Up
Un petit up pour ceux que l'histoire de la morgue de Descartes intéresse:
"L’horreur absolue" : deux préparateurs de corps racontent leur quotidien à Paris-Descartes
par Anne Jouan , Elodie Guéguen , Cellule investigation de Radio France publié le 13 mars 2020 à 6h05
Les maltraitances, le trafic, la découpe des corps : Léopold* et Jacques*, deux anciens préparateurs nous racontent leur expérience traumatisante au centre de don des corps de l’université.
Ils sont les soutiers de l’anatomie. Ceux qui, dans le jargon, "démembrent" les corps donnés à la science. Autrement dit, qui les découpent. Ces techniciens gagnent le smic et, à l’université Paris-Descartes, ils étaient entre quatre et six à officier dans des conditions particulièrement sordides, un univers potentiellement propice à la violence et à la folie. Jusqu’à récemment, il n’était pas rare de les voir fumer dans la cour, vêtus de leurs grands tabliers tâchés de sang.
La cellule investigation de Radio France a retrouvé Léopold* et Jacques* (*les prénoms ont été modifiés), deux anciens préparateurs du Centre du don des corps (CDC), situé au sein de Paris-Descartes. Ils nous racontent ce qu’ils ont vu. Leurs témoignages sont corroborés par deux anciens dirigeants du CDC et de l’université.
Un ancien responsable nous avait prévenus : "Les préparateurs qui démembrent les corps, c’est Zola. Comment peut-on demander à des gens de découper des cadavres pendant toute une vie ?"
"Irrespect total des défunts"
D’entrée de jeu, Léopold prévient : "Ce que j'ai vu au CDC, c'était l'horreur absolue. Les conditions de travail étaient atroces, les canalisations toujours bouchées. On en avait jusqu'au tibia, on pataugeait là-dedans toute la journée. L'odeur était insoutenable." Il assure pourtant faire ce métier par passion : "J'adore l'anatomie depuis que j'ai 7-8 ans. J'ai toujours voulu faire ça. Et l'éthique, c'est important pour moi : on se doit d’honorer les donneurs."
Il explique son travail : d’abord réceptionner les défunts, faire des prélèvements sanguins pour les sérologies. Puis, réaliser un embaumement classique avec injection artérielle de chlorure de zinc. "À Descartes, on travaillait dans une puanteur terrible avec les défunts qui restaient là pendant des jours. Il y avait de grandes baies vitrées et le soleil tapait sur les cadavres. On faisait aussi ce qu’on appelle 'le frais', c’est-à-dire des pièces anatomiques [des morceaux de corps] qui ne sont pas embaumées", détaille Léopold. Le démembrement concernait tous les cadavres, "tous finissaient démembrés et les têtes coupées. Il était extrêmement rare qu’un corps parte entier à la crémation", dit-il. Soit il y avait un besoin immédiat et les corps étaient tout de suite mis à disposition, soit ils étaient congelés.
"Ce qui me choquait le plus, c’était l’irrespect total des défunts. Certains préparateurs s'amusaient avec les cadavres, ils prenaient les têtes pour des ballons et jouaient au foot avec dans le couloir, assure Léopold. Pour les pièces anatomiques fraîches et congelées, je me souviens d’un technicien fouillant dans le congélateur dans cette pseudo chambre froide. Il prenait les têtes et me les jetait. Je devais les rattraper au vol. J’en ai fait part aux responsables qui m’ont dit que le préparateur en question était 'sanguin'. Mais pour moi, on peut être sanguin tout en respectant les morts !"
"Vol au-dessus d’un nid de coucou"
Un ancien dirigeant du centre confie : "J'ai mis beaucoup de temps à comprendre les préparateurs en anatomie. Des gens pour qui la frontière entre la vie et la mort s'est atténuée. Le problème, c'est qu'ils n'ont pas intégré nos règles d'éthique et d'hygiène. Leur manière de considérer les sujets [les corps] n'est pas la nôtre, leur éthique n'est pas la nôtre."
Selon plusieurs témoignages, le métier tutoie la folie. "Le Centre du don des corps, c’était Vol au-dessus d’un nid de coucou", glisse un ancien dirigeant de Descartes. Un autre ancien responsable du CDC ajoute : "Les préparateurs constituaient un royaume dans le royaume. C’est un monde à part. Il y avait 'le chef des têtes' et il était le seul à pouvoir y toucher. Je me suis toujours demandé s’ils exerçaient ce métier parce qu’ils étaient fous ou si c’était ce métier qui les rendait fous". Il y a cette anecdote révélatrice : un jour, un personnel administratif arrive dans le couloir, une tête très abîmée l’attend à l’entrée, posée par terre : "C’était une façon de me dire, ici on est chez nous, tu ne rentres pas." Un autre responsable ajoute : "Il y a des médecins qui voulaient des demi-têtes pour la chirurgie plastique ou ORL. Je leur ai dit que c’était terminé. J'ai ajouté : comment voulez-vous que les préparateurs ne deviennent pas zinzins si vous leur faites couper des têtes en deux ?"
"J’ai longtemps fait des cauchemars"
La démence de certains préparateurs semble telle que l’un d’entre eux a même donné des coups de couteaux, un jour de colère, à un corps à l’intérieur d’une chambre froide, rapporte Jacques. Ce point est confirmé par un ancien responsable du centre.
Le jour de son arrivée au centre, Jacques se souvient avoir été accueilli par un préparateur paré d’un collier d’oreilles plastinées [la plastination est une technique de conservation]. "Je lui ai demandé comment il en était arrivé là. Il y avait aussi une tradition : mettre une gifle au mort avant de lui injecter du chlorure de zinc. Les corps n’avaient plus aucune valeur à part une valeur marchande". Et Jacques de détailler une "activité illégale avec des chirurgiens qui demandaient des mises à disposition de corps directement aux préparateurs, sans passer par la procédure normale. Ils les payaient sous le manteau." Là encore, cette information est confirmée par d’autres sources.
Léopold conclut : "J’ai longtemps fait des cauchemars. Ces horreurs me poursuivent."
Source: https://www.franceinter.fr/l-horreur-absolue-deux-preparateurs-de-corps-racontent-leur-quotidien-a-paris-descartes
Bordel les mecs qui deviennent zinzin à force de découper des cadavres toute la journée
La on est vraiment dans le glauque pur et dur
Le 15 août 2020 à 08:08:52 Bf110c a écrit :
Bordel les mecs qui deviennent zinzin à force de découper des cadavres toute la journéeLa on est vraiment dans le glauque pur et dur
Oui, ça doit rendre fou ce métier. J'ose même pas imaginer ce que ça doit être.
Pour faire durer le plaisir, voici selon, wikipédia, le récit des dernières années du roi Louis XVIII:
Louis XVIII souffre de diabète et d’une goutte qui empire avec les années et lui rend tout déplacement extrêmement difficile à la fin de son règne. Dans ses dernières années, le roi podagre doit marcher à l'aide de béquilles et est souvent déplacé en fauteuil roulant dans ses appartements, lui-même se baptisant « le roi fauteuil »26 alors que les plus virulents des bonapartistes, puis le petit peuple, l'affublent du quolibet de « gros cochon » ou « Cochon XVIII »27.
Vers la fin de sa vie, il est atteint d'artériosclérose généralisée, en outre la gangrène ronge son corps devenu impotent et appesanti par l'hydropisie. À la fin du mois d'août 1824, la gangrène sèche qui a attaqué un pied et le bas de la colonne vertébrale, a provoqué une large plaie suppurante en bas du dos et l'a rendu méconnaissable. Fièrement, il refuse de s'aliter, reprenant les propos de Vespasien : « Un empereur doit mourir debout ».
Mais, le 12 septembre, sa terrible souffrance l'oblige à se coucher. Il se décompose vivant et dégage une odeur si nauséabonde que sa famille ne peut rester à son chevet. Un de ses yeux a fondu ; le valet de chambre, en voulant déplacer le corps, arrache des lambeaux du pied droit ; les os d'une jambe sont cariés, l'autre jambe n'est qu'une plaie, le visage est noir et jaune.
Aaah j'étais tombé sur ce topic une fois et plus moyen de remettre la main dessus, je suis content de le retrouver merci khey !
Le 18 août 2020 à 10:46:02 Foi_Jaune a écrit :
Pour faire durer le plaisir, voici selon, wikipédia, le récit des dernières années du roi Louis XVIII:Louis XVIII souffre de diabète et d’une goutte qui empire avec les années et lui rend tout déplacement extrêmement difficile à la fin de son règne. Dans ses dernières années, le roi podagre doit marcher à l'aide de béquilles et est souvent déplacé en fauteuil roulant dans ses appartements, lui-même se baptisant « le roi fauteuil »26 alors que les plus virulents des bonapartistes, puis le petit peuple, l'affublent du quolibet de « gros cochon » ou « Cochon XVIII »27.
Vers la fin de sa vie, il est atteint d'artériosclérose généralisée, en outre la gangrène ronge son corps devenu impotent et appesanti par l'hydropisie. À la fin du mois d'août 1824, la gangrène sèche qui a attaqué un pied et le bas de la colonne vertébrale, a provoqué une large plaie suppurante en bas du dos et l'a rendu méconnaissable. Fièrement, il refuse de s'aliter, reprenant les propos de Vespasien : « Un empereur doit mourir debout ».
Mais, le 12 septembre, sa terrible souffrance l'oblige à se coucher. Il se décompose vivant et dégage une odeur si nauséabonde que sa famille ne peut rester à son chevet. Un de ses yeux a fondu ; le valet de chambre, en voulant déplacer le corps, arrache des lambeaux du pied droit ; les os d'une jambe sont cariés, l'autre jambe n'est qu'une plaie, le visage est noir et jaune.
Immonde
Si ça peut intéresser il ya un très bon podcast qui s'appelle le bureau des mystères (disponible sur Spotify) qui raconte ce genre d'histoire, c'est en français, les mecs sont bons. N'hésitez pas, vous retrouverez certaines histoires vus ici.
Le 12 janvier 2019 à 16:47:47 kongstrong a écrit :
Junko FurutaEn novembre 1988, Hiroshi Miyano, Yuzuru Ogura, Shinji Minato et Yasushi Watanabe venant tous de Tokyo, enlevèrent Furuta, une jeune lycéenne (second year high school) étudiante dans la préfecture de Saitama à Misato, pendant 44 jours. Ils la gardèrent captive dans la maison appartenant aux parents de Shinji Minato.
Pour prévenir un éventuel avis de recherche, Miyano força Furuta à appeler ses parents et à leur faire croire à une fugue, prétendant qu'elle était avec un « ami », qu'il n'y avait aucun danger. Il la menaça également pour qu'elle se fasse passer auprès des parents chez qui ils se trouvaient pour la petite amie d'un des garçons.
Mais quand ils comprirent que les parents n'appelleraient pas la police, il laissa tomber ce prétexte. Furuta essaya de s'échapper à plusieurs reprises, suppliant les parents plus d'une fois de l'aider, mais ils n'en firent rien, apparemment terrifiés par l'idée que Miyano pourrait leur faire payer. Celui-ci était à l'époque un petit chef Yakuza et il avait menacé d'utiliser ses contacts pour tuer quiconque interfèrerait.
Selon leurs déclarations et leur procès, chacun des quatre garçons l'a violée (au total plus de 400 fois par plus d'une centaine de personnes), battue avec une barre en fer et des clubs de golf, introduit des objets inconnus comprenant une ampoule électrique brûlante dans son vagin qui a ensuite éclaté, une barre de fer et une bouteille, des ciseaux et des brochettes de poulet rôti, l'a fait manger des cafards et boire sa propre urine, a inséré des pétards dans son anus et les a allumés.
Ils ont forcé Furuta à se masturber, coupé ses tétons avec des pinces, ont mis des haltères sur son ventre, l'ont pendue au plafond et utilisé son corps comme punching ball, lui ont cloué des dizaines d'aiguilles à coudre dans les seins, ont frappé son visage sur le sol en ciment, l'ont mise dans un congélateur pendant des heures et l'ont brûlée avec des cigarettes, de la cire et des briquets (une des brûlures était une punition pour avoir essayé d'appeler la police).
Au bout d'un moment, ses blessures étaient tellement graves que selon l'un des garçons, cela lui prenait plus d'une heure pour ramper en haut des escaliers afin d'utiliser les toilettes. Ils ont également mentionné que « probablement une centaine de personnes différentes » savaient que Furuta avait été emprisonnée là-bas, mais n'ont pas été clairs sur le fait que cela signifie qu'ils sont entrés dans la maison plusieurs fois pendant qu'elle était emprisonnée, ou qu'ils ont eux-mêmes abusé d'elle. Quand les garçons refusèrent de la laisser partir, elle les supplia à plusieurs occasions de « la tuer et d'en finir avec tout ça ».
Le 4 janvier 1989, se servant du prétexte d'avoir perdu à une partie de mah-jong, les quatre garçons la battirent avec une barre de fer, ont couvert d'un liquide combustible ses jambes, ses bras, son visage et son ventre, et l'ont mise en feu. Elle trouva la mort plus tard dans la journée. Les quatre garçons ont déclaré ne pas avoir remarqué à quel point elle était blessée, et qu'ils pensaient qu'elle ne faisait que se plaindre, qu'elle faisait semblant.
Les tueurs cachèrent son corps dans un bidon de 55 gallons avec du ciment ; les auteurs du crime placèrent le container dans un trou recouvert de terre à Koto, Tokyo.
Le dernier à être sorti de prison est sorti en 2009 soit même pas 20 ans après les faits
Le système judiciaire japonais a l’air encore plus clement que le français, je pense qu’ici ils ne seraient jamais sortis pour ne pas choquer l’opinion publique
Après, il ne faut pas oublier que ces jeunes étaient mineurs au moment des faits, ils ne vont donc pas être jugés comme les adultes, que ce soit en France ou au Japon.
Vu aujourd'hui dans les médias: https://www.francetvinfo.fr/animaux/bien-etre-animal/de-plus-en-plus-de-chevaux-sont-mutiles-ou-tues-voici-ce-que-l-on-sait-de-ces-attaques_4083671.html
De plus en plus de chevaux sont mutilés ou tués : voici ce que l'on sait de ces attaques
Une vingtaine de juments, étalons, poneys et ânes ont été sauvagement mutilés ces derniers mois, un peu partout en France. Avec une recrudescence de ces actes de cruauté depuis le début du mois d'août.
Des chevaux au centre équestre Jean Claude Adelin à Tarbes (Hautes-Pyrénées), le 9 juillet 2020.
"C'est un geste gratuit sur un être sans défense, c'est inhumain de faire ça." Le 19 juin, Loïc Crampon, éleveur à Grumesnil (Seine-Maritime), a retrouvé son âne Scipion, âgé de 14 ans, mort dans un champ. Son œil était arraché et son oreille tranchée. Treize jours plus tôt, près de Dieppe, c'est une jument que sa propriétaire a retrouvée agonisante et l'oreille droite coupée net. Au total, sept chevaux et ânes de la région dieppoise ont été agressés entre juin et août.
Mais le département normand n'est pas le seul touché : plusieurs attaques du même genre ont eu lieu depuis le mois de février en France. Un cheval en Moselle, un autre en Vendée, une jument dans le Puy-de-Dôme, une pouliche dans l'Aisne et un poney dans la Somme ont été tués. Les deux derniers cas en date, lundi 24 août, ont été recensés en Eure-et-Loir et dans les Deux-Sèvres.
A chaque fois, les cas se succèdent et se ressemblent : les animaux sont atrocement mutilés, entraînant parfois leur mort. Dans tous les cas, leur oreille droite est soigneusement sectionnée. Franceinfo fait le point sur ce que l'on sait de ce déchaînement macabre et des pistes sur lesquelles travaillent les enquêteurs.
Combien de cas ont été recensés, et depuis quand ?
Il n'y a pas de recensement précis du nombre de cas mais la série a débuté en 2018 et les plaintes se multiplient désormais. Au total, "près d'une vingtaine de cas ont été recensés par les gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique [Oclaesp] de Pontoise, qui coordonne les efforts des unités locales de la gendarmerie enquêtant sur ces faits", indique Le Figaro (article abonnés).
Mais le phénomène s'accélère depuis cet été. Dans la nuit du 1er au 2 août, un poney alezan était retrouvé mort et mutilé en Essonne. Le 8 août, c'est une pouliche de 18 mois qui a été retrouvée "une oreille coupée et un œil arraché, le cœur poignardé et le vagin enlevé" à Cluny (Saône-et-Loire), selon ses propriétaires, pour qui l'animal a été attrapé au lasso.
Ces derniers jours, une jument a subi pareils sévices dans le Jura et un pur-sang a été égorgé dans les Côtes-d'Armor, tandis que des organes étaient prélevés sur un cheval déjà mort dans la Loire.
Des enquêtes sont ouvertes, confiées aux gendarmes locaux appuyés par l'Oclaesp. La Fédération nationale d'équitation a annoncé qu'elle se constituait partie civile pour combattre ces actes barbares, après l'ordre national des vétérinaires. Les fondations Brigitte-Bardot et 30 Millions d'amis comptent également se porter partie civile dans certaines de ces affaires.
Quels sont les points communs entre ces agressions ?
Les animaux pris pour cible sont toujours des équidés. Il peut s'agir de juments, de chevaux de course, d'ânes ou de poneys, peu importe les races.
A chaque fois, les animaux sont retrouvés avec une oreille en moins, l'oreille droite le plus souvent. C'est la caractéristique la plus saillante de ces affaires. Dans la plupart des cas, d'autres mutilations sont pratiquées. A chaque fois, la découpe des organes est "chirurgicale", note, dans Le Figaro, Pauline Sarrazin, qui travaille dans le milieu hospitalier et dont la jument est morte dans ses bras après avoir eu l'oreille tranchée et le museau sectionné. Pour Bruno Wallart, commandant de la compagnie de Riom, en Auvergne, le seul point commun de ces affaires, c'est donc "la mort de ces chevaux de façon surprenante et la mutilation".
Autre constat : les tueurs procèdent "par série", assure Pauline Sarrazin au Figaro. La première affaire de ce type remonte à 2002, puis des cas isolés ont été relevés jusqu'en 2019, à raison d'une agression par an en moyenne. Tout s'est accéléré cette année avec un déchaînement depuis le début du mois d'août.
Impossible, toutefois, de savoir si les attaques sont liées ou isolées, d'autant qu'aucun des propriétaires visés n'a le même profil, ce qui semble exclure l'idée d'une vengeance.
Quelles sont les pistes étudiées par les enquêteurs ?
Plusieurs éleveurs affirment que les coupables sont des professionnels, qui connaissent bien les équidés et leur tempérament. "Il faut savoir passer les clôtures, prendre un cheval du troupeau sans créer la panique, sans faire de bruit, savoir l'immobiliser", avance Lydie Cerisier, dont la ponette shetland est morte, l'oreille coupée, dans une écurie de la Somme en mai. Même constat pour Pauline Sarrazin. "Curieusement", elle n'a relevé aucune trace de sang au sol, décrit-elle au Figaro. "Celui ou ceux qui font cela savent ce qu'ils font et savent très bien le faire", assure-t-elle.
Une hypothèse confirmée par le Service central du renseignement territorial (SCRT) dans une note datée du 30 juin et consultée par Le Parisien. "Les traces constatées sur les naseaux laissent présumer l'utilisation d'un tord-nez, accessoire demandant à son utilisateur des connaissances et des compétences dans le monde équestre pour le manipuler avec efficacité", indique ce service, qui est notamment chargé de travailler sur les dérives sectaires.
En Bretagne, un groupement de gendarmerie local a monté une cellule d'investigation. Dans les Côtes-d'Armor, à Pédernec, un propriétaire a réussi à empêcher une attaque et à mettre en fuite les agresseurs, le 18 août. "C'étaient deux hommes. Je n'ai pas vu de visage, ils n'avaient pas d'accent", a-t-il expliqué à Europe 1. S'il a identifié qu'ils n'avaient pas d'accent, c'est parce que les deux individus se sont directement adressés à lui : "Ce n'est que le début, on va revenir", lui ont-ils lancé. Lui aussi est persuadé que les suspects sont des connaisseurs du milieu équestre. "Ils avaient une façon d'aborder l'animal en question, il y avait des bonnes connaissances", assure-t-il.
Au vu de la dispersion des attaques, difficile d'imaginer un tueur en série. Mais aucune possibilité ne semble être exclue à ce stade. "Est-ce un challenge lancé sur internet ? Un défi ? La pulsion d'un individu ? Toutes les pistes sont envisagées", affirmait fin juin Bruno Wallart. Les gendarmes ont lancé des appels à témoins dans les zones les plus touchées et une veille internet a été mise en place pour détecter des discussions sur les réseaux sociaux ou sur des forums.
Pour les enquêteurs du SCRT, la découpe très régulière de l'oreille des animaux fait penser à une volonté de garder un "trophée". "Des questions se posent sur leurs auteurs et leurs réelles intentions : superstition, fétichisme, rituel satanique, sectaire ou autre", indique le service. Toutes les options sont donc à l'étude et aucune piste n'est privilégiée, admettent les gendarmes. Les enquêteurs ont par ailleurs envoyé des demandes d'information en Allemagne, en Grande-Bretagne et en Belgique, où des affaires similaires ont eu lieu par le passé.
Comment les propriétaires s'organisent-ils pour protéger leurs chevaux ?
Pour beaucoup d'éleveurs qui ont été pris pour cible, la découverte de leurs animaux mutilés s'est révélée traumatisante. Pauline Sarrazin a eu, elle, l'impression de vivre "un film d'horreur". François Lavoisier, dont deux chevaux ont été tués à Berny-en-Santerre (Somme), n'arrive plus à fermer l'œil de la nuit, raconte Le Journal du dimanche.
L'inquiétude a gagné les éleveurs et les centres équestres, en particulier dans les région touchées par ces actes de cruauté. "Il y a plus d'un million de chevaux en France et ils ne sont pas tous à l'écurie. Il y en a forcément dans les prés qui se promènent, ce sont des cibles faciles. Nous encourageons les cavaliers à être plus attentifs que d'habitude", martèle le président de la Fédération française d'équitation, Serge Lecomte, auprès de Libération.
Alors, pour éviter de nouvelles mutilations, ils s'organisent. Certains ont investi dans des caméras de surveillance utilisées par les chasseurs, qui se déclenchent au moindre mouvement, selon les recommandations diffusées par l'Oclaesp. A Berny-en-Santerre, l'une des huit caméras municipales a filmé deux voitures suspectes. Elles sont en cours d'identification, indique Le JDD. "On met au courant le voisinage, on privilégie le bouche-à-oreille pour la surveillance. La gendarmerie tourne mais nous sommes un peu livrés à nous-mêmes", témoigne auprès de France Bleu la gérante d'un centre équestre près de Dieppe.
Pour tenter de recouper les informations, les propriétaires touchés communiquent sur une page Facebook intitulée "Justice pour nos chevaux", rapporte 20 Minutes. Suivie par plus de 7 500 membres, elle vise à ce que "les personnes qui ont perdu un cheval ou un âne dans des circonstances similaires puissent entrer en contact", explique Pauline Sarrazin, qui a créé la page. Selon elle, des affaires auraient pu passer au travers des mailles du filet. "Des propriétaires ont pu penser que leur animal était décédé de mort naturelle, et qu'il avait ensuite été dévoré par des corbeaux", explique-t-elle à 20 Minutes. C'est la thèse qu'avait émise la gendarmerie pour la mort de sa jument, avant de faire le rapprochement avec les autres affaires.
Les pauvres chevaux
Le 27 août 2020 à 17:40:44 QueenMomo a écrit :
Les pauvres chevaux
Au dernières nouvelles, un portrait robot d'un agresseur a été diffusé.
Sinon, pour ceux qui lisent l'anglais, l'article sur les mutilations de bétail est très intrigant:
https://en.wikipedia.org/wiki/Cattle_mutilation
Un khey aurait le livre "abus rituels et contrôle mental" De Alexandre Lebreton en pdf?
Je me suis arrêté au premier post.