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The Elder Scrolls V : Skyrim

Sujet : [Fic] Une vie d'élu
Newradion44
Niveau 10
30 décembre 2020 à 12:34:23

:bave:

Bravo Teleri : :bravo:

Newradion44
Niveau 10
30 décembre 2020 à 12:35:26

Le 29 décembre 2020 à 23:36:26 BlackDeViL24 a écrit :
Bon il y avait 16 pages word, donc ça a prit un peu de temps.

Bonne lecture. :hap:

Merci mon Black ce gros pavé m'a fait plaisir SAH :noel:

Newradion44
Niveau 10
02 janvier 2021 à 10:34:51

Bonne année khey

BlackDeViL24
Niveau 34
02 janvier 2021 à 13:14:05

Bonne année mon bon khey.

BlackDeViL24
Niveau 34
02 janvier 2021 à 15:53:24

Bon je vais poster mon chapitre. J'aborde des thèmes un peu techniques pour les besoins de l'intrigue alors si j'envoie toute l'instruction d'un coup ça va être abominable à lire. Genre notice Ikea.

Donc je vais scinder un peu. :hap:

BlackDeViL24
Niveau 34
02 janvier 2021 à 19:05:00

Chapitre 15 : Pavé césar.

Il n'y eut pas vraiment de scission marquante entre la phase de sélection préliminaire et l'entame des formations à proprement parler. Plus concrètement, il n'y eu pas de cérémonie particulière. L'instruction suivit simplement son cours, à la différence notable que toutes les épreuves physiques et psychologiques que nous avions dû endurer jusqu'ici furent subitement troquées contre de véritables modules d'apprentissages. Les formateurs furent beaucoup moins cassants également. L'accent fut mis sur le dialogue, l'échange et l'apprentissage. Bon évidemment, on était jamais à l'abris d'une bonne pique bien sanguinaire quand on faisait une connerie, mais de manière générale, le ton changea radicalement. Par ailleurs, nous n'étions plus que six, contre dix-huit au début des sélections. Les meilleurs avaient été gardés, ils avaient tenu le coup. Les formateurs n'avaient donc plus vraiment de raison de nous harceler à tout bout de champ...
Pour autant, il ne fallait pas non plus se relâcher. Au contraire même, car cette phase était encore plus important que la précédente. D'une part car il y avait énormément de choses à apprendre. Toutes les ficelles du soldat échelon un en fait, ce qui demandait une rigueur énorme vu la technicité et l'exhaustivité du contenu. Mais également parce que – ça avait clairement été annoncé – cette deuxième phase serait celle qui nous permettrait de nous vendre directement auprès de nos futures sections de combat potentielles. En fait, il était désormais très fréquent que des opérateurs du RAC viennent assister ça et là aux différents entraînements, alors qu'on ne les avait tout simplement jamais aperçu durant le premier mois de sélection.
Dorénavant, il y en avait presque systématiquement un ou deux qui rodaient dans le coin, à observer comment les aspirants se comportaient face aux différents exercices et autres modules de formation.
Cette deuxième phase prit donc subrepticement des allures d'entretien d'embauche. Bien sûr, on devait suivre les formations et produire des résultats. Même si le ton s'était calmé, on était toujours bel et bien notés, classés et sujets à une exclusion pure et simple du programme si l'on ne convenait pas au rôle. La sélection était loin d'être finie...
Pour autant, la présence constante, bien que furtive, des vrais soldats de terrain du RAC lors de nos entraînements quotidiens était une autre preuve du changement soudain de philosophie.
Désormais, ce n'étaient plus seulement les formateurs qui nous étudiaient et nous observaient, car d'autres semblaient d'ors et déjà nous prospecter...

L'une des premières chose qu'on nous demanda, avant même de commencer les cours théoriques, fut de nous réapproprier les grandes lignes concernant le fonctionnement de la Légion Impériale.
Le sergent Senarel nous avait expliqué qu'être un bon soldat, c'était aussi savoir où, quand, comment, pour qui et pour quoi l'on se battait. Le problème, c'était que la plupart des soldats postulants dans un régiment de forces spéciales étaient souvent des soldats actifs depuis pas mal d'années. Le genre de gars pour qui les classes remontaient parfois assez loin, et qui n'étaient plus forcément au fait des multiples changements ou évolutions qu'avait subi Légion Impériale depuis leur engagement. A ce sujet, j'avais moi même remarqué que nombre de mecs sortant de leurs classes étaient souvent des troufions formés au lance-pierre, à peine foutus de savoir à quelle division ou à quel commandement ils étaient rattaché. Fallait pas demander pour des mecs qui squattaient leur caserne comme des fonctionnaires depuis parfois plus de dix ans...
Il fallait bien comprendre que la Légion Impériale, c'était une institution incroyablement vaste, massive, et forcément, assez complexe à appréhender. Même quand on en faisait activement partie, il n'était pas rare de se perdre dans son infernale structure labyrinthique. A quelle division était rattaché quel régiment ? A quel commandement ou quel corps d'armée était subordonné telle ou telle unité de forces spéciales ? Qui dirigeait quoi ? Qui rendait des comptes à qui ?
En vérité, la Légion Impériale, c'était un bordel sans nom. Elle employait littéralement des millions de personnes, et était composées de branches et de subdivisions à n'en plus finir, au sein desquelles il devenait vite impossible de s'y retrouver.
Alors bon, quand on était un troufion, ce n'était pas vraiment un problème. On obéissait à son chef de section, on faisait le taff, et on était payé. Ce n'était pas bien différent d'un poste dans l'administration en fin de compte.
Quand on était sous-officier, ou officier par contre, ce genre d'ignorance n'était plus permise, pour la simple et bonne raison que l'on avait des responsabilités, des comptes à rendre, et qu'on était donc bien plus impliqué dans les considérations structurelles, logistiques et politiques de la Légion.
Il fallait savoir à qui l'on s'adressait, à qui l'on devait se référer, et ainsi de suite. Et c'était là que ça devenait soudain très compliqué pour beaucoup de soldats lorsque ces derniers se décidaient à rentrer dans un régiment de forces spéciales : être un opérateur FS, surtout échelon un, c'était un peu comme revêtir les fonctions d'un officier, le prestige du grade en moins. C'était faire partie du gratin, la crème de la crème, chargée d'accomplir les missions les plus dangereuses et les plus décisives. Il n'y avait plus d'ignorance possible à partir d'ici. Lorsqu'une opération confidentielle était mise au point, il fallait savoir pour le compte de qui elle serait menée, qu'il s'agisse d'un général, d'un politique, du secrétaire de la défense lui même, ou pire encore, de l'empereur en personne. Et évidemment, il fallait savoir qui étaient tous ces gens, ce qu'ils voulaient, et ce qu'ils attendaient, car ce serait à la fois à eux qu'il faudrait rendre des compte, mais également de eux que viendrait la sentence en cas d'échec.
Il fallait également connaître sa cible, son historique, son réseau, ses connexions, car il ne s'agissait plus ici de tenir en respect quelques groupuscules rebelles de seconde zone, mais bien souvent des organisations terroristes parmi les plus influentes et les plus violentes que tout Tamriel. Quand ce n'était pas carrément des états...Il fallait donc savoir qui l'on affrontait, comprendre les tenants et les aboutissants du conflit, et cerner quelles conséquences aurait une victoire ou un échec.
Bien sûr, et c'était là le premier point sur lequel nous avait amené le sergent Senarel :
Il fallait savoir avec qui l'on travaillerait, avec quelle unité, quels corps d'armée, quels officiers. Mais également quels seraient leurs moyens, leur matériel, leurs modes opératoires ou leur domaine d'activité, car être un membre des forces spéciales, c'était souvent travailler entouré de tout un tas de gens, et pas forcément des gens qu'on connaissait de prime abord.
Personnellement, tout ceci ne me faisait pas vraiment peur. Après tout, j'étais officier, j'avais étudié quatre années à l'académie militaire impériale, ce qui – beaucoup de gens l'oubliaient – était l'équivalent d'un cursus universitaire complet. J'avais donc eu l'occasion d'étudier et de potasser toute cette théorie en long en large et en travers. Je la connaissais...
Hélas, rares étaient les officiers qui se présentaient à des postes de terrain au sein même des forces spéciales. Le plus souvent, c'était des soldats, ou des sous-officiers sans énormément de bagage technique. Le défis des formateurs était donc de les amener à un niveau de connaissances supérieure, à commencer par le simple fait de leur réapprendre ce qu'était réellement la Légion Impériale, et tout ce qu'elle renfermait en son sein...
Finalement, le petit livre produit par le CSOJ, sombrement intitulé «La Légion pour les nuls » était particulièrement bien écrit, car il avait le mérite de vulgariser et de ré-expliquer clairement et succinctement à un membre des forces spéciales les grandes lignes de notre merveilleuse institution mère, faisant parallèlement l'impasse sur toute la technique chiante et inutile qu'on nous faisait avaler à l'école des officiers.
En ce qui me concernait, on m'avait donné une journée complète pour le lire entièrement, et ainsi me rapproprier calmement la matière. Je restai donc au dortoir ce jour là, assise sur mon lit, plongée dans ma lecture en compagnie de deux autres recrues, à savoir Castus Previa et Hastrel Velarius.

BlackDeViL24
Niveau 34
02 janvier 2021 à 19:05:50

«Structure de la Légion Impériale :

La Légion Impériale est la grande armée de l'Empire. Elle dépend directement du département de la défense, et est souvent sous la supervision de l'Empereur lui même.
A ce jour, la Légion Impériale compte environ 1.200.000 soldats, ce qui en fait la deuxième plus grande armée de toute l'histoire de Tamriel, juste derrière la Légion Impériale de Tiber Septim (qui comptait à son apogée près de 10.000.000 légionnaires).
La Légion Impériale est divisée en trois branches :

-L'infanterie.
-La cavalerie.
-La marine.

Voyons plus bas en quoi consistent ces trois branches.

-L'infanterie : Le glaive et le bouclier de la Légion Impériale. L'infanterie est en quelque sorte la force principale de Tamriel. Forte d'environ 750.000 soldats, elle a pour fonction essentielle d'assurer la sécurité au sein de l'Empire, de combattre ses ennemis et de servir ses intérêts.
Ses domaines d'activités sont extrêmement vastes. Combat, maintient de la paix, formation, humanitaire, renseignement...Elle possède notamment ses propres régiments de cavaliers, ce qui peut paraître contre intuitif de prime abord. Elle est également la seule branche de la Légion Impériale à posséder une sous-branche officielle, à savoir, la garde Impériale, police chargée de maintenir la paix et l'ordre dans les grandes cités de l'Empire.
En matière de forces spéciales, l'infanterie est également la branche de la Légion qui en possède le plus d'unités, à savoir :
-Le PRAX : Programme Rapide d'Assauts Croisés.
-La DRI : Division de Reconnaissance de l'Infanterie impériale (unité échelon un)
-Le GIG : Groupe d'Intervention de la Garde impériale – Cette dernière unité étant affiliée à la garde Impériale, et non à l'infanterie à proprement parler.
(Nous reviendrons sur les unités de forces spéciales dans le chapitre suivant). »

-La cavalerie : La Lance de la Légion Impériale. Si l'infanterie représente son glaive et son bouclier, la cavalerie est plus volontiers à considérer comme une force de frappe pure et dure. Composée d'environ 150.000 soldats, la cavalerie est une branche essentiellement offensive, laissant les autres domaines d'activité, tels que le maintient de la paix ou l'humanitaire, à l'infanterie. Elle privilégie généralement les actions rapides et brutales dans un contexte de guerre. Contrairement aux idées reçues, la cavalerie n'opère pas toujours à cheval, car elle possède également ses propres régiments de fantassin, ainsi que ses propres navires. Beaucoup de gens pensent à tord que l'infanterie et la cavalerie travaillent systématiquement de concert, alors qu'il s'agit en vérité de deux branches bien distinctes de la Légion, travaillant le plus fréquemment en totale autonomie.
En matière de forces spéciales, la cavalerie en possède deux unités :
-Le RAC : Régiment Autonome de Cavalerie (unité échelon un).
-La SOC : Section d'Ouverture de la Cavalerie Impériale.
(Nous reviendrons sur les unités de forces spéciales dans le chapitre suivant).

-La marine : Le rempart de la Légion Impériale. Si l'infanterie et la cavalerie forment deux branches relativement classiques de la Légion, la marine a quand à elle un rôle un peu plus particulier. Composée d'environ 300.000 soldats, ses domaines d'activités sont assez nombreux, allant du combat au maintient de la paix, mais également la logistique, la surveillance, l'espionnage et l'exploration. C'est à ce jour la seule branche de la Légion ayant constamment les yeux rivés en dehors de Tamriel, car si l'infanterie et la cavalerie sont essentiellement chargées de préserver les intérêts de l'Empire au sein même du continent, la marine a quand à elle la lourde tâche d'avertir et de préserver l'Empire de tout ce qui se cache au delà. Par ailleurs, elle est fréquemment amenée à travailler de concert avec l'infanterie et la cavalerie pour le transport de troupes, mais elle possède également ses propres fantassins et cavaliers pour mener ses opérations en toute autonomie. En matière de forces spéciales, la marine est la seule branche à n'en posséder qu'une seule unité :
-La DSM : Division Spéciale de la Marine impériale (unité échelon un).
(Nous reviendrons sur les unités de forces spéciales dans le chapitre suivant). »

-Ça veut dire quoi au final, échelon un ? Questionna soudain Hastrel Velarius, le seul Khajiit de la sélection, depuis le lit d'en face.
-Ben ça veut dire que c'est les meilleurs, même au sein des forces spéciales...Expliqua Castus Previa, deux lits à ma droite.
-Ouai d'accord, ça je m'en doutais. Répliqua le Khajiit. Mais concrètement, ça signifie QUOI ? Ça implique QUOI ? C'est quoi la différence entre une unité de forces spéciales échelon un, et une unité de forces spéciales qui n'est pas échelon un ?
-Euh ben...Hésita Castus Previa en se grattant le menton et en regardant le plafond d'un air pensif. En fait, je sais pas trop comment te l'expliquer simplement...
-En gros, c'est une question de confidentialité. Expliquai-je à mon tour. Les unités échelon un sont celles qui effectuent les missions les plus confidentielles. Par exemple...Non attends, laisse moi finir ! Par exemple, le PRAX, qui n'est pas échelon un, effectuera souvent des missions spéciales mais relativement peu confidentielles. Genre euh...Saboter l'artillerie ennemie, ou prendre une position stratégique. Tu vois ce que je veux dire ? Dans un contexte de guerre, c'est des opérations cruciales, qu'on donne aux forces spéciales, mais qui ne sont pas non plus ultra top secrètes quoi.
-Et pour une unité échelon un du coup ? Questionna Hastrel Velarius.
-Elles effectuent systématiquement des missions ultra confidentielles. Conclus-je. Le genre qui n'est pour ainsi dire jamais validé officiellement, et dont on apprend l'existence que trente ans plus tard, quand les dossiers sont classés. Les unités échelon un, en gros, c'est des services secrets quoi. Les informations concernant leurs structures, leurs effectifs et leurs opérations sont totalement confidentielles, ce qui n'est pas forcément toujours le cas pour les unités qui ne sont pas échelon un.
-Ah, je vois...Conclut le Khajiit, pensif.

Castus Previa, un jeune Impérial – le plus jeune de la promotion d'ailleurs – le fixa durant quelques secondes, la mine butée.
-...Tu savais que le RAC était une unité échelon un, non ? Lança-t-il soudain.
-Ben oui quand même, merci ! Pesta Hastrel Velarius.
-Et donc que si tu étais pris, tu serais tenu de respecter les secrets de l'unité jusqu'à ta mort, sous peine de cour martiale et d'exécution ? Poursuivit l'Impérial.
-Ça vaut pour toutes les unités de forces spéciales ça. Fis-je remarquer. Ça vaut même pour plein de régiments traditionnels...
-Oui mais les SF échelon un, c'est vraiment hyper carré à ce niveau ! Insista Castus Previa. Et c'est normal aussi, vu la nature de nos missions ! A la limite, un mec du PRAX qui lâche une info confidentielle sans faire attention...Bon, il se fera taper sur les doigts, mais ça n'aura jamais la même portée que si un mec du RAC ou de la DRI ouvre sa bouche en public. Eux, ils ont encore une marge d'erreur. Nous, tu lâches le moindre truc, c'est mort ! T'es flingué par le commandement jusqu'à la fin de tes jours !
-Non mais je savais tout ça hein ! Se défendit Hastrel Velarius. Mais je voulais avoir la définition officielle quoi. Enfin, ce que ça impliquait vraiment.
-Question de confidentialité, tout simplement. Conclus-je. Une unité échelon un effectue les missions les plus confidentielles et les plus critiques de toute l'armée.

On entendit soudain le sergent Hiriel gueuler quelque part dans le bâtiment.
-...Dix-neuf...Nota aussitôt Castus Previa en raturant son bouquin.
-Sérieux ? C'est déjà la dix-neuvième fois qu'il gueule aujourd'hui ? Soufflai-je.
-Et il n'est que huit heures trente. Nota l'Impérial.

BlackDeViL24
Niveau 34
02 janvier 2021 à 19:06:15

Nous reprîmes notre lecture :

« ...Les forces spéciales en Tamriel, en résumé :

Les forces spéciales sont des unités militaires capable de mener en toute autonomie des « opérations spéciales » ou autres opérations de guerre non conventionnelles. Autrement dit, elles opèrent généralement en dehors du cadre traditionnel de la guerre. Elles ont pour particularité d'officier en effectifs réduits, en zone hostile, et contre un ennemi en large supériorité numérique. Leurs soldats sont parmi les plus entraînés, développant et usant de tout un panel de techniques et de tactiques dans le but d'exploiter les faiblesses de l'ennemi.
En temps de paix, elles permettent aux pouvoirs politiques de régler des crises qui ne peuvent être réglées par voie diplomatique ou par voie militaire traditionnelle. En temps de guerre, elles sont déployées dans un cadre stratégique global et sont chargées des missions les plus décisives.
Pêle-mêle, elles s’adonnent :
-A la reconnaissance et au renseignement.
-A la libération d'otages, de prisonniers ou de ressortissants.
-A la neutralisation d'objectifs vitaux pour l'ennemi.
-A l'élimination stratégique.
-A la protection de personnalités importants ou de sites sensibles.
-A la formation et à l'assistance d'unités alliées dans le cadre d'opérations conjointes entre l'Empire et des provinces amies.

Les forces spéciales sont des unités offensives par définition, menant des opérations cruciales sur le plan politique, et généralement contre des objectifs majeurs. Leur contrôle opérationnel est souvent confié aux plus hautes autorités compte tenu de la nature capitale et confidentielle de leurs missions.
Leur chaîne de commandement sont souvent les plus courtes possibles pour favoriser la rapidité d'exécution, et elles interviennent le plus souvent en petit nombre pour des raisons de discrétion et de vitesse. Ces effectifs réduits sont généralement rendus possibles grâce au très haut niveau de formation de leurs soldats, ainsi que par l'équipement de pointe dont ils disposent. »

Le sergent Hiriel gueule de nouveau, quelque part à l'étage supérieur.
-Et de vingt...Compta Castus Previa.

« Les forces spéciales de l'Empire :

La guerre a largement évolué au fil des derniers siècles, notamment chez les nations Elfiques qui ont progressivement abandonné les grandes batailles rangées au profit de tactiques de guérilla et d’escarmouche, jugées plus efficaces. L'Empire a donc été contraint d'évoluer lui aussi, notamment via une refonte massive de la Légion Impériale.
Les forces spéciales de l'Empire font notamment partie de cette refonte, car elles sont une réponse forte face aux tactiques Elfiques. Inspirées par des institutions millénaires telles que les Lames ou la Morag Tong, elles se sont rapidement spécialisées dans les opérations secrètes ou non conventionnelles, défendant la sécurité et les intérêts de l'Empire partout en Tamriel, et surtout, partout là où la grande Légion, trop lourde, trop lente, trop évidente, n'était pas en mesure d'opérer. Elles ont donc été la réponse parfaite à l'évolution du monde moderne, et ont notamment eu un impact décisif pendant la Grande Guerre, et même bien après.

Aujourd'hui, la Légion Impériale compte six unités de forces spéciales, dont trois unités échelon un, réparties dans ses trois branches principales. Elles fonctionnent selon des règles communes, à savoir la haute confidentialité des missions accomplies, l'anonymat des opérateurs, mais également les profils requis pour les intégrer. A titre d'exemple, il faut minimum cinq ans d'activité au sein de la Légion Impériale pour pouvoir espérer rentrer dans une unité de forces spéciales, peu importe laquelle.
Voyons donc ces six unités :

-Le PRAX : Programme Rapide d'Assauts Croisés.
Le PRAX est une unité de forces spéciales de l'infanterie impériale, essentiellement spécialisée dans les assauts, l’élimination, et la libération d'otages ou de prisonnier. N'étant pas une unité échelon un, elle opère systématiquement dans un cadre de guerre, et est en quelque sorte la réponse au manque de mobilité et de pouvoir offensif de l'infanterie (cette spécialité étant de base celle de la cavalerie).
Contrairement aux idées reçues, le PRAX, bien que faisant partie de l’infanterie, possède plusieurs sections de cavaliers, et peut ainsi être déployé rapidement pour des assauts coup de poing sur des objectifs clefs.
Le PRAX est une unité de forces spéciales relativement récente, bien qu'elle se soit d'ors et déjà illustrée, en Bordeciel notamment, lors d'assauts particulièrement musclés sur des objectifs Sombrages.

-La DRI : Division de Reconnaissance de l'Infanterie impériale.
La DRI est une unité de forces spéciales de l'infanterie impériale, la seule unité échelon un de cette branche, spécialisée dans l'élimination, la libération d’otages et de prisonniers, la reconnaissance, le renseignement et le sabotage. Contrairement au PRAX, elle opère en tous temps et en toutes circonstances, généralement pour des missions hautement confidentielles nécessitant une réaction rapide et furtive dans un contexte politique compliqué.
La DRI est l'unité de forces spéciales la plus ancienne de l'infanterie. Elle s'est plusieurs fois illustrée lors de la grande guerre, notamment grâce à des opérations de reconnaissance et d'assassinat menés contre nombre d'agents du Thalmor.

-Le GIG : Groupe d'Intervention de la Garde impériale.
Le GIG est une unité de forces spéciales de la garde impériale, sous-branche de l'infanterie.
Elle opère uniquement dans les villes de l'Empire et est spécialisée dans les opérations anti-banditisme et anti-drogue, ainsi que dans la libération d’otages et de prisonniers.
Souvent considérée comme une « sous force spéciale » au vu de son appartenance à la garde, le GIG est pourtant l'unité de forces spéciales ayant le plus d'opérations à son actif. Elle joue un rôle décisif dans le maintient de la paix au sein même des cités de l'Empire.
Elle s'est notamment illustrée lors de la prise d'otages de l'ambassade de Hauteroche, ainsi que lors du démantèlement de l'une des cellules de la Confrérie Noire dans le département de la Nouvelle-Aldmeri.

-Le RAC : Régiment Autonome de Cavalerie.
Le RAC est une unité de forces spéciales de la cavalerie impériale, la seule unité échelon un de cette branche, spécialisée dans l'élimination, la libération d’otages et de prisonniers, la reconnaissance, le renseignement et le sabotage. Comme la DRI pour l'infanterie, le RAC opère en tous temps et en toutes circonstances, généralement pour des missions hautement confidentielles nécessitant une réaction rapide et furtive dans un contexte politique compliqué.
Le RAC est l'unité de forces spéciales la plus ancienne de la cavalerie. Parmi ses plus hauts faits d'armes, l'on peut notamment citer l'Opération brèche-noire, qui a permis l’élimination de plusieurs hauts gradés du Thalmor durant la grande guerre, ainsi que la reprise de la Cité Impériale.

-La SOC : Section d'Ouverture de la Cavalerie Impériale.
La SOC est une unité de forces spéciales de la cavalerie impériale, essentiellement spécialisée dans les assauts, l’élimination, et la libération d'otages ou de prisonnier. N'étant pas une unité échelon un, elle opère systématiquement dans un cadre de guerre, et à essentiellement été crée comme une unité d'assaut autonome, capable d'assaillir des objectifs clefs sans attendre les moyens lourds des divisions traditionnelles de cavalerie.
La SOC est une unité de forces spéciales relativement récente, et a peu de faits d'armes officiels à son actif, hormis en Bordeciel, où elle s'est plusieurs fois illustrées via des assauts particulièrement musclés sur des positions Sombrages.

-La DSM : Division Spéciale de la Marine impériale.
La DSM est une unité de forces spéciales de la marine impériale, la seule de la marine à ce jour. Unité échelon un, elle est spécialisée dans l'élimination, la libération d’otages et de prisonniers, la reconnaissance, le renseignement et le sabotage. Comme la DRI pour l'infanterie et le RAC pour la cavalerie, elle opère en tous temps et en toutes circonstances, généralement pour des missions hautement confidentielles nécessitant une réaction rapide et furtive dans un contexte politique compliqué.
La DSM compte de nombreux faits d'armes, notamment pendant la grande guerre où elle a mené des opérations d'élimination et de sabotage contre le Domaine Aldmeri, sur toutes les mers du continent et jusque dans l'archipel de l'automne. »

BlackDeViL24
Niveau 34
02 janvier 2021 à 19:06:49

-Putain il commence à me gonfler...Souffla Hastrel Velarius, alors que l'on venait effectivement d'entendre le sergent Hiriel gueuler une nouvelle fois, quelque part à l'extérieur du bâtiment cette fois-ci.
-Je me demande bien sur qui il gueule surtout...S'interrogea Castus Previa. Il n'y a pas d'épreuves aujourd'hui. Enfin en tout cas pas pour nous...Bon bref. Vingt-et-un.

« Hiérarchie et fonctionnement interne des forces spéciales :

Toute unité de forces spéciales sont sous la supervision du CSOJ (Commandement Spécial d'Opération Jointes), lui même subordonné au CBAS (Commandement général des Branches Armées Spéciales) lui même sous la supervision directe du département de la défense.
Le CSOJ est le commandement chargé de planifier les opérations sur le terrain, mais également de mettre au point les entraînements et d'assurer la logistique des unités de forces spéciales. Par ailleurs, il a la lourde tâche de standardiser les procédures et les équipements entre les différentes unités, même lorsqu'elles sont issues de branches différentes. Cette harmonisation a pour but de faciliter les opérations jointes ainsi que les échanges de connaissances et de ressources entres différentes unités (ps : Cette standardisation suit directement les échecs opérationnels constatés durant la grande guerre. A l'époque, la DRI et le RAC notamment, avaient des procédures et des méthodes si différentes qu'il leur était difficile de travailler conjointement. Par ailleurs, il leur était techniquement impossible de reprendre à leur compte les opérations d'une autre unité de forces spéciales au vu de leurs spécialisations respectives. Ce problème n'existe plus aujourd'hui, depuis la standardisation des tactiques et des procédures mises en place par le CSOJ).

La plupart des unités de forces spéciales fonctionnent par sections de six, à l'exception du PRAX et de la SOC qui fonctionnent par sections de dix.
Ces sections sont commandées par des chefs de sections (généralement des sous-officiers) subordonnées à des unités, elles mêmes commandées par des chefs d'unité (officiers).
Les procédures militaires sont raccourcies au maximum. Par ailleurs, pour des questions évidentes de confidentialité, les indicatifs militaires sont constamment appliqués, même au sein d'une section.
Chaque unité de forces spéciales dispose de ses indicatifs propres, toujours issus de l'alphabet militaire Impérial. »

-Hmmm...Faudra que je répète mon alphabet militaire...Commenta-je à voix basse. Il est un peu rouillé...
-Pareil...Confia Castus Previa.

«Le Régiment Autonome de Cavalerie :

ATTENTION :
Ce chapitre est hautement confidentiel ! Rien de ce qu'il continent ne peut être divulgué à une tierce personne, sous peine de cour martiale !

Le Régiment Autonome de Cavalerie, le RAC, est l'unité de forces spéciales échelon un de la cavalerie impériale. Elle est basée à Fort-Lancier et est sous le commandement du brigadier général Nero Sertorius. Ses missions sont extrêmement variées, et sont souvent de nature hautement confidentielles. A ce jour, le RAC est composé d'environ 1000 membres : 150 soldats actifs, et 850 équipiers de toutes sortes, incluant des agents de renseignements, des agents de logistique et d'appui, des administrateurs, des convoyeurs, des vétérinaires, des médecins, des mécaniciens, et bien d'autres encore.
Le RAC comporte quatre unités de combat, classées en noms ET en chiffres : Les unités Méhrunes (1), Molag (2), Hermaeus (3) et Vil (4).
Chacune de ces unités comporte elle même six sections de combat, allant des indicatifs militaires U à Z : les sections Uriel, Varen, Weston, Xander, Yril et Zedrick.
Chaque soldat de chaque section dispose de son propre indicatif, allant de 1 à 6 en fonction du grade et/ou de l'ancienneté. 1 étant le chef de section, 2 le chef adjoint, et 3 à 6 étant les opérateurs en fonction de leur ancienneté au sein de la section.
Une recrue intégrant sa nouvelle section reçoit donc presque systématiquement l'indicatif 6, précédé de son nom de section.
Exemple : si vous intégrez la section Weston, vous deviendrez Weston 6 et répondrez uniquement par cet indicatif en opération, pour des raisons de confidentialité.
Exemple 2 : si vous intégrez l'unité Méhrunes, vous deviendrez donc Weston 6, section Weston, unité Méhrunes.

Pour marquer votre appartenance à votre unité, à un régiment de forces spéciales, et donc être plus facilement reconnaissable par les autres soldats Impériaux, vous recevrez deux patchs d'épaules à coudre : Un patch avec le logo du RAC, et un patch avec le résumé de vos indicatifs.
Exemple : si vous intégrez la section Weston de l'unité Méhrunes (unité 1 du RAC), vous obtiendrez le patch 1W6, pour Unité 1 (Méhrunes) section Weston opérateur 6.
A titre de comparaison, un chef de section de la DRI pourra par exemple afficher le patch 4H1, pour Unité 4 (Soufflegivre) section Hestra opérateur 1.

Chaque section est commandée sur le terrain par son chef de section. C'est lui qui gère les opérateurs et mène la section à l'accomplissement de l'objectif. Il est lui même sous la supervision directe de son chef d'unité (commandement), qui aura quand à lui la tâche de gérer toute l'opération. Concernant le commandement des différentes unités, ils prendront systématiquement l'indicatif Clivia (pour C de Commandement). Les officiers de renseignement prendront quand à eux l'indicatif Reman (pour R de Renseignement).
Les communications magiques obéissent elles aussi à l'alphabet militaire, et prennent toujours le schéma « appelé » pour « appelant ». Celui qui communique désigne donc celui à qui il veut communiquer, après quoi il se désigne lui même, et se met à parler. Les indicatifs « à vous » et « terminé » sont à utiliser à la fin de chaque communication, car ils permettent de ponctuer la conversation et d'éviter que plusieurs personnes ne parlent en même temps.
Exemple : Si vous êtes Weston 6 et que vous devez communiquer avec votre chef de section, cela donnera « Weston 1 pour Weston 6, à vous », ce à quoi l'on vous répondre probablement « Weston 6 pour Weston 1, j'écoute, à vous ».
Exemple 2 : Si vous êtes Weston 6, êtes coupé du reste de votre section, et devez demander des renseignements à votre chef d'unité, cela donnera « Clivia pour Weston 6, j'ai besoin d'aide, à vous », ce à quoi l'on vous répondra probablement « Weston 6 pour Clivia, faites moi un Reman Siro, à vous ».

La maîtrise de votre alphabet militaire et des procédures de communication est donc primordiale, car c'est essentiellement par elles que vous serez amené à converser en mission. Par ailleurs, de nombreux acronymes sont utilisés pour fluidifier les communications tout en les gardant confidentielles.

Ci-joints quelques exemples d'acronymes fréquemment utilisés :
-Reman Siro : Pour Rapport de Situation (RS). Souvent raccourci en REMSI.
-Alessia Magnus : Pour Abandon de Mission (AM).
-Pelagius Magnus : Pour Poursuite de Mission (PM).
-Tiber : Pour Terroriste (T). Par extension, aujourd'hui appliqué pour désigner tout ennemi.
-Ocato Borgas Magnus : Pour Opérateur Blessé en mission (OBM). Souvent raccourci en OBOMA.
-Ocato Dragus Magnus : Pour Opérateur Décédé en Mission (ODM). Souvent raccourci en ODRAMA.
-Magnus Varen : Pour Mission Validée (MV). »

BlackDeViL24
Niveau 34
02 janvier 2021 à 19:07:13

-...Putain, ça devient compliqué...Souffla Hastrel Velarius en écarquillant ses yeux félins. Je vais jamais y arriver...
-De quoi ? Questionna Castus Previa.
-Ben toutes ces procédures là...T'as vu tout ce qu'il y a à retenir ?
-A partir du moment où tu connais ton alphabet militaire, ce sont juste quelques acronymes...Fis-je remarquer.

...Sauf que le Khajiit ne semblait pas bien connaître son alphabet militaire. En fait, il semblait totalement à la ramasse au niveau de la théorie en général.
Hastrel Velarius avait terminé troisième de la première phase de sélection. C'était un soldat incroyablement motivé, très physique, doté d'un cœur de bœuf et de poumons de cheval.
C'était d'ailleurs pour ça qu'il avait si bien réussi la première phase. Jusqu'ici, le défis avait essentiellement été physique et mental, et un mec avec un cardio et une endurance pareilles ne pouvait que bien s'en tirer.
Le problème, c'était que les épreuves d'endurance laissaient place à un véritable apprentissage désormais, et ça, pour des soldats comme Hastrel, c'était un tout autre défis. Non pas qu'il était stupide, loin de là. Il n'aurait même pas passé les tests psychotechnique si c'était le cas. Mais l'on devait maintenant s'approprier une matière colossale, et si ce n'était pas un problème pour un officier comme moi, c'était un véritable challenge pour des non gradés comme lui, absolument pas rompus à ce genre d'apprentissage...
-...Allez, essaie de réciter ton alphabet militaire. L'encourageai-je.

Le Khajiit se frotta le front, l'air de réfléchir péniblement, puis commença :
-...Alors euh...Alessia, Borgas, Clivia, Dragus...Em...Em...Emax ? Oui ? Ensuite...Fortis, Gallus, Hestra, Invel...Euuuuuuuh...

Il sembla caler.
-...Ja...Janus ? Risqua-t-il.
-Jano. Rectifia-je.
-Jano oui...Ensuite...Kastav, Leovic, Magnus...Na...Euh...Ne...Putain le N par contre...
-Netinian.

Hastrel Velarius sembla complètement paumé à partir d'ici. J'entrepris donc de terminer à sa place :
-...Ocato, Pelagius, Quintilius, Reman, Siro, Tiber, Uriel, Varen, Weston, Xander, Ydril, Zedrick.
-Propre ! Commenta Castus Previa en levant le pouce dans ma direction.
-En fait c'est pas compliqué : c'est que des prénoms d'empereurs ou de régents impériaux. Expliquai-je.
-Pas compliqué pas compliqué...Marmonna le Khajiit.
-C'est la base. On l'apprend pendant les classes mec. Releva Castus en haussant un sourcil dédaigneux. T'étais où ?
-Les classes c'était il y a plus de dix ans pour moi, « mec ». Grinça Hastrel. Et tu devrais voir ce qu'on fait au deuxième de cavalerie...J'ai fais que jouer aux cartes pendant ces dix dernières années...
-C'était pareil au onzième va. Lançai-je en refermant là mon édition de « La Légion pour les nuls ». C'est pour ça que j'ai demandé mon transfert aux services de renseignements d'ailleurs...
-Et puis tous ces codes à la con là...Poursuivit le Khajiit. Je m'appelle Hastrel moi, pas Janus six ou Septim six ! On peut pas tout simplement communiquer normalement non ?
-Dans une unité de forces spéciales ? Ironisa l'Impérial. Tu viens de quelle planète toi sérieux ?

C'est vrai qu'à l'entendre ainsi, on était en droit de se demander comment le Khajiit avait bien pu débarquer au RAC. Les communications codées, c'était vraiment quelque chose de primordial eu égard de la nature particulièrement sensible des missions accomplies. Tout le monde s'y adonnait d'ailleurs, pas que les militaires. Même les gangs en prison utilisaient des codes. Il n'y avait qu'à voir le nombre de messages cryptés que j'avais reçu et envoyé lors de mon infiltration à la Confrérie Dunmer...
L'alphabet militaire ne sortait pas de nul part. Pendant la grande guerre, la Légion s'était prise raclée sur raclée au début du conflit, non pas à cause de sa faiblesse sur le terrain, ou de quelconques lacunes tactiques, mais uniquement parce que la plupart de ses messages avaient été interceptés par le Thalmor. A l'époque, les stratégies militaires de l'Empire étaient pertinentes, voir incisives. Pourtant, elles étaient pratiquement toutes tombées à l'eau, pour la seule et unique raison que l'ennemi en avait eu vent avant même d'y être confronté. Le Domaine Aldmeri avait donc pu s'organiser en conséquence, et contrer méthodiquement toutes les tactiques de l'Empire.
Les communications magiques ne dataient pas d'hier. Il y a plusieurs milliers d'années déjà, les différentes cellules de la guilde des mages communiquaient fréquemment entre elles malgré les milliers de kilomètres qui les séparaient les unes des autres. Le problème, c'était qu'une communication magique, c'était exactement comme une lettre ou un messager : ça s’interceptait. Fallait pas avoir fait dix ans d'études pour comprendre qu'une communication verbale en temps de guerre, ça devait donc se crypter exactement de la même manière qu'un message écrit.
Si une lettre pouvait être interceptée par un voleur, une communication magique pouvait très bien être écoutée à distance par un mage un tout petit peu aguerri. C'était d'ailleurs cette spécialité typiquement Aldmeri qui expliquait leurs nombreux succès miliaires au début de la grande guerre.
Aujourd'hui, la maîtrise de la magie et de la technologie avaient passé un nouveau cap. Les communications vocales à distance n'étaient plus seulement le privilèges de quelques mages, mais de toute une population. Un peu à l’instar du pupitre, les progrès en matière d’enchantement permettaient désormais à des gens relativement peu formés à la magie de lier plusieurs objets entre eux, si bien que lorsque l'un d'eux se mettait à parler, tous les autres l'entendaient aussitôt, peu importe si ils se situaient à trois cent mètres, ou à trois cent kilomètres. Pour des promeneurs lambda, ça n'aurait pas vraiment été un problème. Pour des soldats, et plus encore, des soldats d'une unité de forces spéciales en pleine mission confidentielle, par contre...
Il fallait protéger ces communications, c'était un fait, et c'était à ça que servait l'alphabet militaire impérial, mais aussi et surtout les indicatifs de mission.
Lâcher quelque chose comme « Commandant, on a trois soldats à terre ! On abandonne la mission ! » c'était s'assurer que l'ennemi qui vous écoutait peut-être à distance ne se rue aussitôt dans la brèche, et profite de la situation. A l'inverse, indiquer calmement « Clivia pour Weston un. Trois OBOMA. Alessia Magnus. Terminé », c'était faire en sorte que l'ennemi n'y comprenne absolument que dalle, ce qui laissait une marge de manœuvre aux soldats, ainsi qu'au commandement. Dans le contexte géopolitique qui secouait actuellement Tamriel, ce n'était pas seulement un luxe. C'était une obligation, n'en déplaise à des soldats comme Hastrel Velarius. L'Empire et le Domaine Aldmeri avaient beau maintenir une trêve depuis plusieurs décennies déjà, personne n'était dupe :
Les tensions étaient palpables. La guerre reprendrait forcément un jour...
Aujourd'hui plus que jamais, il fallait absolument protéger ses informations et ses ressources face à un ennemi à l’affût...

« La Légion pour les nuls » ne m'apprendrait probablement plus grand chose aujourd'hui. En ce qui me concernait, je connaissais déjà le sujet dans sa globalité, bien qu'il me faudrait évidemment prendre quelques marques sur le terrain. Mais ça évidemment, ça viendrait en temps voulu. Ça ne servait à rien de se surcharger le cerveau maintenant. Les exercices pratiques seraient là pour ça.
Demeurait tout de même une impression, ou plutôt une certitude, dont j'avais déjà conscience avant de postuler au RAC, mais que le petit livre avait eu pour mérite de bien me rappeler :

Le Régiment de Cavalerie Autonome, ce n'était pas n'importe quoi, et il n'était pas composé par n'importe qui. Les gens avec lesquels je partirais peut-être bientôt en mission faisaient partie du gratin de la Légion Impériale, de toute la société Impériale, et même plus largement encore, de toute l'humanité. En terme d'aptitudes et de connaissances, on pouvait sans aucun doute comparer les opérateurs du RAC à ceux des Lames, ou de la Morag Tong.
Ici, ce n'était plus la grande Légion. Ce n'étaient plus des fonctionnaires, des planqués, des incompétentes et des alcoolos. Ici, c'était des athlètes, des machines, de véritables monstres nés et voués à une vie qui dépassait l'entendement. Au RAC, il ne s'agirait plus de faire ses huit petites heures de taff puis de rentrer chez sois, ni de partir gentiment à la retraite une fois sa carrière accomplie. Officier dans une unité de forces spéciales comme le RAC, ce n'était pas seulement un travail, pas seulement une vocation. C'était une manière de vivre, notre vie, tout simplement, car tout, absolument tout dans notre existence tournerait autour de ce travail.

Là, allongée dans mon lit, perdue dans mes pensées, j'eus soudain une révélation :
Je m'étais engagée, j'avais fait ce choix, et bientôt, bien plus vite que je ne l'avais imaginé en fait, ma vie changerait. Elle changerait du tout au tout, et elle changerait pour toujours, car lorsque je serais finalement intégrée, je ne pourrais plus revenir en arrière.
Je serais opérateur échelon un, à tout jamais...

Newradion44
Niveau 10
02 janvier 2021 à 22:22:51

Très technique khey.

Ton imagination me fascine tu a fait l'armée ou bien ?

:noel:

BlackDeViL24
Niveau 34
02 janvier 2021 à 23:31:19

Je connais un peu le milieu militaire on va dire, pour rester évasif. :hap:

Sozrag
Niveau 10
04 janvier 2021 à 15:41:17

Bonne année BD24
Et merci pour ces pavey :noel:

Newradion44
Niveau 10
04 janvier 2021 à 20:08:27

Bd24 qui travaille en réalité dans les forces special :rire:

BlackDeViL24
Niveau 34
04 janvier 2021 à 22:44:33

Le 04 janvier 2021 à 15:41:17 Sozrag a écrit :
Bonne année BD24
Et merci pour ces pavey :noel:

Bonne année à toi aussi mon khey, et merci de ton soutien !

Le 04 janvier 2021 à 20:08:27 Newradion44 a écrit :
Bd24 qui travaille en réalité dans les forces special :rire:

Quand même pas, n’exagérons rien. :hap:

Sinon le chapitre est en passe d'être terminé, mais je le posterai demain. Ce sera plus facile et j'aurai l'esprit plus clair pour la relecture.

Donc à demain mes bons kheys !

BlackDeViL24
Niveau 34
05 janvier 2021 à 19:45:57

Chapitre 16 : Watch your six.

« Salut.

Je n'ai plus eu de nouvelles de toi depuis notre soirée, et entre temps, j'ai rejoint la sélection d'un régiment de forces spéciales, alors...
J'espère que tu vas bien. Je ne me rappelle plus très bien ce qu'il s'est passé ce soir là, mais je t'avoue que, première fois oblige, j'étais stressée, ai pas mal bu, et n'ai peut-être pas été de très bonne compagnie du coup. Si c'est le cas, j'en suis vraiment désolée. En ce qui me concerne, j'ai quand même passé un agréable moment. Ça m'a fait plaisir de te rencontrer et de te découvrir un peu, même si j'aurais aimé que ça ne se termine pas comme ça.
Si jamais le cœur t'en dis, tu peux me répondre à cette adresse : Fort-Lancier, Avenue des églantiers, n°44, Dun.
Et puis peut-être aller prendre un café un jour ?

Bonne journée.

Teleri ».

-C'est quiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ? Lança la voix moqueuse du sergent Hiriel dans mon dos.

Je me dépêchai de cacher ma feuille parmi les centaines d'autres feuilles qui encombraient le pupitre enchanté de la garnison du RAC.
-Un ami sergent...Répondis-je, partagée entre la honte et l'amertume.
-Un ami hein ? Répéta l'Impérial, un sourire moqueur sur le visage.
-Oui...

Le sous-officier me toisa d'un air goguenard durant quelques secondes. Soudain, il se rapprocha, et commença alors à me parler plus discrètement.
-...Dis au fait...Tu connais du monde aux services de renseignements pas vrai ? Chuchota-t-il tout en jetant des coups d'oeil prudents autour de nous.
-Euh...Oui...Hésitai-je, incrédule.
-Tu connais Safia Andronicus ?
-Euh ben...Oui...Enfin de nom quoi...Mentis-je.

Je craignais déjà la suite de la conversation à vrai dire...
-...Tu pourrais lui dire de me contacter ? Questionna l'Impérial, un mélange de doute et d'espoir dans les yeux. On a passé une soirée ensemble il y a quelques semaines, mais plus moyen d'avoir de ses nouvelles depuis. Je sais qu'elle est vachement occupée avec son taff, moi aussi d'ailleurs. Et vu que c'est toujours le bordel pour se tenir au jus avec nos métiers et nos différentes adresses...Enfin bon, tu veux bien lui faire passer le message ? Ça serait bête. On avait passé un bon mom...Ben pourquoi tu te marres ?

Je me sentis suffoquer. Effectivement, j'avais toutes les peines du monde à ne pas éclater de rire.
-...Non non pour rien rien. Tentai-je de me rattraper. C'est juste que vous êtes un sacré coquin, sergent.

L'Impérial me dévisagea d'un air suspicieux. Il devait bien se douter que je me foutais de sa gueule. Par contre, je n'étais pas tout à fait sûre qu'il réalise à quel point il n'avait probablement pas représenté plus qu'un vulgaire coup d'un soir dans l'esprit de ma collègue. J'avais beau ne pas connaître Safia si bien que ça, les derniers jours passés en sa compagnie m'avaient tout de même permis de comprendre que c'était avant tout une croqueuse d'hommes.
Sûrement avait-elle déjà oublié l'existence même du sergent Hiriel...
-Je lui ferai passer le message. Acquiesçai-je en gardant le ton le plus neutre possible. Mais c'est vrai qu'elle est très occupée, comme tous les gens des services de renseignements au final. C'est pas pour rien qu'on est presque tous célibataires.
-Je te remercie Othril. Répondit le sous-officier en me gratifiant d'une bonne tape sur l'épaule, avant de me tourner le dos et de s'éloigner d'un pas nonchalant.
-J'ai quoi en échange ? Questionnai-je brusquement.

Le formateur s'arrêta net, et se retourna d'un air outré.
-Pa...Pardon ?
-Ben oui sergent, vous me demandez un service qui dépasse le cadre de la sélection. Fis-je remarquer. Je bosse pas gratuitement moi.

Les naseaux du sergent Hiriel frémirent de mécontentement. Je faillis éclater de rire une deuxième fois en voyant sa petite mine pincée.
-...Tu veux quoi ? Grinça-t-il en revenant vers moi, après quelques secondes d'un mutisme vexé.
-Que vous m'aidiez à quitter la caserne pendant les permissions.
-Ça va pas non ?! Aboya aussitôt l'Impérial.
-Bon alors, que vous fermiez les yeux sur ce que je fais rentrer. Proposai-je.

Il me jeta un nouveau regard suspicieux.
-...Si jamais c'est des trucs illégaux, comme de la came...Commença-t-il.
-Mais non enfin ! Me défendis-je aussitôt. Je parlais plutôt de bouffe à vrai dire.
-M'ouai...On sait jamais hein, avec les vipères du renseignement...Lâcha Roderic Hiriel. Et elle a quoi la bouffe d'ici ? T'aimes pas les petits plats des cantinières Othril ?
-C'est exactement la même bouffe qu'en prison, et cette merde me sort pas tous les trous. Répliquai-je. Ça fait plus de deux ans que j'ai pas mangé quelque chose de convenable.
-Ooooouuuuh ! Le petit capitaine regrette le mess des officiers ? Railla le formateur. Fallait pas postuler dans une unité de terrain si tu voulais manger gastro tous les jours.
-Bonne chance pour reprendre contact avec Safia. Conclus-je en prenant la direction de la sortie.
-Bon d'accord d'accord ! Me rattrapa aussitôt l'Impérial. Je ferai en sorte qu'ils ne fouillent pas tes colis à l'entrée, mais alors...Tu fais rentrer de la bouffe pour nous deux.
-Ben alors sergent ? On aime pas les petits plats des cantinières ? Me moquai-je à mon tour.
-...Et je te rembourse bien sûr. Promit le sous-officier en faisant la grimace.

Les modules d’entraînements commencèrent très vite, entrecoupés de diverses formations théoriques destinées à nous apprendre toutes les ficelles du soldat échelon un. Et le moins que l'on pouvait dire, c'était qu'il y avait de la matière à assimiler. C'était comme réapprendre un tout nouveau métier, ni plus ni moins, car la guerre avait évolué, et avec elle, le matériel employé par les soldats. En l’occurrence, les unités de forces spéciales n'utilisaient presque plus leurs armes de corps à corps, car l'avènement des arbalètes à répétition avait littéralement métamorphosé la nature des affrontements. Les grosses batailles rangées ne représentaient plus la majorité des combats, loin de là même. Les opérations commando composées de petites unités mobiles et autonomes devenaient la norme, à l'image des nouvelles tactiques elfiques, aussi les besoins matériels étaient-ils largement différents de nos jours, surtout pour des unités de forces spéciales. Les grosses cuirasses lourdes des anciens légionnaires étaient troquées contre des armures tactiques bien plus légères, les énormes marteaux, espadons et autres boucliers étaient majoritairement échangés contre de nouvelles générations d'armes, plus maniables, plus légères et plus polyvalentes. Aujourd'hui, on ne se mettait plus sur la gueule entre gros blocs armés dans d'énormes mêlées sauvages où les plus gros et les plus forts sortaient systématiquement vainqueurs. Aujourd'hui, on s'infiltrait en petites escouades, on s’observait, on se contournait, et on s'éliminait furtivement à distance de quelques tirs d'arbalète précis.
Les arbalètes en effet, avaient changé le visage de la guerre. Plus précisément, les arbalètes à répétition, ces petits bijoux de technologie, avaient changé le visage de la guerre.
Tout d'abord, elles étaient plus légères, plus maniables, et surtout infiniment plus ergonomiques que les arbalètes traditionnelles. Il était bien plus facile de les épauler et de les manoeuvrer en espace clos, ce qui était tout de même un atout majeur pour les affrontements en intérieur, car ils représentaient une part très importante de l'environnement de combat des forces spéciales.
Surtout, ces nouveaux prototypes d'arbalètes avaient pour particularité de ne plus nécessiter le rechargement manuel des carreaux, et c'était là que se trouvait leur redoutable utilité. En effet, il ne fallait plus tendre la corde à la main et replacer une nouvelle munition dans son encoche après chaque tir, car les ingénieurs impériaux avaient imaginé un tout nouveau système : un assemblage de contrepoids et de poulies, logés discrètement dans le garde-main, qui utilisaient la force cinétique déployée par la corde brusquement distendue pour la retendre immédiatement par effet de balancier. Ajouté à leur tout nouveau système de « chargeur » - un petit contenant de bois rectangulaire capable d’accueillir une dizaine de carreaux – les ingénieurs avaient alors mis au point une arme dévastatrice, capable de tirer à une cadence largement supérieure aux arbalètes et aux arcs traditionnels. L'utilisation était d'ailleurs d'une simplicité enfantine : on clipsait son chargeur sous le garde-main, on bandait la corde une première fois pour amorcer l'arme et charger le premier carreau de la pile, et la physique faisait le reste. Les carreaux étaient naturellement poussés vers le haut de la chambre de tir à l'aide d'un gros ressort, et la corde de son côté se retendait immédiatement après chaque coup. Il suffisait de presser la détente autant de fois que l'on voulait tirer, à une cadence indécente, sans plus se préoccuper du rechargement. Un tir « semi-automatique », comme aimaient à le dire les ingénieurs de l'Empire. Et quand tous les carreaux avaient été tirés et que le chargeur était vide, il suffisait alors de presser le bouton d'éjection situé à côté de la détente - déverrouillant ainsi le chargeur vide et lui permettant d'être retiré de l'arme – de remettre un nouveau chargeur plein à la place, et c’était reparti pour un tour.
En vérité, ces nouvelles armes étaient bluffantes, réellement bluffantes. Le tir sur cible multiples devenait carrément un plaisir. Peu importe leurs dispositions, on les alignait et on les enchaînait avec une aisance et une vitesse folle. De quoi révolutionner le visage de la guerre, car des sections de combat qui auraient normalement nécessité plusieurs bretteurs habiles pour en venir à bout, pouvaient désormais être descendues à distance, et en quelques secondes à peine, par un opérateur bien entraîné. A titre d'exemple, la cadence et la portée de tir étaient largement supérieures à celle d'un bon arc Bosmer, sans toutefois perdre trop en puissance et en portée par rapports aux arbalètes lourdes traditionnelles.
Aujourd'hui, l'arbalète à répétition n'était pas seulement une révolution, ou un luxe.
C'était devenu le matériel de base de l'opérateur échelon un, ni plus ni moins, car il était tout bonnement impossible d'en revenir à des méthodes de combat traditionnelles lorsque l'on avait goutté à cette toute nouvelle manière de guerroyer.
-C'est pas parce que vous êtes des cavaliers que vous passerez le restant de vos jours le cul vissé sur un cheval. Expliqua le sergent Senarel au détour de l'un des très nombreux modules de combat en intérieur. D'ailleurs, le RAC effectue la plupart de ses missions à pied, discrétion oblige. Comme toujours, votre arbalète sera votre meilleure alliée, alors vous devrez apprendre à la maîtriser en toutes circonstances. En intérieur notamment. Donc on va voir comment nettoyer des couloirs, des pièces, des cages d'escaliers, et ainsi de suite.

BlackDeViL24
Niveau 34
05 janvier 2021 à 19:46:15

Une toute nouvelle manière de combattre oui...Mon espadon avait beau être toujours là, dans mon dos, « au cas où », il y avait fort à parier qu'il ne me servirait probablement plus beaucoup dans les affrontements à venir.
Bien vite, on nous apprit à nous mouvoir individuellement, l'arbalète bien épaulée, l'oeil dans le viseur prêt à tirer à vue, la posture un peu courbée en avant pour mieux absorber le recul des tirs. On nous apprit à nous répartir les secteurs, à longer les murs pour réduire les angles de tirs et minimiser nos signatures visuelles. On nous apprit à effectuer des ouvertures d'angle au coin des couloirs, à faire des déhanchés pour viser au delà d'un angle de mur sans exposer notre corps. On nous apprit à changer de main et d'épaule devant un angle contraire – en fonction de si l'on était droitier ou gaucher -, à recharger sans regarder, à faire des transitions d'armes, à re-sangler immédiatement notre arbalète pour mieux repasser à l'épée en quelques dixièmes de secondes à peine.
On nous apprit comment rentrer dans une pièce et la sécuriser, en binôme ou en quadrinôme, en côté ou en croisé, en balayant bien les angles et en couvrant chacun son secteur. On nous apprit la progression en colonne, en double colonne, en ligne, en losange et en étoile. On nous apprit la synergie indispensable à une équipe échelon un, tout simplement, chacun couvrant l'angle mort des autres, chacun complétant le geste de celui de devant pour arriver à un véritable travail d'équipe complémentaire.
Vinrent alors les tactiques d'attaque, de défense, de repli et de sape. Les tubes avant, les lignes offensives, les replis arrières ou latéraux, les progressions en tiroir, en saute-mouton, en trois-cent-soixante. Puis les techniques d’embuscade, les forces d'arrêt, d'élimination et d'anti-repli. Les techniques de couverture, d'appui, de contournement, de débordement...
Vinrent ensuite de véritables parcours du combattant, où l'on nous demandait de suivre un tracé prédéfini dans un bâtiment, puis dans une zone extérieure, et de mettre en application ce que les ateliers théoriques nous avaient inculqué. Et là encore, j'eus l'occasion de remarquer à quel point les moyens d'un régiment de forces spéciales dépassaient largement ceux d'un régiment régulier.
Même l'académie militaire impériale ne nous avait pas proposé des modules aussi complets...
Ici, ce n'était pas seulement quelques cônes et quelques banderoles qu'on nous demandait de suivre et de parcourir, mais bien de véritables répliques de bâtiments construites à l'échelle, en planches de bois, pour mieux nous mettre en conditions réelles. Mieux encore, on nous mettait carrément de la résistance en face, et c'était pas les quelques formateurs bidons qu'on s'était coltiné à l'académie. Le genre qui vous observait les mains dans les poches et se contentait de faire « pfiou » trois ou quatre secondes seulement après vous avoir grillé. Non, ici c'était de véritables cobayes armés qu'on nous opposait, souvent des officiers ou des sous-officiers administratifs en quête d'un peu d’exercice d'ailleurs. Et autant dire que ces derniers jouaient le jeu à fond : ils n'hésitaient pas à nous envoyer des salves de carreaux d’entraînement en pleine gueule – en caoutchouc heureusement – à la seconde même où ils nous apercevaient. Exactement comme l'aurait fait un véritable ennemi. Et ça oui, ça nous mettait complètement dans le bain, car il fallait vraiment s'arracher, vérifier ses angles et tirer aussitôt que l'oeil percevait un mouvement. La moindre demi-seconde d'hésitation était éliminatoire, la moindre erreur de tir était fatale...
-Bien, très bien. Commenta le sergent Senarel après que j'eus neutralisé de trois tirs successifs trois ennemis vicieusement planqués dans la pièce que je venais tout juste de pénétrer. Attention à tes ouvertures d'angle quand même. Le canon de ton arbalète est trop proche du mur. Ici, ça n'a pas eu d'influence parce qu'ils se planquaient dans le fond de la pièce, mais si par exemple...

Le sous-officier fit signe à l'un des figurants d'approcher.
-...Si par exemple il s'était tenu juste derrière l'angle...Commenta le sergent.

En réponse à ses propos, le figurant attrapa mon arbalète d'une main ferme.
Effectivement, si il s'était tenu juste derrière l'angle, je me serais faite désarmer...
-Ton arbalète ne doit jamais être à portée de main de l'ennemi. Expliqua Clagius Senarel. Au mieux, il peut te l'arracher, au pire, la retourner contre toi. Le problème quand tu passes un angle, c'est que tu ne sais jamais vraiment si un fils de pute va se trouver derrière. Donc pour éviter tout risque, tu décales d'un pas et seulement tu déhanches. Ainsi, tu gardes la même couverture tout en gardant une distance de sécurité suffisante. C'est pas grand chose hein, ça se joue à quelques centimètres au final. Mais ce sont ces quelques centimètres qui peuvent faire toute la différence. Tucomprends ?
-Oui sergent. Répondis-je, concentrée.
-On la refait ! Conclut aussitôt le sous-officier à l'attention de tout le monde. Othril, remets toi au point de départ. Les figurants, planquez-vous ailleurs.

Le rythme des formations était soutenu, effréné même. Pour autant, on était très loin de l'aspect redondant qu'avait arboré la première phase de sélection.
Ces innombrables formations étaient intéressantes, réellement intéressantes en fait. On nous apprenait des techniques de progression et de combat dont je n'imaginais même pas l’existence jusqu'ici, et j'avais pourtant fait l'école des officiers, ainsi que six années aux services de renseignements...
Souvent, le côté surprenant des techniques venait de leur aspect non conventionnel. Par exemple, on m'apprit que l'espadon, que je maniais pourtant très bien, pouvait être utiles de bien d'autres manières encore. Faire des gros moulinets, c'était bien beau, et bien utile dans pas mal de circonstances d'ailleurs. Le poids et la longueur de l'arme en faisait une barrière mortelle qu'il était terriblement difficile de traverser. Pour autant, on m'apprit qu'en fonction des circonstances, je pouvais tout aussi bien frapper avec la poignée, la garde, voir carrément le fourreau, et ainsi déstabiliser un bretteur trop fort pour moi, mais paradoxalement peu préparé à ce genre de techniques retorses. En fait, on m'apprit à envisager les armes de corps à corps sous un angle totalement nouveau, et à décupler largement leur potentiel de mort. Espadons, marteaux, épées, lances, poignards, boucliers...Tous pouvaient être utilisés de bien des manières, défiant parfois les lois de l'imagination.
Jusqu'ici, je m'étais plutôt imaginée comme étant une bonne épéiste. Je me sentais efficace à l'espadon en tout cas.
Après plusieurs modules du RAC, je réalisai alors que je n'étais finalement rien d'autre qu'une gamine avec un morceau de fer...
-Allons, ne sois pas si dure avec toi même. Me lâcha un jour le sergent Gregorius Mantori, l'un des formateurs au combat, après que j'eus pesté contre ma nullité à l'arme blanche au détour d'un exercice raté.
-Je comprends pas pourquoi ils m'ont foutu cet espadon de merde...Grommelai-je en regardant, dépitée, l'énorme épée traîner au sol. Je suis toute petite, et ces abrutis n'ont rien trouvé de mieux à faire que de m'imposer une arme presque aussi grosse que moi durant mes classes...

Fallait dire, je venais encore une fois de me faire désarmer comme la pire des merdes.
Évidemment que j'avais le venin...
-Le choix de l'espadon était plutôt cohérent figure toi. Rétorqua calmement le formateur tout en ramassant mon épée et en me la tendant. Tu es certes une femme, mais tu es plus costaude que tu n'as l'air de le penser. Tu maîtrises naturellement l'inertie et les mouvements de cette arme, ça m'a directement sauté aux yeux. Tes formateurs ont eu le nez fin en t'imposant l'espadon en guise d'arme principale, crois-moi. Tu es une très bonne épéiste Othril. Ton seul et unique problème au fond, c'est ton style trop scolaire. Et c'est normal. La grande Légion ne nous apprend pas à manier nos épées comme des assassins de la Confrérie Noire. Il y a des protocoles et une image à respecter après tout. Dans une unité échelon un, par contre...

Le sergent Mantori se remit en garde, d'une manière assez peu orthodoxe d'ailleurs :
Le poing bien droit devant lui, le poignet croqué, l'épée retournée et la lame de long de l'avant-bras.
-...Recommence. Lança-t-il en me fixant droit dans les yeux.

Je repris ma propre garde, pris une profonde inspiration...
...Puis fus soudain prise d'une étrange intuition.
-Voilà ! Exactement ! Acclama le formateur en se retrouvant subitement au sol, feinté puis balayé net par le plat de ma lame. Tu vois ? Beaucoup de gens se focalisent sur le fait de trancher le haut du corps. C'est couru d'avance et ça se contre comme pour rire quand on connaît la musique. Or là, tu viens de dévier ton angle d'attaque pour mieux me faucher au niveau des pieds. Et tu me mets dans une sale posture : je suis obligé de me laisser chuter, sinon le poids de ton arme me brise les chevilles, purement et simplement.
-Je suis désolée...M'excusai-je, un peu décontenancée par ma propre entreprise. Je ne sais pas vraiment ce que j'ai voulu faire...
-Non non c'était très bien ! Insista le formateur en se relevant. Pourquoi s'obstiner à taper dans la garde de l'ennemi ? Ton espadon est lourd et puissant. Il peut tout aussi bien frapper ou déséquilibrer. Si je me retrouve à terre, je suis à ta merci et le combat est plié, point final.

Le sergent Gregorius Mantori s'épousseta, rengaina son épée et conclut :
-Oublie ce que tu as appris à la grande Légion Othril. A partir de maintenant, tous les coups sont permis, pourvu que tu gagnes.

BlackDeViL24
Niveau 34
05 janvier 2021 à 19:46:33

Les cours de combat à mains nues furent quelque peu différents de ceux à l'arme blanche, et pour cause : la lutte impériale, je gérais particulièrement bien, sans vouloir me vanter.
J'étais une femme. J'étais petite et faible, c'était un fait. Et justement, dès mes seize ans, dès les classes préparatoires militaires en fait, j'avais immédiatement compris à quel point cette discipline me serait indispensable.
La lutte impériale, c'était un très vieux sport de combat. Il était pratiqué depuis le tout premier Empire d'ailleurs, mis au point par les premiers légionnaires pour mieux se défendre sur le champ de bataille en cas de désarmement. Sa principale utilité : permettre à un homme de taille moyenne d'envoyer au tapis un ennemi beaucoup plus gros et plus fort que lui, et c'était bien là que se situait tout le génie de la discipline. Au fond, pourquoi les Légionnaires Impériaux avaient-ils si longtemps maté des races comme les Nordiques, les Orques, ou même les Rougegardes et les Dunmers ? A bien des égards, toutes ces civilisations s'étaient montrées bien meilleures que l'Empire sur le papier. Plus puissantes, plus sauvages, plus techniques...Pourtant, les Impériaux ne leur avait pas seulement tenu tête : Ils les avaient carrément massacré, asservi sans aucune forme de contestation possible.
Bien sûre, l'ingéniosité et la tactique sans précédent des Légion Impériales de l'époque avait fait une bonne partie du boulot, mais ce n'était pas seulement une question de stratégie. Dans la mêlée, là où tout dégénérait souvent pour ne plus former qu'un énorme bourbier sanguinaire, l'Empire avait là aussi imposé son génie. Il avait trouvé le moyen de poser ses couilles sur le front de toutes les autres races.
L'une des raisons de cette domination sans précédent, c'était la lutte impériale, tout simplement.
Au final, on s'en foutait que l'ennemi soit un Bosmer de cinquante kilos, ou un Orque de cent-quarante. La discipline faisait fi de ces différentes de gabarit. Peu importait la taille et le poids de l'adversaire, on se jetait sous son centre de gravité, on le choppait par la taille ou par une jambe, et on le retournait comme une crêpe. Et à cet exercice là oui, j'étais devenue particulièrement douée.
Depuis que j'avais rejoint l'armée, j'avais toujours été la plus petite, la plus faible, la plus fragile du lot. J'avais toujours été cette petite femme perdue dans un monde puant la sueur, le muscle et la testostérone bien masculine. Évidemment que je m'étais donnée corps et âme à la lutte impériale :
Cette dernière m'avait permis de remettre tous les compteurs à zéro, et de me tailler ma place parmi tous ces gros bourrins sauvages et orgueilleux...
-Oh putain de merde ! Souffla le sergent Nolus Melitus, le formateur en techniques de défense du RAC, après que je l'eus plaqué quatre fois d'affilée dès le tout premier module d’entraînement.
-Désolée sergent ! Me retins-je de rire.

Je me relevai aussitôt, alors que le sous-officier quant à lui, toujours au sol, souffla une nouvelle fois, tout mauve, tout suant, tout déconfit.
-...T'es une putain de brute Othril...Lâcha-t-il entre deux respirations difficiles.
-Désolé sergent. Répétai-je.

Des rires étouffés s’élevèrent derrière moi. En fait, mes formations de défense au corps à corps étaient rapidement devenues une véritable attraction au sein du RAC. Là, dans la salle de sport qui nous servait de lieu d’entraînement, des dizaines de personnes s'étaient peu à peu massées...
Les autres recrues, la plupart des formateurs, mais pas mal d'administratifs également, ainsi que plusieurs véritables opérateurs du RAC, venus eux aussi observer la jeune Othril, ce petit bout de femme qui démontait la gueule de tous ceux qui osaient se mettre sur son chemin.
-...T'es nul Nolus...Pouffa le sergent Hiriel, accoudé à l'une des cordes de la zone de combat, pendant que son collègue tentait péniblement de se relever.
-Par une fille en plus...Renchérit Clagius Senarel.
-Ah ouai ?! Ben essayez tiens ! Vociféra aussitôt le sergent Melitus, vexé comme un poux.
-Non ça ira...Abdiqua aussitôt Roderic Hiriel, pas moins moqueur pour la cause.

Même le général Nero Sertorius avait fini par pointer le bout de son nez, venu observer d'un air sévère celle qu'il avait autrefois tenté de tailler en pièces dans le petit bureau de Levus Mico.
Sauf que même lui, son sous masque de vieil officier aigris, ne parvenait pas à cacher son intérêt pour mes prouesses à la lutte impériale.
-Allez mon vieux, du nerf ! Reprit le sergent Hiriel face à la mine cabossée du sergent Melitus.
-C'est bon c'est bon...Abandonna ce dernier en agitant la main d'un air vaincu. Elle a validé son module. J'ai rien a lui apprendre...
-Bon qui pour prendre sa place ?! S'écria alors Roderic Hiriel, en direction de l'assemblée sans cesse plus grande de spectateurs. Dix Septims à celui qui étale Othril !
-Alors ça c'est vraiment dégueulasse ! Pestai-je aussitôt, outrée.
-...Personne ?! Insista le sous-officier, un rictus moqueur aux lèvres. Les recrues là ?! Allez quoi !

Personne ne répondit, bien que j'aperçus clairement Hastrel Velarius, le Khajiit, se cacher précautionneusement derrière un opérateur du RAC deux fois comme lui.
-Bon allez, je m'y colle ! Lâcha soudain un Impérial taillé comme un bœuf en quittant la foule.

BlackDeViL24
Niveau 34
05 janvier 2021 à 19:46:50

L'individu, quadragénaire en pleine force de l'âge, le crâne rasé, la barbe longue et hirsute, sauta par dessus les cordes de la zone de combat et vint se présenter à moi d'un pas assuré.
-Sergent Rexus Frey. Annonça l'opérateur en me tendant son énorme main. Uriel trois, section Uriel, unité Molag.
-Euh...Capitaine Teleri Othril...Répondis-je en lui serrant la paluche, intimidée par ce soldat mi-homme mi-minotaure. Euh...Aspirante...

Le sergent Rexus Frey me sourit, puis se mit aussitôt en garde. Un silence attentif s'éleva dans la salle, des dizaines d'yeux désormais braqués sur nous. Et là pour le coup, je n'en menais pas large. Latter un formateur, c'était quelque chose. Plaquer un véritable opérateur de terrain par contre, c'était un tout autre délire, surtout quand ce dernier devait faire au moins le double de mon poids. Ce Rexus Frey était un vrai soldat du RAC, un mec de terrain, ça se voyait, ça se sentait, ça transpirait par tous les pores de son être. Il devait avoir l'habitude de se bastonner en conditions réelles. Son expérience surclassait assurément la mienne.
C'était sûrement pas une couille molle lui. Il ne jouait pas.
Et il allait probablement me démonter comme jamais...
-Prête ? Lança l'Ogrim.

J'inspirai un bon coup.
-Allez ma petite Teleri. Pensai-je tout haut dans ma tête. Porte tes couilles, montre leur. T'as vécu dans le ghetto toute ta vie, t'as fait la Légion, les services de renseignements, tu t'es mise sur la gueule avec les pires détenus de tout Tamriel pendant plus de deux ans...C'est pas un gros bourrin barbu qui va te faire peur non ?
-Prête. Annonçai-je.

Le sergent Rexus Frey me bondit dessus comme un animal enragé.
Il était fort, vif, puissant et expérimenté, je le sentis tout de suite.
Quelques dixièmes de secondes plus tard, il retombait pourtant de tout son poids sur le dos, non sans avoir littéralement voltigé comme une poupée désarticulée.
J'eus alors l'impression que la salle entière venait de prendre feu...
Tout le monde éclata, entre rires, quolibets et cris enjoués.
-OUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUH ! Scandèrent des dizaines de personnes face au plaquage ultra violent que venait de se prendre le sergent Frey.
-Tu t'es fait niquer ta mère Uriel trois ! S'esclaffa quelqu'un dans la foule. Vas te cacher !
-Hey Othril, arrête de nous prendre pour des cons là ! Renchérit un autre. Obligé t'es un mec et tu caches un gros zizi !
-...Ça va ? Pas de mal ? Questionnai-je en tendant la main à mon adversaire, toujours étalé au sol.

Le sergent Rexus Frey resta silencieux durant plusieurs secondes, la mine interdite, le regard fixe.
-Je me sens comme une pucelle qui vient de se faire dévierger par un tronc d'arbre. Lâcha-t-il alors.

L'opérateur accepta finalement ma main tendue, et se releva péniblement sous les moqueries de tous ses collègues. Quoi qu'il ne sembla pas mal le prendre à vrai dire. Au contraire même.
Il semblait presque...Heureux oui. Heureux d'avoir finalement trouvé un adversaire à sa taille parmi des recrues qu'il n'avait peut-être pas jugé à sa juste valeur jusqu'ici.
-...J'attends la revanche hein. Lâcha-t-il avec un sourire qui semblait afficher un mélange de rancune et de franche camaraderie. Mais pas tout de suite hein. Je dois d'abord passer chez l'ostéopathe et me faire redresser treize ou quatorze vertèbres avant ça...
-Quand vous voulez sergent. Je suis votre homme. Conclus-je.

Finalement, les jours passaient, et tout devenait de plus en plus limpide. Le RAC n'était plus un rêve irréaliste, ni un fantasme, mais bien quelque chose de plus en plus concret, de plus en plus réel.
Les entraînements se passaient bien, particulièrement bien en vérité. J'apprenais de plus en plus de choses, la matière rentrait de plus en plus facilement, et tous ces gens que j'avais maintenant autour de moi, tous ces gens qui ne m'avaient pourtant pas accordé beaucoup de crédit au début, semblaient petit à petit me porter un intérêt, voir carrément...De l'estime...
Mes efforts portaient leurs fruits, ma détermination payait. Je me sentais de plus en plus à l'aise, de plus en plus dans mon élément, là où j'avais toujours voulu être, là où j'aurais toujours dû être en vérité, car je ne me voyais plus nul part ailleurs qu'ici désormais.
Là, parmi tous ces gens qui scandaient soudain mon nom, j'eus bientôt une étrange impression. Une impression que je n'avais pas ressenti depuis très longtemps en vérité.
-O-THRIL ! O-THRIL ! O-THRIL ! O-THRIL ! O-THRIL !

Ici oui, je me sentais enfin chez moi...

Newradion44
Niveau 10
06 janvier 2021 à 11:20:02

Dire que dans la précédente fic Teleri n'était qu'un personage secondaire :noel:

Une petite dileuse à deux balles.

Ton imagination est incroyable :bave:

C'était ton idée des le début ou tu a improviser ?

Sujet : [Fic] Une vie d'élu
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