The Elder Scrolls V : Skyrim

Chapitre 69 : Vers le Nord. (1/3)

Célès inspira profondément, le rire qui l’avait prise lui fit du bien.
Une grande frustration s’empara d’elle, car elle venait de laisser filer une proie d’importance capitale. Célès savait qu’elle ne devait revenir auprès de son seigneur uniquement avec la tête de la Grande-Faucheuse, sinon elle finirai dans les limbes d’Havreglace à se prosterner devant Molag Bal comme une simple âme moissonner par le Prince Daedra de la Domination.
Elle, elle voulait se prosterner d’une autre façon, d’une façon qui inciterait les autres à penser qu’elle est l’égal de Bal, ou la chose se rapprochant le plus de lui.

Une vive douleur lui vrilla le crâne, Molag Bal la surveillait de près et il n’aimait pas particulièrement qu’elle se prenne pour lui ou son égal, elle ricana nerveusement et se mordit une lèvre.

-Veillez…m’excuser…mon Seigneur. Murmura-t-elle

La douleur cessa, elle se redressa, la douleur l’ayant plié en deux, puis elle regarda ce monde de pierres en mille morceaux et de colonnes effondraient tout autour d’elle. Le Chaos régnait en ce lieu, et elle aimait ça, un sourire apparut sur le visage qu’elle avait emprunté à Inamora.

Inamora, cette peste, cette garce, cette putain…Célès voudrait bien lui infliger mille et une tortures, la brisée plus qu’elle ne l’était déjà. Elle s’imaginait déjà voire ramper Inamora à ses pieds, la voire hurler de désespoir, hurler comme un porc qu’on égorge.
Elle ne criait pas d’où elle était, elle ne faisait que dormir et rêvait, rêvait de chose que Célès ne comprenait pas.

-<< L’Amour ? Ça, c’est pour les enfants et les débiles. >> Songea-t-elle

Elle tourna la tête vers Azaelle, cet Argonien qu’elle haïssait mais qu’elle laissait vivre pour la seule raison qu’il savait ce qu’était la Douleur avec un grand D, la haine et la colère, elle percevait la noirceur de son cœur et ses pensées sombre, cet Azaelle devait être son genre d’homme lorsqu’il était plus jeune, quand son cœur était débordant de haine et de colère.

Un craquement rocheux arriva à leurs oreilles, et Célès tourna le visage vers Alrik et le reste de la bande, la bande d’Inamora comme elle aimait le dire.
Le Nordique marchait en boitant et tenait son épaule gauche, peut-être était-elle casser ? Célès n’en savait rien et n’en n’avait rien à faire, elle se contentait de fixer le visage barbu d’Alrik…ce Nordique de Bordeciel.

Sheera’Shei suivait derrière ainsi que Tiss’Shar, qui baissa les yeux en croisant son regard.
Elle sentit la faiblesse de son ancien esclave, la faiblesse qui le hantait depuis qu’elle quitta son ancien corps de jeune fille.

Célès se leva et alla à la rencontre de ces nouveaux venus.

-Coucou mes braves, que faisiez-vous ? Vous vous êtes perdu ou les illusions de ma sœur vous ont retardé ? Dit-elle d’un air jovial

Sheera’Shei fronça les sourcils, elle épia Célès un instant puis elle ouvrit la bouche.

-Inamora ?

Célès gloussa puis claqua des doigts, la pigmentation du corps d’Inamora changea, ses horribles cheveux rouge brunirent jusqu’à la limite que Célès pouvait les faires changer de couleur, sa peau devint plus bronzé et ses yeux passèrent du rouge rubis au violet sombre, ses pupilles devinrent rondes quoique, elle les fit devenir verticale, appréciant l’impact psychologique que pouvait donner de tel yeux.
Sheera’Shei fut ébahit, elle recula l’air stupéfaite.

-Par les Hists. Balbutia-t-elle

-Qui es-tu bon sang ! S’écria l’Argonienne

-Elle est Célès…

Sheera’Shei se retourna vers Tiss’Shar, épiant le nouveau visage de Célès, il baissa les yeux quand celle-ci posa ses pupilles verticales sur lui.

-Salutation Tiss…alors ? Comment-tu vas depuis l’temps ? Ricana Célès

Tiss’Shar était devenu beaucoup, beaucoup plus faible, elle devait arranger ça.

-B-bien… Lâcha l’Argonien en déglutissant

-Juste bien ?

-Oui…

-Inamora ?

Célès se retourna vers Alrik, elle se mordit légèrement la lèvre en voyant le visage d’Alrik de près, sa barbe de trois jours, ses yeux bleus perçant, ses cheveux blond/châtain ébouriffer par la bataille, il était beau vu de près.

-Nan, l’esprit d’Inamora dort et j’me suis dit que je ne pouvais pas la laisser comme ça, son corps pourrait être abîmé…

Alrik la saisi à la gorge, le visage grimaçant de haine et de colère. La poigne du Nordique était délicieusement forte, la douleur l’excita et elle laissa échapper un faible gémissement de plaisir.

-REND-LA NOUS ! TU ES MORTE CELES ALORS QUITTE CE MONDE ET LAISSE VIVRE LES VIVANTS EN PAIX ! Hurla Alrik

L’épée d’Azaelle se glissa sous le cou du Nordique, qui desserra son emprise sur le cou d’Inamora, au grand damne de Célès.
Elle regarda Azaelle pointer sa lame vers le corps du Nordique, qui ne broncher pas et restait bien droit alors qu’Azaelle semblait bouillir de colère.

-Ne touche pas au corps de ma fille Lycanthrope, ou sinon je t’envoi dans ton paradis. Menaça Azaelle

-M’sieur…elle n’est pas votre fille.

-Je parle de son corps abrutis ! Je ramènerais ma fille mais pour l’instant je n’en ais pas le moyen ! Ce parasité déguerpira, sois en assurer, mais pour l’instant nous devons pourchasser cette Grande-Faucheuse.

-Nous devrions plutôt chasser Célès du corps d’Inamora ! Elle…

Azaelle plaça la pointe de son épée sous le cou du Nordique, lui levant le menton par la même occasion.

-Tu ne donne pas les ordres Alrik ! C’est moi qui les donne !

-ALORS VOUS DEVRIEZ ORDONNER QU’ON SORTE CE PARASITE DU CORPS D’INAMORA ! C’EST VOTRE FILLE NON !

Azaelle lui asséna un direct du gauche en pleine figure, faisant tomber le Nordique sur le dos.
Célès gloussa, ils allaient surement se battre et elle aimerait bien avoir un ou deux mort-vivant sous ses ordres, histoire de pouvoir jouer avec de temps en temps. Mais Alrik resta calme, s’essuyant le sang coulant de son nez, il se releva et hocha la tête avant de faire volte-face à Azaelle, qui serra le manche de sa lame, il allait attaquer.

-<< Vas-y. >> Pensa Célès en fixant la main de l’Argonien

L’excitation montée en elle, elle allait avoir son mort-vivant finalement et pas n’importe lequel : le Nordique de Bordeciel.
Elle se mordit une lèvre sous l’excitation, qui retomba d’un coup quand Azaelle grommela et s’éloigna vers Sheera’Shei.

-Une prochaine fois. Marmonna-t-elle

La Folle tourna son visage vers Tiss’Shar, qui baissa une nouvelle fois les yeux, elle ricana puis rejoignit Azaelle en train de discuter avec Sheera’Shei.

-Nous devons chasser la Grande-Faucheuse, va à l’Avant-poste et essaye de me dégoter un bon pisteur ainsi que Calaranil, un mage de plus ne serait pas de refus.

Sheera’Shei hocha la tête.

-Pas la peine. Dit Célès en arrivant. Kishayna se dirige vers la Chaînes des Montagnes du Dragon.

Les deux Argoniens la regardèrent, l’air méfiant.

-Ah bon ? Tu en as la preuve. Ricana Sheera’Shei

Célès n’aimait vraiment pas cette sale putain de Sheera’Shei, elle voulait bien lui trancher la gorge et faire un tas de truc avec son corps, mais elle n’était pas très porté sur les animaux et encore moins les animaux sarcastique.
Elle prit un air fière et répondit.

-Ouais, il se trouve que ma sœur a construit là-bas un portail menant jusqu’à son plan d’Oblivion.

-La Grande-Faucheuse à un plan Daedrique ? Comment-est-ce possible ? Lâcha Azaelle

-Un peu de puissance, de savoir-faire et de connaissances, et tu as les ingrédients nécessaire pour créer un plan Daedrique. Ricana Célès

-Et elle se dirige vers le portail qui la mènera là-bas…bon…et bien je crois que nous avons notre destination cependant…

Sheera’Shei leva un index.

-Je crains que personne ici ne te fasse confiance, surtout Azaelle et Alrik, alors il va falloir que tu argumente bien tes dires pour les convaincre de bouger selon tes désirs.

Célès n’aimait pas, aussi, les animaux trop intelligents, trop imprévisible.

-Et bien…tu risques le pari ? Sheera’Shei ? Qui donc se prétend être la sœur de la Grande-Faucheuse ici ?

Célès regarda autour d’elle, cherchant une potentiel personne imaginaire pouvait prétexter ce qu’elle venait de dire, elle posa ses yeux violets sur l’Argonienne.

-Je connais ma sœur, et je sais que le seul endroit dans le Mundus où elle se sent en sécurité, c’est dans son plan, qui n’est accessible que par ce portail nicher dans la Chaînes des Montagnes du Dragon. Donc…vous êtes obligé de me suivre.

-Pas avant que tu ne m’est promis une chose. Fit Azaelle

Célès tendit l’oreille, le sourire aux lèvres.

-Dès que tu auras ta sœur, tu dégage du corps de ma fille, ensuite de quoi je m’arrangerais pour te fournir quelques âmes pour ton…dieu…histoire d’avoir quelque chose à fournir en échange de ta pleine coopération dans ce marché.

Sans déconner Celes pète la classe!!

Très bonne suite!!

Céles je t'aime, veux-tu m'épouser et régner avec moi sur les ruines dévastées du monde ?

Suite !

Suite.

Désolé de mon absence mais j'étais en déplacement ce week-end et j'ai passé ces deux jours sans internet

Je posterais donc deux suites aujourd'hui (si j'suis pas trop fatiguer )

Chapitre 69 : Vers le Nord. (2/3)

Quand ils eurent trouvé le moyen de quitter le sanctuaire de la Grande-Faucheuse, impatient de mettre de la distance entre eux et ce lieu maudit et oublié des dieux, ils parcoururent une longue distance à pied, en direction du Nord, plus exactement vers le Nord-Est, vers le territoire Ka Po’Tun.

Le voyage dura quatre heures, mais ils s’arrêtèrent quand le soleil descendit sous l’horizon et montèrent un camp rapidement et avec les moyens du bord. Donc ils allaient dormir à la belle étoile et personne n’était d’humeur à faire un tour de garde, la peur de cette horrible journée ayant sapée toute leur force.

La nuit était tombée depuis un petit moment, Célès avait daignée allumer un feu pour ses « compagnons », et elle avait même cessé d’attiser les tensions dans le petit groupe, chose qui lui fut difficile.

Maintenant, ils mangeaient dans un silence pesant, seul les craquements d’os de Salamandre Géante et les mâchements s’entendaient à leurs oreilles. Le silence durait depuis de longues minutes et personne n’osait parler, mais ils jetaient des regards méfiant envers Célès, mangeant tranquille une des pattes de l’animal qu’elle avait massacrée à mains nues.

La Folle déchira un nouveau lambeau de chair, elle l’avala d’une traite puis regarda ses compagnons de route, ses yeux violets scrutant leur visage calme mais légèrement tendu, peut-être pensaient-ils aux choses que sa sœur leur avait fait voire ?
Célès aurait donné cher pour voire ne serait-ce que les visions qu’avaient eu Inamora, et elle tentait de les voir mais l’accès à l’esprit d’Inamora était restreint maintenant qu’elle était « endormie » dans son propre corps, que Célès se faisait une joie de parasité.

-Hum…m’alors ? Vous vous êtes amusé c’est six dernière années ? Lâcha Célès en se léchant les doigts

Elle jeta un œil à droite et à gauche, aucune réponse de la part de ses nouveaux amis, qui mangeait toujours dans cette même froideur à son égard.

-Vous êtes muet mes petits ? Je vous ai posé une question non ? A moins que vous aillez tellement la bouche pleine que…

-Célès, ferme-là pour une fois et laisse nous en paix. Tu pourras reprendre tes petites magouilles de fouine quand le soleil sera levé. Maugréa Alrik en rongeant un os

Célès le regarda du coin de l’œil puis hocha la tête avant de s’adosser confortablement contre un rocher derrière elle.

-Oh…on joue les durs avec moi ? Bah pourquoi tant de méfiance à mon égard ? Nous étions compagnons d’arme autrefois nan ? Gloussa-t-elle

Miria brisa la cotte qu’elle rongeait, Célès l’agaçait au plus haut point depuis quelque temps et la jeune fille semblait pouvoir se jeter sur le Parasite à tout moment pour arracher son âme de force et à mains nues du corps d’Inamora.
Azaelle prit la parole, d’un ton calme et posé mais avec une touche d’agacement.

-Célès…tout le monde ici a besoin de sommeil, alors essaye d’avoir pitié de nous et de nous laisser dormir cette nuit, si les cauchemars ne nous en empêchent pas.

-Ta peur Aza ?

-Oui j’ai peur…peur pour ma fille.

Célès ricana, elle haussa les épaules puis s’avachit sur son rocher en croisant les bras derrière sa tête.

-Comme tu veux Aza, c’toujours toi le chef hum ? Et bien j’vais obéir au chef.

Azaelle hocha la tête puis jeta son os à moitié rongé dans les flammes du petit feu de camp, il se leva ensuite et partit vers un arbre aux branches basses et aux racines peux enfoncer dans le sol.

-Je vais dormir, tâcher de trouver le sommeil cette nuit, demain nous partirons à l’aube pour rejoindre au plus vite la Chaîne des Montagnes du Dragon.

-Bien. Approuva Sheera’Shei

-M’d’accord. Balbutia Tiss’Shar

-Hum. Répondirent simplement Alrik et Miria

Le silence persista à exister, personne ne voulait parler et surtout pas avec Célès, qui se mit à fredonner une chanson. Les hululements d’un hibou se firent entendre, puis le rapace s’envola d’une branche, cette scène n’attira pas particulièrement l’attention de chacun, Sheera’Shei se leva à son tour puis s’étira en grimaçant de fatigue.

-Bonne nuit. Dit-elle simplement en partant

Elle leur adressa un salut sans se retourner, puis elle prit la direction d’un talus de terre recouvert d’herbes qui pourrait faire office d’un bon lit pour ce soir. Tiss’Shar déguerpit ensuite, évitant les regards de Célès, des regards moqueur et carnassier, violent.

Il ne resta plus qu’Alrik et Miria ainsi que Célès, qui épia leur visage pendant quelques minutes en fredonnant, l’air pensive.

-Dis-moi Alrik…que représente Inamora pour toi ?

Le Nordique s’arrêta de manger, il avala son morceau de chair grillé puis haussa les épaules mollement.

-Une amie, une bonne amie.

-Tu l’as déjà mise dans ton lit hein ? Demanda Célès avec un sourire carnassier

Miria se mordit une lèvre, mais reprit vite un air neutre.

-Pourquoi devrais-je mettre Inamora dans mon lit ? Je connais un tas de femmes belles et séduisantes en Bordeciel.

-La façon dont vous couchiez ensemble me laisse penser que tu n’as plus vraiment toute ces femmes belles et séduisantes. Gloussa Célès

Alrik se raidit, Miria s’apprêta littéralement à se jeter sur Célès, mais elle se retint et brisa en deux une autre cotte de Salamandre, passant ses nerfs sur l’os.

-De quoi tu parles ?

-Tu sais…Alrik…je n’étais pas totalement en sommeil dans l’esprit d’Inamora, je me réveillai de temps en temps pour jauger la situation et planifier le moment opportun ou je prendrais la place de la conscience d’Ina…

Célès mima le signe de l’infinie devant elle avec son index.

-J’ai attendu une éternité avant que vous ne daignez enfin entrer dans ce maudit sanctuaire, mais ce n’était pas mon premier réveille et les nombreuses fois où j’émergeais des tréfonds de l’âme d’Inamora je l’as voyais se faire prendre comme une catin par le chien que tu es…Alrik…

Miria montra les dents, bouillonnante de rage, elle dégaina son katana lentement mais Alrik l’interrompit d’un geste sans quitter des yeux les pupilles violettes de Célès, nicher dans le corps de son amante.

-Tu sais donc pour nous deux…

-Ouais.

-Et tu oses traitée Inamora de catin.

-Possible.

Alrik serra les poings, faisant craquer ses phalanges, un frémissement de plaisir parcouru Célès.

-Alors…ce sont des raisons de plus pour que tu meurs et rejoigne ton stupide Prince Daedrique, tu vas mourir Célès et je te jure que ce ne sera pas honorablement.

Elle lui fit un clin d’œil, ce qui énerva tellement Miria qu’elle s’en alla fulminant de rage.
Il ne resta plus qu’Alrik et Célès.

-Moi ? J’ai de l’honneur ? Oh…Alrik Alrik Alrik…c’est mal me connaître que de dire ça.

Célès se caressa les lèvres avec son index, puis elle le fit descendre jusqu’à son entre-deux-seins en découvrant un peu son sein droit, Alrik en fit à peine attention, mais il en fit attention et cela excita Célès.

-En effet, tu n’as pas d’honneur, tu es une gamine qui a de sérieux problèmes mais qui se complet dedans.

-Moi ? Je suis une gamine ?

Sa voix devint sensuel, empreinte de sous-entendus et d’excitation.

-Regarde-moi…Alrik…suis-je une gamine avec un corps pareille ? Suis-je encore une enfant malgré ce corps que tu ne peux quitter des yeux ?

En effet, cela rendit honteux Alrik d’admettre que le corps de Célès, non, d’Inamora, lui faisait envie, là, maintenant. Mais il voulait avoir affaire à Inamora, à SA Roussette, la femme la plus original qu’Hircine lui permit de voir. Cette femme quelque peu maladroite et naïve, mais sachant se montrer adroite et mature par moment, cette femme au naturel extravertie et bavarde, un peu feignante par moment et sujette à la fluctuation de son égo, tantôt normal tantôt énorme.

Oui, il désirait le corps de Célès, il voulait embrasser ce corps et caresser ses hanches, mais il ne s’en permit pas, elle n’était pas Inamora, ce n’était même pas son vrai corps avec ces cheveux brun tirant sur le rouge, ses yeux violets et cette peau légèrement bronzé.
Célès était juste une fille qui ressemblait beaucoup à sa Rouquine, rien d’autre, et si elle apprenait qu’il avait couché avec une autre fille, Inamora ferait passer l’explosion du Mont Ecarlate pour celui d’un sort raté.

Comme pour le torturait d’avantage, Célès changea son apparence, tel un perfide caméléon, elle redonna à ce corps sa pigmentation d’antan, ses cheveux rouges comme le sang, ses yeux rouge comme le rubis, sa peau si blanche et si pur.

Célès sourit faiblement, elle claqua des doigts, le feu magique qui crépitait et consumait les branches de bois s’éteignit doucement puis disparut, les plongeant dans une pénombre nocturne où seul les faibles reflets de leur peau, luisante sous la lumière des deux lunes, leurs donnaient un peu de lumière.

Célès s’approcha de lui, à quatre pattes, ses hanches ondulantes et ses mains touchant le sol poussiéreux avec discrétion, comme un félin s’approchant de sa proie.
Elle rapprocha son visage du sien, soutint le regard du Nordique, elle ferma les yeux quand elle fut assez proche.

Ils échangèrent un baiser, puis un autre, encore un autre, chaque baiser devenant plus pressant. Alrik avait l’impression de perdre la tête, ses lèvres lui faisaient souffrir le martyr, il avait l’impression qu’on le blesser avec sa propre épée, mais l’odeur d’Inamora, ses courbes, sa bouche, sa respiration chatouillant ses babines, ses cheveux d’un rouge de mort, il en rêvait la nuit et maintenant il pouvait les touchers après cette journée cauchemardesque, cette journée où il s’était accrocher au sourire d’Inamora pour ne pas devenir fou.
Sauf qu’il ne s’agissait pas d’Inamora.

Il repoussa Célès d’un geste brusque, le visage perdu.

-Laisse-moi tranquille…laisse-moi. Murmura-t-il les yeux baissés.

Célès s’assit en califourchon sur ses jambes, l’empêchant de bouger, elle le plaqua contre le gros rocher derrière lequel Alrik s’était adosser pour manger.
Elle l’embrassa, un baiser sensuel et excité, sa barbe de trois jours lui piquant les joues l’excita d’avantage.

Alrik était à sa merci, faible et vulnérable, elle venait de prendre la deuxième chose qu’elle jalousait d’Inamora : ce Nordique de Bordeciel amoureux d’elle depuis leur toute première rencontre, qui rêvait d’elle la nuit et qui serait prêt à fonder une famille avec elle, prêt même à affronter ce père surprotecteur et radin.

Elle approcha sa bouche de l’oreille d’Alrik, sa respiration chatouillant l’oreille de sa proie.

-Prend-moi…là…maintenant, montre-moi comment un Loup-Garou de ta trempe traite les femelles comme moi…

Elle l’embrassa, mêlant sa langue à la sienne, elle découvrit l’un de ses seins qui ne laissa pas Alrik indifférent.

-Je sais que tu en as envie, que tu veux assouvir tes désirs, tes désirs d’homme, de mâle alpha…tu as le droit non ? Tu es le chef ? Le vrai, tu as tué l’ancien pour cela, alors que crains-tu d’Azaelle ? Hum ? Nous pourrions vivre rien que nous deux, loin de cet Azaelle et de cette Miria, loin des règles des Humains et en totale communion avec Hircine et Molag Bal.

Elle l’embrassa fougueusement, Alrik posa ses mains sur ses fesses, il répondait petit à petit à ses petites piques.

-Je veux que tu me prennes Alrik…aller ? Que crains-tu exactement ? La colère d’Inamora ? Elle, elle dort tranquillement au fond de son âme…aller…

Elle lui lécha le cou, fit glisser sa main jusqu’à son ventre et descendit encore.

-Que crains-tu Alrik ?

Elle l’embrassa doucement.

Alrik céda, il la poussa en arrière, la faisant tomber sur le dos, puis il l’embrassa fougueusement en lui léchant le cou. Célès gloussait et gémissait de plaisir, elle répondait à ses baisers en l’embrassant, jouant avec sa langue et l’excitant en ondulant du bassin, comme une vague lente.
Il découvrit ses seins, qu’Alrik empoigna doucement, arrachant un gémissement de plaisir à Célès, celle-ci attrapa la ceinture du Nordique et la défit d’un geste habile et pressé. Elle approcha sa bouche de son oreille alors qu’il lui léchait le cou avec excitation.

-Vas-y Alrik…faisons l’amour au clair de lune, que je puisse…

Elle s’arrêta, si elle en disait trop, il risquait d’arrêter, et elle ne voulait absolument pas ça. Elle l’avait à sa botte maintenant, il était en train de lui lécher, symboliquement, les pieds, ce Nordique de Bordeciel qu’elle convoitait depuis des années.

Avec impatience, elle enleva son pantalon et sa culotte, le pantalon et cette culotte que portait Inamora quand elle avait pris le contrôle de son corps sublime, elle écarta les jambes, rit tandis qu’elle sentait monter le plaisir en elle.

-<< TU ES A MOI ALRIk ! >>

--------------------------------

Sheera’Shei bailla, elle se retourna pour la énième fois et se rendormit une nouvelle fois.
L’Argonienne avait passé l’une des pires nuits que les Hists lui offrirent durant son existence, le pire étant qu’elle cauchemardait à chaque fois du même rêve : elle marchait dans un paysage désolé et sans végétation, dont le sol était noir et ne répandant aucune lumière et aucune chaleur.

Elle grogna et ferma une nouvelle fois les yeux.

Néanmoins, elle ne trouva pas le sommeil immédiatement, des souvenirs de la veille refaisant surface dans son esprit.

Des gémissements, des grognements, des murmures, des cris étouffés par une main.

Elle avait compris de quoi il s’agissait, elle l’avait tant entendu quand elle était petite, ses sons étaient gravés dans son esprit et elle pouvait les reconnaitre entre mille. Elle avait écouté pendant quatre secondes, avant de laisser tomber et de s’endormir, épuiser par la journée d’hier, qui fut la deuxièm plus pire journée de toute sa vie.
Sheera’Shei rouvrit les yeux, elle serra doucement les poings.

Alrik avait cédé, il avait cédé à Célès, et elle en avait beaucoup profité vu ses cris qu’Alrik s’empresser d’étouffer avec sa main. Sheera’Shei n’était pas le genre de femme à se mêler de tout et n’importe quoi, surtout des affaires qui ne la concerne pas, mais elle savait qu’un amant tombant dans les bras d’une catin, n’est pas un bon amant.

La pensée de cet Argonien en particulier revint dans son esprit, elle ferma les yeux pour chasser son image et ses pensées se focalisèrent à nouveaux sur la faute d’Alrik.

Alrik…qu’elle imbécile, Inamora le tuerai dès qu’elle sera revenue, si elle revient un jour.

Elle grommela, puis s’étira sur la botte de terre sur laquelle elle s’était endormie et se redressa mollement en baillant, l’Argonienne leva le museau en direction du feuillage des arbres au-dessus de sa tête, laissant filtrer les premiers rayons du soleil chassant le ciel de la nuit.

Sheera’Shei soupira, elle tourna ensuite la tête en direction du petit feu de camp qu’il avait dressé hier soir.

Ils étaient là, dormant dos à dos, Célès dormant recroquevillée et Alrik à une assez bonne distance d’elle. De là où était Sheera’Shei, elle avait une bonne vue sur eux deux, et heureusement qu’Azaelle dormait sous des racines et qu’il était un véritable sourd quand il dormait sinon il aurait fait un carnage pendant cette nuit, heureusement aussi que Tiss’Shar n’avait pas eu une crise de folie ou d’épilepsie sinon il aurait réveillé l’ours enrager que représente Azaelle.
Sheera’Shei prit une mine pensive, elle passait en revu le nombre de personne sachant pour la relation entre Alrik et Inamora.

Dame Erna. Dame Elisabeth. Ysgramor l’Husky. Peut-être même Calaranil et Yashakenne.

Elle s’omit du compte, puisqu’Inamora ignorait qu’elle le savait, Sheera’Shei ne comptait d’ailleurs pas lui dire qu’elle le savait. Les circonstances de sa « découverte » lui revinrent en mémoire : elle dormait paisiblement sur le rebord d’une des fenêtres du Manoir Djamonkin donnant sur le jardin de taille moyenne derrière le bâtiment, quand elle ouvrit légèrement les yeux pour regarder en contre-bas, elle les vit tous les deux, à l’ombre d’un arbre et cacher par son épais tronc, s’embrassant d’une façon douce et aimante.
Elle avait à peine haussé un sourcil, puis elle s’était rendormie.
Pendant elle moment, elle avait crue voire deux adolescents se cachant des regards indiscrets, n’osant pas avouer leur amour qui, pourtant, réjouirait leur famille.

Sheera’Shei haussa un sourcil. ILS étaient des adolescents, surtout Inamora, aucun des deux ne voulaient avouer à Azaelle leur amour par peur, peur de quoi d’ailleurs ?
Menton-Fendu s’irritait vite quand on parlait de Loup-Garou ou de Vampire, mais qu’elle est le mal à ce que sa fille soit amoureuse d’un Loup-Garou ?

La Religion ? Alrik vénérant Hircine et Azaelle les Hists.
La Peur ? Peut-être qu’Azaelle avait peur pour sa fille, qu’elle ne meure lorsqu’Alrik perdrai un jour le contrôle sur son « don ».
Ou peut-être la Haine. Azaelle haïssant presque toute créature ayant un rapport avec l’Oblivion.

Elle médita longtemps sur ses paroles, Sheera’Shei y pensa pendant de longues minutes, les yeux perdus dans l’immensité du ciel passant imperceptiblement du noir de la nuit à l’orange matinal.
Pourquoi se faisait-elle tant de soucis ? Parce qu’Inamora était son amie ? Sa seule vraie amie qui ne la trahira jamais ?
Ou peut-être Sheera’Shei rapprochai trop le Nordique qu’est Alrik à son Prince de Gidéon de Père, Klexane, l’Argonien ayant totalement abandonné les Hists pour Kaykalak, qu’elle se fit un plaisir de tuer sur le Netch des Mers.

Alrik ressemblait trop à son père en ce moment, un homme opportuniste qui se moque des sentiments, qui abandonne facilement une femme qu’il jurait en être amoureux.

Ses poings se serrèrent quand ce souvenir en particulier revint à la surface de son esprit, cette nuit de Primétoile où elle pleura pendant toute une nuit sur le corps froid de sa mère, la gorgée ouverte et la robe déchirer.

-<< Tu te fais trop de bile ma vieille…contente toi de rester à ta place et il ne t’arrivera rien. >> Pensa-t-elle en poussant un profond soupir

Sheera’Shei tourna une dernière fois le museau en direction de l’infidèle Alrik, puis haussa les épaules avant de recoucher sur sa botte de terre, dos aux deux petits fêtards d’hier soir.

-<< Pourvu qu’Azaelle ne se réveille pas avant cinq ou six heures. >>

J'avais commencé a apprécier Alrik... mais maintenant...
Alrik, petit connard profiteur et faible.

Tres bonne suite!!

J'approuve Linvo, Alrik est juste un petit con qui mériterait qu'on l'embroche ici et maintenant... Bon, en même temps c'est pas comme si Célès n'avait aucune part de responsabilité là-dedans (elle a peut-être même versé dans l'assiette d'Alrik une petite drogue bien dégueulasse qui l'a aidé à craquer ).
En fait, je crois que si Azaelle avait été sujet à des insomnies et avait malencontreusement vu la scène, ni l'un ni l'autre n'aurait survécu.

Suite !

Chapitre 63 : Vers le Nord. (3/3)

Qu’avait-il fait ?

Il avait cédé, il avait honteusement céder à un Démon tentateur, à un perfide caméléon aux formes voluptueuse et au visage d’ange.
Alrik avait cédé à Célès, il en était couvert de honte et avait d’énorme regret.
La honte était tel qu’il gardait la tête baisser, sa faute lui était impardonnable et Inamora, surtout, ne lui pardonnerai jamais.

Il avait résisté, mais il s’était laisser avoir, il avait donné à Célès l’importunité de le couvrir de honte et de déshonneur, le Chasseur était devenu la Proie et la Proie le Chasseur.
La plus grande honte que pourrai connaître un Chef de Meute de sa trempe.

Quand Alrik s’était réveiller, il avait cru rêver, et il l’espérait sincèrement, mais quand il tourna la tête pour regarder à qu’elle dos il avait affaire, son sang se glaça quand il vit ses cheveux bruns et cette peau légèrement bronzé.

Il avait cédé.

Alrik crut faire un cauchemar, mais les gémissements de Célès, ses cris qu’il se hâtait d’étouffer avec sa main, le plaisir qu’il avait ressenti, tout cela était les affreux souvenirs qu’il gardait de cette nuit, de cette nuit durant lequel il s’était abandonné à cette perfide, cette perverse, cette catin de Célès.

Il n’aurait jamais la force d’avouer à Inamora ce qu’il lui avait fait, à elle, cette fille éperdument amoureuse de lui.
Il le savait et il avait honteusement merdé, d’une certaine manière, il avait insulté Inamora, cette fille qu’il aimait de tout son âme et de toute ses forces.

Mais malheureusement et à raison, Alrik doutait de ses convictions, de ses sentiments envers Inamora.

Tous deux, ils étaient amant depuis six ans, presque sept, et ils n’avaient pas avancé d’un pouce dans leur relation, pire, elle semblait se dégrader au fur et à mesure des années.
D’un côté, Inamora ne voulait pas que son père ne sache pour eux deux, ce qui les pousser à se cacher, à s’aimer en secret.
De l’autre, Alrik semblait perdre de vue leur relation, de plus en plus, il avait l’impression que la flamme à l’encontre d’Inamora s’éteignait, qu’elle disparaissait et que d’autre fille l’intéresse.

Depuis des heures, il se cherchait des excuses.
Il voulait d’abord se pardonner à lui-même, mais comment faire ?
Il avait failli, il avait cédé, il avait insulté gravement la personne qui comptait le plus pour lui.
Il avait pris du plaisir avec Célès, il l’avait embrassé, il lui avait caressé les hanches et les fesses, le dos et le ventre, les seins et le cou.
Et elle, elle répondait pareille, avec plus de brutalité et de bestialité, elle gémissait, poussait des râles, ricanait. Célès se jouait de lui sous ses yeux, et il le savait.

Mais son odeur, ses formes, ses cheveux, ses yeux, sa peau, tout en elle lui rappelait Inamora, son amour, la femme qu’il aimait le plus sur cette terre.

Il s’était joué d’Inamora, et comme Célès autrefois, elle l’avait peut-être vu en train de prendre du plaisir avec ce Démon, cette succube, cette Vil Séductrice.
Inamora était surement furie, elle devait criée, l’insultait, lui crachait à la figure.
Et elle a dut beaucoup pleurer, des marres entière de larmes, une mer de chagrin et un océan de haine et de colère.

Il déglutit, puis, pour la première fois en six heures, il leva la tête pour être frapper des rayons solaire de l’après-midi.

Lui, Sheera’Shei, Miria, Azaelle, Tiss’Shar et, bien évidemment, Célès, marchaient dans une forêt peu dense dont la principale plante était un arbre au tronc fin mais au feuillage très étendu et aux feuilles en forme d’éventail, au loin se dessinait une chaîne de montagne, leur destination, et il approchait à bonne allure des nombreux monts au pic enneiger.

Alrik regarda longuement ces montagnes, le regard perdu, il lui sembla voir le regard dédaigneux d’Hircine, lui refusant l’accès au Terrain de Chasse.

Non, pire, il l’accepterait, mais Alrik sera contraint de servir de proie, de sanglier, pendant que ses frères Lycanthrope accompagne Hircine fièrement, le museau haut.

Alrik déglutit une nouvelle fois, puis vit que Miria s’était approchée de lui.

-Un problème Miria ? Demanda-t-il, essayant de paraitre le plus naturel possible

Mais la honte lui nouait partiellement la gorge, il avait l’impression de ne plus pouvoir parler.

-En faite je voulais te demander si tu serais d’accord pour que nous organisions une petite fête en l’honneur du retour d’Inamora.

Inamora, la simple mention de son nom donnait à Alrik l’impression qu’une longue et dentée lame s’enfonçait lentement dans son cœur. Il hocha faiblement la tête.

-Pourquoi pas…elle sera contente. Dit-il simplement

Miria savait-elle ? Voulait-elle lui faire payer en le brisant plus qu’il ne l’était déjà.
Hier soir, il était dans un état de faiblesse psychologique extrême, voilà son argument.
Mais aurait-il dû quand même céder ? Qu’aurait fait Inamora en pareille situation ?

-Mais si nous organisons cette fête, tu pourrais me dire ce qu’Inamora aime manger ? J’aimerais bien lui faire son repas favori histoire de le lui apporter comme « cadeau » de bien venu. Rit Miria

Alrik hocha la tête.

Il connaissait parfaitement le repas favori d’Inamora : brochettes de sanglier, la viande couper en petit dés de quatre centimètres et bien cuit, avec un coulis de fromage, du Comté de Cyrodiil plus exactement, qu’Inamora aimait bien assaisonner de Piment Gigash, une variété de piment peu fort provenant d’Elsweyr.

Il se souvenait des nombreuses brochettes, une trentaine environs, qu’elle lui avait faite pour ses vingt-trois ans. Ce fut un repas délicieux, en tête à tête, chez lui, pour son anniversaire qu’il ne fêtait plus depuis ses six ans. Un moment où ils parlèrent beaucoup, rirent énormément, et s’empiffrèrent à ras-bord de brochettes, de vin, de framboises et de pain dans le jus de la viande de sanglier.

Un moment qu’il n’oublierait jamais, car ce fut le seul jour dans toute sa vie où il avait failli demander en mariage Inamora.
Le seul, et unique jour, où ses sentiments furent si forts qu’il aurait affronté Azaelle sans aucun regret, sans aucune peur, sans aucune crainte.

Ces souvenirs, plongeait encore plus Alrik dans la honte et le regret, ces sentiments lui rongeait l’esprit de l’intérieur.

Durant trois longues années, il avait voulu porter une Amulette de Mara, l’exhiber devant Inamora jusqu’à ce qu’elle comprenne, étant lente dans ce genre de situation, puis il lui aurait proposé de vivre éternellement à ses côtés, avant de lui offrir une bague de cérémonie Argonienne, ainsi, il aurait parfaitement mêler culture Argonienne et Nordique, un mix inédit pour lui.
Inamora aurait surement sauté de joie à s’en casser une jambe, elle aurait pleurée de joie, elle lui aurait sautée au cou jusqu’à ce qu’il s’étouffe et qu’il ne la repousse.

Mais maintenant, il avait trop honte, trop de regrets, pour faire une telle chose.

-Alors ? C’est quoi le plat préféré d’Ina ? Demanda Miria

Alrik sortit de ses pensées, il répondit, les yeux fixer sur les montagnes au loin.

-Brochette de sanglier, la viande doit être découpée en dés de quatre centimètres et cuit bien longtemps dans le feu, il faut préparer une petite marmite qu’on remplit de Comté de Cyrodiil avant de laisser fondre le fromage, ensuite de quoi, dès que les brochettes sont prête, y’a qu’à tremper la viande dans le fromage et déguster.

Miria eut un petit rire.

-Tu as l’âme d’un cuisinier dite donc. Gloussa-t-elle

Alrik haussa les épaules, il remarqua que Miria approchait sa bouche de son oreille pour lui murmurer quelque chose.

-A toute hasard…aurais-tu une piste sur comment virer Célès du corps d’Inamora ? Murmura la jeune fille

Alrik ne répondit pas tout de suite, il leva les yeux vers celle qui menait le groupe : Célès, et regardait son dos un long moment, ce même dos qu’il avait vu ce matin en se réveillant.

-Aucune idée…nous ferions mieux d’attendre un signe…je ne sais pas Miria.

-Je vois…dommage j’ai hâte que ce parasite, cette catin, cette…

Miria chercha le mot le plus insultant qu’elle connaissait, mais abandonna et alla droit au but.

-Enfin…je ne supporte vraiment plus de voir Célès dans le corps de ma sœur, c’est pour ça que j’explore toute les pistes que je pourrais tirer pendant ce voyage.

-Et tu en as trouvé une ?

Miria hocha lentement la tête.

-Oui, de la part d’Azaelle, il espère attendre qu’Inamora se manifeste et qu’elle prenne le contrôle de son corps.

-D’accord…et toi ? Tu as une idée ?

-J’y réfléchit, mais pour l’instant ma seule solution est de mettre à mort Célès…sauf que…ben…je crois que ça tuera Ina et c’est la dernière chose que je lui souhaite…après tomber dans les griffes de Bal.

-<< Ou de la honte. >> Pensa Alrik

Le Nordique réfléchit, il ne connaissait aucun moyen de tuer une âme parasite, sans provoquer la mort de l’hôte et du parasite. Alrik n’en savait rien, les trucs magique s’étaient pour Inamora, pas pour lui.
Lui, il attaquait, tuait, égorgeait, chassait, mais il ne pratiquait pas la magie, même les bases d’un simple sort de soin lui était inutile pour lui.

-Miria…

-Ouais ?

-J’crois que…j’ai un truc à te dire…

S’il commençait par avouer tout à Miria peut-être serait-il moins honteux, plus soulager.
Il la vit tendre l’oreille, Miria attendait et semblait un petit peu curieuse de ce qu’il avait à dire.

La honte fut trop grande, il secoua négativement souriant, un sourire forcé.

-En faite, laisse tomber, j’allais te parler d’Hircine pour me changer les idées mais en fait non, tu ne crois pas en ce Dieu-là.

-En effet…mais je serais quand même contente d’en apprendre plus, je m’ennuie et je ne peux pas étriper Célès alors je cherche simplement à discuter…vu que tes mon « beau-frère » en quelque sorte.

Miria rit, Alrik l’imita légèrement, se forçant une nouvelle fois à cacher sa honte qui lui ronger les entrailles.

-Tu veux vraiment en savoir plus sur Hircine ? C’est un sujet assez…rasoir…pour les incroyants comme toi.

-J’ai passé six ans dans une gigantesque bibliothèque morbide et gluante, avec pleins de savoir aussi futile qu’utile et des camarades aussi gluant et dangereux que le lieu qu’il hante…alors on peut dire que je ne trouve plus certain sujet comme « rasoir ».

Alrik s’était fait prendre à son propre piège, il voulait éloigner Miria de lui, vu qu’il n’avait aucune envie de lui parler, et voilà qu’ils discutaient, au grand damne du Nordique.

-Eh bien…euh…

-Par les os de mes aînés ! Je vous retrouve enfin ! S’écria une voix féminine

Tout le monde se retourna en direction de Févila, ayant un bras en écharpe, visiblement briser, en train de courir dans leur direction et trempe de sueur.
Célès se renfrogna à son arrivée et invoqua une lance daedrique, l’air mécontente.

-TU SAIS QUE TU NOUS DERANGE MA GRANDE ! S’exclama la Folle

Elle la lança en javelot, la pointe dentelé tombant sur Févila qui s’arrêta net et plongea sur le côté pour esquiver de peu l’arme.

-Eh ! Mais tes malade Inamora ! Cria Févila

Miria bouscula Alrik, poussa Sheera’Shei et piétina Tiss’Shar sur son chemin, avant de tomber sur Célès pour la plaquer sur le sol, la lame de son katana sous la gorge du corps de sa sœur.

-JE VAIS TE FAIRE LA PEAU CELES ! Hurla Miria, rouge de colère

La Folle rit à gorge déployé, elle défia Miria du regard et se permit même de lui adresser un baiser imaginaire.

-Vas-y Miria, tu peux dire au revoir à Inamora avant de m’égorger ça serait gentil pour elle.

Miria montra les dents, rapprocha le tranchant de son katana au plus près du cou d’Inamora, mais Azaelle lui empoigna l’épaule et la jeta en arrière avant de poser la pointe de sa lame sur la joue de Miria, qui resta immobile alors qu’Azaelle la gardait à terre.

-Ne…fais…aucun mal…à ma fille…compris Miria ? Dit Azaelle, la voix pleine d’une hostilité froide

Célès gloussa, se releva et épousseta ses vêtements ainsi que ses épaules, avant de regarder, d’un air arrogant, Miria, bouillant de rage alors qu’Azaelle attendait une réponse.
Il entailla légèrement la joue de la jeune fille, qui déglutit.

-Azaelle…elle…

-Miria.

Dans le regard d’Azaelle, un immense regret se distinguait à travers la honte de commettre un tel acte, de protéger un tel monstre qu’est Célès. Mais il n’avait pas le choix, la vie de sa fille en dépendait.
Miria hocha lentement la tête, Azaelle rengaina Noirlame et tendit la main à sa fille adoptive, qui saisit le poignet de l’Argonien pour se relever.

Célès applaudit.

-Qu’elle sang-froid ! Moi je l’aurais tué si j’étais toi, Azaelle, tu ne te rends pas compte du danger qu’elle représente envers la pauvre âme de ta fille.

Azaelle dû empêcher Miria de se jeter à nouveau sur Célès, tout l’être de la jeune fille criait la mort du parasite mais elle ne pouvait rien faire, rien du tout.
Quand elle fut calmée, Miria s’en alla en avant, fulminant de rage et de haine, Févila haussa ses sourcils, l’air incompréhensive.

-Euh…j’ai raté beaucoup de chose nan ? Fit la Dunmer

-Beaucoup de chose oui, mais en attendant j’aimerais savoir qu’est-ce que tu fais ici Févila, je croyais que tu nous avais quitté lorsque les villageois nous on tomber dessus. Fit Azaelle

-Ah ça ?

Févila montra son bras en écharpe.

-Eh bien disons que de ces foutus villageois à cogner un peu trop fort avec son marteau, résultat : je me retrouve en piteux état.

La Dunmer se secoua la tête.

-Je vous cherchais partout bon sang ! Où étiez-vous ! Heureusement que vous aviez laissé des traces sinon jamais je ne vous aurez retrouvé !

-Tu veux dire que tu nous piste depuis tout ce temps-là ?

Azaelle hocha la tête, Févila reporta son regard vers Célès, gloussant en regardant le corps de la Dunmer.

-Pourquoi t’a essayé de me tuer Ina…

Févila recula d’un pas, stupéfaite, elle semblait avoir remarqué le changement de couleur d’Inamora, enfin…

-Euh…Azaelle…pourquoi ta fille est brune ? Et depuis quand ses yeux son violet ? Balbutia la Dunmer

-Tes qui toi ? Grommela Célès

-Moi ?

-Nan l’arbre derrière toi, tu le veux ? Celui avec la colonie de fourmis à sa base et avec plein de petites chenilles en file indienne sur le tronc.

Célès rit tandis que Févila haussa un sourcil, elle tourna la tête vers Azaelle, qui soupira d’exaspération avant de prendre une mine sérieuse.

-Inamora a de sérieux ennuis, il se trouve que Célès, une gamine qui a combattu à nos côté il y a six ans, c’est accaparer le corps de ma fille au moyen d’un obscur sort…pour faire court nous somme obliger de suivre ce parasite pour qu’il nous mène à notre proie.

-Une proie ? Vous chassez ou…

-Arthag nous a tendu un piège, il nous à livrer à une saloperie de magicienne folle que Molag Bal a enfermait dans un sac fait avec sa propre peau, nous la traquons en ce moment pour éviter qu’elle ne cause d’autre dommages.

-Euh…va falloir réexpliquer là.

Azaelle soupira puis désigna Miria d’un signe de tête.

-Miria t’expliquera tout.

-Nan…je comprends pas pourquoi Inamora est comme ça…

Celes: la fouteuse de merde royal.

Bonne suite.

Célès, je te décerne ce cochon d'inde d'honneur, récompense ultime des plus grands fouteurs de merde de toute la planète, le rêve ultime de tout chieur psychopathe qui se respecte un minimum !

Suite !

-<< Espèce de faible…je t’aime mon faiblard de Nordique de Bordeciel. >> Pensa-t-elle. Eh bien oui, je fus né au sein de ces sauvages que vous appelez Nédique, mais moi je les appelle « sauvages ». >>

-Et pourquoi renies-tu les tiens ? Questionna Sheera’Shei

-Parce que j’ai atteint une forme nouvelle, je suis une Vil Séductrice maintenant, je vois les couleurs secrets de l’Oblivion, je l’entends quand je ferme les yeux et que je tends l’oreille…je suis liée à cette formidable source de puissance qu’est l’Oblivion.

-Comment-est tu devenu une Vil Séductrice ? Fit Févila

Célès gloussa, les yeux pleins de souvenirs, puis elle répondit :

-Une nuit, alors que j’écoutais tranquillement les Loups hurlaient au loin, de ma petite fenêtre dans ma petite chambre que je partageais avec Kishayna, qui dormait, comme à son habitude, sous son lit et murer derrière ses couvertures et des planches de bois, je vis d’étrange forme se rapprochant de notre maison. Comme j’avais sept ans et que j’étais encore une petite fille innocente et pure, j’me suis caché sous ma couverture en refermant ma fenêtre.

Célès mima les battements d’un cœur battant dans sa main.

-Mon cœur tambourinait dans ma poitrine, j’avais peur et je savais que je ne pouvais compter sur personne pour me protéger, mes parents étant deux imbéciles et ma sœur étant la froussarde ultime, j’attendais donc, la peur au ventre, que ces « choses » disparaisse d’elle-même.

La Folle mima des gestes de griffures lentes.

-Mais j’ai entendu griffer à ma fenêtre, comme si quelque chose voulait entrer dans ma maison. J’ai eu peur, j’ai pleurniché comme un bébé, Kishayna c’est encore plus enfoncer dans sa forteresse de couverture en m’entendant pleurer. Quand je décidai de regarder dehors, et je fus sidéré en voyant la beauté incarner…

Elle fit un geste de balayage vers la gauche.

-Enfin…l’ancienne beauté suprême, puisque je le suis dorénavant…m’enfin bref, j’ai regardé droit dans les yeux la Vil Séductrice qui allait devenir ma maîtresse ainsi que ma plus proche…copine…

Célès fut pris d’un rire.

-Le temps que je comprenne ce qu’il se passait, je fus assommer sans plus de cérémonie et je me réveillai dans les cachots d’Havreglace, un endroit où je connus mille et une chose, où je grandis très vite…très très vite…mentalement bien sûr. Quand je fus assez…conditionner, Molag Bal trouva l’idée d’inscruter une âme de Vil Séductrice en moi intéressante, ce qu’il fit après avoir tué ma propre maîtresse.

Elle sourit.

-Avec ses mains griffues, il a arraché une partie de mon âme à main nu, puis il a greffé l’âme de ma maîtresse dans mon corps avant de me laisser souffrir pendant des heures, des jours ou des années, j’m’en souviens plus, mais dès que je rouvris les yeux, je voyais le monde différemment et je compris bien vite que je devins une splendide Vil Séductrice.

Célès sourit à pleine dent, elle gloussa.

-Mais bon, je vous garde la suite pour plus tard…j’suis sûr que vous êtes maintenant tous passionner par mon histoire personnelle et j’en suis plus que flatter. Dit-elle d’un ton pompeux

-En faite…tu n’es qu’une gamine brisé par l’Havreglace hum ? Pourquoi alors ne déteste-tu pas Molag Bal ? Siffla Miria

-Hé hé…l’Havreglace, c’est LE pays de mes rêves : un monde où je fais ce qui me chante, où je peux faire plein de truc dégoûtant et pervers sans aucun jugement de la part des autres, où je peux m’adonner à des plaisirs sexuelles pendant des heures et des heures sans jamais m’arrêter.

Célès fut pris d’un rire dément.

-Oh oui ! C’est ce monde qui est illogique à mes yeux !

Miria grogna, elle finit par ignorer la Folle, refreinant sa colère et sa haine à l’encontre de Célès, celle-ci s’arrêta quand un chemin de terre se présenta devant eux et mener droit dans une vallée entre les montagnes froide et grise.
Célès pointa du doigt le bout de cette vallée, l’air déterminée.

-Kishayna est par là…je la sens…et vous ?

-Je sens surtout qu’il commence à faire froid. Grelota Sheera’Shei

-Normal…ma sœur à toujours aimer les endroits froids, cela lui rappel sans cesse qu’elle est en danger.

-Ta sœur semble être une personne assez…étrange. Lâcha Févila

-Kishayna est la peur incarnée tu veux dire ?! Sa peur la rend plus forte que jamais, sa peur de mourir la rendu forte durant tous ses siècles.

-Et-elle une Vil Séductrice…elle aussi ?

-Ouais…mais Molag Bal a…précipiter son intégration au sein de cette noble race, ce qui fait qu’elle soit aussi…laide…dommage, avant elle avait un beau corps et de beau cheveux, maintenant ce n’est qu’un sac d’os branlant et frémissant.

Célès s’avança dans la vallée, le pas alerte et le regard fixant une montagne en particulier, droit devant eux.

-Elle est dans cette montagne, il nous faudra encore un jour de marche je crois avant que nous puisons l’atteindre. Dit-elle

-Et après ? Demanda Févila

-Je jouerais au petit soldat avec ma sœur…sauf qu’elle ne fera pas semblant de mourir.

En avant pour la bataille!!

Bonne suite!!