Star Wars : Battlefront 2

Pare-Choc se gratta la tête enfin plutôt le casque.

"Comment je pourrais dire ça... De façon à être crédible..."

-Monsieur, les clones n'ont pas l'autorisation de porter des crédits.

Noovi leva les yeux au ciel avant de tendre au contrebandier les 30 crédits nécessaires afin de payer pour elle, Alk et Pare-choc.

- Est-ce vraiment le moment de parler argent ? Je vous rappelle qu'on essaie de sauver nos vies dont la vôtre. Enfin... Allez y maintenant et faites vite.

        ─ Bin'vah, fit le Chiss d'un ton sarcastique. Restez sagement ici, on en aura pas pour longtemps.
        Lui et le Jedi sortirent de la ruelle pour se rendre dans l'avenue principale. Il se tourna vers Sirius.
        ─ Dites, avec vos machins de Jedi là, vous pourriez nous avoir une ristourne ? J'ai entendu dire que ça faisait partie de votre magie bizarre et je dois dire que c'est un des seuls tours que je pourrais utiliser tous les jours.

Sirius se tourna vers le groupe et leur dit avant de partir.

-Restez à l’écart de tout civil et n’hésitez pas à fuir au moindre doute. Nous allons essayer de faire vite.

Une fois parti, le contrebandier commença la conversation avec le Chevalier. Ce dernier lui répondit.

-Vous savez au fond ce n’est pas quelque chose de si bizarre que ça, et je serai ravis de vous en parler pendant que vous vous me parlez de musique. Mais pour répondre à votre question, oui il y a la persuasion Jedi, et je comptais bien l’essayer pour nous avoir une petite ristourne.

        ─ Sensass' ! s'exclama Ziggie. Ça, c'est un chouette truc à faire quand on est Jedi. Vous savez quoi ? Si à 15 ans on m'avait dit que les Jedi pouvaient obtenir ce qu'ils voulaient rien qu'en demandant, je serais allé étudier à l'académie et j'aurais apprit à manier un sabre rien que pour ça. Déjà, j'obligerais la flicaille à me laisser tranquille quand ils me tombent dessus. Je persuaderais les gérants des casinos de me laisser jouer devant des milliers de personnes. Ho ! Je pourrais même passer à l'holovision, dans une de ces émissions grandiose qui font découvrir des talents ! Et puis, tant qu'a faire, j’obligerais les juges à me faire gagner, cela va de soi... Qu'est-ce que ça doit être grisant, tout ce pouvoir... mais vous vous cantonnez à rester des moines au service de l'état, ça je pigerais jamais.

-Le fait est que nous n’avons pas le choix, et surtout qu’on le sait et qu’on pense ne pas en avoir besoin.
Vous voyez, nous ne sommes pas élevés comme les autres, nous ne connaissons rien de contraire au code. Généralement, les padawan sont recueilli quelque années après leur naissance pas l’ordre. J’ai été recueilli personnellement peut être deux ans après la moyenne, mais je n’ai pour autant quasiment aucun souvenir de ma vie d’avant le temple.
Tout cela ne favorise pas le libre arbitre ou la liberté. Nous sommes élevés comme des moines et ensuite nous vivons comme tel, bien entendu que d’année en année nous devenons plus en plus hypnotisé par le code, pourquoi quelqu’un irait-il a l’encontre de celui-ci ?

Après le code et ces méthodes ont tout de même du bien, sans eux la république aurait déjà peut être brûlée. Il faut obligatoirement des lois quand on maîtrise un tel pouvoir, un apprentissage également pour le contrôler et ne pas se laisser envouter par celui-ci. De plus les partisans du code peuvent justifier que grâce à celui-ci, les Jedi et la république existent depuis des millénaires, que les sith ont été vaincu.

Pourtant il y a un problème quelque part. Je pense déjà que si des personnes extérieures comme vous ne comprennent pas l’ordre et son code, cela est alors un indicateur. Comment l’ordre pourrait-il se comprendre en son sein, si le reste de la galaxie ne les comprend déjà pas ? L’ordre Jedi n’appartient pas qu’à lui même à partir du moment où il se vante de défendre la galaxie. Ça prouve que certaine chose sont dépassées et que les illusions ont pris le pas sur les bonnes intentions. Que l’ordre s’est trop mis à l’écart du reste de la galaxie.

Le code fonctionnait peut être très bien il y a deux milles ans, mais désormais les preuves du fait qu’il doit évoluer sont plus nombreuses que l’on le pense. Si l’ordre ne se réveille pas, ses peurs et ses illusions vont bientôt se retourner contre lui.

Après comment expliquer que j’ai à ce point des envies de changement alors que les autres chevaliers de mon âge ne parviennent déjà plus a remettre le code en question, je ne le sais pas. Ce que je veux vraiment et comment l’obtenir, je n’en suis pas certain non plus. Mais ce que je sais, c’est que si je souhaite faire bouger les choses c’est maintenant ou jamais. Tant que je suis jeune et pas encore un vieux maître sage et endoctriné. Et tant que l’ordre ne s’est pas déjà effondré.

        ─ Vous savez, ces histoires de codes, d'ordre, ça me passe au-dessus de la tête. Je fréquente pas beaucoup le Noyau, donc pendant longtemps j'ai cru que les Jedi c'était qu'un mythe pour faire peur aux enfants pas sages comme moi. Mais je commence à comprendre là où ça coince ; vous enrôlez des jeunes enfants, des très jeunes enfants. Ils n'ont pas le temps de se faire leur propre avis si oui ou non ils veulent vous rejoindre. Est-ce que je me trompe si je dis que vous les arrachez à leur familles ? Rien que pour ça, vous vous tapez une sale réputation mon vieux, y'a des endroits de la Galaxie où moi, le hors-la-loi, est bien mieux vu que vous le gardien de la paix et de la justice. Et je parle pas seulement des trous à rats peuplé d'illettrés et de bons à rien. C'est encore pire depuis le début de la guerre, j'ai entendu parler de certains groupes de chasseurs de primes qui se concentrent uniquement sur les Jedi. Heureusement pour moi, les musiciens sont encore appréciés de tout le monde dans la Galaxie, ha ha !
        » Enfin, si vous voulez changer les choses, faites vite, parce que les Jedi descendent pus vite dans l'estime de la populace que n'importe quel politique véreux.

-Je sais. Je ne pense pas qu’un jour on pourra plaire à tous, mais nous ne pouvons pas rester avec l’image actuel que la galaxie a de nous.

Vous pensiez vraiment avant que je vous le dise qu’on pouvait rejoindre l’ordre à 15 ans ?

        ─ J'en sais rien moi, on m'a toujours dit que c'est vous qui veniez chercher les enfants. Mais j'imaginais qu'on pouvait aussi rejoindre votre ordre de plein gré, une fois adulte ou tout du moins assez vieux pour comprendre ce que ça pouvait engendrer.

-Je vois. Bon sinon, avez-vous aperçu un marché dans le coin ?

Alors que le général Jedi Tylanan et le contrebandier "Ziggie" comme il l'appelle, sont partis chercher des vêtements de civils pour recouvrir nos armures à moi, la générale Jedi et le soldat Alk.

D'ailleurs Pare-Choc n'avait pas osé répondre au soldat pendant le trajet. Après tout, les supérieurs directs n'ont pas à savoir les problèmes entre lui et le soldat Alk. De plus, CT-2225 n'a pas l'autorisation de discuter lors de mission direct.

"Parole de soldat Choc." Pensa-t'il.

Les soldats Choc sont au service du Chancelier Suprême et non aux Jedi, seulement Pare-Choc au vu de son grade et de sa mission à présent, il devait maintenant servir les Jedi. Cela ne le dérangeait pas plus que ça après tout, ils sont supérieurs à lui.

Il se dirigea vers le soldat Alk, tout en évitant le regard de ses autres compagnons.

Il retira son casque pour être plus amical.

- Sergent Alk, l'altercation de hier, était un malentendu et un accident. En aucuns cas, ceci doit passer avant la mission. Il montra d'un hochement de tête, les sénateurs et la Jedi. Nous sommes là pour les protéger. Nos affaires ne les intéressent nullement. Nous sommes en mission et nous nous devons de l'accomplir quelques soit les sacrifices.

Il reprit son souffle.

- Sergent, on a une mission à accomplir.

Il tourna le dos au soldat, remit son casque et tourna sa tête.

- En route, Sergent.

Toutes les bâtisses environnantes se ressemblent et rien ne permet de les différencier

        ─ J'ai rien vu qui ressemblait des près ou de loin à une friperie. Ça m'inquiète un peu, on s'éloigne de plus en plus des autres et j'aime pas ça. K'pah ! Cette planète, c'est pas un cadeau...

-Je ne vois rien non plus et je partage votre inquiétude. Mais dans ce genre de situation, des fois, nos yeux ne sont pas ce qui nous permettent de voir et de trouver les choses. vu qu’on parlait de mes pouvoirs tout à l’heure, j’ai envie d’essayer et de vous montrer quelque chose.

Vous réussissez à localiser une friperie de l'autre côté du chemin.

-Suivez moi, je pense savoir où aller.

Vous entrez tout les deux dans le magasin. Une petite sonnette vous accueille lorsque vous franchissez la porte. Le vendeur, un Weequay.
"Bonjour Messieurs, que voulez-vous ?"

Pendant ce temps, aux abords de la ville, un véhicule étrange, assez plat, se rapproche du landspeeder...

        Avant de rentrer dans le magasin, Ziggie siffla avec admiration.
        ─ Impressionnant, le tour. C'était pas évident à trouver, pas d'enseigne, pas de vitrine apparente... mais on dirait bien que c'est ça !
        Ils rentrèrent tous les deux dans le bâtiment autrefois caché. La première chose que fit Ziggie fut d'inspecter le faciès du vendeur. C'était une mauvaise habitude que de juger les gens sur leur visage car les apparences étaient parfois – souvent – trompeuses, mais parfois, elles ne l'étaient tout simplement pas. En l'occurrence, le vendeur avait l'air sympathique et souriant, malgré une mine ennuyée. Et il y avait de quoi : on entendait les mouches voler dans ce quartier. Son commerce ne devait pas être très prolifique. Mais cela n'allait pour rien au monde empêcher Ziggie de marchander voire arnaquer ce marchant pour payer moins cher trois bouts de tissus amples. Il jeta un œil à Sirius, observa rapidement son accoutrement peu avenant et eut une idée.
        ─ N'essayez pas directement d'utiliser vos pouvoirs mystiques, chuchota-t-il. J'aimerais essayer une négoce. Pour le sport.
        ─ Bonjour messieurs, lança le vendeur, un Weequay, depuis son comptoir. Que voulez-vous ?
        Ziggie s'avança naturellement comme s'il venait dans cette friperie tous les jours.
        ─ Salut l'ami, belle matinée, n'est-ce pas ? Alors voilà, vous voyez par vous même le problème j'imagine ? Non mais regardez l'état de mon ami ! Invraisemblable ! Il s'est fritté avec un pécore ce matin parce qu'il marchait soit-disant sur ses patates. Ridicule ! Le bougre lui a arraché la moitié de son joli costume de voyage, c'est vraiment irrespectueux. Misère ! D'autant que j'ai deux autres compagnons dans un état bien plus grave qui ont voulu défendre mon ami l'humain ici présent, je vous laisse imaginer ce que le paysan leur a fait. Carnage ! Il avait une fourche, le mécréant, et il s'en est servi, oui monsieur, sur mes amis ! Terrible ! On a bien fait de prendre la tangente, ils avaient plus de trous que de tissu dans leur chemise. Fichtre ! Nous voilà donc ici à rechercher d'urgence de quoi nous saper, c'est qu'on est attendu à la cantina ce midi, il faudra être remarquables mais pas remarqués, vous voyez ce que je veux dire ?
        » Dites voir, est-ce que vous n'auriez pas des espèces de ponchos, des vêtements amples, pas fantaisistes, sobres et classique ? Vous seriez un saint, ça nous dépannerait, c'est pas souvent qu'on a ce genre de pépin et pas de vêtements de rechange en plus, ha ha !
        En clôture de sa tirade, le Chiss afficha son plus beau sourire et laissa toutes ses dents se révéler. Il espérait au moins avoir gagné un peu d'empathie, ce serait un début non négligeable.

Le véhicule avance trop vite pour pouvoir distinguer quoi que ce soit

"Des ponchos, pourquoi pas..." dit-il en s'éloignant dans l'arrière boutique.
"J'espère que vous avez de quoi payez au moins" lança t-il en revenant vers vous
"Vous en vouliez trois, n'est-ce pas ? Ca vous fera 30 crédits"