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Politique

Sujet : Cette tendance à la privatisation, une vraie bonne idée ?
kotaro123
Niveau 10
21 mars 2020 à 18:22:32

Le 21 mars 2020 à 15:29:28 CHAT0N_BARBARE a écrit :

Le 21 mars 2020 à 15:00:48 kotaro123 a écrit :

Le 21 mars 2020 à 12:46:38 CHAT0N_BARBARE a écrit :

Le 20 mars 2020 à 21:38:12 kotaro123 a écrit :
Tout ce qui peut réduire la charge mentale d'un décideur public est bon à prendre. que l'on se concentre sur l'essentiel.

Je ne vois pas en quoi les entreprises publiques peuvent alourdir la "charge mentale" (concept que tu dévoyes) des décideurs publics.

Parce que les décideurs publics ont autre chose à faire que de s'occuper d'entreprises : gérer une administration et produire des services publics est suffisant. Pas la peine de rajouter des décisions à prendre dans un système qui sature.

Justement c'est là qu'il y a un débat profond a avoir. L'energie (barrage), les routes (autoroutes et aéroports), ne font-elles pas parti des biens communs ? Les infrastructures routières et énergétiques, surtout lorsqu'elles constituent un monopole naturel, ne doivent elles pas être incorporées dans les services publics ? Pour beaucoup de monde la réponse à cette question est positive.

Par ailleurs je ne vois pas en quoi un conglomerat comme Vinci, par exemple, saturerait moins que l'administration étatique. Vinci fait un chiffre d'affaire qui représente plus de 7 fois le budget du ministère des transports.

La différence clé, ce sont les processus de décision. L'État, dont le budget est défini et alloué de manière centralisée par le Parlement, est obligé de faire remonter les décisions au niveau le plus haut possible.

C'est l'exact inverse du prinicipe de subsidiarité. La conséquence est que le management moyen et élevé de l'administration croule sous les décisions à prendre et les dossiers à gérer.

Dans une entreprise c'est différent : les unités de gestion ont leur propres ressources car ce sont des business units dédiées, avec un P&L propre. De fait, les décisions à prendre peuvent être prises au niveau le plus bas.

Il n'y a donc pas dans la plupart des cas de goulets d'étranglemement décisionnel comme on peut l'avoir dans le public, et qui impose de limiter le nombre de choses à décider en premier lieu.

Ajoutons à cela une culture publique orientée vers la mise au placard des gens ayant fait une erreur dans leur carrière, ce qui incite tout le monde à faire remonter le plus d'arbitrage possibles afin de se déresponsabiliser des éventuelles conséquences d'une décision, et on obtient un cocktail explosif d'immobilisme, d'incompétence, qui caractérise l'état.

C'est malheureusement comme ça, à moins de rétablir la ferme générale et faire en sorte que les administrations gèrent leurs propres ressources humaines et financières.

Privatiser c'est par définition transiter d'une direction publique à une direction privée, mais ce n'est en rien amoindrir le travail de direction au final.

Non, mais une entreprise privée est dirigée, contrairement à l'administration, sur un seul but qui occupe par conséquent la totalité des énergies de la direction. Dans une administration, les buts, structures, moyens sont multiples, rares, et djà bien occupés. Pourquoi vouloir alourdir les tâches ?

Je ne comprends pas ce paragraphe. Les objectifs d'une administration sont multiples comme ceux d'une entreprise privée.

L'administration produit des centaines de produits et de services extrêmements différents, dans des secteurs extrêmements différents, et poursuit des objectifs très différents.

Une entreprise, c'est un spécialiste. Il n'y a pas d'entreprise qui produise "tout", malgré les bénefices de l'intégration verticale et horizontale et les économies d'échelle. on se demande pourquoi.

On ne peut pas être bon partout.

Aljan
Niveau 10
21 mars 2020 à 19:22:35

Donc l'Etat devrait tout faire pour déléguer ses "charges mentales" en cédant des revenus assurés.

Alors pourquoi ils ont récupérés la gestion du budget de la sécurité sociale en supprimant les cotisations sociales pour instaurer la CSG et rendre donc de fait l'État décisionnaire puisque payeur ?

Ils allègent leur "charge mentale" quand ça leur chante.

Je suppose que ça serait conspirationniste de dire que ces dirigeants qui font des allers-retours du secteur publique au secteur privé pourraient obtenir des avantages en cédant au privés ces actifs de l'État.

Mais bon ceux qui ont a y gagner ce sont les populistes anti privatisation hein :o))

kotaro123
Niveau 10
21 mars 2020 à 19:32:41

Le 21 mars 2020 à 19:22:35 Aljan a écrit :
Donc l'Etat devrait tout faire pour déléguer ses "charges mentales" en cédant des revenus assurés.

Alors pourquoi ils ont récupérés la gestion du budget de la sécurité sociale en supprimant les cotisations sociales pour instaurer la CSG et rendre donc de fait l'État décisionnaire puisque payeur ?

Ils allègent leur "charge mentale" quand ça leur chante.

C'est moi qui décide ?

Je suppose que ça serait conspirationniste de dire que ces dirigeants qui font des allers-retours du secteur publique au secteur privé pourraient obtenir des avantages en cédant au privés ces actifs de l'État.

C'est sûr que les entreprises publiques sont parfaitement exemptes du fléau de la corruption et de la prise illégale d'intérêts.

Aucune entreprise publique n'a jamais été siphonnée pour financer des partis politiques, des actions mafieuses et autres poches privées, c'est bien connu.

CHAT0N_BARBARE
Niveau 10
21 mars 2020 à 20:52:08

Le 21 mars 2020 à 18:22:32 kotaro123 a écrit :

Le 21 mars 2020 à 15:29:28 CHAT0N_BARBARE a écrit :

Le 21 mars 2020 à 15:00:48 kotaro123 a écrit :

Le 21 mars 2020 à 12:46:38 CHAT0N_BARBARE a écrit :

Le 20 mars 2020 à 21:38:12 kotaro123 a écrit :
Tout ce qui peut réduire la charge mentale d'un décideur public est bon à prendre. que l'on se concentre sur l'essentiel.

Je ne vois pas en quoi les entreprises publiques peuvent alourdir la "charge mentale" (concept que tu dévoyes) des décideurs publics.

Parce que les décideurs publics ont autre chose à faire que de s'occuper d'entreprises : gérer une administration et produire des services publics est suffisant. Pas la peine de rajouter des décisions à prendre dans un système qui sature.

Justement c'est là qu'il y a un débat profond a avoir. L'energie (barrage), les routes (autoroutes et aéroports), ne font-elles pas parti des biens communs ? Les infrastructures routières et énergétiques, surtout lorsqu'elles constituent un monopole naturel, ne doivent elles pas être incorporées dans les services publics ? Pour beaucoup de monde la réponse à cette question est positive.

Par ailleurs je ne vois pas en quoi un conglomerat comme Vinci, par exemple, saturerait moins que l'administration étatique. Vinci fait un chiffre d'affaire qui représente plus de 7 fois le budget du ministère des transports.

La différence clé, ce sont les processus de décision. L'État, dont le budget est défini et alloué de manière centralisée par le Parlement, est obligé de faire remonter les décisions au niveau le plus haut possible.

C'est l'exact inverse du prinicipe de subsidiarité. La conséquence est que le management moyen et élevé de l'administration croule sous les décisions à prendre et les dossiers à gérer.

Dans une entreprise c'est différent : les unités de gestion ont leur propres ressources car ce sont des business units dédiées, avec un P&L propre. De fait, les décisions à prendre peuvent être prises au niveau le plus bas.

Il n'y a donc pas dans la plupart des cas de goulets d'étranglemement décisionnel comme on peut l'avoir dans le public, et qui impose de limiter le nombre de choses à décider en premier lieu.

Ajoutons à cela une culture publique orientée vers la mise au placard des gens ayant fait une erreur dans leur carrière, ce qui incite tout le monde à faire remonter le plus d'arbitrage possibles afin de se déresponsabiliser des éventuelles conséquences d'une décision, et on obtient un cocktail explosif d'immobilisme, d'incompétence, qui caractérise l'état.

C'est malheureusement comme ça, à moins de rétablir la ferme générale et faire en sorte que les administrations gèrent leurs propres ressources humaines et financières.

Je ne comprends pas bien la distinction que tu opères sur ce point là.
Les décisions prises par un service administratif doivent elles remonter à la direction centrale voir même au cabinet ministériel ? Non. Les différents services ont de larges manoeuvres d'initiatives, encore heureux d'ailleurs.
Et pour une entreprise privée, le budget est également centralisé ; il suffit de se renseigner sur les manipulations de prix de transfert pour comprendre à quel point cette centralisation est, justement, centrale dans la gestion des coûts.

Et j'irais même plus loin, l'allocation des ressources telle qu'elle s'effectue dans le cadre d'un marché est par essence ploutocratique.
C'est donc un système sous-optimal sur le plan de la satisfaction des velléités de chacun, qui tend à cristalliser la contestation.

Privatiser c'est par définition transiter d'une direction publique à une direction privée, mais ce n'est en rien amoindrir le travail de direction au final.

Non, mais une entreprise privée est dirigée, contrairement à l'administration, sur un seul but qui occupe par conséquent la totalité des énergies de la direction. Dans une administration, les buts, structures, moyens sont multiples, rares, et djà bien occupés. Pourquoi vouloir alourdir les tâches ?

Je ne comprends pas ce paragraphe. Les objectifs d'une administration sont multiples comme ceux d'une entreprise privée.

L'administration produit des centaines de produits et de services extrêmements différents, dans des secteurs extrêmements différents, et poursuit des objectifs très différents.

Une entreprise, c'est un spécialiste. Il n'y a pas d'entreprise qui produise "tout", malgré les bénefices de l'intégration verticale et horizontale et les économies d'échelle. on se demande pourquoi.

On ne peut pas être bon partout.

Les entreprises sont spécialisées tout comme les ministères

Brainscorcher
Niveau 10
21 mars 2020 à 22:31:13

Le 20 mars 2020 à 21:22:20 CHAT0N_BARBARE a écrit :
Les profits iront dans la poche d'actionnaires privés au lieu de soutenir le budget de la collectivité étatique.

C'est le principe.

Dynawild4
Niveau 22
21 mars 2020 à 22:37:48

Le 21 mars 2020 à 10:13:11 CHAT0N_BARBARE a écrit :

Le 21 mars 2020 à 04:02:06 Dynawild4 a écrit :

Le 20 mars 2020 à 23:42:30 CHAT0N_BARBARE a écrit :

Le 20 mars 2020 à 21:38:12 kotaro123 a écrit :
Tout ce qui peut réduire la charge mentale d'un décideur public est bon à prendre. que l'on se concentre sur l'essentiel.

Je ne vois pas en quoi les entreprises publiques peuvent alourdir la "charge mentale" (concept que tu dévoyes) des décideurs publics.
Enfin oui, privatiser c'est par définition transiter d'une direction publique à une direction privée, donc amoindrir le travail d'une direction publique et alourdir le travail d'une direction privée.
Mais bon, si c'est pour dire que "toute privatisation est bonne à prendre", il manque l'argument qui vient le soutenir.

Et sinon les fameux traité européens contraignant les

Article 106 du TFUE :
1. Les États membres, en ce qui concerne les entreprises publiques et les entreprises auxquelles ils accordent des droits spéciaux ou exclusifs, n'édictent ni ne maintiennent aucune mesure contraire aux règles des traités, notamment à celles prévues aux articles 18 et 101 à 109 inclus [...].

Article 101 du TFUE :
1. Sont incompatibles avec le marché intérieur et interdits tous accords entre entreprises, toutes décisions d'associations d'entreprises et toutes pratiques concertées, qui sont susceptibles d'affecter le commerce entre États membres et qui ont pour objet ou pour effet d'empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence à l'intérieur du marché intérieur [...].

En ce qui concerne la gestion des aéroports, des barrages, des autoroutes, des chemins de fer, etc... les contrats de concession doivent faire l'objet d'un appel d'offre concurrentiel.
Ce qui ne signifie pas que l'Etat soit contraint de privatiser en vendant les entreprises publiques, mais ce qui signifie qu'il est contraint de privatiser en partageant le marché avec des entreprises privées.

Il est question ici des monopoles, rien à voir avec des privatisations contrainte par l'UE :hap:

Un dee ces quatre il faudrait que vous commenciez à la boucler sur les sujets auxquels vous ne connaissez visiblement rien, ça vous eviterez de passer pour des quiches :ok:

Dynawild4
Niveau 22
21 mars 2020 à 22:41:14

Le 21 mars 2020 à 11:59:07 El-Tigrou a écrit :

Le 21 mars 2020 à 10:13:11 CHAT0N_BARBARE a écrit :

Le 21 mars 2020 à 04:02:06 Dynawild4 a écrit :

Le 20 mars 2020 à 23:42:30 CHAT0N_BARBARE a écrit :

Le 20 mars 2020 à 21:38:12 kotaro123 a écrit :
Tout ce qui peut réduire la charge mentale d'un décideur public est bon à prendre. que l'on se concentre sur l'essentiel.

Je ne vois pas en quoi les entreprises publiques peuvent alourdir la "charge mentale" (concept que tu dévoyes) des décideurs publics.
Enfin oui, privatiser c'est par définition transiter d'une direction publique à une direction privée, donc amoindrir le travail d'une direction publique et alourdir le travail d'une direction privée.
Mais bon, si c'est pour dire que "toute privatisation est bonne à prendre", il manque l'argument qui vient le soutenir.

Et sinon les fameux traité européens contraignant les

Article 106 du TFUE :
1. Les États membres, en ce qui concerne les entreprises publiques et les entreprises auxquelles ils accordent des droits spéciaux ou exclusifs, n'édictent ni ne maintiennent aucune mesure contraire aux règles des traités, notamment à celles prévues aux articles 18 et 101 à 109 inclus [...].

Article 101 du TFUE :
1. Sont incompatibles avec le marché intérieur et interdits tous accords entre entreprises, toutes décisions d'associations d'entreprises et toutes pratiques concertées, qui sont susceptibles d'affecter le commerce entre États membres et qui ont pour objet ou pour effet d'empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence à l'intérieur du marché intérieur [...].

En ce qui concerne la gestion des aéroports, des barrages, des autoroutes, des chemins de fer, etc... les contrats de concession doivent faire l'objet d'un appel d'offre concurrentiel.
Ce qui ne signifie pas que l'Etat soit contraint de privatiser en vendant les entreprises publiques, mais ce qui signifie qu'il est contraint de privatiser en partageant le marché avec des entreprises privées.

Tout à fait, ce sont les monopoles publics qui sont interdits, les Etats restant libres d'avoir des entreprises nationalisées.

Les monopoles privés aussi au passage

Brainscorcher
Niveau 10
21 mars 2020 à 22:43:14

Le 21 mars 2020 à 22:37:48 Dynawild4 a écrit :

Le 21 mars 2020 à 10:13:11 CHAT0N_BARBARE a écrit :

Le 21 mars 2020 à 04:02:06 Dynawild4 a écrit :

Le 20 mars 2020 à 23:42:30 CHAT0N_BARBARE a écrit :

Le 20 mars 2020 à 21:38:12 kotaro123 a écrit :
Tout ce qui peut réduire la charge mentale d'un décideur public est bon à prendre. que l'on se concentre sur l'essentiel.

Je ne vois pas en quoi les entreprises publiques peuvent alourdir la "charge mentale" (concept que tu dévoyes) des décideurs publics.
Enfin oui, privatiser c'est par définition transiter d'une direction publique à une direction privée, donc amoindrir le travail d'une direction publique et alourdir le travail d'une direction privée.
Mais bon, si c'est pour dire que "toute privatisation est bonne à prendre", il manque l'argument qui vient le soutenir.

Et sinon les fameux traité européens contraignant les

Article 106 du TFUE :
1. Les États membres, en ce qui concerne les entreprises publiques et les entreprises auxquelles ils accordent des droits spéciaux ou exclusifs, n'édictent ni ne maintiennent aucune mesure contraire aux règles des traités, notamment à celles prévues aux articles 18 et 101 à 109 inclus [...].

Article 101 du TFUE :
1. Sont incompatibles avec le marché intérieur et interdits tous accords entre entreprises, toutes décisions d'associations d'entreprises et toutes pratiques concertées, qui sont susceptibles d'affecter le commerce entre États membres et qui ont pour objet ou pour effet d'empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence à l'intérieur du marché intérieur [...].

En ce qui concerne la gestion des aéroports, des barrages, des autoroutes, des chemins de fer, etc... les contrats de concession doivent faire l'objet d'un appel d'offre concurrentiel.
Ce qui ne signifie pas que l'Etat soit contraint de privatiser en vendant les entreprises publiques, mais ce qui signifie qu'il est contraint de privatiser en partageant le marché avec des entreprises privées.

Un dee ces quatre il faudrait que vous commenciez à la boucler sur les sujets auxquels vous ne connaissez visiblement rien, ça vous eviterez de passer pour des quiches :ok:

:)

Dynawild4
Niveau 22
21 mars 2020 à 22:51:52

Le 21 mars 2020 à 22:43:14 Brainscorcher a écrit :

Le 21 mars 2020 à 22:37:48 Dynawild4 a écrit :

Le 21 mars 2020 à 10:13:11 CHAT0N_BARBARE a écrit :

Le 21 mars 2020 à 04:02:06 Dynawild4 a écrit :

Le 20 mars 2020 à 23:42:30 CHAT0N_BARBARE a écrit :

> Le 20 mars 2020 à 21:38:12 kotaro123 a écrit :

>Tout ce qui peut réduire la charge mentale d'un décideur public est bon à prendre. que l'on se concentre sur l'essentiel.

Je ne vois pas en quoi les entreprises publiques peuvent alourdir la "charge mentale" (concept que tu dévoyes) des décideurs publics.
Enfin oui, privatiser c'est par définition transiter d'une direction publique à une direction privée, donc amoindrir le travail d'une direction publique et alourdir le travail d'une direction privée.
Mais bon, si c'est pour dire que "toute privatisation est bonne à prendre", il manque l'argument qui vient le soutenir.

Et sinon les fameux traité européens contraignant les

Article 106 du TFUE :
1. Les États membres, en ce qui concerne les entreprises publiques et les entreprises auxquelles ils accordent des droits spéciaux ou exclusifs, n'édictent ni ne maintiennent aucune mesure contraire aux règles des traités, notamment à celles prévues aux articles 18 et 101 à 109 inclus [...].

Article 101 du TFUE :
1. Sont incompatibles avec le marché intérieur et interdits tous accords entre entreprises, toutes décisions d'associations d'entreprises et toutes pratiques concertées, qui sont susceptibles d'affecter le commerce entre États membres et qui ont pour objet ou pour effet d'empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence à l'intérieur du marché intérieur [...].

En ce qui concerne la gestion des aéroports, des barrages, des autoroutes, des chemins de fer, etc... les contrats de concession doivent faire l'objet d'un appel d'offre concurrentiel.
Ce qui ne signifie pas que l'Etat soit contraint de privatiser en vendant les entreprises publiques, mais ce qui signifie qu'il est contraint de privatiser en partageant le marché avec des entreprises privées.

Un dee ces quatre il faudrait que vous commenciez à la boucler sur les sujets auxquels vous ne connaissez visiblement rien, ça vous eviterez de passer pour des quiches :ok:

:)

Effectivement ça te concerne aussi bichon :)

CHAT0N_BARBARE
Niveau 10
21 mars 2020 à 23:15:19

Le 21 mars 2020 à 22:37:48 Dynawild4 a écrit :

Le 21 mars 2020 à 10:13:11 CHAT0N_BARBARE a écrit :

Le 21 mars 2020 à 04:02:06 Dynawild4 a écrit :

Le 20 mars 2020 à 23:42:30 CHAT0N_BARBARE a écrit :

Le 20 mars 2020 à 21:38:12 kotaro123 a écrit :
Tout ce qui peut réduire la charge mentale d'un décideur public est bon à prendre. que l'on se concentre sur l'essentiel.

Je ne vois pas en quoi les entreprises publiques peuvent alourdir la "charge mentale" (concept que tu dévoyes) des décideurs publics.
Enfin oui, privatiser c'est par définition transiter d'une direction publique à une direction privée, donc amoindrir le travail d'une direction publique et alourdir le travail d'une direction privée.
Mais bon, si c'est pour dire que "toute privatisation est bonne à prendre", il manque l'argument qui vient le soutenir.

Et sinon les fameux traité européens contraignant les

Article 106 du TFUE :
1. Les États membres, en ce qui concerne les entreprises publiques et les entreprises auxquelles ils accordent des droits spéciaux ou exclusifs, n'édictent ni ne maintiennent aucune mesure contraire aux règles des traités, notamment à celles prévues aux articles 18 et 101 à 109 inclus [...].

Article 101 du TFUE :
1. Sont incompatibles avec le marché intérieur et interdits tous accords entre entreprises, toutes décisions d'associations d'entreprises et toutes pratiques concertées, qui sont susceptibles d'affecter le commerce entre États membres et qui ont pour objet ou pour effet d'empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence à l'intérieur du marché intérieur [...].

En ce qui concerne la gestion des aéroports, des barrages, des autoroutes, des chemins de fer, etc... les contrats de concession doivent faire l'objet d'un appel d'offre concurrentiel.
Ce qui ne signifie pas que l'Etat soit contraint de privatiser en vendant les entreprises publiques, mais ce qui signifie qu'il est contraint de privatiser en partageant le marché avec des entreprises privées.

Il est question ici des monopoles, rien à voir avec des privatisations contrainte par l'UE :hap:

Un dee ces quatre il faudrait que vous commenciez à la boucler sur les sujets auxquels vous ne connaissez visiblement rien, ça vous eviterez de passer pour des quiches :ok:

Il n'y a pas de règlement contraignant les États à privatiser malgré ce que je pensais. Par contre si la concession d'un barrage, d'une voie ferroviaire, d'un aéroport, ou encore d'une autoroute, fait l'objet d'un appel d'offre concurrentiel auquel répondent 1 entreprise publique et 4 entreprises privées, tu as 4 chances sur 5 que ça débouche sur une privatisation.

CHAT0N_BARBARE
Niveau 10
21 mars 2020 à 23:17:56

Le 21 mars 2020 à 22:31:13 Brainscorcher a écrit :

Le 20 mars 2020 à 21:22:20 CHAT0N_BARBARE a écrit :
Les profits iront dans la poche d'actionnaires privés au lieu de soutenir le budget de la collectivité étatique.

C'est le principe.

Oui, et toi tu préfères qu'une plus-value aille dans des poches privées plutôt que publiques ? La logique stp ?

Brainscorcher
Niveau 10
21 mars 2020 à 23:46:14

Le 21 mars 2020 à 22:51:52 Dynawild4 a écrit :

Le 21 mars 2020 à 22:43:14 Brainscorcher a écrit :

Le 21 mars 2020 à 22:37:48 Dynawild4 a écrit :

Le 21 mars 2020 à 10:13:11 CHAT0N_BARBARE a écrit :

Le 21 mars 2020 à 04:02:06 Dynawild4 a écrit :

> Le 20 mars 2020 à 23:42:30 CHAT0N_BARBARE a écrit :

>> Le 20 mars 2020 à 21:38:12 kotaro123 a écrit :

> >Tout ce qui peut réduire la charge mentale d'un décideur public est bon à prendre. que l'on se concentre sur l'essentiel.

>

> Je ne vois pas en quoi les entreprises publiques peuvent alourdir la "charge mentale" (concept que tu dévoyes) des décideurs publics.

> Enfin oui, privatiser c'est par définition transiter d'une direction publique à une direction privée, donc amoindrir le travail d'une direction publique et alourdir le travail d'une direction privée.

> Mais bon, si c'est pour dire que "toute privatisation est bonne à prendre", il manque l'argument qui vient le soutenir.

Et sinon les fameux traité européens contraignant les

Article 106 du TFUE :
1. Les États membres, en ce qui concerne les entreprises publiques et les entreprises auxquelles ils accordent des droits spéciaux ou exclusifs, n'édictent ni ne maintiennent aucune mesure contraire aux règles des traités, notamment à celles prévues aux articles 18 et 101 à 109 inclus [...].

Article 101 du TFUE :
1. Sont incompatibles avec le marché intérieur et interdits tous accords entre entreprises, toutes décisions d'associations d'entreprises et toutes pratiques concertées, qui sont susceptibles d'affecter le commerce entre États membres et qui ont pour objet ou pour effet d'empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence à l'intérieur du marché intérieur [...].

En ce qui concerne la gestion des aéroports, des barrages, des autoroutes, des chemins de fer, etc... les contrats de concession doivent faire l'objet d'un appel d'offre concurrentiel.
Ce qui ne signifie pas que l'Etat soit contraint de privatiser en vendant les entreprises publiques, mais ce qui signifie qu'il est contraint de privatiser en partageant le marché avec des entreprises privées.

Un dee ces quatre il faudrait que vous commenciez à la boucler sur les sujets auxquels vous ne connaissez visiblement rien, ça vous eviterez de passer pour des quiches :ok:

:)

Effectivement ça te concerne aussi bichon :)

De quoi tu parles ?

CHAT0N_BARBARE
Niveau 10
22 mars 2020 à 00:00:30

Kotaro

Par l'existence de conglomérats et de la centralisation de leurs ressources favorisée par des pratiques illicites comme la manipulation des prix de transfert, j'ai voulu te montrer que le capitalisme était parsemé d'entité aussi lourde et fonctionnant avec un degré de centralisation similaire à celui d'un ministère. Et ce sont d'ailleurs souvent ces énormes entités qui dégagent les meilleurs résultats car elles bénéficient d'un fort pouvoir de marché et d'une dissémination de leurs risques.

La grande différence entre un ministère et un conglomérat, c'est que le ministère bénéficie pour l'essentiel de rentrées monétaires qui proviennent des impôts, alors qu'un conglomérat tire ses ressources de la valeur ajoutée sur les ventes qu'il opère.
Et comme je l'ai rappelé, le désavantage du second modèle c'est qu'il est ploutocratique alors que l'avantage du premier, c'est qu'il peut plus facilement se prêter à un mécanisme démocratique (Cf mon dernier topic "traité d'économie politique").
C'est d'ailleur pour ça que l'enjeu soulevé par les privatisations est peut-être moins économique (savoir qui du privé ou du public est le plus productif) que politique et démocratique. D'où ce que je t'ai dis sur le débat autour de la notion de service public.

kotaro123
Niveau 10
22 mars 2020 à 00:07:36

Le 21 mars 2020 à 20:52:08 CHAT0N_BARBARE a écrit :

Le 21 mars 2020 à 18:22:32 kotaro123 a écrit :

Le 21 mars 2020 à 15:29:28 CHAT0N_BARBARE a écrit :

Le 21 mars 2020 à 15:00:48 kotaro123 a écrit :

Le 21 mars 2020 à 12:46:38 CHAT0N_BARBARE a écrit :

> Le 20 mars 2020 à 21:38:12 kotaro123 a écrit :

>Tout ce qui peut réduire la charge mentale d'un décideur public est bon à prendre. que l'on se concentre sur l'essentiel.

Je ne vois pas en quoi les entreprises publiques peuvent alourdir la "charge mentale" (concept que tu dévoyes) des décideurs publics.

Parce que les décideurs publics ont autre chose à faire que de s'occuper d'entreprises : gérer une administration et produire des services publics est suffisant. Pas la peine de rajouter des décisions à prendre dans un système qui sature.

Justement c'est là qu'il y a un débat profond a avoir. L'energie (barrage), les routes (autoroutes et aéroports), ne font-elles pas parti des biens communs ? Les infrastructures routières et énergétiques, surtout lorsqu'elles constituent un monopole naturel, ne doivent elles pas être incorporées dans les services publics ? Pour beaucoup de monde la réponse à cette question est positive.

Par ailleurs je ne vois pas en quoi un conglomerat comme Vinci, par exemple, saturerait moins que l'administration étatique. Vinci fait un chiffre d'affaire qui représente plus de 7 fois le budget du ministère des transports.

La différence clé, ce sont les processus de décision. L'État, dont le budget est défini et alloué de manière centralisée par le Parlement, est obligé de faire remonter les décisions au niveau le plus haut possible.

C'est l'exact inverse du prinicipe de subsidiarité. La conséquence est que le management moyen et élevé de l'administration croule sous les décisions à prendre et les dossiers à gérer.

Dans une entreprise c'est différent : les unités de gestion ont leur propres ressources car ce sont des business units dédiées, avec un P&L propre. De fait, les décisions à prendre peuvent être prises au niveau le plus bas.

Il n'y a donc pas dans la plupart des cas de goulets d'étranglemement décisionnel comme on peut l'avoir dans le public, et qui impose de limiter le nombre de choses à décider en premier lieu.

Ajoutons à cela une culture publique orientée vers la mise au placard des gens ayant fait une erreur dans leur carrière, ce qui incite tout le monde à faire remonter le plus d'arbitrage possibles afin de se déresponsabiliser des éventuelles conséquences d'une décision, et on obtient un cocktail explosif d'immobilisme, d'incompétence, qui caractérise l'état.

C'est malheureusement comme ça, à moins de rétablir la ferme générale et faire en sorte que les administrations gèrent leurs propres ressources humaines et financières.

Je ne comprends pas bien la distinction que tu opères sur ce point là.
Les décisions prises par un service administratif doivent elles remonter à la direction centrale voir même au cabinet ministériel ? Non. Les différents services ont de larges manoeuvres d'initiatives, encore heureux d'ailleurs.

Ce n'est pas le cas. Il suffit de voir les instances de décision des projets étatiques. En général il y a 10 voire 15 personnes autour de la table dont la moitié à un niveau hiérarchique suffisamment élevé pour bloquer les projets. Sur le papier, un directeur d'administration déconcentrée devrait avoir de l'autonomie, en réalité tout descend de Paris... et tout remonte à Paris. Il n'est même pas libre d'affecter les moyens RH comme il le soihaite, puisqu'il est tenu par les schéma d'emploi de son ministère, décidés en centrale. Même les crédits pour effectuer les travaux sur les sites qu'il gère sont arbitrés par sa hiérarchie en administration centrale. Il me

Et pour une entreprise privée, le budget est également centralisé ; il suffit de se renseigner sur les manipulations de prix de transfert pour comprendre à quel point cette centralisation est, justement, centrale dans la gestion des coûts.

Tu n'as tout simplement aucune idée de la complexité aberrante de la machine étatique, qui, parce qu'elle affecte les ressources de manière centralisée, via un vote du Parlement, doit endurer des processus de décisions avec 4-5 voire 6 et plus étapes de validations acsendantes, signatures et contre signatures. Jusqu'à ce qu'un sujet remonte au chef de service ou au directeur d'administration centrale, il peut s'écouler des mois. Et malheur à celui qui essaie de bouger sans avoir un blanc seing de sa hiérarchie.

Le pire, c'est que c'est nécessaire pour avoir une parfaite traçabilité de l'engagement des sommes du contribuable, qui lui est dûe.

Et j'irais même plus loin, l'allocation des ressources telle qu'elle s'effectue dans le cadre d'un marché est par essence ploutocratique.
C'est donc un système sous-optimal sur le plan de la satisfaction des velléités de chacun, qui tend à cristalliser la contestation.

:oui: :oui:

Privatiser c'est par définition transiter d'une direction publique à une direction privée, mais ce n'est en rien amoindrir le travail de direction au final.

Non, mais une entreprise privée est dirigée, contrairement à l'administration, sur un seul but qui occupe par conséquent la totalité des énergies de la direction. Dans une administration, les buts, structures, moyens sont multiples, rares, et djà bien occupés. Pourquoi vouloir alourdir les tâches ?

Je ne comprends pas ce paragraphe. Les objectifs d'une administration sont multiples comme ceux d'une entreprise privée.

L'administration produit des centaines de produits et de services extrêmements différents, dans des secteurs extrêmements différents, et poursuit des objectifs très différents.

Une entreprise, c'est un spécialiste. Il n'y a pas d'entreprise qui produise "tout", malgré les bénefices de l'intégration verticale et horizontale et les économies d'échelle. on se demande pourquoi.

On ne peut pas être bon partout.

Les entreprises sont spécialisées tout comme les ministères

Non, le MTES par ex, traite de routes, de barrages, de politique énergétique, de transports, de contrôle de substances dangereuses, de règlementation hydrographique, de protection de l'environnement, d'ESS, et ainsi de suite et doit collaborer avec pas mal d'autres ministères, comme l'intérieur, pour livrer des biens et des services publics. C'est absurdement complexe comme portefeuille. Et pour les autres ministères c'est pareil.

L'État est aujourd'hui complètement paralysé par sa propre complexité - nécessaire pour assurer la traçabilité des ressources mises à disposition-, au point où il est obligé de s'auto-démanteler en créant pour chaque problème un établissement public qui a une personnalité juridique différente et peut s'affranchir de certaines règles étatiques. Ça permet aussi à un Ministère de se débarrasser de ses problèmes les plus épineux.

La Cour des Comptes ne cesse de taper sur les doigts des ministères et de la tutelle toute théorique qu'ils exercent sur des établissement publics en totale roue libre.

Et derrière, il y a des gens comme toi qui veulent encore rajouter des missions supplémentaires à un État exsangue, qui ne sait plus où donner de la tête, et qui est complètement englué dans son marais de règles et de procédures à la con.

Roulez jeunesse, le soleil est derrière vous.

Dynawild4
Niveau 22
22 mars 2020 à 02:00:11

Le 21 mars 2020 à 23:15:19 CHAT0N_BARBARE a écrit :

Le 21 mars 2020 à 22:37:48 Dynawild4 a écrit :

Le 21 mars 2020 à 10:13:11 CHAT0N_BARBARE a écrit :

Le 21 mars 2020 à 04:02:06 Dynawild4 a écrit :

Le 20 mars 2020 à 23:42:30 CHAT0N_BARBARE a écrit :

> Le 20 mars 2020 à 21:38:12 kotaro123 a écrit :

>Tout ce qui peut réduire la charge mentale d'un décideur public est bon à prendre. que l'on se concentre sur l'essentiel.

Je ne vois pas en quoi les entreprises publiques peuvent alourdir la "charge mentale" (concept que tu dévoyes) des décideurs publics.
Enfin oui, privatiser c'est par définition transiter d'une direction publique à une direction privée, donc amoindrir le travail d'une direction publique et alourdir le travail d'une direction privée.
Mais bon, si c'est pour dire que "toute privatisation est bonne à prendre", il manque l'argument qui vient le soutenir.

Et sinon les fameux traité européens contraignant les

Article 106 du TFUE :
1. Les États membres, en ce qui concerne les entreprises publiques et les entreprises auxquelles ils accordent des droits spéciaux ou exclusifs, n'édictent ni ne maintiennent aucune mesure contraire aux règles des traités, notamment à celles prévues aux articles 18 et 101 à 109 inclus [...].

Article 101 du TFUE :
1. Sont incompatibles avec le marché intérieur et interdits tous accords entre entreprises, toutes décisions d'associations d'entreprises et toutes pratiques concertées, qui sont susceptibles d'affecter le commerce entre États membres et qui ont pour objet ou pour effet d'empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence à l'intérieur du marché intérieur [...].

En ce qui concerne la gestion des aéroports, des barrages, des autoroutes, des chemins de fer, etc... les contrats de concession doivent faire l'objet d'un appel d'offre concurrentiel.
Ce qui ne signifie pas que l'Etat soit contraint de privatiser en vendant les entreprises publiques, mais ce qui signifie qu'il est contraint de privatiser en partageant le marché avec des entreprises privées.

Il est question ici des monopoles, rien à voir avec des privatisations contrainte par l'UE :hap:

Un dee ces quatre il faudrait que vous commenciez à la boucler sur les sujets auxquels vous ne connaissez visiblement rien, ça vous eviterez de passer pour des quiches :ok:

Il n'y a pas de règlement contraignant les États à privatiser malgré ce que je pensais. Par contre si la concession d'un barrage, d'une voie ferroviaire, d'un aéroport, ou encore d'une autoroute, fait l'objet d'un appel d'offre concurrentiel auquel répondent 1 entreprise publique et 4 entreprises privées, tu as 4 chances sur 5 que ça débouche sur une privatisation.

Et donc ? on peut 15 000 offre public avec 15 000 boites privés sur les rangs c'est l'état qui prend la décision final de filer la timbale à du public ou du privé tout depend de la volonté politique pas de je ne sais quel disposition normative .

CHAT0N_BARBARE
Niveau 10
22 mars 2020 à 09:35:09

Kotaro

Le ministère de la transition écologique et solidaire a un portefeuille de mission varié mais cohérent. Si tu prend une entreprise comme Total, elle fait bien du raffinage, de l'exploration, des l'exploitation, du trading, des énergies renouvelables, du caoutchouc, des batteries, etc, et ce dans 130 pays. De la même manière, tu dis que les ministères doivent souvent interagir entre eux ce qui rajoute encore de la lourdeur, et bien il ne me semble pas que ce soit différent avec les conglomérats.

Pour ce que tu décris de la verticalité des prises de décision au sein d'un ministère, puisque je ne travail pas dans une direction ministérielle je ne peux pas contredire davantage, mais tant que tu ne me partageras pas des documents qui analysent ce phénomène, je prendrais ce que tu dis avec des pincettes car je connais ton biais idéologique fortement marqué contre l'État et car la critique de l'État est ton gagne pain si je ne me trompe pas.
Néanmoins je souligne que tu as écarté les critiques faites aux privatisations. Comme je l'ai montré, pour un même service rendu, le prix des autoroutes a bondi en flèche, tout ça pour venir accroître le taux de profit et rémunérer les actionnaires (ce qui accroît encore davantage les inégalités et a des effets néfastes sur les performances économiques et politiques).
D'ailleurs les bonnes performances économiques des années 50 à 70, alors que l'État était beaucoup plus présent dans l'économie marchande, montrent bien que ton discours est plus idéologique que pragmatique.
https://www.noelshack.com/2020-12-7-1584865997-20200321-160614.jpg

CHAT0N_BARBARE
Niveau 10
22 mars 2020 à 09:41:18

Le 22 mars 2020 à 02:00:11 Dynawild4 a écrit :

Le 21 mars 2020 à 23:15:19 CHAT0N_BARBARE a écrit :

Le 21 mars 2020 à 22:37:48 Dynawild4 a écrit :

Le 21 mars 2020 à 10:13:11 CHAT0N_BARBARE a écrit :

Le 21 mars 2020 à 04:02:06 Dynawild4 a écrit :

> Le 20 mars 2020 à 23:42:30 CHAT0N_BARBARE a écrit :

>> Le 20 mars 2020 à 21:38:12 kotaro123 a écrit :

> >Tout ce qui peut réduire la charge mentale d'un décideur public est bon à prendre. que l'on se concentre sur l'essentiel.

>

> Je ne vois pas en quoi les entreprises publiques peuvent alourdir la "charge mentale" (concept que tu dévoyes) des décideurs publics.

> Enfin oui, privatiser c'est par définition transiter d'une direction publique à une direction privée, donc amoindrir le travail d'une direction publique et alourdir le travail d'une direction privée.

> Mais bon, si c'est pour dire que "toute privatisation est bonne à prendre", il manque l'argument qui vient le soutenir.

Et sinon les fameux traité européens contraignant les

Article 106 du TFUE :
1. Les États membres, en ce qui concerne les entreprises publiques et les entreprises auxquelles ils accordent des droits spéciaux ou exclusifs, n'édictent ni ne maintiennent aucune mesure contraire aux règles des traités, notamment à celles prévues aux articles 18 et 101 à 109 inclus [...].

Article 101 du TFUE :
1. Sont incompatibles avec le marché intérieur et interdits tous accords entre entreprises, toutes décisions d'associations d'entreprises et toutes pratiques concertées, qui sont susceptibles d'affecter le commerce entre États membres et qui ont pour objet ou pour effet d'empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence à l'intérieur du marché intérieur [...].

En ce qui concerne la gestion des aéroports, des barrages, des autoroutes, des chemins de fer, etc... les contrats de concession doivent faire l'objet d'un appel d'offre concurrentiel.
Ce qui ne signifie pas que l'Etat soit contraint de privatiser en vendant les entreprises publiques, mais ce qui signifie qu'il est contraint de privatiser en partageant le marché avec des entreprises privées.

Il est question ici des monopoles, rien à voir avec des privatisations contrainte par l'UE :hap:

Un dee ces quatre il faudrait que vous commenciez à la boucler sur les sujets auxquels vous ne connaissez visiblement rien, ça vous eviterez de passer pour des quiches :ok:

Il n'y a pas de règlement contraignant les États à privatiser malgré ce que je pensais. Par contre si la concession d'un barrage, d'une voie ferroviaire, d'un aéroport, ou encore d'une autoroute, fait l'objet d'un appel d'offre concurrentiel auquel répondent 1 entreprise publique et 4 entreprises privées, tu as 4 chances sur 5 que ça débouche sur une privatisation.

Et donc ? on peut 15 000 offre public avec 15 000 boites privés sur les rangs c'est l'état qui prend la décision final de filer la timbale à du public ou du privé tout depend de la volonté politique pas de je ne sais quel disposition normative .

Non, l'État n'a pas le droit de favoriser une entreprise publique non. Et par ailleurs comme il existe bien moins de boites publiques que privées, tu te retrouves normalement généralement avec plus d'offre privées que publiques.

taupeofthepop
Niveau 15
22 mars 2020 à 10:57:52

C'est un peu l'Histoire qui se répète.

Fin XIXe début XXe on avait aussi tenté une libéralisation massive de l'économie. La catastrophe sociale avait été telle, culminante en 1929 et dans les suites de cette crise, qu'on était finalement revenus à un système plus robuste et plus juste pour tous.

Mais ca ne s'était pas fait tout seul. On ne peut pas trop dire ce qui se serait passé si il n'y avait pas eu un parti communiste à 25% et armé jusqu'aux dents.

Aujourd'hui on est grosso modo dans la même merde, désarmés par un libéralisme favorisant les riches et les puissants, mais en plus la gauche n'existe à peu près plus.

Donc il y a peu de chances que les choses changent avec cette crise là.

Il va d'abord falloir reconstruire un mouvement social plus robuste, arrêter de voter pour les mêmes raclures tout en se plaignant de leurs agissements...

Dynawild4
Niveau 22
22 mars 2020 à 12:24:10

Le 22 mars 2020 à 09:41:18 CHAT0N_BARBARE a écrit :

Le 22 mars 2020 à 02:00:11 Dynawild4 a écrit :

Le 21 mars 2020 à 23:15:19 CHAT0N_BARBARE a écrit :

Le 21 mars 2020 à 22:37:48 Dynawild4 a écrit :

Le 21 mars 2020 à 10:13:11 CHAT0N_BARBARE a écrit :

> Le 21 mars 2020 à 04:02:06 Dynawild4 a écrit :

>> Le 20 mars 2020 à 23:42:30 CHAT0N_BARBARE a écrit :

> >> Le 20 mars 2020 à 21:38:12 kotaro123 a écrit :

> > >Tout ce qui peut réduire la charge mentale d'un décideur public est bon à prendre. que l'on se concentre sur l'essentiel.

> >

> > Je ne vois pas en quoi les entreprises publiques peuvent alourdir la "charge mentale" (concept que tu dévoyes) des décideurs publics.

> > Enfin oui, privatiser c'est par définition transiter d'une direction publique à une direction privée, donc amoindrir le travail d'une direction publique et alourdir le travail d'une direction privée.

> > Mais bon, si c'est pour dire que "toute privatisation est bonne à prendre", il manque l'argument qui vient le soutenir.

>

>

> Et sinon les fameux traité européens contraignant les

Article 106 du TFUE :
1. Les États membres, en ce qui concerne les entreprises publiques et les entreprises auxquelles ils accordent des droits spéciaux ou exclusifs, n'édictent ni ne maintiennent aucune mesure contraire aux règles des traités, notamment à celles prévues aux articles 18 et 101 à 109 inclus [...].

Article 101 du TFUE :
1. Sont incompatibles avec le marché intérieur et interdits tous accords entre entreprises, toutes décisions d'associations d'entreprises et toutes pratiques concertées, qui sont susceptibles d'affecter le commerce entre États membres et qui ont pour objet ou pour effet d'empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence à l'intérieur du marché intérieur [...].

En ce qui concerne la gestion des aéroports, des barrages, des autoroutes, des chemins de fer, etc... les contrats de concession doivent faire l'objet d'un appel d'offre concurrentiel.
Ce qui ne signifie pas que l'Etat soit contraint de privatiser en vendant les entreprises publiques, mais ce qui signifie qu'il est contraint de privatiser en partageant le marché avec des entreprises privées.

Il est question ici des monopoles, rien à voir avec des privatisations contrainte par l'UE :hap:

Un dee ces quatre il faudrait que vous commenciez à la boucler sur les sujets auxquels vous ne connaissez visiblement rien, ça vous eviterez de passer pour des quiches :ok:

Il n'y a pas de règlement contraignant les États à privatiser malgré ce que je pensais. Par contre si la concession d'un barrage, d'une voie ferroviaire, d'un aéroport, ou encore d'une autoroute, fait l'objet d'un appel d'offre concurrentiel auquel répondent 1 entreprise publique et 4 entreprises privées, tu as 4 chances sur 5 que ça débouche sur une privatisation.

Et donc ? on peut 15 000 offre public avec 15 000 boites privés sur les rangs c'est l'état qui prend la décision final de filer la timbale à du public ou du privé tout depend de la volonté politique pas de je ne sais quel disposition normative .

Non, l'État n'a pas le droit de favoriser une entreprise publique non. Et par ailleurs comme il existe bien moins de boites publiques que privées, tu te retrouves normalement généralement avec plus d'offre privées que publiques.

Et comment tu le prouves le favoritisme mon grand ? :)

On est dans le monde réel là, lorsque qu'une entité publique favorise quelqu'un les recours légaux sont inefficaces.

Mais bon c'est comme les règlements européens contraignant les états à privatiser n'est ce pas :hap:

kotaro123
Niveau 10
23 mars 2020 à 17:32:09

Le 22 mars 2020 à 09:35:09 CHAT0N_BARBARE a écrit :
Kotaro

Le ministère de la transition écologique et solidaire a un portefeuille de mission varié mais cohérent. Si tu prend une entreprise comme Total, elle fait bien du raffinage, de l'exploration, des l'exploitation, du trading, des énergies renouvelables, du caoutchouc, des batteries, etc, et ce dans 130 pays. De la même manière, tu dis que les ministères doivent souvent interagir entre eux ce qui rajoute encore de la lourdeur, et bien il ne me semble pas que ce soit différent avec les conglomérats.

95% de l'activité de Total est "sous-traitée", Total est une compagnie mère composée de + 900 compagnies "filles" (des filiales, en réalité) qui ont toutes 1- leur propre P&L 2- leurs propres ressources 3- leur propre organisation 4- leur propre process. Total SA, c'est en réalité une sorte de "Holding" qui abrite en son sein des 900 entreprises spécialisées sur les différents secteurs d'activité que tu cites.

Aucun comparaison avec un ministère qui sur ses 4 points est inféodé à la politique générale de l'Etat.

L'activité de Total est une consolidation : on aggrège les parties inférieures pour former les parties supérieures. l'état c'est l'inverse : on démembre la partie supérieure pour former les parties inférieures. Par conséquent cela n'a rien à voir.

On observera d'ailleurs que les plus grandes - et complexes- entreprises fonctionnent sur ce modèle : filialisation voir franchise. Cela permet d'avoir une prise de décision au niveau local sur la base de ressources dédiées, générées et utilisées localement.

Aucune grande entreprise ne fonctionne sur un mode centralisé avec des ressources distribuées depuis le Siège à l'ensemble des filiales. On se demande pourquoi. (On relira un petit coup de Hayek au passage)

Pour ce que tu décris de la verticalité des prises de décision au sein d'un ministère, puisque je ne travail pas dans une direction ministérielle je ne peux pas contredire davantage, mais tant que tu ne me partageras pas des documents qui analysent ce phénomène, je prendrais ce que tu dis avec des pincettes car je connais ton biais idéologique fortement marqué contre l'État et car la critique de l'État est ton gagne pain si je ne me trompe pas.

Non la critique de l'état n'est pas mon gagne-pain. En France critiquer l'Etat ne nourrit personne, puisque l'Etat nourrit tout le monde. Je travaille en revanche au quotidien avec des agents publics de tous les niveaux hiérarchiques et j'ai travaillé sur des projets très différents menés par des ministères divers. D'où mon expérience. Que tu me croies ou pas, j'en ai à vrai dire rien à faire, de toute façon l'espoir de convaincre qui que ce soit via le FoPo est mort depuis 3 ans.

Néanmoins je souligne que tu as écarté les critiques faites aux privatisations. Comme je l'ai montré, pour un même service rendu, le prix des autoroutes a bondi en flèche, tout ça pour venir accroître le taux de profit et rémunérer les actionnaires (ce qui accroît encore davantage les inégalités et a des effets néfastes sur les performances économiques et politiques).

Oui, la privatisation des autoroutes a été réalisée de manière stupide : on a confié (temporairement) l'exploitation des autoroutes à des entreprises privées, mais l'autoroute reste propriété de l'état. Cela s'appelle une décision à la con : le gestionnaire n'a pas de "skin in the game" comme diraient les anglais parce qu'il n'a pas à encaisser la dépréciation de l'actif. Les bonnes solutions étaient 1- de privatiser la gestion et la propriété de la route pour que l'entreprise soit incitée à investir dans l'actif 2- de garder une route de propriété publique mais de donner des concessions perpétuelles à des entreprises 3- de garder l'Etat au capital de ces entreprises, en minorité de blocage.

La privatisation c'est un mot creux qui recoupe tout un tas de réalité et de pratiques très diverses et qui donnent des résultats très différents. Et oui, il y a des manières de privatiser qui sont fondamentalement débiles lorsqu'elles s'appliquent à certains secteurs.

D'ailleurs les bonnes performances économiques des années 50 à 70, alors que l'État était beaucoup plus présent dans l'économie marchande, montrent bien que ton discours est plus idéologique que pragmatique.
https://www.noelshack.com/2020-12-7-1584865997-20200321-160614.jpg

un nombre considérable d'études montrent aussi que :
- l'état pesait moins lourd dans la richesse nationale qu'aujourd'hui
- la démographie était avantageuse
- la croissance est essentiellement une croissance de rattrapage pour une large partie de la période
- l'effort de guerre a permis de construire l'infrastructure de production nécessaire à une consommation massive et généralisée

En enlevant ces facteurs, quels sont les pays qui aujourd'hui, toute chose égales par ailleurs, croissent le plus vite ?
Les pays qui ont embrassé le marché libre et où l'état prend un rôle d'arrière plan :

https://www.noelshack.com/2020-13-1-1584981125-capture.png

Sujet : Cette tendance à la privatisation, une vraie bonne idée ?
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