Sujet :
[RP] Fate/Last Hope : Ad Astra
bide 
[Battle of GOATS - Final]
https://www.youtube.com/watch?v=A-feU60Yk5Q&feature=youtu.be
De multiples débris tombèrent dans les rues telle une pluie de briques, à travers les fenêtres face à lesquelles se faisaient face les deux assassins. Pourtant, ils avaient fait abstraction du monde extérieur. Isaac peinait à tenir de bout mais la combativité le maintenait, son corps étant soumis à une grosse dose de morphine administrée par le cerveau. Quelque que soit l'issue de ce combat, il devait se dépêcher sous peine de voir les effets de la morphine s'estomper. Il devait être vif, rapide, s'il souhaitait mettre au tapis son coriace adversaire. C'était la manche finale... Le dernier acte. Le premier au tapis était donc le premier à mourir. S'avançant vaillamment en échauffant ses épaules, le russe tenta un direct visage, bras tendu.
Johnny réceptionna ce premier coup de leur ultime manche en pleine poire, n'ayant plus la lucidité nécessaire pour l'esquiver. Sa tête en fut secouée, et son coeur se mit à battre plus vite, plus fort. Sa nuque avait reculé sous l'impact, et il resta quelques dixièmes de secondes ainsi, immobile, la tête en arrière et l'esprit en train de lutter pour rester debout. Finalement, il se redressa, faisant fi du chaos qui se profilait, et envoya à son tour un uppercut de forain vers le russe.
Serrant les dents, le Red trouva les ressources pour reculer sa tête, se penchant vivement vers l'arrière et serra les dents. Usant de sa brillante technique et de sa vivacité d'esprit, il pouvait compter sur ses vieux réflexes pour mener à bien ce combat. Envoyant sa paume rencontrer le coude de Johnny, il écarta son bras avant de s'élancer avec ses réacteurs, propulsant son genou dans sa mâchoire.
Le corps de l'italien se mit à trembler lorsqu'il reçut le genou d'Isaac en pleine poire, mais comme animé par une force surnaturelle, tandis que sa tête restait secouée et ébranlée, le bras de Johnny, parfaitement ferme et alerte, attrapa le russe par le pied, qui trainait encore en l'air, et tournoya en faisant un ample mouvement de balayage, avant de le lâcher et de l'envoyer dans le décor.
Heurtant violemment un mur en béton et s'ancrant à l'intérieur, le russe sentit encore ses os se fragiliser et ses organes se secouer. Son équipement aussi avait prit un sale coup et il n'était plus capable de le porter. Rien que son gilet par balle à l'intérieur lui paraissait peser une tonne... Laissant tomber son haut et sa ceinture, il s'avança, la fureur dans le regard.
Regardant Jonathan même de face, il voyait sa silhouette se déformer à cause du sang qui troublait sa vision mais aussi son cerveau qui avait subit nombreuses secousses. S'il n'était plus capable de parler lucidement, ses poings allaient le faire. Braquant ses bras en position défensive, il souffla fortement avant de dégainer son poing comme une balle, fendant l'air à son tour pour attendre l'abdomen de l'italien.
Sous le choc et presque plié en deux, l'italien cracha alors une gerbe de sang sur le côté, ainsi que de la bille, des relents de précédents repas... Ce rejet indiquait que son corps tutoyait désormais ses limites les plus extrêmes. Mais d'un autre côté, ce rejet revigora légèrement l'esprit de Johnny, qui se remit en position de combat. L'un de ses yeux était désormais quasiment éteint tant il était gonflé par les blessures des coups, mais il parvenait tout de même à visualiser les mouvements du russe.
Il entreprit de briser sa garde en balançant un premier coup de pied fouetté, avant de pivoter de manière quasi-acrobatique avec sa jambe d'appui, de se retourner, et d'envoyer une seconde fois sa jambe fouetter l'air avec une violence débridée et déchaînée.
Plaçant rapidement son bras en opposition, il sentit l'os de son avant bras se faire presque broyé tant le coup était puissant, mais cela permit au russe de balayer l'italien avec un vif croche-pied, ce dernier n'étant plus que sur une jambe avant de tomber. Les yeux du russe étaient rouges et aiguisés tant il aspirait la rage et la combativité. Se servant de son bras encore en état, Isaac entreprit une rapide descente du coude, dans le but de pourfendre l'italien à l'estomac.
Ce dernier était plutôt mal retombé, heurtant le sol avec violence. Mais il n'avait pas le temps de s'apitoyer sur son sort, car le tueur de l'Est allait écraser son coude sur lui, supporté par tout son poids. Il effectua une roulade miraculeuse au dernier moment, mouvant son corps de manière quasi-instinctive sur le côté, avant de balancer un coup de pied latéral dans la direction du russe, puis de se relever, grommelant des jurons en italien en essayant de rester lucide.
Le pied de Jonathan envoya le russe se rouler par terre avant qu'il ne se relève doucement. Les deux hommes se regardaient droit dans les yeux tout en se redressant et le russe se frotta la bouche avant de cracher une gerbe de sang, haletant. Il respirait fortement mais parvenait à tenir debout, bien que son coeur s'emballait. Les deux assassins se fixaient mais savaient qu'il fallait récupérer et optimiser au mieux leurs forces. Ils savaient... Mieux que quiconque. Les prochains coups allaient conclure ce combat. Leurs yeux étaient emplis de sang, voyant le monde d'un point de vue effrayant tant il était effacé. Marchant en titubant, Isaac contracta ses muscles douloureux afin de prévenir la prochaine frappe. Il faisait abstraction de la douleur pour se focaliser sur le grand final.
Au même moment, le mafieux avança en haletant, vers la tortueuse forme noire qu'était devenu Isaac dans son champ de vision, au milieu d'un océan écarlate et informe.
"Ah... So... Sofia. Je sais... ce que je veux... Maintenant."
Ces mots, ces balbutiements plutôt, étaient la conséquence du cheminement de Jonathan. Lui qui avait l'esprit embrumé au début de la guerre, voilà que maintenant, aux portes de la mort, son objectif apparaissait aussi limpidement que de l'eau de roche. Cette guerre, il allait la gagner pour lui-même. Au diable Vitto, au diable le cardinal, il les envoyait tous mentalement se faire foutre. Il ne resterait que lui... Et Sofia.
Ces pensées en tête décuplèrent sa rage de vaincre, qu'il manifesta par un cri guerrier en même temps qu'il armait son poing, et qu'il l'envoyait avec cette énergie nouvelle et destructrice.
https://www.youtube.com/watch?t=318&v=omdUe8LKflI&feature=youtu.be
L'énergie une nouvelle fois débordante n'inquiétait plus Isaac, lui qui était dans un état second. La vue trouble et l'ouïe amoché à cause de tous ces coups, il était comme seul dans le noir, l'obscurité la plus totale. Ce poing allait le tuer sur le champ s'il n'était pas capable de l'éviter. Cela paraissait impossible pour un humain tant la frappe inspirait la terreur elle même, brisant l'espace qui les séparait à une vitesse déconcertante... Seulement, ces types n'étaient plus humains. Ils avaient transcendé les limites... Ils étaient comparables à des monstres. C'est ce que n'importe qui pouvait conclure en voyant avec quelle dextérité Isaac esquiva ce coup en se décalant, à peine en fléchissant une jambe qui lui faisait pourtant souffrir. Malgré un bras en miette, il parvint à s'avancer, contractant son poing avant de l'envoyer avec férocité à l'aveugle.
"- OOOOOH !"
Il hurla de tous ses poumons, comme pour décharger toute sa rage et colère, crachant des particules de sang.
Le coup de l'italien avait été évité. Mais ce dernier était dans un tout autre univers à présent, il était à la fois épuisé et inépuisable, constamment sur la brèche. Il trouva donc de nulle part la ressource pour envoyer un second assaut de son poing gauche meurtrier. Son poing ganté, contre celui d'Isaac.
La frénésie meurtrière des deux ennemis avait atteint de nouveaux sommets, un pic qui sonnait comme l'apogée et la fin du combat. Ce coup lancé par les deux tueurs ennemis serait le dernier.
Et comme un paradoxe, aucun des deux n'atteint sa cible. En fait, ils s'entrechoquèrent l'un contre l'autre, au lieu d'aller s'écraser contre le visage de celui d'en face. Chacun fut pris d'un mouvement de recul, comme surpris que leurs dernières attaques n'aient pas fait mouche. C'était une anomalie, qu'il fallait vite réparer, mais l'un et l'autre se sentaient désormais accablés par la fatigue mentale et physique, qu'ils refoulaient depuis un long moment, mais qui finissait par prendre le dessus.
Et puis, en plus de la fatigue, c'est la réalité autours d'eux qui les rattrapa, qu'ils avaient depuis longtemps négligé. Le combat aux proportions bien plus apocalyptiques que le leur qui se déroulait dehors prenait désormais fin, et ses conséquences percèrent la bulle dans laquelle les deux tueurs s'étaient reclus.
Johnny fixa Isaac en face de lui, se demandant comment il allait faire pour lever une nouvelle fois son bras. Leur duel de regard acéré était un prélude à leur ultime passe d'armes, la dernière à venir. Armé de ses dernières forces, l'italien fit un premier pas, rapidement imité par Isaac. Les deux préparaient chacun l'assaut qui mettrait fin à ce duel mortel, lâchant également un dernier cri guerrier, avant qu'un terrible bruit d'effondrement ne retentisse, et que le sol se fissure sous leurs pieds.
Stoppés net dans leur élan, ils virent, médusés, le plancher de l'étage se séparer en deux blocs, établissant une distance qui s'agrandissait entre eux.
De plus, des blocs de pierre émanant du plafond ne tardèrent pas à tomber dans tous les sens, rendant désormais le terrain impraticable. Johnny et Isaac se dévisagèrent une dernière fois, d'un air non plus meurtrier mais entendu, voir respectueux. Leur duel prenait fin de cette façon. Mutuellement, ils disparurent du champ de vision l'un de l'autre, dissimulés par le nuage de poussière qui s'élevait à la suite de la chute des blocs de pierre.
Dans ce décor apocalyptique, autours des flammes et de la désolation semée par Vortigern, l'immeuble entier s'effondra, tandis que ses deux derniers locataires avaient utilisé leurs dernières ressources pour s'éclipser. Ce choc des titans prenait ainsi fin, sans vainqueur établi. Seulement deux hommes amochés, aux portes de la mort, désormais atteints par un respect et une considération nouvelle l'un pour l'autre.
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