Très bon chapitre, comme d'hab
La Confrérie Noire
OUAISSSSSSS!!!!!!! bientot La grosse baston entre la confrérie noire et la morag tong!!!!!
Suite en fin de soirée.
Linvocateure Il est devenu entièrement légal, mais les développeurs du mods ont dû changer quelques trucs pour avoir l'accord de Bethesda.
Par exemple, avant, ils "demandaient" de posséder Morrowind pour pouvoir y jouer (question morale) mais c'était à peut prêt tout. Les fichiers étaient directement fournis dans le mod. Comparaison douteuse, mais comparaison quand même, c'est un peu comme les sites pornographiques qui te demandent de fermer la page si t'as pas 18 ans...En gros, tout le monde s'en fou et personne ne respecte ça...Ca sert surtout de décharge de responsabilité en cas de problème quoi.
Maintenant, ils ont inclus un petit programme qui check le disque dur pour voir si Morrowind + extensions est bien installé, et te permet alors seulement d'installer le mod.
Ensuite, contrairement à avant, y'a pas mal de fichiers qui sont directement repris de ton répertoire Morrowind, pour être reconvertis, et ensuite envoyés vers Oblivion.
En gros, t'es maintenant OBLIGE d'avoir Morrowind et ses extension, sinon le mod ne s'installera même pas, et quand bien même, ne fonctionnera pas...
Chapitre 26: des hauts et des bas.
Nous regagnâmes le manoir en début de soirée. Apparemment, nous étions les dernières arrivées. Nous fûmes accueillies par une Samia étonnement agitée. C'était la première fois que je la voyais comme ça en un an de vie commune...Les autres semblaient plus calme.
-Sedris ! On a eu...Vous aussi ?! S'exclama la Bosmer en voyant mon visage consterné.
-On en a retrouvé trois en train de fouiller ma planque. Expliqua Gulena.
-Pareil dans le manoir de Skingrad, mais ils étaient deux ! Répondit Samia. Evos et Tanel en ont carrément eu quatre d'un coup, mais un d'entre eux a réussi à s'enfuir...
Tout le monde avait donc eu affaire à ces assassins. Sauf Reesa, qui n'avait visiblement rencontré personne durant sa journée passée au manoir.
-Ou est Urven ? Questionna Gulena en balayant le salon d'un rapide coup d'oeil.
Personne ne répondit, et le malaise de Samia semblait croitre à vue d'oeil.
-Vous...Il n'est pas encore rentré ? Enchaina la Dunmer.
S’ensuivit de nouveau un silence gêné dans toute la pièce. Visiblement, tout le monde se doutait de la réponse, mais personne n'osait la formuler clairement.
-Je vais aller voir après lui. Lança soudainement Reesa, qui était resté silencieux jusque là.
-Non tu restes ici ! Pesta Samia. Si il n'est pas revenu à l'heure qu'il est, tu te doute bien que tu ne le retrouvera pas à attendre bien sagement sur ton chemin. C'est peut-être un exalté, mais il n'est pas idiot, il connait les consignes. Si il n'est pas encore là, c'est qu'ils l'ont eu en chemin. Conclus la Bosmer.
Cette dernière phrase jeta l'effroi sur le groupe.
-Mais pourquoi...Comment nous ont ils retrouvés aussi rapidement ? Questionna de nouveau Gulena, probablement plus dans l'intention de casser le silence que de vraiment chercher une réponse à sa question.
Personnellement, la réponse était claire. Quelqu'un de chez nous les avait forcément mis au courant. Eno Hlaalu avait déjà effleuré cette question, qui semblait perdurer depuis quelques temps déjà, mais sans jamais vraiment rentrer dans les détails. N'ayant jamais subi le moindre problème depuis mon intégration, sans compter le mutisme du grand maitre à ce sujet la plupart du temps, je ne m'étais jamais vraiment inquiétée...
Et voilà qu'aujourd'hui, le mystère devenait réalité, et venait pleinement se confronter à nous.
Visiblement, je n'étais pas la seule à avoir envisagé la possibilité d'une fuite, car la tension devint rapidement palpable.
-Bon et maintenant, on fait quoi ? Grogna Evos. On va pas le laisser crever comme ça quand même ? En nous regardant à tour de rôle, Samia et moi. Il est vrai que nous étions les plus haut gradées, et que les décisions nous appartenaient, en l'absence de Eno Hlaalu. Samia jeta rapidement un oeil dans ma direction pour sonder mon avis sur mon visage.
-Pour l'instant, on attend. Confirma la Bosmer. On ne peut pas se lancer dans une croisade contre la confrérie noire sans même savoir où et qui ils sont...On ne ferait que s'exposer inutilement au danger, et ça ne nous ramènera pas Urven. Nous sommes mieux entrainés, et ils en sont visiblement conscients, vu le nombre d'agents qu'ils ont impliqué dans cette opération. Il faut garder cet avantage, en restant groupés. Il ne viendront jamais nous attaquer si ils savent qu'on est tous au même endroit, ça serait du suicide pour eux.
Je ne partageai pas tout à fait l'avis de Samia sur la question. Il était évident que les assassins auxquels nous avions étés confronté n'étaient que du menu fretin, destiné à nous évaluer. J'expliquai principalement cela par leur style de combat, trahissant un manque d'expérience flagrant. Même si il était fort probable que les membres de la confrérie noire ne disposent pas du même professionnalisme que ceux de la Morag Tong, l'organisation adverse devait tout de même compter quelques membres extrêmement talentueux dans ses rangs, sans quoi elle n'aurait jamais pu s'étendre de la sorte...De plus, le fanatisme religieux des assassins de la confrérie noire était un atout de taille comparé au scepticisme et à l'athéisme de ceux de la Morag Tong. Un psychopathe obéissant à des lois soit disant divines avait forcément une volonté bien plus farouche qu'un professionnel aux idées résolument cartésiennes.
Pour être franche, et après avoir longuement étudié la question auprès de Eno Hlaalu, ou dans des livres, les deux organisation adoptaient des méthodes désormais fort différentes, mais devaient se valoir en terme d'efficacité dans l'absolu. La passion contre la compétence, la folie contre la raison. Et dire qu'il y'a plus de mille ans, les agents de la Morag Tong devaient concilier ces deux caractères...Nous devions faire figure de bambins maniant des jouets en guise d'arme, face à ces entités légendaires, qui avaient autrefois fait trembler le continent tout entier...
Nous passâmes le reste de la soirée à entretenir notre équipement, dans un désagréable climat de suspicion. A vrai dire, je ne pensais pas réellement que la taupe soit ici. Personne ne s'était vraiment écarté du groupe depuis leur arrivée dans le manoir. Dans ces conditions, il était difficile de transmettre un quelconque message. Néanmoins, à en juger par les regards, beaucoup semblaient soupçonner Reesa. Du groupe, c'était le plus froid et le plus distant, et même après un an de cohabitation avec l'Argonien, je ne savais pratiquement rien de lui. De plus, ses étonnantes facultés de combattant m'avaient toujours parues suspectes. Ou diable avait-il bien pu apprendre à se battre ainsi ?
Alors que j'aiguisais mon katana, assise seule sur mon lit et plongée dans mes pensées, Tanel et Evos virent me rejoindre, s’asseyant de part et d'autre de moi.
-Sedris, à toi on peut te le dire...Commença Tanel.
-On ne fait pas confiance à Samia ! Le coupa Evos dans un chuchotement irrité. Non pas qu'elle soit suspecte ou quoi que ce soit. Rectifia le Dunmer. Mais ses prises de positions sont trop molles, et...Enfin c'est comme ça, il y a des gens qu'on ne peut pas aimer. Termina Evos.
Je n'eus même pas besoin de me poser la question du pourquoi les deux Dunmers n'aimaient pas Samia...Il est évident que si j'avais été Bosmer, et elle Dunmer, les rôles auraient été inversés...
-Le mec qui s'est enfui...Continua Evos...On l'a suivi, discrètement. Apparemment c'était un bleu, donc on l'a laissé croire qu'il nous avait semé...On sait où ils se cachent ! Souffla Evos d'un air dément. On à vu l'entrée de leur sanctuaire, ou d'un de leurs sanctuaires en tout cas.
-On voulait que tu sois au courant. Enchaina Tanel. Mais on ne voulait pas en parler à Samia avant.
-Tu n'as qu'un mot à dire, et on leur tombe dessus ! Termina Evos.
Je fus passablement surprise de l'allégeance dont faisaient preuve Tanel et Evos à mon égard. Il est vrai qu'en temps que maitre, et eux experts, ils restaient mes subordonnés, et devaient m'obéir si je leur donnais un ordre. Néanmoins, le garde d'expert étant déjà un grade très haut placé dans la hiérarchie de la Morag Tong, ce dévouement demeurait assez étonnant, vu que les experts eux même étaient souvent amenés à diriger et à coordonner des équipes d'assassins, et à avoir leur propres subordonnés.
Je répondis aux deux Dunmers que Samia avait raison, et que la connaissance d'un de leur sanctuaire ne changeait pas grand chose aux données de l'équation. On ne savait toujours pas combien ils étaient, ni où ils se cachaient, car il était évident que ce sanctuaire n'était pas le seul présent à Cyrodiil. Je terminai en leur expliquant que même à nous trois, les chances de succès d'une invasion d'un lieu dont on ne connaissait absolument rien, qui plus est probablement bourré de psychopathes tous plus illuminés les uns que les autres, frôlaient le zéro pointé.
-Bon ok, c'est toi qui décide. Répondit Evos d'un air visiblement insatisfait, et dans la foulée, ils se levèrent tous les deux et quittèrent la pièce.
Avant même que je puisse reprendre le fil de mes pensées, quelqu'un frappa à la porte d'entrée du manoir. Je dégainai inconsciemment mon wakizashi, et je ne fus visiblement pas la seule à en juger par les bruits de lames à l'étage en dessous, et au silence ambiant qui venait subitement de s'installer dans la maison.
Je descendis rapidement les escaliers, pour rejoindre les autres, qui s'étaient déjà positionnés de part et d'autres de la porte, armes prête à servir, alors que Reesa s'était perché sur le balcon intérieur du premier étage, en vue de bondir sur toute personne tenant de pénétrer par l'une des fenêtres.
On frappa de nouveau à la porte.
-Oui ? Lança Samia d'un ton faussement joyeux, simulant ainsi la réponse d'une personne qui ne se doutait de rien.
-Est-ce donc ainsi que l'on accueille un frère ? Lança la voix de l'autre côté de la porte.
Après un rapide coup d'oeil convenu aux personnes postées de part et d'autre de la porte, la Bosmer ouvrit, cachant sa dague dans son dos.
L’individu entra d'un pas tranquille, sans y avoir été invité, et sans même prêter la moindre attention aux divers lames qui vinrent instantanément menacer sa gorge.
-Ah enfin ! Savez vous qu'il pleut dehors ? En voilà des façon, me traiter ainsi à mon age ! Lança l’individu, un Impérial d'une quarantaine d'années, d'un air faussement outré, avant de nous observer tour à tour avec un grand sourire.
-Pardon, laissez moi me présenter. S'excusa l'impérial sans guère plus de crédibilité dans son ton. Mathieu Bellamont, expert de la cellule de Longsanglot, pour vous servir !
Tien tien Bellamont, sa me dit beaucoup quelque chose et sa doit dire aussi beaucoup a seus qui on finis la confrérie noir.
C'est pas faux
Moi aussi sa me dit quelque chose
Attention!
Mathieu Bellamont est le traître
Ceux qui ont fini la confrérie noire de Oblivion doivent forcément savoir qui est Mathieu Bellamont.
OOOOOH! Mais bien sur que je connais Mathieu Bellamont. Ça sent mauvais tout ça!
Suite ce soir.
Chapitre 27: une aide bien précieuse.
-Hmmm. Donc c'est vous le renfort ? Questionna Samia, alors que nous nous étions tous installés dans les divers canapés du salon.
-Exactement. Répondit Mathieu Bellamont sans en ajouter d'avantage.
Nous restâmes tous silencieux pendant quelques secondes. L'arrivée en renfort d'un membre que nous n'avions jamais vu, au grade d'expert qui plus est, était pour le moins étrange.
Je ne savais pas grand chose sur la cellule de Longsanglot dont provenait Bellamont, mise à part le fait qu'elle était principalement constituée de personnel administratif, comme tout siège de la Morag Tong, et que les vrais assassins de l'organisation postés là bas se comptaient sur les doigts de la main. Pour le reste, Eno Hlaalu n'avait jamais cru bon de m'en parler, même si j'avais rapidement compris que les membres affectés là bas ne jouaient pas un rôle très important au sein de la Morag Tong, et y étaient en réalité souvent affectés en guise de "punition". Les propos de Mathieu Bellamont vinrent d'ailleurs rapidement confirmer mes pensées.
-A vrai dire, notre unité n'a pas beaucoup de travail, et nous passons le plus clair de notre temps à remplir des papiers. C'est donc un honneur de pouvoir rejoindre des personnes de terrain, qui plus est des membres affectés au quartier général de Vivec. Vous recevez directement vos missions du grand maitre, vous êtes l'élite ! Souffla l'impérial d'un air impressionné.
Même si je percevais une pointe non négligeable de sincérité dans ses propos, la forme appliquée donnait au tout une sale odeur d'hypocrisie.
-D'accord, mais si vous n'êtes pas un homme de terrain, comme vous le dites. Enchaina à son tour Gulena. Que savez vous faire ? En quoi pouvez vous nous aider ?
-Et bien moi, je suis avant tout un diplomate, et un tacticien. Concrètement, mon travail consiste à vous préparer le terrain, mais pas n'importe comment. Répondit Mathieu Bellamont. Vous n'êtes pas sans savoir que pour une poignée d'assassins d'élite comme vous, il faut parfois mobiliser des centaines, voir des milliers de personnes. Des informateurs aux nettoyeurs , en passant par des gestionnaires, des investigateurs, des agents doubles de toutes sortes et de tous horizons...Évidemment, vous êtes souvent amenés à travailler totalement seuls. Mais dans le cadre de contrats ou d'objectifs plus importants, il faut parfois un travail colossal pour que vous ayez ne serait-ce qu'une faible opportunité d'approcher vos cibles.
Je repensai immanquablement à ma dernière mission sur Vvardenfell, à Coeurébène, où sans même m'en rendre compte, mon assistant avait au moins dû impliquer une quinzaine de personnes dans la planification du contrat. Effectivement, la réussite de notre mission dépendait parfois de plusieurs dizaines d'autres personnes.
-Et bien je suis l'une de ces personnes. Enchaina l'Impérial. Et je suis là pour vous décharger d'une partie de votre travail. Vous n'êtes pas sans savoir que la confrérie noire est particulièrement bien implantée sur Cyrodiil, et que...
-Oui on sait ! Fit remarquer Evos d'un aire mauvais. N'avez vous pas remarqué que nous n'étions que six ? Doit on vous faire un dessin ?
-Oh...Je...Bégaya Mathieu Bellamont, comme frappé par un coup de massue. Visiblement, il ne s'attendait pas lui non plus à voir l'ennemi passer aussi vite à l'action. Néanmoins, il se reprit rapidement.
-Hmmm et bien voilà qui va grandement précipiter ma mission dans ce cas. Répondit l'Impérial d'un air soudainement affairé. Laissez moi vous expliquer rapidement. Ma mission ici est de m'occuper de cette même confrérie noire, et de vous permettre de continuer votre travail.
-Tout seul ? Gloussa Gulena d'un air nerveux.
-Oui. Répondit l'Impérial d'un ton étonnement sérieux pour une fois. Ou plutôt non, j'aurai besoin de vous, chère amis. Continua-t-il en s'adressant à Reesa. Normalement, j'étais censé avoir plus de temps, mais bon, que voulez vous...Par ailleurs, pour des raisons de sécurité, aussi bien pour vous que moi moi, je serai forcé de faire bande à part, mais je vous expliquerai ça plus tard. En attendant, veuillez m'excuser, mais visiblement, le temps presse. Je dois me mettre au travail maintenant. Voulez vous bien me suivre ? Conclus l'Impérial à l'attention de Reesa, qui nous jeta rapidement un oeil furtif avant d'accepter, attendant un consentement de notre part que nous lui donnâmes aussitôt.
Sur ces mots, ils se levèrent, et se dirigèrent vers la porte d'entrée.
-Ne vous en faites pas pour votre amis, nous serons rapidement fixés. Je vous tiens au courant. Nous lança-t-il, et il quitta le manoir en compagnie de l'Argonien.
Nous restâmes quelques secondes sans rien dire, avant que Evos ne brise le silence ambiant.
-Mais qu'est-ce que c'est que ces co...! Commença le Dunmer.
-Je ne sais pas ! Le coupa Samia. On a pas été mises au courant. Sa prétendue mission me semble complètement aberrante, mais vu la vitesse à laquelle ça a dégénéré, on a pas vraiment le choix.
Personnellement, je ne savais pas trop quoi penser de la situation, si ce n'est que cette soit disant reconquête démarrait sacrément mal. A peine avions nous commencé à nous étendre que la confrérie noire était subitement passée à l'action. A vrai dire, cette idée de faire migrer une partie des agents, ensembles qui plus est, ne collait pas du tout à l'objectif désiré. On ne reconstruisait pas une organisation comme la Morag Tong de jadis en exportant simplement ses assassins vers une province inconnue. Cette idée ne me plaisait pas du tout, mais pour moi, le meilleur moyen aurait été d'en revenir directement à ce système d'agents solitaires, mi-autonomes, mi-assistés. On aurait ainsi évité ce genre d'ennuis...
Nous passâmes le reste de la soirée dans nos chambres respectives, à terminer l'entretien de notre matériel, dans une ambiance particulièrement maussade. Je confiai rapidement mon point de vue à Samia sur la gestion des opérations à Cyrodiil. Elle sembla tout d'abord surprise de ma prise de position, moi qui détestait à ce point la solitude, mais acquiesça néanmoins.
-Évidemment, et si tu veux savoir, c'est un peu ce qu'on faisait à Vivec. Sauf que là, nos contrats n'étaient jamais très très loin, ce qui nous laissait toujours le temps de revenir au bercail. Ici, la distance du quartier général rendrait évidemment la vie plus solitaire, et plus éprouvante, vu qu'on devrait constamment se cacher. Mais je suis d'accord avec toi sur la soit disant constitution d'un nouveau quartier général ici. C'est trop risqué, et beaucoup trop voyant. On ne peut pas appliquer les mêmes règles sur un territoire inconnu, contrôlé par la confrérie noire, et où nous en sommes réduits au statut de secte dangereuse et illégale, que sur Vvardenfell, où nous sommes clairement chez nous.
Après quelques minutes de discussion, nous décidâmes de marquer notre avis par écrit, et de le placer dans un pot de fleur, comme indiqué en cas de requête. Évidemment, le texte avait été écrit en langage codé pour éviter tout problème.
"La réflexion, l'une des plus vieille vertu de l'homme, doit être restaurée. Ce n'est qu'ainsi, en combattant la mollesse d'esprit d'aujourd'hui, que nous retrouverons la vigueur spirituelle d'hier."
Concrètement, cette requête disait qu'après réflexion, nous étions prête à passer au stade suivant, en acceptant de faire une croix sur nos vies actuelles, pour mieux revenir aux traditions d'antan.
Il s'agissait simplement d'une invitation au grand maitre a accélérer le procédé. La phase préliminaire n'aurait même pas du avoir lieu. Évidemment, je savais que si Eno Hlaalu avait choisi de démarrer de la sorte, c'était principalement pour permettre à certain d'entre nous, moi entre autres, de s'adapter en douceur aux changements qui s'annonçaient. Mais il était désormais clair que ce procédé ne nous mènerait qu'à de multiples problèmes, vu les circonstances.
Après avoir réglé quelques derniers détails, nous nous couchâmes, épuisées par la journée qui venait de s'écouler. A vrai dire, je ne parvenais pas à m'ôter l'image d'Urven de la tête. J'étais évidemment contre le fait de l'abandonner comme ça à son sort, et ne comptait certainement pas l'oublier. Mais d'un autre côté, Samia avait raison, le rechercher activement revenait à se trancher nous même la gorge...Nous étions découverts, et n'avions absolument aucune idée de sa position actuelle...En tout cas probablement pas dans le sanctuaire repéré par Evos et Tanel quelques heures plus tôt, comme je l'avais confié à Samia quelques minutes auparavant à peine. Si le bleu en fuite avait jugé bon de s'y précipiter tête baissée, il était évidemment que quelqu'un de plus intelligent aurait prévu l'éventualité de la filature, et éviterait forcément d'y cacher Urven. Les chances de le retrouver là bas étaient nulles. Pour être franche, cette histoire commençait tout doucement à m'obséder...Je voulais, mais je ne pouvais pas, ne savais pas...J'éprouvais un tel sentiment d'impuissance...
-Arrête d'y penser. Me lança simplement Samia, en réponse à mon visage consterné. Nous, comme on est là, on ne peut absolument rien faire pour lui. Je sais c'est énervant, mais c'est comme ça. Ca, c'est la spécialité des "autres". Continua la Bosmer, désignant probablement tous ces gens qui travaillaient dans notre ombre. Une fois qu'ils l'auront retrouvé, alors là seulement on pourra agir. Conclus-t-elle.
J'avais du mal à l’admettre, mais elle avait raison. Néanmoins, son intervention m'aida à me détendre.
-Dis au fait, tu te doute bien que si on décide vraiment de passer à l'étape suivante, on risque de ne plus vraiment se voir non ? Enchaina Samia sur un ton inquiet.
Je comprenais et partageait fort bien son inquiétude. Depuis notre arrivée, nous avions passé le plus clair de notre temps libre ensemble, et j'avais rapidement trouvé en la Morag Tong une famille que je n'avais jamais eu jusque là. La vie au sein du quartier général de Vivec m'avait semblé tellement merveilleuse, comparé au reste de ma vie. J'avais enfin trouvé un sens à mon existence, au milieu de tous ces gens, de mes frères, de mes soeurs...Le fait de passer à la vitesse supérieure revenait à faire une croix sur tout cela...
Maintenant, je ne sais pas si c'était l'adaptation à Cyrodiil qui se faisait déjà sentir, ou si la menace de la confrérie noire avait provoqué un déclic chez moi, toujours est-il que contrairement à quelques jours plus tôt seulement, ou même à l'année écoulée, j'étais désormais prête à franchir le pas, et à modifier radicalement mon mode de vie pour mieux participer à la reconquête de la Morag Tong sur Tamriel. Il le fallait, notre survie en dépendait désormais...
Suite dans quelques heures.
Je viens de tout me faire et je dois dire que c'est génial,continue ainsi
Petite suggestion,pourrais tu mettre des majuscules a Confrerie Noire?
Chapitre 28: l'étape suivante.
Je fus réveillée très tôt par Samia, qui avait déjà pris la peine d'aller chercher le "courrier" sous le banc à l'extérieur. Il faisait encore nuit, et les autres s’affairaient déjà en bas.
Visiblement, les nouvelles allaient vite, et la requête envoyée la veille à peine avait déjà trouvé réponse. Probablement que la personne chargée de transmettre les ordres et les requêtes maitrisait parfaitement la magie de téléportation... Il semblait y avoir des documents spécifiques pour chacun, sauf un qui semblait s'adresser à tout le monde en même temps.
Concrètement, le document expliquait, via le langage codé habituel, que les choses allaient bouger beaucoup plus vite que prévu, compte tenus des circonstances. Mathieu Bellamont et Reesa resteraient à Cyrodiil pour s'occuper de la confrérie noire, tandis que les autres seraient séparés, et envoyés aux quatre coins de Tamriel pour dissiper leur présence, et pour y continuer l'accomplissement de divers contrats. Apparemment, nous ne serions plus vraiment affectés à un endroit en particulier. Il nous faudrait donc bouger en permanence au gré des missions qui nous seraient confiées.
Gulena serait dans un premier temps envoyée à Bordeciel, Evos à Hauteroche, Tanel à l'Enclume, Samia au Val-Boisé, et moi à Elsweyr. Pour le reste, les nouveaux membres continueraient à s'occuper des contrats de Morrowind, à l'exception des contrats de plus grandes envergures qui nécessiteraient peut-être le rapatriement d'un assassin de plus haut grade. La lettre stipulait également que les nouvelles recrues, une fois aguerries, seraient également envoyées un peu partout sur Tamriel pour participer à l’expansion de la Morag Tong.
Les différents documents assignés aux membres présents étaient accompagnés de divers encyclopédies, visant probablement à nous instruire rapidement sur nos destinations respectives. Nous les feuilletâmes d'un oeil en nous préparant.
Celle d'Elsweyr ne contenait pas énormément d'informations.
Personnellement, l'idée d'être envoyée là-bas ne me dérangeait qu'à moitié. D'après ce que je savais déjà, la province se constituait principalement de déserts et de forêts à perte de vue. La topographie, le climat très particulier, sans compter le caractère souvent méfiant, voir agressif des Khajiits natifs de la région, limitait très fortement la présence impériale dans la zone, ainsi que celle des étrangers en général. Les échanges avec les autres régions n'étaient donc pas monnaie courante, ce qui expliquait le relatif manque d’informations à propos de cette province.
Concernant les autochtones, les "Suthay-raht" et les "Cathay", respectivement rencontrés à Morrowind et Cyrodiil, n'étaient que deux races bien distinctes de Khajiits parmi tant d'autres. Apparemment, leur forte présence dans tout Tamriel s'expliquait par leur rôle d'esclaves aux temps jadis. Une fois l'esclavage abolis, ces deux espèces s'étaient imprégnées des cultures humaines et Elfiques, jusqu'à devenir des citoyens à part entière de l'empire, comme on les connaissait aujourd'hui. Mais il n'en était pas de même pour toutes les autres espèces de Khajiits qui n'avaient pour la plupart jamais quitté Elsweyr.
Décidément, cette province réservait un sacré lot de surprises et de découvertes en tous genres.
Après avoir enfilé mon armure, et vérifié mon équipement, je fus prête à partir.
-Et au sujet des planques ? Questionna Gulena. On laisse tout comme ça ?
-D'après le lettre, d'autres s'en changeront, nous n'avons pas à nous soucier de ça. Répondit Samia en camouflant une dague prêt de sa cheville. D'ailleurs, plus vite nous seront partis, plus vite ils pourront commencer. Termina la Bosmer.
-Des montagnes arides, des Brétons... Et encore pire, des Orques puants et crasseux ! Grinça Evos à propos de sa destination...Pourquoi on me renvoi pas directement à Morrowind ?
-Te plaints pas, moi je vais devoir me les geler chez les Nordiques...Répondit Gulena.
A vrai dire, Elsweyr était pour moi la moins pire des destinations, et je me sentis plutôt soulagée d'y avoir eu droit. Entre des autochtones fermés et méfiants, une géographie combinant déserts arides et forêts étouffantes, et une présence étrangère quasi nulle, la province des Khajiits ressemblait à s'y méprendre à ma province natale de Morrowind...En tout cas dans la théorie. Je ne serais probablement pas trop dépaysée...
-Bon, il faut partir maintenant. Lança Samia. Il faut profiter de la nuit pour mettre les voiles, après ce sera trop tard.
Sur ces mots, nous quittâmes le manoir, laissant derrière nous un lieu de vie commune vide et désordonné, vestige d'une période qui aura cessé aussi brusquement et mystérieusement que sa naissance.
Après un ultime salut, les autres se dispersèrent rapidement dans la nuit, nous laissant seules, Samia et moi.
-Ben voilà...Je...Enfin on essaie de se tenir au courant d'accord ? Me lança simplement Samia, mal à l'aise.
Étrangement, cette séparation ne me faisait rien. Au fond de moi, j'avais l'impression qu'elle ne serait que de courte durée, que je reverrai Samia très rapidement. Contrairement à notre arrivée ici, qui s'était faite dans la lenteur et l'inactivité, favorisant la réflexion et la mélancolie, la départ lui devait se faire beaucoup plus rapidement, dans une espèce de mini urgence, qui avait visiblement fait fuir toutes mes craintes et mes états d'âme. Sans doute mon conditionnement face au danger et aux impératifs. Le libre arbitre et les sentiments avaient beau être des valeurs de taille au sein de la Morag Tong d'aujourd'hui, nous restions malgré tous des assassins surentrainés, inconsciemment capables de taire nos émotions en cas de problème, comme c'était le cas actuellement. Nos formateurs avaient décidément bien fait leur travail, et je comprenais désormais un peu mieux Eno Hlaalu dans son raisonnement. A vrai dire, je lui étais même reconnaissante, c'était notamment grâce à lui et à ses entrainements si la séparation actuelle avec Samia se faisait aussi facilement.
-Je t'enverrai une lettre ! Me lança-t-elle en s'éloignant à son tour dans la nuit. Puis elle disparu, me laissant seule.
Le temps de la réflexion était terminé, il fallait maintenant avancer, et faire ce pourquoi j'étais venue, ce pourquoi j'avais été formée.
Sans plus attendre, je quittai une ville endormie, et m'enfuis dans la nuit.
Magnifique comme d'habitude!
Nous attendons la suite avec impatience!
J'ai hate et n'oublie pas les majuscules a Confrerie Noire
Chapitre 29: vers l'infini...
Je jetai un rapide coup d'oeil à mon ordre de mission.
"La pauvreté libère l'esprit des lois des hommes. Vous trouverez le salut là où vous l'attendrez le moins, là où l'illusion laisse place à la fureur des éléments."
Concrètement, il fallait me rendre à proximité de Bravil, la ville la plus pauvre de Cyrodiil, là où je pourrais trouver un chemin vers Elsweyr. Une fois dans la province, il me faudrait chercher un endroit où les conditions de vies sont difficiles.
Je regardai rapidement ma carte. La frontière entre Cyrodiil et Elsweyr se résumait à une chaine montagneuse pratiquement infranchissable. Il faudrait effectivement trouver un passage là dedans.
Il me fallait gagner Bravil le plus tôt possible. J'empruntai discrètement un cheval à l'écurie de Anvil, et me mis en route. Heureusement, je ne croisai personne sur le chemin.
J'arrivai à Bravil à l'aube, après un peu plus d'une heure de trajet. Je libérai le cheval quelques centaines de mètres plus loin, et m'approchai discrètement de la ville.
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A l'exception d'un garde prêt de l'entrée, l'endroit était désert, et semblait encore endormi vu le silence ambiant. Je jetai rapidement un oeil autour de moi.
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Visiblement, le passage vers Elsweyr devait se trouver dans ces montagnes, il me faudrait donc passer par la forêt. Après une ultime vérification de mon matériel, je m'élançais discrètement vers ma destination.
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Une fois suffisamment enfoncée dans la forêt, je pus enfin courir normalement, sans vraiment user de discrétion. Il était de toute façon peut probable que je croise âme qui vive aussi loin d'un chemin. Néanmoins, je mis pas mal de temps à trouver la direction des collines. La pénombre omniprésente, ajoutée au manque de visibilité provoqué par l'épais feuillage des arbres, ne permettait pas de voir distinctement vers où j'allais. Il me fallut donc user de ma carte et de mes notions d'orientation plusieurs fois.
Après une petite heure de progression, le sol devint subitement plus pentu, et la foret se fit légèrement moins danse, me permettant ainsi de voir mon objectif.
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Vu d'ici, le chemin ne paraissait pas praticable, mais en progressant le long de la colline durant quelques minutes, j'aperçus enfin un passage.
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Plus que quelques mètres, et je pourrais enfin basculer sur l'autre versant. D'après la carte, la frontière d'Elsweyr se situait juste au sommet de cette colline.
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A ma grande surprise, le sommet de la colline accueillait une petite ville, servant visiblement de tampon entre les deux provinces. Je fus néanmoins étonnée de ne pas trouver ce petit hameau sur la carte...
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La petite bourgade était construite à flanc de montagne, et se découpait donc sur plusieurs étages. La zone n'avait pas l'air très fréquentée. En même temps, caché en plein milieu d'une forêt, situé au sommet d'une colline quasiment infranchissable, et qui plus est mentionné nul part...L'endroit ne devait pas attirer les foules.
Quoi qu'il en soit, l'absence de gens dans les rues n'étaient pas une mauvaise chose. Au moins, je pouvais traverser rapidement le village sans être vue, et gagner le sommet voisin, situé plus haut que celui-ci, et sur lequel j’apercevais une statue.
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Ce sommet était le plus haut de toute la région, et la statue qui y trônait était dirigée vers Elsweyr.
Pour la première fois depuis le début de mon ascension, je jetai un oeil derrière moi. La vue était impressionnante.
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Vu d'ici, on se rendait réellement compte de la position stratégique de Cyrodiil, ainsi que de sa capitale. Entourée de tous les côté par des chaines de montagnes gigantesque, la province impériale était pour ainsi dire inattaquable par une force étrangère, ce qui expliquait en partie la suprématie guerrière des Impériaux durant la majeur partie de l'histoire de Tamriel.
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En regardant vers l'est, on pouvait également apercevoir Bravil, ainsi que toute la baie du Niben. On pouvait même apercevoir Cheydinhal, tout au loin.
Après quelques minutes de contemplation, je me tournai enfin vers ma destination, la province d'Elsweyr.
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Vu d'ici, la pénombre provoquée par la position du soleil ne permettait pas une observation détaillée de la vallée. A vrai dire, on ne voyait que du sable et des dunes à perte de vue...
J'entrepris la descente de la montagne, avant d'être frappée par une étonnante constatation.
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En réalité, la chaleur qui se dégageait du sable, déjà brulant malgré l'aube, provoquai un effet d'optique, qui faisait disparaitre tout objet passé une certaine distance, ne laissant visibles que des dunes à n'en plus finir. L'encyclopédie d'Elsweyr avait vaguement mentionné ce phénomène physique, sans vraiment rentrer dans les détails. Je fus donc assez surprise de voir le paysage s'agrémenter de divers détails au fur et à mesure de ma progression. J’aperçus même un étrange animal au loin, en contrebas.
La descente fut de plus en plus pénible au fur et à mesure que je m'approchai du bas de la montagne. Il faisait de plus en plus chaud, et l'air était lourd et pratiquement irrespirable. De plus, le phénomène d'optique semblait également avoir grandement atténué les distances. En effet, il me fallut une bonne heure de marche avant d'atteindre la vallée en contrebas.
Une fois en bas, je tombai par chance sur un marchand mobile, chevauchant l'une de ces étranges créatures aperçues plus tôt.
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Mon arrivée brutale fit cabrer le pachyderme dans un étrange hurlement aigu, alors que le marchand, un vieux Rougegarde, me sermonna, tentant de calmer sa monture dans la foulée.
-Hé là vous êtes fou ou quoi ? Ca se fait pas de dégringoler les collines comme ça, vous voulez ma mort c'est ça ? Chut tout doux mon gros. Continua-t-il à l'intention de sa monture.
Je restai quelques secondes immobile, hébétée devant l'allure du gigantesque animal. Le marchand, après avoir enfin réussi à le calmer, me fixa quelques secondes, puis m'apostropha sans plus de raffinement que la première fois.
-Hé ho ! Vous êtes avec moi ? Qu'est-ce que vous regardez ? Vous n'avez jamais vu un éléphant ou quoi ?!
Non effectivement, je fus bien forcée d'admettre que je n'avais encore jamais vu d'élléfan de ma vie.
-Mais de quelle planète venez vous ? Questionna le marchand en s'esclaffant devant ma stupeur.
Je lui répondit simplement que je venais de Morrowind, et que j'étais là pour affaire.
-Oh vous...Vous êtes une femme ? Questionna bêtement le marchand d'un air surpris. Effectivement, ma tenue de la Morag Tong, visiblement inconnue ici soit dit en passant, me recouvrait complètement. Il était donc impossible de savoir que j'étais en réalité une Dunmer de quinze ans. Néanmoins, le marchand se reprit.
-Euh pardon...Ah oui effectivement, c'est pas la porte à côté. A vrai dire, je n'ai jamais quitté Elsweyr alors je ne connais le reste de Tamriel qu'à travers des cartes et des livres...Dites, c'est vrai que vous avez des champignons géants chez vous ?
Sans même prendre la peine de répondre, je questionnai le marchand à propos d'une ville aux conditions difficiles, prétextant que je devais m'y rendre rapidement.
-Si vous voulez parler de tempêtes de sables, de journées aux chaleurs étouffantes, et des nuits glaciales, ça correspond à peut prêt à toutes les cités de cette province. Néanmoins, la cité des dunes reste la pire, car située en plein milieu du désert. Les autres sont un peu mieux situées quand même. De toute façon je ne vois pas ce qu'une étrangère pourrait y trouver de...D'accord d'accord, c'est à une demi journée de marche, par là. Me répondit le marchand en me désignant une direction semblable à toutes les autres.
-Comme vous le voyez, tout se ressemble ici quand on a pas l'habitude. Je vois conseil de prendre la direction indiquée en ligne droite, en vous dépêchant, et en ne déviant surtout pas, sans quoi vous vous perdriez à coup sur dans l'immensité du Désert. Par ailleurs, je vous conseil fortement de boire régulièrement. Enchaina-t-il en me lançant une gourde remplie d'eaux.
-Tenez c'est gratuit. Donc attention hein ? Tout droit, et sans vous arrêter, sinon c'est la mort assurée. Enfin, au moins vous êtes déjà bien équipée pour affronter le trajet. Conclus le Rougegarde en pointant ma tenue du doigt. De fait, les tenues de la Morag Tong avaient été spécialement prévues pour protéger leur porteur des conditions climatiques très particulièrement de Morrowind, notamment des tempêtes de sables de la région d'Ald'Ruhn. J'avais donc un avantage non négligeable dès mon arrivée dans la province.
-Allez bonne chance ! Me lança le marchand en reprenant sa route. Sans perdre de temps, je pris la direction indiquée.
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Déjà deux heures de marches en pleine ligne droite, et je ne voyais toujours rien, si ce n'est du sable et des dunes à perte de vue.
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La chaleur devenait de plus en plus insupportable au fur et à mesure que le soleil s'élevait dans le ciel, et mon stock d'eau diminuait de façon alarmante. Il devait déjà être midi, et je ne voyais toujours rien. Heureusement, ma tenue me protégeait des rayons brulant du soleil, et des coups de vents brusques qui se faisaient sentir de temps à autre, projetant du sable brulant dans toutes les directions.
Après prêt d'une heure de marche supplémentaire, je finis par tomber sur un minuscule campement, en plein milieu de nul part.
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Le Khajiit qui y ratissait le sol m'acceuilla avec un sifflement menaçant, tous poils hérissés, avant de finalement comprendre que je n'étais pas une menace pour lui. Je lui demandai la direction de la cité des dunes, et me heurtai d'emblée à son dialecte primaire, entrecoupées de miaulement félins caractéristiques des Khajiit peu éduqués. Me rappelant les conseils de l'encyclopédie d'Elsweyr vis à vis des autochtones les moins instruits, je lui proposai un petit gâteau au chocolat que j'avais emporté avec moi. le Khajiit sembla se détendre complètement, et se mit même à ronronner bruyamment en dévorant goulument la friandise.
-*Ron ron* là. Répondit le Khajiit en désignant, à l'instar du marchand quelques heures plus tôt, un point imaginaire au milieu du désert. *ron* pas loin *ron ron* beaucoup gens dans murs *ron ron*.
Je suppose que sa dernière phrase voulait dire qu'il s'agissait d'une ville avec des remparts, comprenant beaucoup d'habitants.
Je remerciai le Khajiit, qui semblait m'avoir déjà oubliée, trop absorbé par sa friandise, et repris ma route.
Hélas, les bourrasques se firent de plus en plus fortes, et à intervalles de plus en plus court, signe annonciateur d'une tempête. Et de fait, après seulement quelques minutes de marche, je fus littéralement engloutie dans une déferlante de sable qui ferait passer les tempêtes d'Ald'Ruhn pour de légères brises printanières.
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J'étais ballottée de tous les côtés, et manquai même d'être soulevée plusieurs fois par de gigantesques rafales de vent, chargées de sables. Dans ces conditions, il était tout bonnement impossible de se repérer. Encore heureux que je porte ma tunique, sinon, le sable m'aurait griffé le corps dans tous les sens...
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Néanmoins, je me forçai à lutter contre le vent, et à avancer droit devant moi. Il ne fallait surtout pas dévier, car en dehors de mon objectif, seule la mort m'attendrait.
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Je perdis rapidement toute notion de temps, à force de progresser dans ce déchainement de la nature. Je ne sus bientôt plus combien de temps j'avais déjà passé là dedans. Dix minutes ? Une heure ? Deux heures ? Impossible à dire. Mon corps était meurtri jusque dans ses moindres recoins, et mes jambes menaçaient de flancher d'un moment à l'autre. De plus, je n'étais pas sur d'avoir réussi à garder une trajectoire rectiligne. Et si je m'étais perdue ?
A vrai dire, je ne paniquais même pas, je m'en fichais, comme si la tempête m'avait volé tous mes sentiments, me réduisant à l'état de zombie, errant au gré du vent, sans but...
Je fus soudainement réveillée par un hurlement aigu à proximité, le même que celui de la monture du marchand de ce matin. Reprenant soudainement esprit, je cherchai la source du bruit avec acharnement, m’accrochant becs et ongles à ma seule chance de survie dans cet enfer. Je trouvai rapidement l'origine du hurlement.
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Le Khajiit assis sur le dos de l'élléfan siffla plusieurs fois en m'apercevant, pour attirer mon attention dans ce boucan infernal, et désigna du doigt quelque chose juste devant nous. Visiblement, il rentrait au bercail, et nous n'étions plus très loin de la cité des dunes.
Après seulement quelques secondes de marche aux côtés de l'animal, j'aperçus enfin ma destination.
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Je crois bien que je n'avais jamais été aussi heureuse de toute ma vie de voir les remparts d'une ville. Je grimpai rapidement la pente, avant d'arriver devant la porte principale.
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Le garde, visiblement peu préoccupé par la tempête qui faisait rage, me fit simplement signe de rentrer, et me désigna dans la foulée la porte d'un bâtiment situé juste à gauche de la porte principale de la ville. Apparemment, il s'agissait d'une auberge.
Je m'y précipitai tête baissée. Enfin, un peu de repos.
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Arrivée devant la porte, je l'ouvrai sans plus attendre, et me glissai à l'intérieur.
Suite demain dans la matinée.