Pour moi, il n'y a pas deux camps qui se valent. L'un est légitime, l'autre ne l'est pas. Et le camp qui n'est pas légitime emploie des policiers pour défendre ses intérêts.
Si un policier a le crâne défoncé parce qu'il s'est battu contre un terroriste (comme Ahmed le policier devant Charlie Hebdo ou le gendarme Beltrame), j'ai de la compassion et de l'admiration pour lui.
Si c'est dans le cadre de la répression d'une manifestation, je vais commencer par regarder si les revendications des manifestants sont justes puis si la police a empêché l'expression de ces revendications et enfin dire que le gouvernement est lâche de lui avoir fait prendre des coups à sa place. 
Et Tywin, je ne suis pas d'accord avec Finkielkraut quand il dit que pointer la responsabilité première des violences, c'est "une phrase terrible". C'est bien pratique de dire ça pour éluder le questionnement d'une certaine politique et pour dépeindre les manifestants comme des barbares. Moi, je pointe la responsabilité de l'oligarchie dans les violences symboliques qui touchent le peuple, je pointe la responsabilité du gouvernement dans les violences physiques qui résultent d'une stratégie de "maintien de l'ordre" basée sur l'exacerbation des tensions et je pointe la responsabilité de l'OTAN et de ses bombardements dans le développement du terrorisme.
Sinon, c'est une violence "hors-sol", qu'on est incapable d'expliquer, comme le dit Lordon. Si c'est juste pour dire "regardez, il y a du vandalisme, c'est mal", ça n'explique rien. Tout le monde peut déplorer la violence dans l'absolu, ça fait appel à l'émotion et c'est facile. Mais la diabolisation et "le mal à l'état pur", ça ne permet pas de comprendre les choses, c'est l'absence de la pensée.
J'étais assez d'accord car il reprenait un peu ce que je dis parfois à savoir que l'UE c'est sympa quand je pars en ballade en Italie mais que l'on ne parle jamais du reste et de ce que ça implique sur le plan économique comme soucis.
