Le 06 juin 2020 à 12:51:11 Kleane a écrit :
Vous connaissez des gens qui ont fait l'AUEC pour préparer le CAPES, ou le préparer dans son coin ça suffit ?
Ceux qui sont dans la galère font les cours du CNED askip' ! Respect à eux et j'espère qu'ils réussissent mieux que ceux qui font les oufs dans les prepas agreg
Je sais pas comment c'est dans les autres matières mais honnêtement en lettres la différence de niveau est monstrueuse et tu passes sans souci le capes sans travailler si tu prépares l'agreg, alors que les épreuves sont partiellement superposables.
Disons qu'aux écrits tu te retrouves avec une dissert sur la littérature en général (alors que l'agreg c'est que sur programme), là si t'as une culture en histoire littéraire perso bien avancée ça va tout seul. T'as une épreuve de grammaire (bon là l'agreg qui fait la même chose en beaucoup plus exigeant t'aide bien) + une épreuve de didactique (seul sujet sur lequel en agreg t'as 0 connaissance, mais la plupart des candidats "normaux" ne traitent pas non plus cette partie donc même en dire des banalités te fait grappiller).
Aux oraux t'as une épreuve commentaire de texte + grammaire, plus ou moins pareil que l'épreuve de hors programme d'agreg oral et là encore c'est la culture gé qui joue. T'as une épreuve de préparation de séquence qui est censée être plus spécifique mais c'est n'importe quoi. J'ai jamais préparé de séquence de ma vie avant de la passer, j'ai lu deux trois fois en diagonale la veille l'atlande correspondant à cette épreuve. Formellement j'étais dans les clous mais j'étais HS, au lieu de présenter une séquence j'ai présenté une suite d'ébauche de commentaires de texte avec un peu de grammaire et deux activités au milieu, en didactique c'était 0 mais je maîtrisais le sujet thématique à fond (c'était ce sur quoi j'avais fait de la recherche en master), résultat j'ai fini à 19 sur chaque oral.
A la fin j'ai eu le capes en top 10 sans jamais l'avoir spécifiquement travaillé une fois, parce que l'exigence de l'agreg à côté est trop poussée et que y a trop besoin de prof de lettres.
En résumé pour moi c'est largement possible de le bosser en autonomie, ça reste un concours en général assez ouvert où il faut surtout charbonner sa matière de manière large.
Après, le plus pénalisant quand on bosse en solo c'est qu'on manque d'entraînement sur les petits pièges formels et la manière de se comporter à l'oral.
Tout à fait similaire en maths.
je connais une collègue qui a passé le capes de maths après sa thèse (de méca ou d'élec je sais plus), pendant une année d'ATER. donc sans préparation préalable au capes. je crois qu'elle a fini top 10 au capes de maths...
Bah en plus en maths, y a pas de "programme" spécifique, tu sais faire des maths, tu sais faire des maths quoi, alors que dans certaines matières, y a un programme bien précis qui change chaque année
pas la peine de nous insulter, on t'a rien fait hein
re
Le 11 juin 2020 à 10:20:08 mybigagreg a écrit :
Comment se préparer aux questions non-scientifiques pour les oraux de l'agrégation ? Les questions sur l'organisation de l'établissement, sur le rôle du professeur vis à vis des élèves, etc ?
Il ne me semble pas qu'il y ait ce genre de questions à l'agrégation, mais je peux me tromper
si, à l'agreg de physique le jury de chimie nous pose des questions là-dessus.
en vrai, ça n'intervient vraiment pas sur ta note, sauf si tu dis une énorme connerie. faut juste rester un peu prêt et être logique, ils cherchent vraiment pas à te piéger mais plutôt à voir si tu es totalement HS sur les exigences du métier de prof. si tu veux j'ai quelques questions dans ce doc : http://myreader.toile-libre.org/laicitequestionsagreg.pdf
Le 11 juin 2020 à 11:07:28 mybigagreg a écrit :
Le 11 juin 2020 à 10:50:27 KinguRagnar a écrit :
Le 11 juin 2020 à 10:20:08 mybigagreg a écrit :
Comment se préparer aux questions non-scientifiques pour les oraux de l'agrégation ? Les questions sur l'organisation de l'établissement, sur le rôle du professeur vis à vis des élèves, etc ?Il ne me semble pas qu'il y ait ce genre de questions à l'agrégation, mais je peux me tromper
Ça dépend des disciplines peut-être mais en SI, il y a a toujours deux ou trois questions sur ces sujets (laïcité, discipline, pédagogie...). Il doit y avoir ça pour certains CAPES aussi j'imagine. Personne n'a subi ça ici ?
Désolé, l'oral "Agir en fonctionnaire de l’Etat et de façon éthique et responsable" a été retiré de l'agreg de maths avant que je la passe. (et des dires d'anciens membres du jury, l'épreuve était plus embêtante qu'autre chose, même pour eux)
Sinon, tu trouveras peut-être sur le net des retours de personnes ayant préparé des épreuves/questions similaires et qui indiquent les expressions ou termes pré-façonnés que tu pourras ressortir à ce moment-là pour faire illusion.
Le 11 juin 2020 à 14:25:12 mybigagreg a écrit :
Merci à tous les deux.De ce que j'ai compris, il n'y a pas vraiment de bonnes réponses mais beaucoup de mauvaises. Ces questions sont assez importantes, surtout pour les oraux de SI.
Faut juste pas dire de connerie quoi
Lis en diagonal le référentiel de compétences du professeur, ça devrait suffire.
Aya j'avais eu celle-là moi au CAPES :
"Pensez-vous que dans une classe le principe d’égalité impose de traiter de façon systématique la même évaluation à tous les élèves ?"
Et après ils m'ont enchaîné "ok vous dites qu'on peut adapter l'évaluation, mais un élève vient vous voir et dit que c'est pas juste, vous dites quoi ?"
En soi c'était vraiment des bonnes questions, ça m'est arrivé cette année.
Par contre à la toute fin "bon eh bien pour conclure cet oral, c'est quoi les valeurs de la république ?"
Jme suis mis à bégayer, à essayer de sortir un truc un peu profond mais en fais ils voulaient juste que je dise "liberté, égalité, fraternité"
Le 11 juin 2020 à 16:28:17 Hypobowling a écrit :
Aya j'avais eu celle-là moi au CAPES :"Pensez-vous que dans une classe le principe d’égalité impose de traiter de façon systématique la même évaluation à tous les élèves ?"
Toujours pas compris le but de cette question, surtout qu'avec parcoursup/sélection en lycée les notes ont une vraie signification
Non mais c'est rapport aux élèves avec des PPRE/PAP, genre les élèves dyslexiques, dyscalculiques, dysblabla.
Les élèves à accompagnement ont de toute façon des évaluations adaptées imposées par cadre légal.
La question amenée de manière problématique se pose que quand tu décides d'étendre des dispositifs similaires à des élèves non reconnus comme aussi nécessiteux par des organismes externes.
Une réponse simple à fournir : il y a différents types d'évaluations et à partir du moment où elle n'est pas certificative, il est légitime pour l'enseignant de choisir de différencier aussi sur ce geste pro-là.
L'absence totale de capacité d'abstraction de gosses de 12 / 13 ans.
Français.
Pour la littérature / la critique d'art, je pars de leurs réflexes, des impressions sensibles, et je remonte par induction en essayant de leur montrer le système qui a pu provoquer ces sensations, en leur mettant en lumière la technique, les coulisses derrière le premier degré. Ça reste très introductif.
En grammaire c'est pas possible à leur niveau de leur faire comprendre un discours méta complexe, donc j'en reste à une pratique normative essentiellement : on fait comme ça parce qu'il faut faire comme ça, et de temps en temps j'explique pourquoi c'est utile, efficace, fonctionnel de faire comme ça.
ça me choque que tu sois choqué par ça quand même
je sais pas comment tu étais à 12/13 ans, mais au collège l'abstraction était complexe... même en maths, alors que c'était mon point fort (à l'époque). en sciences dures, on peut exiger de l'abstraction à peu près vers la fin de seconde, ou début de première et encore, seulement chez les élèves bons. donc en lettres tu dois avoir le même truc à peu près
"Choqué" entre guillemets.
Je vois pas ce que ça ade si surprenant. Peut-être que t'as des souvenirs précis et fidèles de comment tu raisonnais à 12 ans, moi pas. Et accessoirement entre temps j'ai passé sept ans à faire de la littérature à un niveau de conceptualisation extrêmement élaboré. Le passage sans transition de ça à un gosse qui te casse les pieds pour savoir si c'est dix lignes ou comment tourner la page est brutal pour tout le monde.
D'ailleurs savoir vaguement ce que babille un gosse est une chose, faire l'expérience au quotidien d'essayer de transformer des complexes pour lui en transmettre en est une tout autre. Si je me goure pas, tu n'as pas travaillé avec ces tranches d'âge et je pense que ça te réserverait des surprises, surtout si j'en crois la façon dont les collègues expérimentés de science s'arrachent les cheveux en correction.
Donc non, clairement, la surprise et la difficulté d'adaptation en partant de 0 en didactique me paraissent loin d'être déconnant.