La haute tour du Consortium tremble sur ses fondations, et je crains qu’elle ne s’effondre, m’entraînant avec elle dans une chute de huit cents mètres. La longue poutre d’acier sur laquelle je me tiens vacille sous la conflagration d’une violente explosion, mais ne se détache pas des cables qui la maintiennent en l’air. Tout autour de moi, la cité continue de mourir. Les immeubles s’affaissent comme des soufflés ou bien explosent, projetant des débris à des centaines de mètres à la ronde. Le ciel nocturne est rouge pâle, et les étoiles sont jaunes.
- Nom de l'auteur: ptit-hobbit
- Titre du texte: Untitled #2
- Type de texte : Nouvelle
- Genre du texte : Science-fiction
- Statut : Terminé
- Date : 2005
- Lien: https://m.jeuxvideo.com/forums/1-58-76759-1-0-1-0-0.htm
Ah, 2005, son Jean-Pierre Raffarin, son Boulevard of Broken Dreams, et son petit hobbit. Futur modérateur, ptit-hobbit, aka Epitaph, s'est reconnu pour un style cinématographique, concentré sur des personnages jeunes évoluant dans des environnements rappelant le romantisme étrange d'un Stephen King. Travaillant sur une oeuvre monumentale qui n'a jamais vu le jour, Entropia, Epitaph a aussi enchaîné les nouvelles et les projets annexes qui, comme beaucoup, constitue son principal corpus de texte.
Untitled #2 faisait partie d'une série de One Shots consacrés à des couleurs: #1 -posté sous Epitaph- était blanc, #2 est rouge, #3 et #4, vert et bleu ne furent jamais publié. Chacun d'entre eux, à la manière d'un clip ou d'une chanson (une autre grande inspiration d'Epitaph), créaient des images fortes, immédiatement reconnaissable, une petite fable avec un début et une fin.
U#2, plus réussi que le premier, se démarque par la force de ses images, à la fois cinématographique (superbe récit des minutes ou le monde se désagrège) et symbolique (le ballet des poutres séparant Lyra du narrateur comme représentatif de leur amour, attiré et rejeté, absurde mais nécessaire). On soulignera la clarté de l'exposition, et comment Epitaph parvient, avec quelques phrases, à nous faire deviner le monde qui a provoqué sa propre destruction. Cependant, il nous faut émettre quelques réserves sur la fin du texte, trop abrupte, manquant d'apporter une apogée nécessaire à cette nouvelle.
A lire sans modération. 
) et le tout est objectivement très bon, avec des perso très travaillé qui inspire de suite la sympathie (même si ce sont pour la plupart des salopard, mention spécial a Rodaring et Ripper 
