprits et, bien que marquée mentalement et physiquement – elle était veuve, et devait s’aider d’une canne pour marcher, même si elle s’efforçait d’être la plus indépendante possible –, elle avait quitté l’hôpital et s’était installée dans la dernière chambre libre du Terrier. Malgré une légère tristesse que Harry croyait toujours apercevoir à travers ses regards maternels, Molly Weasley paraissait très heureuse de voir ce que devenaient ses plus jeunes enfants, ainsi qu’Hermione, Neville, et Harry.
Les résultats des ASPIC étaient déjà arrivés depuis très longtemps, à ce moment-là. Quatre hiboux étaient entrés simultanément, en fin d’été – cela faisait alors plus d’un mois qu’ils s’étaient installés tous les cinq –, s’engouffrant par une fenêtre ouverte du Terrier pendant le petit déjeuner, et Harry, Ron, Hermione et Neville avaient lu et relu leurs propres résultats plusieurs fois de suite dans un silence de mort avant de s’annoncer mutuellement leurs notes. Sur une feuille de parchemin fraîchement sortie de la lettre qui lui était adressée, Harry avait ainsi pu lire :
– Je crois que je vais commencer…
Et il commença un discours. Il n’aurait pas su dire si oui ou non, il avait parlé longtemps ou dit beaucoup de choses, l’un pouvant aller sans l’autre. Les jours précédents, il avait essayé d’écrire quelque chose, mais après avoir gâché beaucoup de parchemin pour rien, il avait décidé de parler directement le moment venu – et maintenant il le regrettait peut-être… Ses idées s’étaient tellement embrouillées qu’il ne savait plus exactement ce qu’il avait dit ; il savait seulement qu’il avait parlé du caractère de tigresse de Ginny, de sa capacité à lui dire ses quatre vérités quand il dépassait les limites, et aussi de sa beauté. Ce fut ensuite au tour de Ginny qui, avec un sourire, raconta la façon dont elle avait appris à connaître Harry – d’abord comme l’icône d’un personnage célèbre qui avait permis la fin de la première guerre, puis comme quelqu’un de bien réel, courageux, qui avait toujours combattu avec acharnement les forces du Mal, et tout ce qui pouvait menacer de détruire des vies, des familles… et à la fin, elle ajouta d’un air amusé que, elle aussi, elle le trouvait beau.
– Bien, dit le prêtre-sorcier. Maintenant, veuillez sortir vos baguettes magiques et les mettre bout à bout, s’il vous plaît.
Harry et Ginny s’exécutèrent, sans cesser de se regarder.
– Ginevra Molly Weasley, reprit le prêtre, acceptez-vous de prendre Harry James Potter pour époux, de l’aimer, de le chérir, dans la joie ou dans la peine, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?
– Oui, répondit Ginny d’une voix plus sérieuse et solennelle, et aussi légèrement tremblante.
– Harry James Potter, acceptez-vous de prendre pour épouse Ginevra Molly Weasley, de l’aimer, de la chérir, dans la joie ou dans la peine, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?
– Oui, dit Harry d’un ton devenu tout aussi solennel, les joues en feu, même s’il n’arrivait pas à s’enlever ce stupide sourire…
Le prêtre leva sa propre baguette magique et la pointa vers la jonction des deux autres baguettes. Puis son sourire s’élargit davantage lorsqu’il déclara d’un ton enjoué :
– Je vous déclare donc unis par les liens sacrés du mariage !
Une lumière blanche jaillit et vint frapper la jonction des baguettes, avant d’illuminer les deux mariés.
– Allons ! fit le prêtre, amusé. Embrassez-vous, mes enfants.
Harry saisit Ginny par la taille tandis que deux bras lui entouraient le cou, et ils s’embrassèrent sans retenue devant tous les invités. Il les entendit se lever et applaudir ; des « Bravo ! » ou des « Vivent les mariés ! » retentissaient à droite à gauche, mais il n’y faisait plus tellement attention – il éprouvait une sorte d’euphorie indéfinissable. Du côté de Ginny, Hermione – qui avait été son témoin avec Luna – essuyait ses larmes et allait imiter les mariés en rejoignant son propre mari. Mrs Weasley rayonnait et pleurait dans les bras de son fils George qui, lui-même, contrairement à ses habitudes, paraissait très ému avec Fred et ses autres frères.
Une demi-heure plus tard, tout le monde se trouvait dans le jardin du Terrier, pour une grande réception en l’honneur des mariés. Des tables s’alignaient, débordantes de nourriture, et tous discutaient ou dansaient autour. Hermione retenait toujours Ron le plus longtemps possible sur la piste de danse improvisée, et Harry se demanda vaguement si elle n’essayait pas simplement de le détourner du buffet. Lui-même avait beaucoup dansé avec Ginny – puisqu’ils étaient à l’honneur, plutôt que d’être timide, autant en profiter – lorsqu’il vint se reposer, hors d’haleine, près d’un plat qui contenait une tarte à la mélasse au diamètre peu commun. Il était seul, car celle qui depuis quelques heures était « sa femme » ne se sentait pas encore assez épuisée à son goût, et avait pris le relais d’Hermione pour forcer son frère exténué – cela faisait près d’une heure que Ron se trémoussait dans tous les sens avec Hermione – à danser encore, sous le soleil qui tapait, haut dans un ciel azur dépourvu de nuages.
Tandis qu’il buvait un verre de jus de citrouille bien frais, accoudé à la table, les yeux fermés et la tête levée vers le ciel, Harry se disait qu’il devrait prendre une bonne douche le soir s’il voulait que sa nuit de noce se déroule comme il l’espérait…
– Harry Potter…
Il sursauta et se retourna sur le champs, redressé, les yeux grands ouverts. Il était certain qu’une voix grave et dure venait de l’appeler dans son dos, mais il ne voyait rien. Il remarqua alors une silhouette indécise qui s’éloignait d’un pas rapide à l’ombre des arbres, de l’autre côté de la clôture qui entourait le jardin bondé.
Il jeta un coup d’œil rapide autour de lui : apparemment, tout le monde était occupé et personne ne l’avait encore repéré pour entamer une conversation. Il contourna rapidement la table près de laquelle il se trouvait et sortit du jardin avant d’accélérer encore l’allure. Après avoir parcouru plusieurs dizaines de mètres, le brouhaha des conversations s’était beaucoup atténué, et il n’était plus entouré que d’herbe sèche et d’arbres. Il commença à se demander s’il n’avait pas rêvé lorsque la voix résonna de nouveau :
– Harry Potter…
Il se retourna et crut avoir une crise cardiaque lorsqu’il vit un visage osseux lui faire face. La personne qui se trouvait devant lui avait beaucoup changé, mais Harry n’avait eu aucun mal à la reconnaître.
– P… professeur ? dit Harry, incrédule. Professeur Trelawney ? C’est vous ?
Sibylle Trelawney se trouvait là, devant lui, près du Terrier et du village de Loutry Ste Chaspoule. Elle était devenue très maigre, et ses cheveux avaient blanchi ; elle portait toujours les mêmes vêtements, elle s’était recouverte des mêmes châles et les mêmes lunettes lui grossissaient horriblement les yeux, mais elle paraissaient étrangement ternie, salie. De plus, Harry savait une chose… le professeur Trelawney avait complètement perdu la raison depuis que Voldemort l’avait enlevée cinq ans plus tôt, et elle était censée se trouver aujourd’hui encore dans la salle Dai Llewellyn de l’hôpital Ste Mangouste. Elle s’était donc enfuie.
Ses yeux déjà grossis par ses énormes lunettes étaient exorbités, dans une expression démente… Elle souriait.
– Vous l’avez fait ! s’exclama-t-elle de sa voix habituelle, mais d’un ton qui ne présageait rien de bon quant à sa santé mentale. Vous avez réussi l’épreuve qui vous était impartie et maintenant tout est accompli !
Elle s’avança vers Harry et lui saisit les deux bras avec force.
– Qu’est-ce que ?… fit-il, saisi d’une panique qu’il ne s’expliquait pas lui-même.
– Les deux prophéties se sont réalisées ! continua le professeur Trelawney en le fixant de ses yeux exorbités, avec un sourire quelque peu édenté. Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres l’a emporté et le Seigneur des Ténèbres est mort ! hurla-t-elle, sa voix se dédoublant d’une manière inquiétante en descendant dans les graves. Le sorcier le plus puissant de tous les temps est né à partir de cela ! Une terrible lutte s’engagera…, murmura-t-elle. Les forces du Mal ont été vaincues… le Seigneur des Ténèbres est mort… le Mage blanc a repris sa place…
Sa voix devint alors plus grave et plus dure que jamais ; elle baissa les yeux et acheva :
– Mais le Seigneur… des Ténèbres… RENAÎTRA !
Elle relâcha soudain sa prise et s’affala sur le sol, visiblement évanouie. Harry, lui, regardait sa silhouette avachie sans la voir. Les mots qu’il venait d’entendre résonnaient dans sa tête et lui martelaient le crâne tel un assaut de coups de fouet et de massue…
Il était minuit passé. Dehors, il faisait une nuit noire, et Harry attendait patiemment que Ginny sorte de la salle de bain. Ils avaient pris une chambre assez confortable dans un hôtel, près du Mont Saint Michel, en France, où ils étaient partis à peine deux heures plus tôt en voyage de noce après la fête donnée au Terrier. Harry repensait à ce qui s’y était passé.
Il était resté près d’une minute avant de se ressaisir et de faire apparaître un brancard sur lequel il avait ramené Sibylle Trelawney, évanouie, au Terrier. Si les invités avaient paru extrêmement surpris, ils n’en avaient pas été suffisamment choqués pour que la fête soit gâchée ; et Harry avait fini par convaincre ses amis et sa jeune épouse que rien d’étrange ne s’était produit hormis le fait que leur ancien professeur de divination se soit enfui de Ste Mangouste ce jour précis, pour se retrouver comme par hasard tout près de l’endroit où il se mariait… Mais lui-même se souvenait très bien de ce qui s’était vraiment passé, et il n’arrivait pas encore à bien déterminer dans quelle mesure il devait ou non s’inquiéter…
De toutes manière, pensa-t-il, il était inutile de s’en préoccuper ce soir ; mieux valait se concentrer sur autre quelque chose d’immédiatement plus intéressant. Toujours allongé dans son très confortable lit à deux places, il tourna la tête vers le mur de gauche, où une porte de bois verni était désespérément close…
– C’est parce que je t’ai fait attendre ce matin que tu mets autant de temps ? Tu te venges ? lança-t-il d’un ton amusé.
– Peut-être bien, répondit Ginny. Mais te plaindrais-tu qu’une demoiselle se fasse belle pour toi ?… demanda-t-elle d’un ton faussement surpris.
– Euh… non, ça me convient très bien, répondit Harry en sentant un sourire se dessiner malgré lui sur son visage – il avait hâte que cette porte s’ouvre enfin. Parlons d’autre chose, je ne veux pas que tu me joues un sale tour… Quand est-ce que tu vas entrer au bureau des Aurors, déjà ?
– Tu le sais très bien, répliqua Ginny. En septembre, quelques jours après notre retour. Et ne t’en fais pas, monsieur le protecteur, ils ne me donneront pas tout de suite des missions dangereuses. Je crois que je vais d’abord commencer par faire la stagiaire, m’occuper de la paperasse pour les types expérimentés comme Kingsley… Je déteste ça, dit-elle avec agacement.
– C’est toi qui devrais moins t’en faire. Ils finiront forcément par te donner des missions – importantes ou pas –, et là ils verront forcément ta valeur. Je suis certain que tu t’en sortiras très bien, assura Harry, qui savait à quel point ce sujet pouvait tenir à cœur à sa femme, sa femme…
– Tu aurais sans doute été meilleur que moi.
– Ne dis pas ça. Tu as été meilleure que moi en potion, et c’était obligatoire pour réussir chez les Aurors, répondit Harry, même s’il n’avait pas encore totalement oublié sa déception.
– C’est vrai, admit Ginny, je m’en suis rendu compte. C’est surtout que tu aurais été meilleur en duel. Tu es bien plus doué pour les sorts que moi. Même si le ministère refuse de le reconnaître officiellement et que tu ne veux le dire à personne, tout le monde sait très bien que c’est toi qui as vaincu Voldemort. C’est aussi grâce à toi que je ne suis pas morte définitivement. Tu devais sûrement penser à l’utilité que ça pourrait avoir pour un jour comme celui-ci…
Harry éclata de rire. Puis il conclut d’un ton plus détendu :
– De toutes façons, c’est toi qui as choisi d’être Auror, et tu sais très bien que tu n’auras aucun problème pour faire partie des meilleurs. Je ne sais pas lequel de nous deux est plus doué pour jeter des sorts, mais une chose est certaine, tu es très douée. Alors je ne vois pas où est le problème.
– Il n’y en a pas, assura calmement Ginny, c’étaient juste des remarques. Enfin…, marmonna-t-elle d’une voix un peu gênée.
– Oui ? s’étonna Harry.
– Ce n’est pas vraiment le moment de parler de ça, s’empressa de répondre Ginny.
– Et ce n’est surtout pas le moment de mettre une gêne entre nous, fit observer Harry.
– Oui… Eh bien… tu comptes… continuer encore longtemps à faire tes petits boulots ? Je veux dire… tu vas chercher un travail… stable ? demanda-t-elle, hésitante.
Harry éclata à nouveau de rire. Il comprenait beaucoup mieux pourquoi Ginny s’inquiétait, et heureusement, il avait une réponse à lui donner qui devrait la satisfaire…
– Ne t’inquiète pas pour ça, répondit-il d’un ton serein, je sais déjà ce que je vais faire. Et moi aussi, je vais commencer après notre retour – le 1er septembre.
– C’est vrai ? demanda Ginny, d’une voix étonnée. Pourquoi tu ne m’en as pas parlé plus tôt ?
– Disons que je voulais te faire la surprise, répondit tranquillement Harry. Je ne sais pas vraiment pourquoi, d’ailleurs…
– Et qu’est-ce que tu vas faire ? demanda Ginny, d’un ton curieux et plus enjoué.
– Je vais remplacer le type du Département de la justice magique que le ministère a bien voulu envoyer à Poudlard pour être professeur de défense contre les forces du Mal. Il devait partir si le professeur McGonagall arrivait à trouver quelqu’un de volontaire. Et justement, je me suis porté volontaire.
Il y eut un court silence puis, quelques secondes plus tard, la porte s’entrebâilla et le visage de Ginny apparut, les yeux ronds.
– Tu es sérieux ? Tu vas enseigner à Poudlard ?
– Oui, répondit Harry. Ça pose un problème ?
– Pas du tout ! assura Ginny avec un sourire. Tu serais parfait pour ça. Déjà, tu étais un excellent prof pour l’A.D., et les connaissances qu’il fallait avoir pour être un vrai professeur à Poudlard, tu les as acquise ces quatre dernières années, je pense. Mais attends une minute… Ça fait combien de temps que tu as décidé ça ? demanda-t-elle d’un air soupçonneux.
– J’ai eu l’idée peu de temps après avoir reçu les résultats des ASPIC, avoua Harry, mais je ne me suis vraiment décidé et je n’en ai parlé au professeur McGonagall qu’il y a un mois environ.
– Je vois… Pour la surprise, c’est réussi, dit Ginny en retrouvant son sourire, même si je trouve que c’est une très bonne idée. Je pense quand même à quelque chose… Pendant l’année, tu dormiras toujours à Poudlard ?
– J’y avais pensé aussi. Comme je voulais pouvoir habiter une maison bien à nous toute l’année et qu’un professeur est censé se trouver à Poudlard pendant l’année scolaire, le professeur McGonagall m’a dit qu’on pouvait aménager une porte spéciale dans mon bureau, et une autre dans notre maison. Les deux portes serviront de passage entre la maison et mon bureau à Poudlard, donc je pourrais passer de l’un à l’autre en instant. L’idée lui est venue des deux armoires à disparaître qui avaient créé un passage entre la boutique de Barjow et Beurk et Poudlard.
– Ça veut dire que je pourrai te déranger dans ton travail ?
– Et moi dans le tien, dit Harry sans pouvoir s’empêcher de rire. Tu ne vas pas faire un métier de tout repos, je te rappelle…
– Il y a autre chose qui ne va pas être de tout repos, alors j’espère qu’après cette longue journée, tu es encore en forme et que tu t’es bien préparé…
Et Ginny acheva d’ouvrir la porte dans un grand geste que Harry trouva plein de grâce.
Deux semaines plus tard, Harry et Ginny étaient rentrés au Terrier. Cela faisait un certain temps déjà qu’ils avaient pris la décision de rester habiter là-bas après leur mariage. Au début, cela n’avait été qu’une proposition de Mrs Weasley, quand elle avait su que d’une part, Ron et Hermione comptaient emménager dans un appartement de Londres pour être plus proches du ministère où ils travaillaient tous les deux et, d’autre part, que Neville allait lui-même partir de l’autre côté de l’océan Atlantique afin d’étudier les plantes exotiques des serres magiques amazoniennes. Même si Harry avait toujours un peu rêvé de passer sa vie dans un endroit comme le Terrier, il s’était senti embarrassé que Mrs Weasley veuille se retirer et habiter seule dans un endroit plus petit pour laisser en paix sa fille et son beau-fils. Finalement, Harry et Ginny l’avaient convaincue de rester avec eux.
Deux jours après être revenu de son voyage de noce, le 1er septembre, Harry partit à Poudlard. Par nostalgie, il avait pris le Poudlard Express le matin à onze heures, et l’avait bien sûr vaguement regretté lorsqu’il avait compris qu’il ne serait jamais vraiment en paix avec tous les élèves qui venaient regarder à la vitre de son compartiment. Le soir, il avait découvert ses nouveaux collègues.
Il avait échangé des poignées de main chaleureuses avec les professeurs McGonagall, Slughorn et Flitwick. La directrice avait cédé sa place de professeur de métamorphose à une jeune femme d’une trentaine d’année, blonde, l’air sévère avec un chignon resserré parfaitement semblable à celui de son prédécesseur : elle s’appelait Dédonne Vété, et pour ce qu’il savait, elle avait étudié à Serdaigle avant que lui-même n’arrive à Poudlard. Pendant le discours traditionnel du professeur McGonagall, il avait découvert avec une légère surprise qu’il avait une responsabilité de plus à assumer : celle de directeur des Gryffondor. La nouvelle avait été accueillie avec un grand enthousiasme par la table qu’il avait lui-même occupée pendant sept ans. Pour le reste, les membres du corps enseignant et leurs matières n’avaient pas du tout changé.
Après le festin, le professeur McGonagall, qui paraissait d’humeur très cordiale, lui avait fait découvrir son bureau au deuxième étage, ainsi que les appartements qu’il pouvait occuper s’il le souhaitait. La porte et le passage entre ces appartements et le Terrier (au Terrier, la porte se trouvait au grenier) avaient été aménagés ; il avait donc pu passer la nuit chez lui, avec Ginny, et revenir le lendemain matin à Poudlard comme si de rien n’était. Il avait ensuite commencé à donner ses premiers cours « officiels ».
Il s’était rapidement habitué à ce mode de vie, ainsi qu’à son nouveau métier qui devait rester le sien pour très longtemps. Il ne se montrait pas toujours très commode avec ses élèves, lorsqu’il jugeait qu’ils dépassaient les bornes, mais il espérait tout de même pouvoir être considéré comme un professeur sympathique qui dispensait un enseignement de qualité… De son côté, Ginny était entrée au bureau des Aurors. Comme elle l’avait prédit, elle avait d’abord été affectée à ce qu’elle appelait « la paperasse », c’est-à-dire des dossiers la plupart du temps extrêmement importants, étroitement liés à la magie noire : la partie rédigée des soucis quotidien des Aurors. Ensuite, elle avait été envoyée en mission, et s’était rapidement révélée comme un « bon élément ». Ce qu’elle faisait, d’après ce qu’elle racontait à son mari le soir, devenait de plus en plus dangereux ; et cela ne ravissait pas franchement Harry, même s’il avait décidé de l’accepter.
Neville était désormais quelqu’un d’assez demandé, dans le domaine de l’étude des plantes magiques les plus rares. Son métier lui permettait de voyager et de visiter toutes les forêts et plantations qui regorgeaient de magie, et il revenait régulièrement en Grande-Bretagne pour voir ses amis. Il avait commencé à leur parler d’une sorcière marocaine, qui travaillait et voyageait généralement avec lui, et dont il parlait d’une façon tellement enjouée que Harry se demandait sérieusement si Neville n’allait pas se marier à son tour. Colin et Luna étaient toujours ensemble, mais on ne savait pas vraiment quelle était la nature de leurs relations. En tout cas, ils travaillaient désormais tous les deux au Chicaneur, sous les ordres de Mr Lovegood : Luna était rédactrice en chef, et Colin était à la fois photographe et reporter. Ils étaient tous les deux restés des amis de Harry et Ginny.
Ron, même s’il n’en était pas encore devenu le directeur, avait progressivement su gagner une place importante au sein du Département des jeux et sports magiques. Il était même considéré comme quelqu’un de très respectable, hormis bien sûr par les moins ouverts d’esprit qui le trouvaient stupide, et lui reprochaient même parfois d’être un fils d’Arthur Weasley. Mais Ron ne se laissait pas démonter le moins du monde – il n’y avait aucune raison pour cela, comme il le disait lui-même. Harry avait remarqué que, même si son meilleur ami avait conservé sa personnalité et sa tendance à répliquer de façon peu intellectuelle, il apparaissait qu’il avait en réalité bien mûri et était devenu beaucoup plus sérieux qu’il ne le laissait voir aux autres – Harry trouvait en cela une sorte d’irrésistible ressemblance avec Dumbledore, même si ce ne devait pas être tout à fait à la même échelle. Il savait que quelque chose avait irrémédiablement changé en Ron depuis la mort de son père, mais heureusement, il n’en avait finalement pas perdu sa joie de vivre.
Hermione, elle, avait fini par quitter le Département des accidents et catastrophes magiques, où elle s’était faite remarquer par son efficacité : elle avait été mutée une nouvelle fois, au Département de la coopération magique internationale. Elle avait d’abord été affectée à l’Organisation internationale du commerce magique, puis elle avait encore réussi par ses efforts à se hisser dans la hiérarchie, et elle avait gagné de l’influence dans le Bureau international des lois magiques, et même un peu à la section britannique de la Confédération internationale des sorciers. On ne lui confiait jamais de tâches vraiment trop importantes ; mais elle pouvait malgré tout, désormais, faire mieux entendre ses propres idées politiques, à la fois revues, un peu plus modérées (concernant les créatures magiques), et agrémentées d’autres points de vus un peu novateurs dans des domaines plus divers. Elle était vue comme quelqu’un d’immédiatement plus respectable que son mari, même si la plupart s’accordaient à dire que ses idées étaient trop « révolutionnaires » pour qu’elle accède à un rang plus élevé un jour… Certains profitaient parfois du nom qu’elle avait pris depuis son mariage pour se moquer d’elle, mais ce genre d’attaque commençait à lasser la communauté magique.
Ron et Hermione vivaient heureux, pour ce que Harry pouvait en juger. Ils se disputaient toujours continuellement, parfois avec violence, mais ce n’était presque jamais assez grave pour mettre en danger leur couple – sans compter que c’était leur façon de s’aimer, comme le disait souvent Mrs Weasley. Même s’ils étaient toujours très occupés par le travail – on ne pouvait pas dire que cela n’avait jamais été une source de dispute –, ils se trouvaient un peu de temps pour eux deux dans la semaine, mais ils n’avaient pas souvent eu le temps de penser à un sujet qui préoccupait beaucoup Molly : les enfants.
Mais cela arriva cependant, presque par accident, huit années après leur mariage : ils eurent deux filles, des jumelles aux chevelures rousses comme leur père et épaisses comme leur mère. Elles avaient été appelées Helena et Patricia, et évoquaient irrésistiblement soit Ron soit Hermione, selon leurs humeurs ou l’angle sous lequel on les regardait. Ron et Hermione faisaient toujours en sorte de trouver du temps pour s’occuper d’elles : d’après ce que Harry avait pu constater, Hermione se montrait aimante quand il le fallait, mais aussi sèche et sévère – quand il le fallait ou quand elle était de mauvaise humeur –, alors que Ron jouait les « papa poule ».
Harry et Ginny avaient beaucoup moins attendu pour avoir des enfants. Un an après leur mariage, ils avaient fêté la naissance de leur premier fils, puis celles de leur fille et de leur fils cadet. Ils avaient donc eu trois enfants en tout : Jimmy (James Arthur Potter, né le 1er août 2003), qui ressemblait à Harry de façon frappante, en dehors du fait que son visage était recouvert de tâches de rousseurs et que ses cheveux en batailles étaient roux vifs ; Arielle (Arielle Ginevra Molly Potter, née le 5 août 2004), qui ressemblait plus à sa mère, avec des cheveux d’un noir de jais ; et Lilian (Lilian Harry Potter, né le 22 mars 2009), que l’on surnommait « Lili » avec une totale désapprobation de sa part : ses cheveux étaient aussi noirs que ceux de sa grande sœur, mais son visage semblait être un mélange de ceux de ses deux parents.
Ginny était, comme Hermione, une mère à la fois très aimante et très « stricte », mais ce n’était pas la même chose… En fait, Ginny ressemblait beaucoup plus à sa propre mère lorsqu’elle devait s’occuper de ses enfants ; bien sûr, elle n’avait pas toujours autant de temps à lui consacrer à cause de son métier, mais elle ne les délaissait pas le moins du monde. Harry ne savait pas trop se juger en tant que père. D’après sa femme, il gâtait un peu trop ses enfants, mais savait leur montrer où étaient les limites qu’ils ne devaient pas franchir. Elle disait souvent, en plaisantant, qu’il leur donnait une éducation « à la Dumbledore »…
Harry n’avait pas confié à qui que ce soit la troisième prophétie que semblait bien avoir faite le professeur Trelawney. Toutefois, elle ne lui faisait plus du tout la même peur qu’au début. Il avait réfléchi… « Le Seigneur des Ténèbres renaîtra »… Il pensait avoir compris cette phrase ; et il avait l’intime conviction que Voldemort ne ressusciterait pas, qu’il ne reviendrait plus jamais. Mais un jour, Dumbledore l’avait prévenu… il avait parlé de Voldemort à cette époque, mais Harry savait ce qu’elle pouvait signifier dans un sens plus général : le mal ne serait jamais totalement détruit, mais si on continuait à le combattre à chaque fois qu’il revenait à la charge, on pouvait alors espérer le repousser toujours et l’empêcher ainsi de prendre le pouvoir qu’il convoitait tant…
Apparemment, quelqu’un allait réessayer de prendre le pouvoir sur la communauté magique dans les prochaines années ; un nouveau Seigneur des Ténèbres allait surgir… mais pas Voldemort. Harry avait pensé à quelqu’un, bien sûr…
Quelques jours après la fin de la guerre, Drago Malefoy avait été retrouvé, bien vivant, caché dans son manoir. Il s’était laissé emmener sans résistance à Azkaban, et avait été relâché quelques années plus tard dans des conditions mystérieuses, mais légales pour ce qu’on en savait. D’après ce que Harry avait entendu dire, Malefoy travaillait désormais dans l’allée des Embrumes ; on ne pouvait donc pas dire qu’il s’était réellement « rangé ». Harry se demandait souvent si son vieil ennemi d’école était très affecté par la disparition de ses deux parents, s’il avait une quelconque envie de vengeance… Il y songeait, mais ce n’était pas Drago Malefoy le mieux placé pour prendre la place de Lord Voldemort, loin de là…
Théodore Nott n’avait jamais été retrouvé et, parallèlement, il semblait que les forces du Mal ne soient pas totalement inactives, malgré la forte répression exercée par les sorciers du monde entier sur les Détraqueurs en liberté. Harry ne pouvait s’empêcher d’éprouver de la haine pour Nott, après ce qu’il avait osé leur faire à lui, à Poudlard et à Ginny ; mais si un jour il devait l’affronter, ce ne serait pas avec cela qu’il le ferait. Et en temps voulu, il s’opposerait au nouveau Mage noir qui ferait face ; il verrait à ce moment-là comment il allait s’y prendre : si un meurtre devait nécessairement être commis, s’il valait mieux que ce soit lui qui s’en charge ou quelqu’un d’autre, s’il y avait une autre solution inenvisagée…
Il y aurait de nouvelles souffrances, beaucoup de souffrances, des pertes atroces et inimaginables, des morts, des gens détruits dans leur corps ou dans leur âme… Mais cela irait. Il gardait comme un trésor ses biens les plus précieux qu’il ne laisserait jamais personne lui enlever. Il avait toujours une femme, une famille, des amis… il aurait toujours des gens à aimer, à apprécier, aux côtés desquels se trouver, pour rire ou combattre les pires démons, quoi qu’il arrive…
Quoi qu’il advienne, il aurait toutes ces choses, il se débrouillerait encore et toujours pour les avoir, car elles représentaient, elles étaient… tous ses pouvoirs.
bravo pour toute ta fic. elle est excellente et c´est dommage qu´elle soit fini.encore une fois bravo a toi.
superbe ta fic ! dommage k´elle soit fini !
Merci beaucoup .