Le 07 février 2024 à 21:54:58 :
Le 07 février 2024 à 21:21:17 :
de quelle manière?
A travers la passion
La passion facilite grandement les efforts, mais il me semble qu'elle ne les épargne pas. Pour devenir vraiment un génie, il y a des sacrifices à faire, et de longs entraînement ne correspondants pas toujours exactement à l'activité souhaitée, mais nécessaires pour la pratique finale de la passion. D'ailleurs ça me paraît plutôt injuste d'affirmer que Mozart par exemple n'a pas fourni d'effort.
Après c'est entre autre tiré de mes propres expériences, s'il est déjà sûr que je n'ai pas le talent, je n'ai peut être également pas assez de passion
Je crois que le sacrifice est à distinguer de l'effort. Le sacrifice est souvent passionnel, il peut être le renoncement à quelque chose superficiel au profit de quelque chose de profond, l'effort c'est l'inverse, c'est renoncer à son âme pour obtenir des résultats superficiels.
Qu'appelle on alors "faire un effort" ? Il s'agit d'un mécanisme de compensation, c'est quand laborieusement on essaye d'exprimer quelque chose qui n'est pas profondément inscrit en nous même
c'est sur ce point que je voulais m'exprimer. il est tout à fait possible que le gout pour l'effort soit inscrit dans un homme. et si l'effort, le labeur est inscris, alors il ne peut pas etre un simple mecanisme de compensation, il se suffit à lui-meme. certains font plus d'efforts que d'autres. certains sont plus talentueux que d'autres. la grace qu'accorde les dieux n'est jamais entierement pleine ou entierement vide.
pour le reste :
Tout le monde en conviendra
non
Quand Pythagore trouve un nouveau théorème, il n'est pas en train de faire un effort.
pour ce theoreme en particulier, on parle de quete, de recherche, de pistes et d'effort
, il y a des sacrifices à faire, et de longs entraînement ne correspondants pas toujours exactement à l'activité souhaitée, mais nécessaires pour la pratique finale de la passion.
Je pense que l'idée serait de dire que, à travers notre capacité à appréhender le futur, la passion se transpose à l'entraînement de la compétence permettant lexpression elaboree souhaitee. C'est un point de vue qui oppose le concept du plaisir différé
le concept du plaisir différé est pas mal, je vois pas pourquoi on s'y opposerait
Le 08 février 2024 à 19:49:59 :
le concept du plaisir différé est pas mal, je vois pas pourquoi on s'y opposerait
ça ne correspond pas à mon vécu, à la limite ce qui est différé c'est la récompense, mais le plaisir il est déjà là, car en vérité il est le moteur de l'action et une voiture n'avance pas parce qu'elle aura un moteur dans 2 ans, il faut qu'il soit déjà là. Sauf si des gens la poussent parce qu'elle est en panne, c'est ce que j'appelle faire des efforts.
L’auteur récite juste la distinction que fait Aristote entre le travail et l’exercice
mais le plaisir il est déjà là
mais il ne s'agit pas du meme plaisir que celui de la recompense.
une voiture n'avance pas parce qu'elle aura un moteur dans 2 ans
c'est une fausse equivalence. la voiture avance tant bien que mal pour s'abreuver d'essence.
Je suis assez bien d'accord.
Pour moi on est dans notre vie quand on a l'impression de ne plus faire un seul effort.
C'est quelque chose qu'on fait naturellement.
Avant que Mozart saisisse sa plume pour composer une symphonie, il y a déjà tout un travail derrière, une connaissance parfaite du solfège par exemple, et c'est là dedans que s'exprime l'effort
Quand Pythagore trouve un nouveau théorème, c'est bien qu'il a fait des efforts pour en arriver là, qu'il a passé des heures à étudier et qu'il s'est refusé de procrastiner.
Les exemples que tu donnes sont la conséquence des efforts produits justement. De même que quelqu'un avec un beau corps a fait l'effort de faire de la musculation.
Le bonheur s'acquiert au prix de la souffrance dit Dostoievski
Certes
Mais un petit effort d'interprétation personnelle et de recherche indépendante.. est on peut plus souhaitable
Intéressant...
J'ai pensé à ça à peu près, récemment.
Après, pour une même activité, on peut parfois y arriver de manière naturelle, et parfois faire des efforts pour y arriver quand il n'y a pas trop d'inspiration.
La passion à une activité, permet d'enlever "l'effort", puisqu'on a + de plaisir à pratiquer cette activité, à vouloir progresser dedans
c'est pour ça que j'ai quitté bcp de travail marre de faire des efforts pour des patrons qui le méritent pas.
Donc faire un régime est immoral?
Tout le monde en conviendra, quand Mozart saisi la plume pour composer une symphonie, il n'est pas en train de faire un effort.
Non, Mozart n'a aucun caractère divin. Tu interprète l'immense supériorité créative de Mozart comme un don descendu des cieux qui ne serait sujet à aucune réflexion, aucune élaboration, aucun effort.
Ce n'est pas vrai, Mozart est un musicien comme les autres, seulement ses productions, qui traduisent son esprit musical, sont supérieures aux productions des autres ; mais ce n'est pas une supériorité divine et inconditionnelle, c'est une supériorité dans le sens hiérarchique, Mozart est juste en haut de l'échelle.
Ainsi, le processus de production d'une oeuvre de Mozart suit le même que pour tous les autres musiciens ; une idée retranscrite en production musicale suite à un effort.
La supériorité de Mozart/Aristote au tout autre génie résulte de leur travail et de leurs prédispositions intellectuelles, mais en aucun cas ne sont dénuées d'effort.
Ils seraient inconnus si ils étaient flemmards.
Un don inné ne saurait être le fruit de mon travail dans une discipline. Cet inné doit donc nécessairement précèder ma connaissance de la discipline. Ainsi, l'op affirme que l'homme divin porte en lui, par nature, la discipline en question (qui peut être l'art de la musique, pour reprendre son exemple avec Mozart).
À qui cette affirmation paraît crédible est prié de me donner des arguments.
À qui cette affirmation paraît crédible est prié de me donner des arguments.
Crois tu en la création ? On ne peut acquérir que une capacité à reproduire. La création, en tant qu'elle échappe à cette logique de reproduction, procède nécessairement de quelque chose innée en nous.
Le 26 mars 2024 à 21:19:59 :
À qui cette affirmation paraît crédible est prié de me donner des arguments.
Crois tu en la création ? On ne peut acquérir que une capacité à reproduire. La création, en tant qu'elle échappe à cette logique de reproduction, procède nécessairement de quelque chose innée en nous.
Les définitions se mélangent.
On ne peut pas créer à partir de choses qui n'existent pas déjà il me semble, à moins que tu ai un exemple qui pourrait éclairer ta pensée ?
Le 26 mars 2024 à 23:46:01 :
Le 26 mars 2024 à 21:19:59 :
À qui cette affirmation paraît crédible est prié de me donner des arguments.
Crois tu en la création ? On ne peut acquérir que une capacité à reproduire. La création, en tant qu'elle échappe à cette logique de reproduction, procède nécessairement de quelque chose innée en nous.
Les définitions se mélangent.
On ne peut pas créer à partir de choses qui n'existent pas déjà il me semble, à moins que tu ai un exemple qui pourrait éclairer ta pensée ?
Et bien il me semble que c'est justement le principe de la création que de créer quelque chose qui n'existe pas encore. En cela c'est un principe premier du cosmos. Au commencement était la création.
Pour moi un génie comme Mozart se distingue non quantitativement mais qualitativement d'autres musiciens de moindre talent car il a en lui ce principe premier de la création et pas eux.
Le 26 mars 2024 à 23:56:55 :
Le 26 mars 2024 à 23:46:01 :
Le 26 mars 2024 à 21:19:59 :
À qui cette affirmation paraît crédible est prié de me donner des arguments.
Crois tu en la création ? On ne peut acquérir que une capacité à reproduire. La création, en tant qu'elle échappe à cette logique de reproduction, procède nécessairement de quelque chose innée en nous.
Les définitions se mélangent.
On ne peut pas créer à partir de choses qui n'existent pas déjà il me semble, à moins que tu ai un exemple qui pourrait éclairer ta pensée ?Et bien il me semble que c'est justement le principe de la création que de créer quelque chose qui n'existe pas encore. En cela c'est un principe premier du cosmos. Au commencement était la création.
Pour moi un génie comme Mozart se distingue non quantitativement mais qualitativement d'autres musiciens de moindre talent car il a en lui ce principe premier de la création et pas eux.
Donc si je prend ta définition de création, je dirai que : non, Mozart ne crée pas, il agence simplement des sons entre eux et les transcrits. Et dans ce cas, à mon sens, la création n'existe pas, car on utilise toujours ce qui est à notre "disposition", si j'ose dire.
Ensuite pour ce qui est du commencement, encore fait il s'assurer qu'il y en a bien eu un. Et évidemment, même s'il y en a eu un, il n'est pas nécessaire qu'il ait une cause, malgré la difficulté pour notre cerveau de le concevoir.
Donc si je prend ta définition de création, je dirai que : non, Mozart ne crée pas, il agence simplement des sons entre eux et les transcrits. Et dans ce cas, à mon sens, la création n'existe pas, car on utilise toujours ce qui est à notre "disposition", si j'ose dire.
Il crée l'agencement.
Tous les compositeurs créent quelque chose, mais certains font d'abord appel à quelque chose qu'ils ont appris et qu'ils utilisent pour pouvoir créer, alors que l’autodidacte puise dans quelque chose d'innée, il n'est pas dans une démarche d’apprentissage mais d'expression de quelque chose qu'il connait d'instinct (et qui rencontre un apprentissage pour pouvoir s'exprimer, certes).