Moui, c´est vrai qu´il y a encore beaucoup de morts... Je ne sais pas si c´est fait exprès, ça ne m´étonnerait pas, mais ça ressemble pas mal au Ragnarok scandinave... Les géants contre les Ases, ici des héros contre d´autres...Et à la fin, il restera peut-être un élu qui refondera l´hulanité, comme le fit Baldr... M´enfin, ça ne m´étonnerait pas non plus que ça n´aie absolument rien à voir
Bref, bon chapitre, comme à l´acoutumée, et la fin se fait sentir... Vivement Exire (Superbe rime xD) ^^
Chapitre 112 : L’ange, le phénix, le dragon, le vampire et le héros
Le créateur de Fléau avait enfin dévoilé son visage, ou du moins une partie. L’homme portait un foulard ainsi qu’un bandeau. De cette façon, seuls ses yeux cyans, ses cheveux blancs-argentés et ses oreilles finissant en pointe étaient visibles. L’intégralité de sa tenue était noire, peut-être par souci de discrétion ou, au contraire, pour impressionner l´ennemi, difficile de savoir. Apparemment, le tyran était un demi-elfe, mais Orion savait qu’il n’en était rien. Si 64 était une unité du MSI, alors il n’était plus tout à fait ce qu’il était à sa naissance. Ceci expliquait d’ailleurs les facultés qu’il possédait, évoquées par Genis lors du briefing de la mission.
« Toujours à cacher son visage ? » lança le leader du S-56.
Le sans nom ne répondit pas. Il se contenta de tendre la main droite en direction de son adversaire. Une sphère de vent se forma autour de celle-ci et, avec une incroyable rapidité, fonça sur le combattant. Orion eut tout juste le temps de frapper à nouveau le sol pour générer un champ de force autour de lui qui bloqua le projectile. Cependant, le sort se propagea dans les airs au contact du bouclier. Le souffle ainsi produit traversa la protection du rebelle qui fut projeté en arrière.
Alors qu’il n’avait pas encore touché sol, l’homme sentit une présence le frapper à l’estomac en plein vol. La chose l’emporta jusqu’au mur le plus proche et le plaqua contre la paroi avec une force herculéenne. Orion eut l’impression de sentir ses entrailles remonter dans son corps. Aussi, il ne put se retenir de cracher du sang. C’est à ce seul moment qu’il vit enfin ce qui l’avait intercepté dans sa course aérienne…
64 était là, à côté de lui, la tête contre la sienne, le poing enfoncé dans son estomac. Le combattant n’y comprenait rien. Il était à une bonne dizaine de mètres du tyran l’instant d’avant… Comment avait-il parcouru toute cette distance aussi vite ?
« Les faibles dans ton genre ne méritent pas de regarder mon visage » lui souffla-t-il à l’oreille.
Le sans nom retira son poing et laissa tomber Orion au sol. Ce dernier se rattrapa de justesse et finit à quatre pattes, respirant profondément pour essayer de se remettre du coup qu’il venait d’encaisser. Pendant ce temps, le demi-elfe lui tournait le dos, marchant tranquillement vers son trône.
Inquiète du sort de son fiancé, Artémis commença à s’avancer vers ce dernier. Mais à peine avait-elle fait un pas qu’elle fut parcourue d’une douleur insoutenable. Perdant tout contrôle de son corps, elle hurla de toutes ses forces. Elle perdit l’équilibre, tomba au sol, et continua de crier. Même les vaisseaux sanguins qui parcouraient ses yeux la faisaient souffrir. En cet instant, elle ne souhaitait plus qu’une chose : que cette douleur s’arrête, même si cela devait signifier sa mort.
Entendant les plaintes du vampire, Orion leva les yeux. Au loin, le phénix se consumait une fois de plus, probablement transpercé par une nouvelle flèche. Le combattant se releva en jetant un regard mauvais à Philis, toujours perchée sur son dragon. Cette dernière le remarqua et le fixa avec un air satisfait du haut de la bête écailleuse.
« La corde m’a glissé entre les doigts » déclara-t-elle sur un ton faussement innocent.
Les flammes qui se trouvaient dans la cage disparurent et les cris de la femme vampire cessèrent. Cette dernière regarda le sol en prenant de profondes inspirations durant quelques secondes, le temps que le décor cesse de tourner dans sa tête et que ses mains arrêtent de trembler. Lorsqu’elle se sentit mieux, elle ne se releva pas pour autant, faisant semblant de ne pas se rétablir trop vite. 64 continuait de marcher et serait bientôt à son niveau, il y avait une occasion à saisir…
« Comme vous pouvez le constater, commença le sans nom, nous avons un net avantage sur… »
Le demi-elfe s’interrompit juste après être passé à côté d’Artémis. Cette dernière s’était immédiatement glissée dans son dos et menaçait de lui broyer la nuque à la seule force de sa main. Cependant, le tyran ne semblait pas s’inquiéter de sentir les doigts du vampire autour de son cou.
« Si je sens la moindre variation de mana venant de toi ou de ta femme… menaça-t-elle.
- Il n’y en aura pas, assura calmement 64, je n’ai pas besoin de ça pour me libérer.
- Et tu comptes faire comment sans arme ? lança Artémis.
- Aucune importance, répondit l’otage, si je meurs maintenant, vous n’aurez même pas le temps de vous approcher de Philis avant de me rejoindre en enfer. Il lui suffira de prendre la relève et Fléau continuera d’exister sans le moindre obstacle.
- Permet-moi d’émettre quelques doutes, suggéra le vampire, une archère avec un dragon, ce n’est pas bien difficile à battre.
- Un dragon ? » s’étonna le demi-elfe.
Sur ces mots, il leva légèrement sa main gauche. Artémis ne sentant pas de danger, elle décida de le laisser faire. Au passage, elle put apercevoir un petit anneau argenté autour de l’annulaire de l’homme, probablement sa bague de fiançailles.
64 s’était contenté de claquer des doigts, mais la scène qui s’offrit au regard d’Artémis juste après la fit frissonner de terreur. La femme vampire sentit ses entrailles se contracter en voyant les statues qui décoraient la salle, les centaines de statues, s’agiter subitement.
En réalité, tout ce que les deux fiancés avaient pris au départ pour des sculptures n’étaient rien d’autre que de véritables monstres. Dragons, guivres, wyvernes, tous ces reptiles volants se mirent à battre des ailes en poussant de terrifiants hurlements. Puis, l’instant d’après, tout était redevenu calme, et chacune des créatures restait tranquillement à sa place.
« Qui t’a parlé d’un seul dragon ? » ajouta le tyran après cette démonstration.
La femme au sang de phénix se sentait de plus en plus mal à l’aise. 64 était non seulement très fort, mais en plus il avait à sa disposition son seul point faible… Et maintenant, pour couronner le tout, il était encerclé d’une véritable armée de reptiles ailés regardant la scène avec un regard avide. Y avait-il seulement un moyen de sortir d’ici vivant ?
« Au fait, lança Philis, avant de menacer ma moitié, commence par protéger la tienne. »
Sans lâcher le tyran, la vampire jeta un regard par-dessus son épaule. Orion était debout et ne semblait à priori pas en danger, et pourtant…
En levant les yeux, Artémis se rendit compte qu’une dizaine de monstres rampaient le long du mur pour descendre jusqu’au niveau du combattant. La femme voulut intervenir, mais à cet instant précis, elle sentit les os de son bras droit se briser. Lorsqu’elle se retourna pour voir ce qui avait provoqué cette douleur, elle se rendit compte que 64 avait disparu : elle l’avait quitté des yeux trop longtemps et il avait sauté sur l’occasion.
Artémis se remit le bras en place et, en attendant qu’il se régénère, se prépara à tirer une flèche enflammée pour intercepter les dragons qui plongeaient sur son fiancé. Toutefois, au dernier moment, un doute s’empara d’elle et elle changea de cible…
Le projectile de feu heurta une flèche décochée par Philis. Cette dernière avait tenté une fois de plus de s’attaquer au phénix afin de neutraliser l’unité 67. Voyant qu’Orion avait finalement remarqué les bêtes qui lui fonçaient dessus à temps, Artémis décida de s’occuper de la descendante de Pronyma.
Pendant que la femme vampire lui fonçait dessus, l’archère déploya ses ailes émeraude.
« Surveille l’oiseau » murmura-t-elle à l’oreille de sa monture avant de prendre son envol.
Elle sortit ensuite une flèche de son carquois en voyant que son adversaire s’était lancée dans les airs, à sa poursuite…
Orion avait repoussé les reptiles grâce à un champ de force juste à temps. Curieusement, ces derniers semblèrent effrayés par l’attaque et s’enfuirent pour retourner à leur place. En réalité, ce n’était pas du combattant qu’ils avaient peur, mais de ce qui s’approchait à vive allure…
A peine l’homme avait-il levé sa protection qu’une ombre se jeta sur lui. La chose lui infligea une impressionnante série de coups au corps à corps sans qu’il puisse réagir. Durant une brève interruption du rythme, Orion put remarquer que la chose était en réalité 64. Mais l’instant d’après, ce dernier avait repris son enchaînement. Ses mouvements étaient si rapides qu’il apparaissait constamment flou.
Pourtant, ses coups étaient comme saccadés et très souvent il y avait des interruptions durant lesquelles il bougeait normalement, du moins l’espace d’une seconde. Le rebelle en arriva alors à la conclusion que ce n’était pas une réelle vitesse, mais plutôt une succession de violentes accélérations. En revanche, il n’avait aucune idée de la façon dont le demi-elfe s’y prenait, et savoir une telle chose ne l’aidait guère à parer efficacement les coups. Sur une dizaine d’attaques, Orion parvenait à en bloquer quatre, et uniquement par chance.
Il commençait à avoir mal de partout. Le tyran avait beau se battre à mains nues, la force avec laquelle il frappait compensait largement ce petit détail. Le chef rebelle s’étonnait de ne pas avoir encore senti l’un de ses os se briser.
Au bout d’un moment, il put enfin profiter d’une ouverture pour frapper le sol, sachant qu’un coup direct serait facilement esquivé. A cet instant précis, alors que le champ de force commençait à se déployer, 64 sembla reprendre une vitesse normale. A l’aide de son pied droit, il prit appui sur le bouclier d’Orion et s’élança dans les airs, juste au dessus du combattant. Durant son vol plané, un disque sombre se forma dans la paume droite du demi-elfe… que préparait-il ?
Le sans nom retomba sur le champ de force de son adversaire. Il donna alors un coup avec sa main droite dans le bouclier, et l’incroyable se produisit : la défense d’Orion fut percée. Le disque sombre créé par le tyran avait disparu, laissant place à un petit trou dans la protection de son ennemi. Aussitôt, la faille sembla vouloir se reboucher, mais il était déjà trop tard : 64 avait passé sa main droite dans l’orifice pour saisir le guerrier au niveau du cou. Il le souleva légèrement dans les airs, le poussant ainsi à séparer son poing du sol, ce qui dissipa immédiatement le bouclier.
Le demi-elfe n’étant plus soutenu par le champ de force, il commença à tomber. Alors que les deux adversaires n’avaient pas encore rejoint le sol, le tyran tournoya sur lui-même afin de se donner de l’élan. Orion, trop surpris par ce qui venait de se passer, n’eut pas le réflexe de se protéger le visage. Il prit de plein fouet le coup de poing que 64 venait de lui porter et traîna sur le sol. Il parcourut ainsi deux mètres avant que quelqu’un ne l’arrête en l’écrasant du pied. C’était le sans nom, mais comment faisait-il pour produire de telles accélérations ?
Le guerrier agrippa le pied de son ennemi et le tourna violemment afin de lui briser la cheville. Un craquement se fit entendre, mais cela ne sembla pas déranger 64 le moins du monde. Ce dernier se contenta de lever le pied, soulevant ainsi Orion avec une inquiétante facilité. L’espace d’un instant, le combattant sentit une variation de mana.
« Un sort ? Aussi près ? » songea-t-il avec surprise.
Mais ce ne fut rien de tel. Le sans nom se contenta de tendre brusquement la jambe, projetant son ennemi au loin. Juste avant qu’Orion ne heurte un mur, les créatures qui ornaient la paroi s’écartèrent brusquement afin d’éviter de recevoir l’humain de plein fouet. Elles firent ensuite claquer leurs dents à quelques centimètres de lui, juste avant qu’il ne retombe au sol.
Le leader du S-56 était un peu sonné, mais il s’en fichait, il avait vu pire. Et puis, il avait enfin compris…
Les variations de mana, Genis en avait pourtant parlé lors du briefing, pourquoi n’y avait-il pas pensé plus tôt ? 64 concentrait son mana dans des parties spécifiques de son corps afin d’augmenter sa vitesse, sa force, ou d’utiliser la magie selon ses besoins du moment. Cette technique révélait une incroyable maîtrise de son énergie interne de la part du tyran. Mais cela voulait aussi dire qu’il ne pourrait pas maintenir éternellement cette cadence. A chaque coup et chaque déplacement, il consommait du mana. Il en avait peut-être une quantité phénoménale à sa disposition, mais tôt ou tard les réserves finiraient par se tarir. Le demi-elfe avait mis en évidence la faiblesse dans la technique d’Orion avant l’affrontement, mais techniquement il utilisait exactement le même procédé : utiliser plus d’énergie pour frapper plus fort. La seule différence, c´était que 64 pouvait choisir d’arrêter, ce qu’il ferait certainement lorsqu’il commencerait à manquer de mana. Mais au moins, l’humain savait maintenant qu’il avait une chance. Toutes ces accélérations et ces démonstrations de force n’étaient qu’une façade, un simple moyen de décourager l’ennemi.
« Tout ce qu’il me reste à faire, pensa Orion en se relevant, c’est de tenir bon et d’éviter de m’épuiser jusqu’à ce qu’il soit obligé de baisser un peu le niveau. Après, je n’aurai qu’à lui en faire baver aussi vite que possible… »
Pendant ce temps, 64 avait passé son temps à se regarder négligemment le pied. La douleur était dérangeante et il sentait sa cheville enfler. D’un geste brusque de la jambe, il se remit le membre en place. Aussitôt, la douleur commença à s’effacer de façon progressive. Très vite, il pourrait de nouveau poser le pied sans en souffrir le moins du monde. Mais durant les trente prochaines secondes, il valait mieux qu’il évite de trop prendre appui sur sa jambe droite.
« Tu as de la chance, adressa le tyran à son adversaire, tu as devant toi la moitié d’une minute. Trente secondes durant lesquelles je ne pourrai pas me déplacer. Profites-en bien. »
Sur ces mots, Orion se jeta littéralement sur son adversaire. Tout ceci n’était que pure provocation, mais il fallait tenter le tout pour le tout. Une occasion en or se présentait à lui et il devait la saisir. S’il laissait 64 récupérer, ce dernier n’hésiterait pas à revenir à la charge…
Le guerrier enchaînait les coups sans s’interrompre, mais rien à faire. Il avait beau maintenir un rythme de frappe élevé, faire varier coups de pied et coups de poing, ainsi que viser des parties du corps différentes, le demi-elfe esquivait sans ciller. Mais cela, le chef rebelle s’en fichait. Pour éviter les coups, son adversaire accélérait la plupart de ses mouvements. De ce fait, il continuait d’épuiser son mana, c’était tout ce qui importait. Orion, quant à lui, ne touchait jamais la cible, par conséquent il ne générait pas de bouclier, et économisait ainsi son énergie. Étant donné la courte durée de cette situation, l’avantage serait loin d’être significatif, mais c’était mieux que rien…
Au bout d’un moment, le leader du S-56 crut qu’il rêvait. Il n’arrivait pas à y croire, il était parvenu à profiter d’une faille dans la défense de 64 !
Tout se passa comme au ralenti. Son poing se rapprochait du visage de son adversaire. Celui-ci commença à tenter d’interposer sa main pour arrêter le coup. Mais c’était inutile, un champ de force le frapperait, qu’il bloque le coup ou non…
Un disque sombre se forma dans la paume du demi-elfe durant son mouvement. Finalement, ce dernier parvint à bloquer le poing de son ennemi. Orion s’attendit alors à ce qu’un bouclier se forme pour repousser 64… mais rien. Il ne s’était strictement rien passé. Le poing du guerrier était tout simplement venu se loger dans la paume de la main du tyran, et le coup s’était arrêté.
Que lui arrivait-il ? Pourquoi le choc n’avait-il pas créé de champ de force ?
Aller, plus que quelques morts, et cette fic est finie... Je me demande ce que tu feras par la suite Kirb
En tout cas, chapitre pas mal, puisque encore une fois situation de très net avantage d´un côté... Donc, je me demande comment cette situation va se retourner... Voilà voilà
Waaaahhhh
J´ai tout lu...
Et ne dirais que quelques mots : Quelle fic
La Suitteeeuuuuhhh
Ah... Le Regnarok... Vidar et ses chaussures magiques... Dieu du Silence... C´est une bien jolie mythologie oui. ^_^
coco appprend à écrire Ragnarok avant de faire ton connaisseur
Ah tiens, tant que j´y pense...
Chapitre 113 : Neuf points et demi
Orion serra des dents, constatant que son coup n’avait pas le moindre effet. Personne n’était encore parvenu à passer sa défense, de même que rien ne l’avait jamais empêché de générer des champs de force. Pourtant, 64 réalisait ces deux prouesses sans le moindre problème… Mais qui était-il ? Comment était-il devenu si fort ? Le MSI était-il entièrement la cause de toute cette puissance, ou y avait-il autre chose ?
L’humain continuait de maintenir la pression sur son poing, comme pour forcer la défense du sans nom. Tous deux avaient une exsphère, mais le guerrier avait des muscles plus développés. Ce dernier devait donc logiquement avoir l’avantage… Pourtant, le demi-elfe ne semblait même pas forcer pour résister.
« On dirait que ta technique ne possède pas qu’une seule faille » fit remarquer calmement ce dernier.
Voyant qu’il était inutile de continuer à forcer, Orion tenta de donner un nouveau coup avec sa main libre. 64 se contenta de le parer exactement de la même façon que le précédent. A nouveau un disque sombre dans sa main, l’impact, et rien. Le rebelle voulut alors porter un coup de genou à l’estomac de son ennemi. Mais cette fois-ci, il sentit ses muscles se contracter, ce qui le força à s’arrêter en plein mouvement. Orion remarqua alors que de petits éclairs entouraient les mains du sans nom : il lui envoyait des décharges électriques !
Avant que l’humain n’ait le temps de réagir pour se libérer, 64 lui donna un coup de genou avec une force surhumaine. L’homme eut l’impression que ses tripes remontaient jusqu’à sa bouche pour sortir. Du sang s’échappa d’entre ses dents, et il vola quelques mètres en arrière.
Alors qu’il était dans les airs, le chef rebelle remarqua qu’un pic rocheux était sorti du sol, probablement pour le frapper en même temps que le sans nom. Ainsi, il fusionnait magie et combat rapproché…
« Tu n’as pas le temps de regarder ailleurs ! » lança Philis.
Une flèche se planta dans l’épaule d’Artémis et explosa. La vampire fut alors projetée en direction d’un mur. Par réflexe, elle pointa ses doigts vers la paroi qu’elle allait heurter. Un projectile constitué de flammes émana de ses ongles et alla embraser la muraille. Bien qu’ils ne craignent pas la chaleur, les monstres s’étaient écartés de la zone de façon instinctive. Artémis put donc se poser sur la surface verticale sans risquer de se faire attaquer par les bêtes… du moins l’espace d’un instant.
A peine sa blessure s’était-elle régénérée que la femme se lançait déjà à nouveau sur son adversaire. Les ongles noirs du vampire s’allongèrent, à l’instar de ses canines. Philis évita un coup de griffes, puis se volatilisa pour ne pas se faire toucher par une flèche enflammée.
Artémis en avait plus qu’assez de la façon dont se déroulait le combat. Elle avait beau résister à toutes les attaques, elle n’arrivait pas à prendre le dessus. Son adversaire était bien trop rapide. De plus, la visibilité était réduite à cause de l’ombre environnante, ce qui rendait Philis particulièrement difficile à localiser. Sans compter de nombreux autres détails qui semblaient lier l’archère à cet étrange manque de luminosité. Sa faculté à se dissiper dans les airs pour apparaître ailleurs, ou même à savoir où se trouvait son ennemie en toutes circonstances, faisait partie des avantages que cette ombre lui procurait.
« Une fois, songea Artémis en cherchant l’adversaire des yeux, je dois la blesser une fois. Il faut que je me prouve qu’elle n’est pas intouchable si je veux garder un espoir de la vaincre… »
Son regard se porta alors vers la scène qui se déroulait en bas. Orion avait l’air d’être en difficulté…
Une vingtaine de flèches vinrent se planter dans la peau de la femme. Moins d’une seconde d’inattention, et Philis transformait la femme vampire en véritable porc-épic. Les projectiles l’avaient touchée de partout, excepté la tête et le cœur.
« Tu devrais… apprendre à viser » articula l’immortelle en retirant une flèche qui lui avait percé le bras gauche.
Aussitôt, sept projectiles virent se planter dans son cœur. Les yeux d’Artémis se figèrent dans le vide, comme si elle était en train de mourir. Puis, son corps se couvrit de flammes qui consumèrent les flèches et guérirent ses blessures.
« Ne te méprend pas, conseilla l’archère en apparaissant de nulle part, si je ne vise pas certains organes, c’est parce que ce n’est pas intéressant. Si je te tue pour que tu ressuscites la seconde d’après, tu n’as pas le temps de sentir la douleur, je trouve ça bien trop ennuyeux. Mais si je le voulais, je pourrais très bien frapper… »
Philis se dissimula à nouveau dans l’ombre.
« Les poumons » dit-elle alors.
A cet instant précis, une flèche arriva depuis la droite d’Artémis et lui transperça la cage thoracique. Le vampire sentit sa respiration se couper.
« La colonne vertébrale » ajouta l’archère.
Un nouveau projectile se planta dans le dos de l’immortelle.
« Les reins »
« Le larynx »
« La clavicule »
« Le foie »
« La jugulaire »
« Le cœur »
« Le cerveau »
A chaque fois que le nom d’un organe vital arrivait à l’oreille du vampire, il était accompagné d’une flèche qui frappait à l’exact endroit annoncé par Philis. Lorsque le neuvième projectile mortel vint se planter dans la tête d’Artémis, le corps de cette dernière s’embrasa enfin, et tout redevint comme si de rien n’était. Puis, l’archère réapparut en face de son ennemie.
« Tant de façons de mourir et si peu de vies pour toutes les essayer, ironisa-t-elle, je me demande laquelle est la plus douloureuse de toutes… Tu en as testé combien ? »
La fiancée d’Orion ne répondit pas. Elle se contentait de jeter un regard mauvais à son adversaire. Jamais elle n’avait éprouvé autant d’antipathie à l’égard de quelqu’un jusque là, malgré les nombreuses décennies qu’elle avait vécues. Comment Philis pouvait-elle parler de la mort sur un ton si léger ?
« Et après, on ose dire des vampires qu’ils n’ont pas d’âme… » songea Artémis.
La femme au sang de phénix hésita. Puis, ne résistant pas à la tentation, elle jeta un bref coup d’œil en bas pour voir si Orion était encore en vie. Mais à peine avait-elle commencé à baisser les yeux que le sifflement d’une flèche se fit entendre. Artémis releva la tête immédiatement et sentit le projectile lui frôler le visage. Un unique cheveu vola dans les airs avant de descendre doucement vers le sol. Le vampire n’en revenait pas. Juste avant qu’elle ne quitte Philis du regard, cette dernière n’avait même pas encore sorti de flèche de son carquois. En un centième de seconde, elle était parvenue à décocher une flèche avec tant de précision ?
« Je t’avais avertie, rappela l’archère, tu n’as pas le temps de regarder ailleurs. De toute façon, tu ne peux pas aider ton compagnon. Mon mari ne craint pas les flammes, tes attaques sont donc inefficaces contre lui et il ne prendra même pas la peine de les éviter. Tout ce que tu risques de faire, c’est de gêner ton fiancé. Alors ne te préoccupe pas de lui, ça vaut certainement mieux pour vous deux. »
Artémis n’aimait pas cette idée, mais la descendante de Pronyma avait entièrement raison. La seule chose qu’elle pouvait vraiment faire pour aider Orion, c’était occuper Philis le temps que tout se termine. Dans le pire des cas, elle n’aurait qu’à lui demander de fuir au dernier moment, puis elle retiendrait les ennemis jusqu’à ce que la bombe explose. Après tout, elle n’avait rien à craindre…
C’est alors que la femme vampire fut prise d’un terrible doute. Que se passerait-il si elle était prise dans l’explosion en même temps que le phénix qui était lié à elle ? Jusqu’ici, elle ne s’était pas encore fait tuer en même temps que l’animal. Alors que se passerait-il si ça arrivait ? Survivrait-elle ? Si le phénix venait à mourir, alors ses cellules sanguines, qui circulaient dans les veines de la femme, seraient détruites l’espace d’un instant. Et si elle venait à mourir dans cet intervalle, son corps se désintégrerait comme celui de n’importe quel vampire, et tout serait fini…
« Tant pis, pensa-t-elle, Orion n’aura qu’à emporter l’oiseau avec lui. Et s’il ne peut pas, au moins je serai fixée une fois que la bombe aura explosé. »
Artémis fronça des sourcils, victime d’un désagréable sentiment. Plus elle envisageait les différentes possibilités, et plus elle était persuadée que quelque chose n’allait pas dans son raisonnement… mais quoi ?
« La bombe ! » réalisa-t-elle alors.
Cette fois-ci, peu importait l’endroit que viserait Philis, elle devait en avoir le cœur net… Artémis regarda à nouveau la scène qui se déroulait en bas. Elle prêta une attention toute particulière à la mallette qui devait contenir les charges explosives. Cette dernière n’avait même pas été ouverte. Le vampire serra des dents, ils s’étaient faits avoir en beauté : dès leur arrivée, 64 et Philis s’étaient arrangés pour détourner au maximum leur attention. La présentation de leurs propres caractéristiques, la révélation du tyran vis-à-vis de son lien avec le MSI, la présence du phénix, la séance de torture, l’arrivée du dragon, l’attaque soudaine de 64… Tout n’avait été qu’une mise en scène visant à leur faire oublier la première chose qu’ils auraient dû faire en arrivant : activer la bombe. Orion était bien trop occupé avec son adversaire pour s’en rendre compte, et 64 ne lui laisserait de toute façon aucun répit. Artémis n’avait donc qu’une solution : aller activer elle-même l’explosif. Mais il y avait un problème…
« C’est seulement maintenant que tu t’en rends compte ? » lança Philis sur un ton léger.
La vampire serra le poing en entendant les paroles de l’archère. Celle-ci avait tout fait depuis le début pour l’empêcher de regarder en direction du sol. Maintenant, l’immortelle savait que ce n’était pas pour l’empêcher d’aller aider Orion, mais pour éviter qu’elle ne s’aperçoive trop vite de son erreur. Une fois encore, la Perforeuse d’émeraude s’était jouée d’elle.
« Essaye seulement d’approcher cette bombe, menaça l’ange, et ce n’est pas toi que ma prochaine flèche transpercera, mais ton ami à plumes. »
Artémis hésita quelques secondes. Le souvenir de cette insupportable douleur qu’elle ressentait à chacune des morts du phénix était encore cuisant dans sa mémoire. Mais elle devait agir…
« Tout ce que je dois faire, c’est empêcher l’oiseau de mourir » songea-t-elle.
Sur cette pensée, elle entama une impressionnante descente en piqué. Le sol se rapprochait avec une incroyable rapidité. Si elle ratait son coup, le choc serait rude…
Philis lâcha la corde de son arc, libérant un nouveau projectile qui fusa en direction du phénix. En réponse, une flèche brûlante émana des doigts du vampire durant sa descente. La deuxième attaque intercepta la première dans une brève explosion. Visiblement frustrée de ne pas avoir fait mouche, l’ange plaça deux doigts dans sa bouche et siffla bruyamment.
Le son arriva jusqu’aux oreilles du dragon que chevauchait Philis auparavant. L’immense bête, restée passive jusque là, leva sa tête pour la placer au même niveau que la cage qui contenait l’oiseau. La créature à écailles glissa alors le bout de ses impressionnantes griffes entre les barreaux en métal, juste au dessus de la tête du captif.
Artémis était au sol et courait en direction de la bombe. Apercevant le danger du coin de l’œil, elle envoya un nouveau projectile. Ce dernier heurta la peau écailleuse du dragon sans que la bête n’y prête la moindre attention. Voyant que toute tentative d’interrompre le reptile était vaine, le vampire accéléra sa course davantage. Si elle parvenait à s’emparer de la mallette à temps, peu importait le nombre de fois que le phénix pourrait mourir, à la longue elle parviendrait à activer la bombe. Il ne restait déjà plus que quelques mètres…
Le dragon abattit ses griffes sur le phénix, ayant encore la forme d’un nouveau né. Le petit être fragile commença à se consumer une fois de plus, marquant ainsi le début de nouvelles souffrances pour Artémis.
Cette dernière souffrait le martyre, mais elle continuait d’avancer. Elle put faire un nouveau pas avant de tomber à genoux. De là, elle commença à avancer à quatre pattes. La douleur se faisait de plus en plus forte, mais elle tiendrait bon, quoi qu’il arrive. Très vite, les tremblements qui s’étaient emparés de ses bras l’empêchèrent de supporter son propre poids. Artémis fut donc forcée de se mettre à ramper pour s’approcher encore et toujours de son objectif. Elle était prise de vertiges, sa vue se troublait de plus en plus, mais ça n’avait aucune importance : il ne lui restait plus qu’à tendre le bras.
Elle serrait des dents pour ne pas hurler. Elle savait que si elle commençait à pousser le moindre cri, ses forces l’abandonneraient et elle ne pourrait plus rien faire. Ses muscles se contractaient sans arrêt, à tel point qu’elle n’arrivait pas à tendre complètement son bras tremblant. Malgré tout, petit à petit, ses doigts s’approchaient de la mallette.
« Encore un peu, songea-t-elle, je n’ai plus qu’à tendre les doigts, puis à saisir la poignée. Juste un petit effort… je ne dois pas perdre le contrôle maintenant ! »
Subitement, une flèche vint se planter dans la main du vampire, ruinant ainsi tous ses espoirs. Tous ? Peut-être pas. Dans un élan de désespoir, Artémis tendit l’autre bras. Mais là encore, un nouveau projectile vint clouer son membre au sol. Deux flèches, une dans la main, une autre dans le coude… C’était donc avec tant de simplicité que Philis l’avait arrêtée ?
Le pied de l’ange se posa délicatement sur la petite valise, puis elle prit la parole.
« J’aurais pu t’interrompre plus tôt, fit-elle remarquer, mais j’ai préféré laisser la lueur grandir dans ton regard pour mieux la voir s’éteindre. »
L’héritière de la lignée Pronyma leva le pied. L’instant d’après, deux pattes griffues couvertes d’écailles s’emparèrent de la mallette. Artémis sentit la poignée de l’objet frotter contre le bout de son majeur avant qu’il ne disparaisse de son champ de vision. Si proche… Elle était si proche…
En voyant la wyverne s’éloigner avec la bombe, la femme vampire ne put s’empêcher de penser qu’il n’y avait plus d’espoir. Le monstre avait certainement reçu pour instruction de se débarrasser de l’explosif en le jetant dans l’océan. Jamais il ne serait retrouvé.
La seule solution pour mettre un terme au règne de Fléau désormais, c’était qu’Artémis et Orion parviennent à vaincre Philis et 64… Mais en étaient-ils seulement capables ?
Laya Philis a prit son temps pour tirer parce que Philis est justelent sadique. Et si on est sadique, c´est par plaisir. ça ne servait à rien de laisser Artémis ramper sur le sol et lui donner de l´espoir si c´était pour ne pas l´admirer pendant ce temps.
De plus, si elle s´était attaquée à Orion, elle aurait pu attirer l´attention sur elle, et par-là même, sur Artémis ainsi que la bombe. Du coup, Orion aurait également tenté d´intervenir.
N´oublions pas non plus que cette chère Philis a son divertissement, de même que 64 a le sien. Pour elle, il est impossible d´imaginer un seul instant que son mari puisse perdre. Donc si le combat s´éternise, ça veut dire que 64 fait durer le plaisir. Il n´y a donc aucune raison de l´aider, il domine déjà parfaitement la situation
Du moins... pour l´instant
Quant à Genis, n´espérez pas le voir débarquer avant la fin du combat. Il peut se téléporter proche d´une base, mais pas dans les bases elles-mêmes. Quelque soit la destination qu´il choisira donc, il devra finir le reste du chemin à pied pour rejoindre la base. Et malheuresement, Exire est la seule base qu´on ne peut rejoindre après une simple promenade.
Genis n´a donc que deux solutions :
1) rejoindre les environs d´une autre base, en espérant que celle-ci soit encore intacte (ce qui sera difficile à cause de ptits joujous qui font "boum"), finir le trajet à pied, emprunter le téléporteur qui relie la base choisie à celle d´Exire, puis retrouver son chemin dans la base (au milieu des dragons) pour rejoindre la tour principale.
2) retourner à sa planque pour s´emparer d´un nouveau transport aérien et rejoindre Exire par la voie des airs (au milieu des wyvernes, guivres, dragons et autres mercenaires) et, là encore, finir le trajet à pied.
Dans tous les cas, ça met du temps, assez de temps pour finir un combat
Oui, mais certains combats peuvent être très longs
Quoi, j´aurais bien aimé voir Genis sur un combat comme ça moua
^^
Gnagnagna faute de frappe.
Et j´ai jamais dit que j´étais ni fait le connaisseur. XD
Bon bon bon.
Je me retire.
Chapitre 114 : Les griffes du dragon
Le chef du S-56 se prit un coup en plein visage qui le projeta en arrière. Il roula quelques mètres sur le sol et s’arrêta juste à côté d’Artémis. Cette dernière était toujours à terre, les bras immobilisés. Elle n’avait pas encore recouvré ses forces et devait fournir d’importants efforts pour ne pas perdre conscience. Lorsqu’elle vit le visage de son fiancé s’arrêter à quelques centimètres du sien, elle eut du mal à retenir ses larmes. Celui qu’elle aimait était en difficulté, il se faisait tuer sous ses yeux et elle ne pouvait rien faire pour empêcher cela.
« Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi facile, lança 64, honnêtement je dois avouer que je suis assez déçu. Je pensais pouvoir trouver un adversaire qui me mettrait en difficulté au moins une fois. Mais je n’ai même pas eu besoin de me servir de mes armes. »
En l’état actuel, Orion sentait qu’il aurait bien trop de mal à se lever. Il devait gagner du temps pour mieux récupérer…
« C…comment as-tu bloqué mes attaques ? articula-t-il, que sont ces disques noirs ? »
Le sans nom ouvrit sa main en grand.
« Tu parles de ceci ? dit-il en créant une zone sombre devant sa paume, c’est un vide énergétique.
- Un vide… énergétique ? répéta l’humain qui n’était pas certain de saisir ce que cela impliquait.
- Une région dans laquelle il n’y a plus d’énergie, expliqua le demi-elfe, pour la créer il me suffit d’absorber absolument tout le mana sur une petite zone. La chaleur est absorbée par les lieux ou objets froids, afin de maintenir un équilibre thermique. Je me base sur ce même principe, sauf que je l’étends à toutes les énergies. Chaleur, lumière, électricité, magnétisme, tout est absorbé et annulé. Même l’énergie cinétique n’est pas épargnée : à partir du moment où ton poing entre en contact avec cette zone, il perd toute sa vitesse, et donc son efficacité. Avec cette méthode, la puissance du choc entre l’appareil qui protège tes phalanges et mes mains devient nulle. Tant que j’intercepterai tes coups, il te sera impossible de créer des boucliers. Et même si tu y parvenais, il me serait facile de créer des brèches dans ton incroyable défense. »
Orion serra les poings. Il n’avait aucune chance de gagner dans ces conditions. 64 avait trouvé une parade à tous ses coups, il était vaincu d’avance…
« On peut encore gagner » murmura une voix féminine.
Le combattant tourna la tête pour regarder Artémis. Cette dernière n’avait toujours pas prit la peine de retirer les flèches qui lui traversaient les bras. Elle fixait son fiancé avec détermination de ses yeux rouges sang.
« On peut encore gagner, répéta-t-elle avec conviction, mais il faudra qu’on arrête de se battre séparément. Nous sommes bien meilleurs lorsque nous combattons ensemble. N’hésitons plus à nous mêler chacun du combat de l’autre. Il n’y a que de cette façon que nous y arriverons.
- Mais 64 est immunisé contre tes attaques, rappela Orion, comment tu comptes m’aider ?
- Fais-moi confiance, lança le vampire, j’ai une idée. »
Le leader rebelle hésita. Mais très vite, le regard assuré de sa compagne lui fit prendre confiance.
Un hochement de tête de la part du combattant, et le couple s’était déjà relevé. Les blessures d’Artémis commencèrent à guérir tandis qu’Orion s’échauffait les épaules.
« Enfin un divertissement digne de ce nom, songea 64 en voyant l’air déterminé, le vrai combat va enfin commencer. »
Il se tourna alors vers Philis, qui l’avait rejoint.
« Le moment est bientôt arrivé, lui dit-il, n’attaquons plus le phénix. J’ai envie de voir ce qu’ils valent en duo avant de m’en débarrasser définitivement. Si les choses tournent trop en notre défaveur, tu n’auras qu’à siffler le dragon. Je te fais confiance pour le choix du moment. »
L’archère jeta un regard par-dessus son épaule. La bête écailleuse attendait toujours les instructions, près de la cage du phénix. L’hésitation se faisait ressentir dans l’esprit de l’ange. Allait-elle vraiment faire appel à la créature en cas de besoin ?
64, lui, avait tourné ses yeux vers son trône. Sur l’accoudoir se trouvait encore sa paire de gantelets. Allait-il les utiliser ?
« Ce n’est pas encore nécessaire » pensa-t-il en se tournant à nouveau vers ses ennemis.
Le couple rebelle courut soudain vers les deux membres de Fléau, Orion en tête et Artémis quelques mètres en retrait. En réponse, Philis se lança seule à l’encontre de l’ennemi. Quant à 64, il se contenta de faire craquer ses doigts sans même regarder la scène. Il savait que d’ici peu, l’archère aurait déjà passé le combattant pour s’attaquer au vampire.
Voyant l’ange aux ailes d’émeraude arriver sur lui, Orion se prépara à frapper. S’il parvenait à l’avoir, ne serait-ce que pour la déstabiliser, Artémis n’aurait aucun mal à l’achever par la suite.
Soudain, une ombre enveloppa entièrement Philis. Elle n’était désormais plus qu’une silhouette s’avançant vers l’ennemi. L’instant d’après, l’ombre s’était divisée en deux. Le chef rebelle fut tellement surpris de constater ce dédoublement qu’il n’essaya même pas d’en intercepter une. Il se contenta de continuer sa course vers 64, laissant les deux silhouettes passer chacune d’un côté différent. Après avoir passé le premier obstacle, les deux ombres se réunirent et Philis reprit son apparence normale, juste avant d’accélérer avec un sourire aux lèvres.
Des éclairs noirs se formaient autour de la main droite de l’archère au fur et à mesure qu’elle s’approchait d’Artémis. Cependant, le vampire remarqua ce détail…
« Elle ne pourra pas prendre une flèche dans ces conditions, songea-t-elle, je dois en profiter avant qu’elle ne lance son sort. »
Un projectile incendiaire alla frapper la poitrine de la descendante de Pronyma… qui se dissipa dans les airs l’instant d’après. La femme au sang de phénix eut à peine le temps de réaliser son erreur. Sans tarder, elle fut contrainte de faire un bond en arrière pour éviter une série de flèches venant d’en haut. Après avoir évité l’attaque, Artémis guetta l’arrivée de son adversaire…
« Un clone, pensa-t-elle, j’aurais pourtant dû m’en douter. Tout à l’heure elle se cache dans le brouillard sombre et utilise les ombres pour créer une copie d’elle-même afin de détourner mon attention. Elle a failli m’avoir cette fois-ci, mais maintenant je sais à quoi m’attendre. Le seul moyen qu’elle aura de m’avoir désormais sera de descendre en personne… »
Le vampire attendit donc que son ennemie se décide à la rejoindre. Mais curieusement, celle-ci ne semblait pas vouloir se manifester. Elle préparait sans doute un mauvais coup, mais lequel ?
De temps à autre, Artémis jetait un coup d’œil en direction de son fiancé. Celui-ci était en proie à une rude bataille face à 64. Le demi-elfe s’était remis à esquiver les coups, mais il semblait le faire avec un peu moins d’aisance qu’au début du combat. Constatant ce léger changement, Orion reprenait espoir : si le sans nom n’accélérait plus ses mouvements, c’était qu’il avait besoin d’économiser son mana. Ses réserves, aussi impressionnantes furent-elles, étaient en train de se vider.
Au bout d’un moment, le tyran recula, augmentant la distance entre lui et son adversaire d’un pas. Le combattant sauta sur l’occasion et frappa le sol de toutes ses forces. Comme la fois précédente, 64 prit appui sur le champ de force au moment de sa formation et atterrit au dessus du bouclier. Un disque sombre se forma dans le creux de sa main qu’il abattit sur la protection afin de la percer. Mais ce fut sans compter sur une intervention inattendue…
Une flèche enflammée vint frapper la main du demi-elfe. Celle-ci fut immédiatement absorbée par le cercle d’ombre… qui disparut ! Dans son élan, le tyran n’eut pas le temps de créer une nouvelle zone de vide et frappa simplement le champ de force, sans pour autant le traverser. Orion comprit immédiatement ce qu’il s’était passé : lorsque les disques d’ombre de 64 entraient en contact avec une source d’énergie importante, le vide était comblé et le demi-elfe n’arrivait plus à les maintenir plus longtemps. De ce fait, le sort disparaissait et le sans nom était contraint d’en faire un nouveau. En envoyant un sort de feu dans la main de l’ennemi, Artémis avait donc annulé son attaque, permettant ainsi à Orion de conserver son bouclier intact.
Le chef rebelle ne se fit pas attendre plus longtemps. Il passa sa main à travers son propre champ de force, sachant qu’il était le seul à pouvoir le faire sans danger, et saisit 64 par le col. Puis, il le tira violemment vers le bas pour qu’il se cogne contre le bouclier, ce qui ne rata pas. Voyant que son fiancé était enfin parvenu à toucher le tyran, Artémis sentit un regain de confiance. Cette fois-ci il n’y avait pas de doute, ils avaient encore des chances de vaincre…
Soudain, le vampire sentit un mouvement dans la salle. Sans avoir besoin de regarder sa provenance, elle esquiva Philis en se propulsant en arrière. L’archère frappa alors le sol qui vola en éclats suite à une impressionnante explosion.
« Tu pensais sérieusement m’avoir avec une simple descente en piqué et un sort ? lança Artémis en attendant que la poussière retombe.
- Qui te parle d’un seul sort ? rétorqua l’ange, Lance Sanglante ! »
Lorsqu’elle sentit la première lance d’ombre lui transpercer le dos, la femme au sang de phénix ne put s’empêcher de penser qu’elle s’était fait bêtement avoir. Pourtant, elle aurait dû se douter que l’archère profiterait de la mauvaise visibilité pour préparer un nouveau sort sans être vue. Mais même avec ça, il était vrai que Philis avait été extrêmement rapide. Décidément, sa maîtrise des sorts d’ombre était incontestable...
Trois autres lances transpercèrent la vampire depuis différents côtés, puis une dernière s’abattit sur elle à la verticale. Le corps de la victime s’enflamma l’espace d’un instant, la ramenant à la vie, puis ses autres blessures se refermèrent.
« Tu sembles oublier que je suis immortelle, fit remarquer Artémis.
- Ne te fais pas d’idées, répondit Philis, je suis juste là pour détourner régulièrement ton attention. Je ne m’occuperai définitivement de ton cas qu´une fois que nous nous seront lassés de vous.
- Détourner mon attention ? s’étonna le vampire, tu penses sérieusement que j’ai besoin de regarder un combat pour savoir comment il se déroule ? Ne sous-estime pas les sens de mon espèce. Si je jette régulièrement des coups d’œil, c’est juste pour vérifier que je n’inverse pas les positions de deux personnes. Mais une fois que je suis certaine de la place de chacun… »
Sans quitter Philis des yeux, Artémis tendit le bras vers 64. Le bout de son index s’enflamma, puis une flèche brûlante en sortit. Le projectile fonça droit dans la main du demi-elfe, au moment précis où il allait bloquer l’un des coups d’Orion avec un disque sombre.
La zone de vide énergétique disparut en même temps que le sort de feu, ce qui permit au chef rebelle de frapper la main du demi-elfe en conservant sa force. Le champ de force se déploya à une vitesse ahurissante. 64 le prit de plein fouet et fut projeté sur une dizaine de mètres, pour finir par heurter le dossier de son trône…
Orion regarda tranquillement son adversaire se relever. Mais très vite, une étrange impression fit disparaître sa quiétude. Il sentait que quelque chose n’allait pas, sans pour autant savoir d’où provenait son malaise.
64 bouillonnait. Deux fois, il s’était fait toucher deux fois. Cela ne lui était pas arrivé depuis si longtemps qu’il avait l’impression d’avoir régressé de plusieurs années. Il ne supportait pas cette idée, c’était au-dessus de ses forces. A partir de maintenant, il combattrait l’ennemi sérieusement. Mais avant cela, il devait se calmer : s’il se laissait envahir par la colère, la plupart de ses sorts deviendraient dangereux et il pourrait blesser Philis.
« Rester au stade des yeux, se répétait-il dans sa tête, je dois en rester aux yeux. Le reste du corps ne doit pas se transformer… »
Le demi-elfe respirait profondément, fixant le sol avec ses yeux qui étaient devenus rouges et dont la pupille s’était réduite à une fine fente verticale. Ses poings tremblaient et ses mains se couvraient lentement d’écailles noirâtres.
« Je n’arriverai pas à contenir la puissance de cette façon, songea le demi-elfe en s’asseyant sur son trône, je dois en évacuer une partie avant qu’elle ne fasse monter l’adrénaline. »
Des éclairs entourèrent les mains du tyran. Le courant gagna en intensité jusqu’à créer deux sphères électriques. Puis, il frappa les accoudoirs de toutes ses forces. Il y eut une explosion qui souleva un nuage de poussière.
Orion sentait la tension monter de plus en plus. Le comportement de 64 devenait étrange. Il ne semblait pourtant pas du genre à dépenser inutilement du mana de la sorte. De plus, pourquoi ne bougeait-il pas de sa position ?
« Derrière toi » lui lança une voix d’un ton glacial.
Le combattant fut parcouru d’un frisson lorsqu’il reconnut la voix du demi-elfe. Ce dernier s’était glissé dans son dos, mais comment ?
Orion se retourna en donnant un coup de poing, espérant que cela ferait au moins reculer l’ennemi. Mais son coup fut bloqué sans le moindre problème. Il n’y avait pas eut de disque sombre, mais aucun champ de force ne s’était pourtant créé. La pièce métallique qui protégeait les phalanges du rebelle, la même qui générait la protection de ce dernier, avait été endommagée par le choc. En réalité, 64 ne s’était pas protégé avec le creux de sa main cette fois-ci, mais avec trois lames d’un métal inconnu.
L’humain resta bouche bée devant le spectacle qui s’offrait à lui. Trois lames s’enfonçaient dans la protection de sa main droite, la rendant ainsi inutilisable. Du sang coulait même le long des fins objets froids et tranchants qui avaient réussi à entailler la peau de l’homme. En réalité, les lames faisaient partie d’une seule et même arme qui se présentait sous la forme d’un gantelet. Orion remarqua que les « griffes » sur l’autre gantelet de 64 étaient légèrement plus en retrait, il supposa donc qu’elles étaient rétractables. Jamais il n’avait vu de telles armes auparavant, d’où provenaient-elles ?
« Un problème ? » questionna 64.
L’humain croisa alors le regard du demi-elfe et sentit son sang se glacer. Il ne s’était pas attendu à voir un tel changement dans les yeux de son adversaire. La nouvelle forme de ses pupilles semblait lui ôter toute émotion humaine. C’était comme si le tyran était réellement devenu le monstre que tout le monde décrivait en parlant de lui.
« Suis-je bête, ajouta-t-il froidement, bien entendu que tu as un problème, puisque c’est moi que tu as osé provoquer. Pour cet affront, je ne te ferai pas la faveur de t’offrir une mort lente… »
Avant qu’il ne puisse réaliser que son adversaire avait bougé, Orion se retrouva à cinquante centimètres du sol, le souffle coupé, la main du sans nom autour de son cou.
« Voilà donc le vrai tyran » pensa l’humain en luttant pour respirer.
Laya 64 veut tester ses adversaires, mais il ne veut pas non plus se faire avoir, il aime garder le contrôle de la situation. Et ce contrôle, il commençait justement à le perdre.
Et si Philis n´attaque plus le phénix, c´est parce que 64 le lui a demandé, tout bêtement, et parce qu´elle estime qu´il n´est pas nécessaire de recommencer.
Philis et 64 ont envie de se divertir, de s´amuser. Ils savent que, selon la vision de Xenora, ils vont gagner simplement parce qu´Artémis est présente à la place de Sub. Du coup, ils font durer le plaisir, ils laissent à l´ennemi quelques occasions de penser qu´ils ont la moindre chance de gagner. La preuve que toutes ces décisions ne sont qu´un moyen de les divertir davantage, c´est tout simplement le fait que 64 se décide à "combattre sérieusement" seulement maintenant.
Quant aux capacités d´Artémis, le fait que Philis soit au courant ou non ne change rien. Quoiqu´il arrive, si Philis attaque, Artémis la verra venir. Philis ne se permettait de faire une attaque surprise que lorsqu´Artémis détournait le regard. Mais maintenant, Artémis va se contenter de faire confiance à sa mémoire ainsi qu´à ses autres sens sans lâcher Philis des yeux. Du coup, à moins de neutraliser tout ses autres sens, Philis n´aura aucun moyen d´attirer complètement l´attention d´Artémis.
Pour ce qui sont des gantelets... petit rappel :
Les gantelets de 64 ont été fabriqués au cours de la guerre de Derris-Kharlan par un elfe pratiquant l´alchimie nommé Arminas. Il les avait fait de telle sorte à ce qu´ils ne soient utilisables que par des personnes dont le mana est capable de s´auto-amplifer. A l´époque, une telle faculté était très rare, mais depuis elle s´est incroyablement répandue (à peine une dizaine d´individus au départ, les chiffres d´arrivée étant donnés par Rick lui-même). En réalité, Arminas avait fabriqué ces gantelets pour Mithos Yggdrasil, à l´époque où il avait encore besoin d´armes pour combattre.
Plus tard, Arminas a trahit Mithos, qui l´a banni dans un autre monde à l´aide de l´épée éternelle. A partir de là, les gantelets ont disparu. On peut facilement supposer que Mithos les a cachés dans un endroit connu de lui seul pour effacer les traces de l´existence d´Arminas.
Bien des années après, Mithos commence à créer un clone de lui-même, nommé Richard, en guise de plan de secour au cas où son cristal du Cruxis (et donc son âme) venait à être détruite, ce qui ne tarde pas à arriver avec l´intervention de Lloyd et ses compagnons (à la fin de ToS donc).
Rick prend alors les commandes, vole les fragments du cristal de Mithos chez Genis, et fonde le MSI pour tenter de le ramener en lui fournissant un corps digne de ce nom.
Plus tard est créé l´unité 64. Voyant le potentiel de l´individu, Rick se débrouille pour que 64 entre en possession de ces gantelets (On ne sait pas encore si l´idée vient de Mithos ou de Rick seulement).
Laya pour l´instant, seul 64 se décide à combattre sérieusement, et il reste sûr de gagner malgré tout. Sachant qu´en plus, le couple de Fléau a d´autres projets pour le phénix...
Et crois moi, même s´ils sont sûr d´eux, ils ont quand même prévu pas mal de précautions
Dangereux pour Artémis de dévoiler cette carte ? Et qu´est-ce que tu veux que Philis fasse contre ça ? C´est comme au poker : si on a une main imbattable, tout ce qu´on risque à le dire, c´est de gagner un peu moins d´argent, en partant du principe que les autres vont nous croire bien entendu.
~¤~¤~¤~¤~¤~¤~¤~¤~ Index : Evil Project, 250 Ans Après ~¤~¤~¤~¤~¤~¤~¤~¤~
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Introduction
Chapitre 1 : La peur de l´oubli
Chapitre 2 (partie 1) : La violence gratuite
Chapitre 2 (partie 2) : Les accidentés
Chapitre 3 : Choc émotionnel
Chapitre 4 : Evénements tragiques
Chapitre 5 : Sombre coïncidence
Chapitre 6 : Séparation
Chapitre 7 : Le début du cauchemar
Chapitre 8 : 11 ans après...
Chapitre 9 : De nouvelles connaissances
Chapitre 10 : Deux jours, deux duels
Chapitre 11 : Vharley
Chapitre 12 : Première mission, deuxième duel
Chapitre 13 : Retour à la case départ
Chapitre 14 (partie 1) : Libération
Chapitre 14 (partie 2) : Naissance
Chapitre 15 : Retrouvailles mouvementées
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Chapitre 16 : Une nuit étoilée
Chapitre 17 : Une victime de plus
Chapitre 18 : Deuxième évasion
Chapitre 19 : La perforeuse d´émeraude
Chapitre 20 : Inscriptions
Chapitre 21 : Un jeu clandestin
Chapitre 22 : Que le combat commence !
Chapitre 23 : Les deux boucliers invincibles
Chapitre 24 : La joie et la colère
Chapitre 25 : Nouvelle crise
Chapitre 26 : Perforeuse d´émeraude et tueuse d´opale
Chapitre 27 (Partie 1) : Capture
Chapitre 27 (Partie 2) : Poursuite
Chapitre 28 : Vengeance
Chapitre 29 : Rêves étranges
Chapitre 30 : Opposition
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Chapitre 31 : Pacte avec le diable
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Chapitre 32 : Les explications
Chapitre 33 : P.P.
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Chapitre 34 : Entre rêve et réalité
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Chapitre 35 : Danger futur, ennemi présent
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Chapitre 36 : Changements
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Chapitre 37 : Transmutation Resurectionelle
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Chapitre 38 : Menace sans nom
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Chapitre 39 (Partie 1) : Les apparences sont toujours trompeuses
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Chapitre 39 (Partie 2) : Préjugés
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Chapitre 40 : D´étonnement en surprises
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Chapitre 41 : Rattrapage
Chapitre 42 : La cité céleste
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Chapitre 43 : Irréversible
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Chapitre 44 : Tout n´est pas parfait
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Chapitre 45 : Dans l´antre du diable
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Chapitre 46 (Partie 1) : Unité 35
Chapitre 46 (Partie 2) : 35, 47, 64, 78
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Chapitre 47 : Solitude
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Chapitre 48 (Partie 1) : Intouchable
Chapitre 48 (Partie 2) : Sept heures passées
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Chapitre 49 : Tragédie
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Page 54 :
Chapitre 50 : La terrible louche vengeresse du démon sans ombre
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Chapitre 51 : Famille brisée
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Page 56 :
Chapitre 52 : Visite imprévue
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Chapitre 53 (Partie 1) : Echange de connaissances
Chapitre 53 (Partie 2) : La tragédie recommence
Chapitre 54 (Partie 1) : Colère et bonne volonté
Chapitre 54 (Partie 2) : Prisonniers
Chapitre 55 : Beauté glaciale et sang glacé
Chapitre 56 : Prisonnier des glaces
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Chapitre 57 : Réunion de famille
Chapitre 58 : 15 miles plus loin
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https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-58-0-1-0-0.htm
Page 60 :
Chapitre 59 : Règles de vie
Chapitre 60 (Partie 1) : Vayoleth
Chapitre 60 (Partie 2) : Le vrai duel
Chapitre 61 : La gardienne première
Chapitre 62 : Une victoire, cinq défaites
Chapitre 63 : Les sciences perdues
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https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-60-0-1-0-0.htm
Page 61 :
Chapitre 64 : Mère et Père
Chapitre 65 : Chiens errants
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https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-61-0-1-0-0.htm
Page 63 :
Chapitre 66 : Secours
Chapitre 67 : Altaïr
Chapitre 68 : Invincibles
Chapitre 69 : L´ange à la lame de feu
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-63-0-1-0-0.htm
Page 64 :
Chapitre 70 : Emotions
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-64-0-1-0-0.htm
Page 65 :
Chapitre 71 (Partie 1) : Petites faiblesses
Chapitre 71 (Partie 2) : Dérèglement
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https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-65-0-1-0-0.htm
Page 66 :
Chapitre 72 : Une vieille connaissance
Chapitre 73 : Les quatre Séraphins du Cruxis
Chapitre 74 : Fatale erreur
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Page 67 :
Chapitre 75 : Sous la pluie battante
Chapitre 76 (Partie 1) : Duel à trois
Chapitre 76 (Partie 2) : Ennemi ou allié ?
Chapitre 76 (Partie 3) : Trois parties, quatre combattants
Chapitre 77 : Echec
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Chapitre 78 : La noble lignée Yggdrasil
Chapitre 79 : Paradoxe
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Chapitre 80 : Le plus fort vaincra
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Chapitre 81 : Le début de la tempête
Chapitre 82 : Les quatre haches
Chapitre 83 : Combat apparent
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Chapitre 84 : Retournement de situation
Chapitre 85 : Une défense impénétrable
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https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-71-0-1-0-0.htm
Page 72 :
Chapitre 86 : Revirement
Chapitre 87 : La puissance de la volonté
Lien :
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Page 73 :
Chapitre 88 : Complications
Chapitre 89 : Des questions sans réponses
Chapitre 90 : Les cicatrices qui ne guérissent jamais
Chapitre 91 : Le jour de la tempête
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Page 74 :
Chapitre 92 : L´ombre qui dévorait la lumière
Chapitre 93 : Lien de sang
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Page 75 :
Chapitre 94 : Série 56
Chapitre 95 (Partie 1) : Fléau
Lien :
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Page 76 :
Chapitre 95 (Partie 2) : Le septième homme
Chapitre 96 : Répartition
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https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-76-0-1-0-0.htm
Page 77 :
Chapitre 97 : Lumière Vacillante
Chapitre 98 : L´avenir en marche
Chapitre 99 : Mortelle ironie
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-77-0-1-0-0.htm
Page 78 :
Chapitre 100 : L´immortalité meurtrière
Chapitre 101 : Suspicions
Chapitre 102 : Le génie du mort
Chapitre 103 : Le chasseur et la proie
Chapitre 104 : Redondance
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-78-0-1-0-0.htm
Page 79 :
Chapitre 105 : Traque infernale
Chapitre 106 : Thermodynamique
Chapitre 107 : Compte à rebours
Chapitre 108 : Rendez-vous avez la mort
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-79-0-1-0-0.htm
Page 80 :
Chapitre 110 : 64
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-80-0-1-0-0.htm
Page 81 :
Chapitre 111 (Parties 1 et 2) : Fins
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-81-0-1-0-0.htm
Page 82 :
Chapitre 112 : L’ange, le phénix, le dragon, le vampire et le héros
Chapitre 113 : Neuf points et demi
Chapitre 114 : Les griffes du dragon
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-82-0-1-0-0.htm
Extras :
Dessin De 64 :
http://artpad.art.com/gallery/?ig6neha6o2s
Dessin De Philis (couleur) :
http://artpad.art.com/gallery/?ihewog1gu6e8
Dessin de Philis (noir/blanc) :
http://img164.imageshack.us/full.php?image=philis0013fs.jpg
Dessin De Génis Adulte :
http://img495.imageshack.us/full.php?image=genisep3mu.jpg
Version imprimable de la fic (chapitres 1 à 110) :
http://kingdom-of-tales.net/fanfics.php
Chapitre 115 :
¤ AVANCEMENT : 0%
Moui... Enfin... Wait&See n´empêche
Le chapitre est bon... Mais malheureusement, 64 va foutre la merde, il va exploser un jour... Hiroshima, c´était rien à côté
Bon, vivement la suite xD
Bon je lis cette fic depuit le 26 Janvier 2007 et j´ai fini la de la lire (je n´en lisais de temps en temps et faut dire que elle est vraiment super j´aime vraiment sa,elle est vraiment super cette fic elle a du être long a écrire avec tous les chapitres qu´il a ouf tu en mis du temps.Ses vraiment sympa a lire je trouve sa vraiment bien! Ouf sétais long a lire me je ne le regrette pas,vraiment pas pcq elle est trop bien,plein de punch,plein de suspense,et tous et tous je voulais tous le temps savoir se qui allais avoir et je n´avais pas a atendre la suite parceque tous étais déjà Afficher alors vraiment je te dit Kirby Bravo pour ta fic !!
Je vois pas à qui tu dis Kirby. XD
Jamais vu de Bravo sur ce forum. XD
Chapitre 115 : L’ultime technique du tyran
« Philis, commença 64 sans lâcher Orion des yeux, je vais donner une petite leçon à notre invité durant les prochaines minutes… A l’abri des regards indiscrets. »
Artémis fronça des sourcils. Qu’entendait-il par là ? Avait-il l’intention de l’isoler du combat ? Si oui, comment comptait-il s’y prendre ?
Soudain, un voile sombre se forma autour de la vampire, qui se tourna immédiatement vers Philis. Elle eut tout juste le temps de voir le sourire narquois de l’archère avant que celle-ci ne disparaisse complètement dans l’ombre. La femme au sang de phénix plissa les yeux, puis les rouvrit complètement. Il n’y avait rien à faire, le noir était complet et il lui serait impossible de voir au travers, même avec sa vision nocturne.
A en juger par les bruits qui résonnaient dans la pièce, le combat entre Orion et 64 avait repris. Artémis savait que son fiancé ne tiendrait pas longtemps si elle ne se libérait pas au plus vite. Le chef rebelle avait un de ses appareils endommagé alors que le demi-elfe semblait avoir repris une cadence de coups élevée. De plus, tant que le vampire n’interviendrait pas, Orion ne pourrait plus générer de champ de force, même si l’une de ses deux armes était encore intacte. La situation ne semblait pas tourner à leur avantage. Mais ce qu’Artémis ne savait pas, c’était qu’elle allait très vite devenir critique…
« Je me demande comment se débrouillerait une chauve-souris si elle devenait sourde, résonna la voix de Philis, si nous essayions ? »
Soudain, ce fut le silence total. La femme au sang de phénix avait beau prêter une oreille attentive, le seul son qui lui parvenait aux oreilles était celui des battements de son cœur. Dans de telles conditions, il lui serait difficile de parvenir à localiser l’archère.
De son côté, Orion encaissa un enchaînement de coups de pied du mieux qu’il le put. Lorsqu’il eut un bref moment de répit, il jeta un œil à ses bras. Ces derniers étaient couverts d’ecchymoses et autres blessures en tout genre. Une douleur tenace traversait ses membres tremblants. 64 avait beau ne pas se servir des lames situées sur ses gantelets, les coups qu’il portait infligeaient tout de même d’importants dégâts.
Le leader du S-56 sentait la pression monter en lui. Si le combat continuait de se dérouler ainsi, il aurait très vite des tendons déchirés et ne pourrait plus se servir de ses bras. Il devait absolument riposter… mais comment ? Artémis était prisonnière d’un dôme sombre créé par Philis, il n’avait plus qu’un bras pour créer des champs de force et 64 n’aurait aucun mal à percer sa défense de toute façon.
« Il va falloir que je reste concentré si je veux réussir à l’avoir » songea le combattant.
Sur cette pensée, il plaça ses poings devant son visage et se mit à sautiller sur place.
« 64 est plutôt grand et possède une bonne portée, se dit-il, mais à cause de ses longs bras, ses coups en combat rapproché seront légèrement plus lents. Tout ce que j’ai à faire, c’est de le forcer à me laisser une ouverture et foncer dans le tas… »
Le demi-elfe gardait les yeux fixés sur les pieds de son ennemi. Il avait appris à prévoir les mouvements de son adversaire simplement en observant la façon dont il prenait appui sur ses pieds. Mais le nouveau jeu de jambes d’Orion lui était étranger, ce qui lui poserait quelques problèmes pour connaître les intentions de l’ennemi.
L’humain lança son bras gauche dans un mouvement à la fois sec et rapide. 64 voulut se protéger le visage en bloquant le coup avec sa main droite, mais il ne réalisa pas qu’il venait de commettre une terrible erreur…
« Maintenant ! » songea Orion en voyant la brèche qui venait de s’ouvrir dans la garde adverse.
Avant même que son poing ne touche la main du demi-elfe, il le ramena près de lui, puis produisit une violente accélération en direction de l’ennemi, passant en dessous de son bras droit. Voyant que le combattant était déjà très proche de lui, le tyran voulut intercepter le coup suivant avec sa main gauche, mais Orion fut trop rapide et le frappa du droit en pleine poitrine.
« Il va enchaîner avec un uppercut du gauche, pensa alors le sans nom en voyant la position de son adversaire, j’ai encore le temps de bloquer le coup ! »
Cependant, le maître du monde resta étrangement immobile, comme paralysé. Il n’essaya même pas de se protéger et prit un coup ascendant en pleine mâchoire, exactement comme il l’avait prévu. L’instant d’après, un champ de force se créa et le propulsa plusieurs mètres en arrière. Une fois que 64 eut fini de rouler par terre, il commença à se relever. Ses bras tremblaient légèrement et du sang coulait de sa bouche. Que s’était-il passé ? Pourquoi n’était-il pas arrivé à se protéger ?
Le tyran se leva, remit sa mâchoire en place pour guérir plus rapidement, puis vacilla avant de tomber en position assise. Il ne put cacher sa surprise en constatant que ses jambes avaient flanché. Que lui arrivait-il ? Pourquoi perdait-il le contrôle de son corps ? Le demi-elfe leva les yeux vers Orion. L’enchaînement porté par ce dernier était responsable de cet état, il n’y avait aucun doute là-dessus. Mais quel coup avait eu de tels effets ?
64 se repassa la scène rapidement en mémoire afin de comprendre ce qu’il s’était passé. Tout d’abord, l’humain avait fait une feinte du gauche afin de le forcer à créer une ouverture au niveau du corps. Ensuite, il s’était lancé en avant dans le but d’exploiter la faille ainsi créée. La logique aurait voulu qu’il donne à nouveau un coup du gauche, afin d’avoir son côté droit qui n’était alors plus protégé. Mais étrangement, il avait fait exactement l’inverse : il avait contourné le bras gauche du tyran, qui protégeait encore son corps, afin de le frapper avec son poing droit. Cette décision était étrange, en contournant le bras de 64, Orion avait logiquement perdu en puissance et en vitesse. De plus, la main droite d’Orion ne pouvait plus générer de champ de force. Dans tous les cas, il aurait été plus judicieux pour lui de frapper le côté droit de 64. Qu’y avait-il donc de si intéressant à prendre autant de risques pour s’attaquer à la partie gauche de sa poitrine ?
« Le cœur, pensa soudainement le sans nom, le premier coup a touché au niveau du cœur ! Tout s’explique ! »
Le demi-elfe venait de comprendre. Le coup porté au niveau du cœur était peut-être moins puissant, mais il l’était suffisamment pour que le choc se répande jusqu’à l’organe vital. Ceci avait suffit à paralyser le tyran l’espace d’une seconde, peut-être même deux. C’était pour cette raison qu’il n’avait pas pu se protéger du coup suivant, l’uppercut du gauche, un coup qui l’avait atteint à la mâchoire, et plus précisément au menton.
64 avait déjà entendu parler de cette méthode par Zack. L’alchimiste lui avait expliqué qu’un coup porté au menton pouvait avoir des conséquences directes au niveau du cerveau, ce qui entraînait une perte passagère du contrôle du reste du corps. Même si la victime était encore consciente, elle devenait alors incapable de tenir debout ou de combattre efficacement l’espace de quelques secondes.
« Une feinte, une accélération et un enchaînement de deux coups parfaitement placés, énuméra le demi-elfe dans sa tête, le tout malgré de nombreuses blessures engourdissant ses membres… Je l’ai encore sous-estimé. Jusqu’où sera-t-il capable de me surprendre ? »
Le maître du monde se releva tranquillement et essuya le sang autour de sa bouche avec le revers de sa manche. Grâce à sa capacité de régénération, 64 n’avait pas mis longtemps à se remettre du terrible enchaînement d’Orion. Mais quelque chose clochait… Pourquoi ce dernier ne l’avait pas attaqué alors qu’il était à terre ?
« Je vois, songea le tyran, il essaye d’économiser ses forces en se donnant régulièrement des moments de répit. Ces coups n’étaient qu’un avertissement, un moyen de me mettre la pression pour me forcer à utiliser la magie. Il veut me pousser à vider les réserves de mana qu’il me reste… »
Le demi-elfe serra les poings. Six griffes de métal coulissèrent le long de ses gantelets, prêtes à entailler la chair du rebelle.
« Puisque c’est comme ça, pensa 64, je n’utiliserai la magie qu’en cas de réel besoin. S’il veut vraiment économiser ses forces, il ne devra créer que peu de bouclier et ne pourra me frapper qu’avec son poing droit. Mais face à des lames, il devra bien se protéger d’une façon ou d’une autre. Nous allons voir qui des deux forcera l’autre à s’épuiser en premier… »
A l’autre bout de la pièce, Artémis était loin d’être dans une position qui lui était favorable. Elle avait déjà reçu de nombreuses flèches sans même essayer de les éviter. Plus le temps avançait, plus elle devenait une cible facile. Le bruit de ses organes internes en fonctionnement se faisait de plus en plus intense, ce qui l’empêchait de se concentrer correctement.
« Si je tire au hasard dans toutes les directions, supposa-t-elle, Philis s’éloignera afin de les esquiver plus facilement en attendant que je m’arrête. Je dois trouver un moyen de la cibler directement afin de la surprendre. Mais comment ? Je ne peux pas la localiser avec les sons… »
Soudain, le vampire eut une idée et tendit les bras sur les côtés, écartant ses doigts au maximum, puis ferma les yeux pour mieux se concentrer. Ce qu’elle avait prévu de faire était particulièrement difficile, mais elle n’avait pas le choix.
Un nouveau projectile lui traversa le ventre. Cependant, elle ne prit même pas la peine de le retirer de son corps, elle devait absolument rester concentrée…
« La prochaine viendra de derrière, légèrement sur la droite » songea-t-elle.
L’instant d’après, une nouvelle flèche vint lui traverser l’omoplate. La fiancée d’Orion esquissa un léger sourire : sa méthode fonctionnait.
« Je te tiens ! » murmura-t-elle.
Un projectile enflammé sortit de l’index gauche de la vampire et disparut dans l’ombre. Peu après, les ténèbres se dissipèrent. Artémis put alors voir la descendante de Pronyma la regarder avec un air abasourdi. L’ange se tenait l’épaule gauche. Apparemment, elle avait évité le sort de justesse : la flèche de feu l’avait frôlée, lui infligeant ainsi une légère brûlure. Cette action avait fait ressentir à Philis juste assez de douleur pour qu’elle perde sa concentration et que sa magie se dissipe.
« C…Comment as-tu…, commença-t-elle.
- Je peux ressentir les vibrations de l’air, coupa Artémis, tu peux m’empêcher de te voir ou de t’entendre, mais j’ai toujours mes autres sens pour te localiser. Ce n’est pas avec ce genre de ruses que tu viendras à bout de moi. »
L’archère ne chercha même pas à cacher sa frustration. Elle eut un léger tic nerveux sur le coin des lèvres, puis mit son pouce et son index dans sa bouche afin de siffler de toutes ses forces.
Entendant ce sifflement, Orion tourna immédiatement son regard vers l’énorme dragon qui s’animait à nouveau. Il devait intervenir, s’il ne le faisait pas, la situation continuerait d’empirer…
64 sembla deviner les intentions du combattant et commença à courir vers son adversaire. Avec un champ de force, ce dernier n’aurait aucun mal à repousser le reptile, malgré sa taille. Le tyran devait l’empêcher d’intervenir, sinon Philis risquerait de se retrouver en difficulté.
Orion se mit à courir vers la bête à écailles. Celle-ci avait déjà levé une patte jusqu’au niveau de la cage et s’apprêtait à glisser ses griffes entre les barreaux. Le sans nom commençait à rattraper son adversaire, qui s’était lancé en direction du dragon, mais celui-ci avait bien trop d’avance. Jamais 64 n’arriverait à s’interposer à temps, à moins d’augmenter sa vitesse.
« De toute façon, je n’ai pas vraiment le choix » songea le demi-elfe en concentrant son mana dans ses jambes.
Le tyran sembla disparaître l’espace d’un instant tellement il se déplaçait vite. Il rattrapa son ennemi, le dépassa de quelques mètres, puis s’arrêta pour lui faire face.
« Avec l’élan que j’ai pris et la distance qu’il reste entre lui et le dragon, pensa Orion, si je le frappe de toutes mes forces alors mon bouclier sera assez grand pour aller déstabiliser le monstre. »
L’humain continua sa course en direction de 64, qui se trouvait entre lui et sa cible, tout en préparant son poing gauche. De son côté, le demi-elfe leva légèrement les bras et présenta les paumes de ses mains à son adversaire.
Voyant la scène, Artémis devina sans problème ce que le tyran avait prévu de faire : il voulait utiliser un disque sombre pour bloquer le coup d’Orion tout en l’empêchant de générer un champ de force. Mais avec quelle main avait-il prévu de parer l’attaque ?
« Et puis peu importe ! » pensa-t-elle en pointant tous ses doigts vers 64.
Une dizaine de flèches enflammées émanèrent des mains d’Artémis et foncèrent vers le demi-elfe.
« Sphère Ténébreuse ! » invoqua Philis au même moment.
Une boule sombre se forma autour du troisième projectile envoyé par la femme vampire. Ceux qui suivirent furent également bloqués dans leur course en traversant le sort lancé par l’archère. Ce dernier explosa, réduisant ainsi à néant la majeure partie des attaques d’Artémis. Cependant, l’ange resta inquiète : elle avait laissé passer deux projectiles par manque de vitesse, et n’avait pas le temps de lancer un nouveau sort.
64 continuait de regarder Orion s’approcher à toute vitesse. Avait-il l’intention de l’éviter de justesse ou de le frapper directement avec l’espoir que son bouclier atteigne le dragon ? Dans les deux cas, sa fiancée devait probablement avoir pris la précaution de lancer des attaques pour neutraliser ses zones de vide énergétique.
« Il est temps de ressortir une bonne vieille technique, pensa le créateur de Fléau, tant pis pour les économies de mana… Quelle que soit ta décision, unité 62, tu as perdu d’avance. »
Le demi-elfe commença à concentrer son énergie au niveau de ses mains. Tout se passerait très vite. Orion n’était plus qu’à quatre mètres. Il vit que le dragon avait déjà glissé le bout de ses griffes dans la cage, telles des épées de Damoclès suspendues au dessus de la tête du phénix. Plus que trois mètres. Du coin de l’œil il aperçut des flèches de feu, envoyées par Artémis, se diriger vers les mains de l’ennemi. Plus que deux mètres. 64 fléchit légèrement les genoux. Mais Orion savait que les efforts du tyran seraient inutiles, jamais il ne l’empêcherait de créer un champ de force, même s’il retenait le coup. Plus qu’un mètre…
Le leader du S-56 lança son poing vers le sans nom de toutes ses forces. A cet instant, il fut victime d’une sensation des plus étranges. Tout semblait se dérouler au ralenti, à tel point que le temps en semblait figé. Orion avait presque l’impression d’avoir été arrêté. Pourtant, rien ne le retenait. L’espace d’un instant, il n’entendit plus rien. Le décor sembla même devenir flou. Était-ce à cause de la vitesse ? Non, il y avait autre chose… mais quoi ?
Soudain, une douleur commença à lui traverser tout le corps. Une douleur si forte qu’elle semblait même l’empêcher de respirer…
C´est moi, un gars qui avait posté ya longtemps!...Bon d´accord tout le monde s´en fou et je passe au bref, j´aimerais bien voir l´identité du chevalier moi à force, voir ce qu´il est devenu aussi en passant et la théorie foireuse du jours, l´attaque de 64 c´est pas celle qu´il avait utilisé sur Vayoleth (Pas sur de l´orthographe) pour se défendre? Une sorte de bouclier d´eau qui tranche son adversaire de toute part, l´empeche de touché et surtout l´empeche de respiré? Et puis c´est une bonne vieille technique donc j´y avait pensé...
Moi je penserais plutôt qu´il s´agit du bon vieux rayon que seuls lui et Drilaz savent maitriser.
Le rayon que Drilaz fait sortir de sa bouche et lui de ses mains.
Si c´est le cas : de le dire mes amis mais s´en est fini de Orion.
(Vu les dégats que cela avaient causé à Ozette lors de la mort de sa soeur... : ville rayée de la carte, donc en tenant compte de son niveau actuel, et en tenant compte aussi du fait qu´il va quand même se retenir un peu pour pas tout détruire autour de lui (afin d´épargner sa belle) je pense que Orion est mort).
Si c´est le cas alors Artémis est fichue, et il ne resterait plus que le fameux chevalier, Psyché et Genis (salement amoché d´ailleurs) encore enc course.
Cela promet une suite des plus intéréssantes et au dénouement assez riches en rebondissements et en actions.
Je me demande ce que notre cher Kirby National (que Spielberg n´arrête pas de harceler pour faire un film avec son histoire ) nous réserve encore pour la fin de cette fic si passionante.
Saura-t´on enfin la véritable identité de 64?
Qui est ce mystérieux chevalier?
Qui gagnera ? le bien ou le mal ?
Ces questions auront peut être une réponse dans la suite de : "Evil project, 250 ans après."
La suite bientôt sur votre forum
P.S. : Kirb je me suis laissé emporter
A mon avis, l´attaque n´est sûrement pas le rayon de lumière... 64 aurait bien trop peur pour sa chère fiancée ^^
Sinon, juste une chose... Le sort de Phyllis... Il rend pas juste dingue? Ne rien voir, ni rien entendre... C´est horrible... 5 minutes comme ca, tu deviens très vite taré xD
Bref, le chapitre est bon, retourneéents de situation obligent... Tout va pour le mieux ^^