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The Elder Scrolls V : Skyrim

Sujet : [FIC] L'embrasement du Scellé
Christo_force
Niveau 9
02 février 2014 à 08:11:28

Lentement, elle enfonça le manche de la dague noirâtre dans sa mouche

Elle a sa propre mouche? :noel: j en veut une aussi :hap:

Isonade634
Niveau 10
02 février 2014 à 11:16:14

Christo : Pourquoi tu me montre en pleine figure que je suis une merde sans nom qui ne devrait pas vivre :-(

Désolé de cette pitite faute légèrement, grandement, grave :hap:

Isonade634
Niveau 10
02 février 2014 à 11:29:42

Watt Da Phoque :hap:

(Triple-Entente : Anglais, Russe et Français...pour que vous compreniez la blague ci-dessus... :hap: )

:dehors:

Isonade634
Niveau 10
02 février 2014 à 19:35:14

:up: avant la suite

Vanille555
Niveau 10
02 février 2014 à 20:13:02

Post inutile avant la suite. :hap:

Isonade634
Niveau 10
02 février 2014 à 22:47:49

Plus jamais elle n’aura l’occasion de le dire. Plus jamais elle ne pourra annoncer qu’elle se mariait avec Alrik, plus jamais elle n’aurait l’occasion de lui dire qu’elle attendait un mignon petit bébé dont le Père était Alrik.

Plus jamais il ne pourra l’embrasser, lui dire des mots tendres et amoureux, plus jamais elle ne serait Inamora, cette Hybride pleine de vie et défauts qu’il aimait tant.

Plus jamais, Inamora ne sera Inamora…

Alrik se retira, à l’écart du groupe, il pleura en silence, versant de petites larmes, essayant en vain de se retenir, il avait perdu sa Roussette, et il l’avait perdu une fois l’avoir insulté odieusement.
Il voulait définitivement être banni du Terrain De Chasse, de Sovngarde et tout paradis, il voulait simplement sa Rouquine.

-Inamora…je suis désolé, sincérement désolé…puisse tu jamais me pardonner. Murmura Alrik

Il sécha ses quelques larmes, puis tourna la tête vers le portail.

-Si je ne peux pas récupérer la femme que j’aime, alors je m’assurerais que la Grande-Faucheuse ne puisse plus jamais revoir le soleil du Nirn.

Alrik se changea en Loup-Garou, et galopa jusqu’au portail avant d’asséner un puissant coup de griffe qui brisa la roche du portail. Le Lycanthrope s’acharna sur le portail, parsemant sa structure de coups de griffes profondes, ayant entaillé la roche profondément.
Azaelle se releva péniblement, il posa un regard triste sur sa fille puis se saisi de son sabre avant de marcher vers le portail.

Une fois à bonne distance, il plaça son sabre de telle façon à pouvoir porter un coup horizontal, puis l’Argonien ferma les yeux et serra le manche de son arme. La lame de Noirlame, d’ordinaire d’une couleur argenté, vira au rouge.

Azaelle porta un coup horizontal dans le vide, comme s’il voulait trancher le portail en deux, un arc de cercle rougeâtre s’échappa de sa lame et fonça à toute allure vers le portail. D’un bond Alrik esquiva l’enchantement qui trancha en deux le portail déjà fortement affaiblis par les attaques bestiaux d’Alrik, qui recouvrit forme humaine en regardant le portail s’effondrer, soulevant un panache de fumée en s’écrasant sur le sol.
Azaelle rengaina Noirlame, puis se tourna vers sa fille, que Sheera’Shei était en train de prendre à bout de bras.

-<< Le voyage sera long…mais ma fille redeviendra c’elle d’avant…que les Hists ne m’accorde pas la Grande-Forêt si j’échoue… >>

------------------------

Elisabeth pliait rapidement les affaires qu’elle venait de laver à la rivière, elle fredonnait un air qu’elle avait entendu dans la taverne de Salumburg et pliait les vêtements d’une main experte, puisqu’elle faisait cela depuis vingt-trois ans au moins, depuis qu’Inamora était née.
Avec amusement, elle se souvint de la fois où sa fille revint à la maison pleine de boue et de feuilles dans les cheveux et sur sa jolie petite robe jaune qu’elle avait tissée pendant des mois, Elisabeth rit quand elle se revit tomber littéralement dans les pommes en voyant le jaune de la robe plein de tâches et de feuilles mortes.

Quand Elisabeth eut fini son ouvrage, elle rangea ses affaires et celles de son mari dans une grosse mâle en bois tresser puis s’installa confortablement sur un tabouret devant une table, soutenant un gros livre, aussi gros qu’une encyclopédie, possédant une couverture rouge sombre et une reliure en ficelle solidement tresser et assez épaisse. Elisabeth ouvrit le livre, elle survola les deux cent quarante-quatre pages qu’elle avait écrit et rejoignis la dernière page qu’elle acheva hier soir.

La Brétonne lut les lignes qu’elle eut écrit, saisi sa plume qu’elle trempa dans son encrier avant de regarder les pages vierges qu’elle n’avait pas encore tâché de l’encre noir des mots qu’elle écrivait dans cette grosse encyclopédie.

-Hum…il me reste encore un bon millier de pages avant que je ne finisse complètement ce petit bijou…je me demande même si j’en aurais assez pour finir complètement mon encyclopédie. Pensa-t-elle tout haut

Elle se chatouilla le menton avec sa plume, cette sensation l’aidant à réfléchir, elle compta le nombre de jours durant lequel son mari et sa fille furent absent.

-Huit…huit jours d’absence…ils ont dû prendre du retard ou alors Inamora prend un malin plaisir à me contrarier…comme d’habitude donc…

Elisabeth haussa un sourcil, elle se souvint qu’elle devait faire noter à sa fille la recette pour sa potion de camouflage aux Tsaesci, elle en aurait bien besoin pour découvrir la culture fascinante de ces Hommes-Serpents. Elisabeth devait aussi rembourser l’argent que lui quémande Azaelle depuis qu’elle perdit aux cartes sur le Tranche-Ecume, il fallait aussi qu’elle refasse un inventaire des provisions de leur petite communauté et il fallait aussi qu’elle organise des funérailles pour Andill.

Andill…cet Altmer des plus étranges et des plus singulier, un Homme ayant peur des femmes mais assez doué en gérance pour qu’Azaelle ne le garde auprès de lui. Il s’était montré extrêmement discret depuis leur arrivée, il était littéralement invisible et sa mort passa complètement inaperçu.
Apparemment, il se serait fait dévorer par une bête, vu l’état de son cadavre, les patrouilles autour du camp ne découvrir son corps au moins une semaine après sa mort, selon l’expertise médicale de Yashakenne.

Pauvre Andill, elle ne le connaissait pas beaucoup, mais selon Azaelle, c’était une personne de confiance pleine de droiture et d’honnêteté, d’humeur gentille et agréable d’ordinaire.
Elisabeth aurait bien aimé lui parler, discuter, faire connaissance puisqu’apparemment, il en savait beaucoup sur l’Archipel de l’Automne et ne rechignait pas trop à en discuter.

Isonade634
Niveau 10
02 février 2014 à 22:48:11

La Brétonne donnerait cher pour pouvoir passer ne serait-ce qu’une journée là-bas, mais tout Humain voulant pénétrer dans ce lieu était étroitement surveiller par le Thalmor et ne quitter jamais un lieu donner, souvent une ville ni trop Elfique ni trop exotique, une ville côtière paradisiaque mais trop proche de la civilisation Humaine avec une majorité ethnique Bosmeri en plus.

Elisabeth soupira, elle commença à faire le compte pour un tel voyage quand elle entendit du grabuge dehors.

-Ils sont encore saoules ou quoi ? Marmonna-t-elle en se levant de son tabouret

La Brétonne ferma son encyclopédie et le scella avec un simple sort d’altération, elle souda deux crochets en acier entre eux. Une fois son livre et ses secrets en sûreté, elle réajusta son kimono et sortit dehors. Vu la position du soleil, il devait être onze heure ou midi, habituellement les habitants de l’Avant-poste ne faisait pas trop de grabuge à cette heure-ci car tout le monde préparait à manger.
Néanmoins, Elisabeth remarqua un attroupement vers l’Est du camp, elle y alla donc d’un pas ferme en jetant quelques coups d’œil vers les tentes désertes et les allées elles aussi désertent.

-Il y a une délégation Impérial qui vient nous reconnaître officiellement comme colonie de l’Empire ? Se demanda Elisabeth en marchand

Elle atteignit l’attroupement, les anciens marins semblaient tous regarder quelque chose arriver et certains chuchotaient alors que d’autre s’en allait, bredouille. Elisabeth espéra sincèrement que la chose qui arrivait fut son mari et sa fille, mais elle espéra aussi qu’une véritable délégation impériale ne vienne ici pour reconnaître l’Avant-poste comme colonie de l’Empire.
La Brétonne s’imagina alors gouverneur de l’Avant-poste, colonie de l’Empire, qu’elle renommerait plutôt en « Nouvelle Salumburg », ou « Aka’Salumbrug », ou encore en « Moranium », la Cité des Bois.
Elle s’imagina déjà gouverneur de « Moranium », habillé d’une riche robe et d’un bel éventail, serrant la main des dirigeants Tsaesci après de longues et tendues négociations.

Elle s’imagina aussi être anoblie par l’Empereur lui-même, ayant fait le voyage jusqu’en Akavir, et pouvoir étudier la culture Tsaesci de plus près ainsi que toute celle d’Akavir.

-<< Oh…faite que ce soit une délégation impérial. >> Pria Elisabeth

Elle entendit un cri, un cri qu’elle reconnut sur le champ.

-Inamora ?

Elisabeth s’engouffra dans la foule, joua des coudes et des excuses pour pouvoir passer et quand elle fut de l’autre côté, ses sourcils se froncèrent.

Azaelle, Sheera’Shei, Alrik, Tiss’Shar, Févila et Inamora, qui était portée par son Père, marchaient tous d’un pas exténuer et en piteux état jusqu’au camp. Elisabeth les compta, mais ne vit pas les sœurs Khajiits, mais elle remarqua le sourire étrange sur le visage de sa fille, blottit contre le torse de son père qui marchait en boitant légèrement.

Elisabeth marcha d’un pas rapide jusqu’à eux.

-Par Magnus ! Vous êtes en bien piteux état ! Vous avez affronté un dieu ou quoi ! Plaisanta-t-elle avec un petit sourire

Mais aucun d’eux ne sourit, ne rit ou ne lança blague, Azaelle se contenta d’approcher vers elle, il désigna Inamora, ricanant tel une démente dans les bras de son père, le regard abattu et triste.

-Notre fille…Elisabeth…n’est plus la même. Dit-il, la voix chargée de tristesse

Elisabeth perdit le sourire qu’elle avait, elle regarda Inamora puis son mari.

-Azaelle…tu…

-Nous avons été confronté à plus fort que nous, à un Dieu…et Inamora en a perdu la raison…je…c’est de ma faute…j’ai été faible et stupide, à cause de moi nous avons perdu notre petite fille…pour ça…

Azaelle désigna d’un geste du museau le visage d’Inamora, ce visage dément et ricaneur, maléfique et innocent, le visage d’un fou.
Elisabeth recula d’un pas, choquée, la Brétonne plongea son regard dans les yeux coupables d’Azaelle, son mari.

-Raconte-moi tout Azaelle…notre fille…que lui est-il arrivé ?

Azaelle hocha la tête, puis il lui expliqua, il lui expliqua tout : la Grande-Faucheuse, Célès, les Sanctuaires, la Peur, les Illusions, la Chose indescriptible et innommable qu’ils avaient tous vu et qui leur avait presque arraché la raison…
Quand Azaelle eut fini son récit, récit qui fut écouté attentivement par tous les anciens marins et Elisabeth, l’Argonien s’en alla vers une tente, surement pour déposer Inamora à l’abri des regards.

Le cœur d’Elisabeth s’emballa, elle se couvrit la bouche avec une main, retenant un cri alors que des larmes s’écoulaient de ses yeux et roulaient sur ses joues.

-Ma fille…Inamora…

Linvocateure
Niveau 10
02 février 2014 à 22:59:46

Bon chapitre, j'attend la suite. :ok:

Isonade634
Niveau 10
03 février 2014 à 17:11:22

:up:

Isonade634
Niveau 10
03 février 2014 à 22:48:04

Chapitre 70 : Les femmes sont forte, les Mères encore plus.

Quand la nuit fut venu, quand le soleil disparut dans derrière l’horizon et que le feu de l’Avant-poste fut ranimer pour la nuit, Elisabeth n’avait toujours pas chassé son chagrin et ses pleurs.
Voire sa fille dans un pareille état, voire sa fille, sa petite chérie, devenu folle et hystérique lui était insupportable, Elisabeth ne pouvait l’accepter et ne l’accepterai jamais. Inamora avait toujours été un peu fofolle, toujours un peu « spéciale », comme elle, mais elle restait relativement normale et garder ses quelques idées saugrenues pour elle, comme l’a appris Elisabeth quand elle commença à sortir de l’ombre de sa demi-sœur ainée.

La Brétonne était dans sa tente, elle écrivait dans son livre de la taille d’une encyclopédie et sanglotait en même temps, au loin, les cris ou les appels d’Inamora résonnaient.
Sa fille avait complètement perdu l’esprit, Elisabeth n’avait jamais envisagé ce cas de figure, ni aucun autre. Pour elle et Azaelle, il était évident qu’ils partent avant leur fille, qu’ils ne puissent jamais voire leur fille, leur unique fille, mourir avant eux.
Elisabeth pleurait, elle pleurait de chagrin et de tristesse, pas parce qu’Inamora était « morte », mais parce que sa fille était en train de connaître les durs souffrances de la solitude.
Inamora avait peut-être perdu la raison, mais elle était toujours en vie, et qui voudrait s’occuper d’elle quand tout cela sera terminé ? Quand Kaykalak chutera et que le Nirn sera enfin tranquille ? Qui prendra la responsabilité d’une hystérique ? Qui donc s’occupera d’Inamora quand elle et Azaelle auront trépassé vers l’autre monde ?

Ces questions hantaient l’esprit de la Mère, elle ne pouvait se les sortir de la tête, elle ne pouvait oublier, elle ne voulait pas oublier.

Elle voulait des réponses, des solutions, des actes, non des questions.

Les questions sans réponse, elle savait le goût amer qu’elles avaient.

Elisabeth posa sa plume, la main tremblante, elle sécha ses larmes avec sa manche de kimono et regarda les lignes qu’elle eut écrite aujourd’hui, les pages étaient humide, l’encre avait bavé dans certains endroit à cause de ses larmes, mais le tout était assez lisible et compréhensible. Elle referma l’épais livre, scella les crochets avec l’Altération puis s’avachit contre le dossier de sa nouvelle chaise, que Calaranil eut fini de sculpter aujourd’hui.
Cette chaise était beaucoup plus confortable que son ancien tabouret, poser dans un coin de la tente, ces pensées atténuèrent légèrement ses sentiments, mais Elisabeth n’était toujours pas guérie de sa propre peine.

Azaelle, lui, ne le serait jamais.

Elle pensa à son mari, à ce mari dévoué qui veillait depuis des heures sur leur fille, la faisant boire toute les heures et s’occupant d’elle. Azaelle souffrait le martyr, Elisabeth ne pouvait imaginer la souffrance qu’il devait ressentir, elle le connaissait, elle savait qu’Azaelle souffrait plus qu’elle, malgré sa grande souffrance.

Qu’avait fait Inamora pour un tel châtiment ? Magnus s’était-il lasser d’elle ? Akatosh souhaitait-il lui faire payer un affront quelconque ? Elisabeth ne saurait donner de réponse à ces questions, comme à tous les autres.

La Brétonne resta longtemps immobile, assise, pensive, cherchant une solution à ce « problème », elle voulait qu’Inamora revienne, et sa fille reviendrait, même si Elisabeth devait y laisser la vie, sa fille redeviendrait comme avant.
Les yeux de la Mère reflétaient bien sa détermination, elle allait trouver une solution…et quoi de mieux que d’aller consulter des médecins en pareille situation ?

Elisabeth acquiesça, elle venait d’imaginer en détail son plan pour demain matin, et elle allait soigner Inamora de sa folie…
La Brétonne serra le poing, elle attrapa sa plume et écrivit sur son livre, demain allé être une journée de réponse à ses questions.

-----------------------------

La nuit passa, les rêves se succédèrent et furent oubliés, mais pas l’objectif qu’Elisabeth s’était fixer hier soir.

Au lever du soleil, quand Elisabeth fut réveillée, elle eut la désagréable vision de voir le sac de couchage d’Azaelle vide, il devait encore veiller sur Inamora et n’avait pas fermé l’œil de la nuit.
Rapidement, presque avec précipitation, Elisabeth s’habilla puis noua ses cheveux en une queue de cheval haute avant de sortir de sa tente, l’Avant-poste était encore désert de vie et tout le monde dormait à cette heure-ci, sauf Elisabeth et surement Azaelle.
D’un pas presser, Elisabeth rejoignit la tente qu’habitait Inamora, elle n’entendait rien, sa fille avait donc réussi à trouver le sommeil.

-<< Au moins elle peut dormir… >> Pensa Elisabeth

Elle entra dans la tente, et y trouva Azaelle, somnolent devant une Inamora profondément endormie, quoique agité puisqu’elle grinçait des dents et avait des tics nerveux. Elisabeth s’approcha doucement, sans bruit, de son mari et le secoua légèrement, ce qui réveilla brusquement Azaelle qui tourna vivement son museau vers sa femme, il sembla rassurer en la voyant et l’Argonien lâcha un bâillement avant de s’emmitoufler d’avantage dans la couverture qu’il avait sur les épaules.

-Tu es déjà réveiller ? Tu peux te rendormir Ma Douce, Inamora dort paisiblement.

Elisabeth jeta un coup d’œil vers sa fille, puis reposa son regard sur son mari et lui caressa les plumes.

-Azaelle…va dormir, je sais que tu viens juste de t’endormir, tu as besoin de sommeil. Dit-elle doucement

-Mais non, j’ai dormi cette nuit et puis je ne peux laisser Inamora comme ça, elle s’endort plus facilement quand je suis près d’elle.

-Elle fait des cauchemars ?

Azaelle bailla en hochant la tête.

-Oui, elle ne dort pas bien, mais au moins elle dort pendant quelque temps…

-Azaelle…je vais te remplacer.

-Je vais bien Ma Douce…je suis juste un petit peu fatiguer par la marche d’hier, mais ce n’est rien, je prendrais un bain quand le soleil sera bien lever et ensuite je me ferais mes petites provisions pour camper ici.

Elisabeth soupira, son mari pouvait se montrer têtu et prévoyant.

-Azaelle…

-Je ne veux pas abandonner notre fille Elisabeth…

Azaelle baissa la tête.

-Si je l’abandonne, je ne pourrais pas…continuer de vivre, je me refuserais la Grande-Forêt même…Elisabeth…

Azaelle leva des yeux implorant vers sa femme.

-Inamora…est la seule chose de bien que j’ai faite dans la vie, alors je veux qu’elle aille pour le mieux, vraiment.

-Azaelle…je le sais, tu ne l’abandonneras pas en allant te reposer, puisque je suis là, et puis c’est aussi ma fille…

Elisabeth rit doucement.

-C’est moi qui l’ais enfanté, j’ai souffert pour que ce petit monstre puisse nous dévorer nos biscuits et notre argent…alors…

Elle lui prit les mains, caressa la peau écailleuse de son mari, étonnamment douce à cet endroit.

-Je trouverais un moyen de faire revenir notre Inamora, quoiqu’il m’en coûte j’y arriverai, et puis quoi de plus normal pour une mère que d’apporter la potion qui soignera sa petite fille ?

Azaelle sourit.

-Veille donc sur notre fille…je trouverais un moyen de lui faire avoir un semblant de raison.

-Comment ?

-J’ai ma piste, mais il faut qu’elle se confirme pour qu’elle soit juste, alors je te demande juste d’attendre une journée, ensuite de quoi tu verras bien si cela marche ou pas.

-Elisabeth…

La Brétonne l’embrassa puis caressa la joue d’Inamora, qui claqua des dents, ce qui fit rire doucement Elisabeth.

-Elle veut vraiment me mordre, comme quand elle était petite. Ricana-t-elle

-Alors j’attends ?

-Oui Azaelle, tu attends que ta femme se démène pour notre fille.

-On dirait le début d’une de ces histoires que tu écris : la femme qui part à l’aventure, laissant mari et enfant à la maison…tu changes les rôles Elisabeth. Ricana Azaelle

Elisabeth posa ses poings sur les hanches, le visage fier et le menton relever.

-Chez les Goumont, c’est toujours les femmes qui prirent l’initiative, tu peux vérifier, toute les personnes importante de ma famille furent des femmes, et non des hommes. Dit-elle fièrement

-Et moi mon Père est le Dovahkiin. Ricana Azaelle

Elisabeth lui tira la langue puis lui fit volte-face avant de s’apprêter à sortir, mais elle s’arrêta et regarda son mari par-dessus son épaule.

-Le Dovahkiin, ça ne compte pas, c’est une catégorie haut dessus. Rit Elisabeth

Isonade634
Niveau 10
03 février 2014 à 22:48:23

Azaelle s’esclaffa, puis se tut rapidement avant de laisser partir sa femme.
Elisabeth, une fois dehors, inspira un grand bol d’air matinal, se dirigea vers la tente qu’occupait Calaranil et Yashakenne, elle s’arrêta devant la toile marron composant la tente et donna une pichenette sur une petite coupole métallique suspendu par une ficelle à l’une des lattes de bois soutenant la toile de tente.
Un grognement sourd se fit entendre, puis un bruit de vaisselle brisé ainsi qu’un juron obscène et enfin le visage de Calaranil sortant la tête de l’ouverture de la tente.

-M’quoi ?! Che j’suis en train de dormir avec ma femme moi. Dit l’Altmer d’une voix pâteuse

Calaranil semblait être réveillé depuis quelque secondes.

-Bonjours Calaranil, je souhaite juste prendre l’une des potions que ta confier Inamora. Dit Elisabeth rapidement

Calaranil ne sembla pas tout comprendre, il haussa un sourcil puis sembla s’endormir debout, avant de cligner des yeux et de refuser d’un signe de tête.

-Revient plus tard, Yashakenne est encore toute nue et je ne préfère pas que tu vois ma femme sans rien sur les seins.

La tête de l’Altmer heurta quelque chose et un léger gémissement de douleur naquit dans la bouche de l’Elfe.

-Ne jette pas mes chaussures Yashakenne, après je les perds. Gémit-il

-Espèce d’idiot ! Entre Elisabeth, et ne fais pas attention à Calaranil, cette idiot ne pense qu’à ça. Résonna la voix exaspérée de Yashakenne

Calaranil soupira puis invita Elisabeth d’un signe de tête, il ouvrit complètement l’ouverture de la tente, laissant entrer la Brétonne qui remarqua que l’Altmer ne portait qu’un pantalon, puis Calaranil laissa tomber le bout de toile marron servant de porte.
L’intérieur de la tente de Calaranil et Yashakenne était propre, bien ranger et un léger air parfume planait ici. Un craquement se fit entendre quand Elisabeth posa le pied près d’une petite armoire qui survécu au naufrage du Tranche-Ecume, et la Brétonne haussa un sourcil en voyant un vase brisé sous ses pieds.

-Oh laisse ça, mon habile mari est aussi agile qu’un chat dès qu’il est levé. Ricana la voix de Yashakenne

Elisabeth leva la tête en ricana à son tour, elle salua son amie, habiller d’un simple kimono et de sandales en cuir, ses cheveux étaient encore tout ébouriffer, signe qu’elle venait de se lever, et Yashakenne baillait à intervalle régulier, signe qu’elle fut réveillée contre son gré.

-Tu souhaite quelque chose ? Demanda Yashakenne en s’essuyant le coin de l’œil

-Oh oui, juste une des potions que vous a confiez Inamora il y a quelque semaines.

-La mixture sucrée dans des flacons jaune ? Demanda Calaranil en ouvrant une grosse male pleine de potions

Elisabeth acquiesça puis regarda le Mage fouillait dans sa petite réserve de potion divers, allant du poison paralysant à la simple potion contre le rhum. Calaranil attrapa un flacon de taille moyenne de couleur jaune/or puis la posa sur une petite table base en bois où était assise Yashakenne, qui grignotait des biscuits sec pour le petit-déjeuner.

-Voilà, c’est celle-ci. Dit-il

Elisabeth hocha la tête puis les salua avant de partir assez vite.

-Merci pour votre aide ! Dit-il une fois dehors

Elisabeth serra la potion dans ses mains, si elle avait bien compris les explications sur cette potion, son effet durait quatre heures, donc Elisabeth avait une assez bonne marche de manœuvre. La Brétonne slaloma entre les tentes et prit la direction de Satsuma, la ville Tsaesci à quelque kilomètres d’ici, si tout se passait bien, elle devrait être là-bas en une heure et demi, ce qui lui laissai assez peu de temps une fois en ville, puisqu’elle ne savait pas où cherchait précisément.
Néanmoins, elle continua son chemin, le pas rapide, déterminer, elle se dirigeait vers cette ville dont elle ne connaissait rien, cette culture dont elle ne connaissait rien, ou presque.

-Ô Sai, dieu de la chance…Puissiez-vous me couvrir de chance pour que je ne revienne pas sous la forme d’un fantôme ou sans l’un de mes bras…

Après une heure et demi de marche, comme prévu, Elisabeth arriva au abord de la ville de Satsuma, grouillante d’activité malgré l’heure, mais compréhensible vu la densité de la ville, qui n’avait rien à voir avec Salumburg qui, même si elle était une très belle petite ville d’Hauteroche, ne faisait pas le poids en terme de majesté comparer à Satsuma, avec son immense tour impérial et ses allées en marbre.
Elisabeth observa pendant quelque temps l’activité à l’intérieur de la ville, elle serra le flacon qu’elle avait dans les mains, puis tira le bouchon et but cul-sec avant de poser le flacon vide à la base de l’arbre derrière lequel elle se cachait depuis quelques minutes.

Elisabeth attendit une réaction, mais rien ne vint, jusqu’à ce qu’elle ne sente son corps chauffer tel une bouilloire, quand elle sentit sa température se stabiliser, elle acquiesça pour elle-même puis inspira un long moment avant de marcher en direction des portes principales de la ville.
A chaque fois que ses pieds posaient le pied sur la terre du sentier menant vers la porte grande-ouverte de Satsuma, Elisabeth avait l’impression de sentir des flèches sifflaient autour d’elle, elle transpirait à cause du stress et s’imaginait déjà être découper en rondelle par les imposants garde Hommes-Serpents ou les villageois eux-mêmes, qui ne firent pas attention à elle et continuèrent leur train-train quotidien.
Quand Elisabeth fut dans l’enceinte de la ville, elle poussa un soupir de soulagement et regarda autour d’elle, elle n’avait aucun point de repère mise à part l’immense tour.

-Bon…je devrais essayer du côté des temples. Pensa-t-elle à voix haute

Elisabeth avança dans une direction, ne sachant où trop aller, elle prit différente direction au milieu de la foule de Tsaesci l’ignorant, une chose qu’elle espérait pouvoir vivre jusqu’à ce qu’elle quitte les lieux.
Néanmoins, elle fut vite attiré par les étrangetés de ce lieu, les poissons que l’on vendait, la viande que l’on achetait, les armes et cetera, semblaient familier mais en même temps si étrange, exotique, nouveau, elle voulait absolument goûter à ses fruits colorés, ses viandes étranges mais semblant juteuse, ses vêtements habilement cousu.

Elisabeth se pencha, pleine d’admiration, vers une étale présentant des kimonos à motif ou des habits plus modeste, jusqu’à ce qu’elle sente une main se poser sur son épaule.

-Je n’ai rien fais ! Je ne suis pas une Humaine ! S’exclama Elisabeth, morte de peur

Elle se retourna et eut la surprise de voir Miria, une mine sévère sur son visage d’adolescente.

-Oh ! Par les Dieux ! Miria ! Tu m’as fait peur. Soupira Elisabeth

Elle essuya la sueur sur son front, puis remarqua la mine sévère de sa fille adoptive.

-Un problème Miria ? Demanda-t-elle avec un sourire

-Oui ! Tashi ne veux pas vous voire en dehors du camp ! Elle disait que vous deviez rester là où vous êtes ! Maugréa Miria en entraînant Elisabeth dans une petite allée

-Ah bon ? Je n’en avais pas conscience. S’étonna Elisabeth

-Mais Azaelle n’était pas sensé vous le dire ?

-Azaelle est resté toute la nuit auprès d’Inamora, il ne bougera pas et il n’est pas en état de commander actuellement, alors j’agis à sa place, je sais peut-être comment ramener Inamora du pays de la folie.

Miria fronça les sourcils, elle fut très intéresser néanmoins.

-Ah bon ? Raconte. Fit la jeune fille

-Eh bien, si ma mémoire ne flanche pas, vous avez affronté un Dieu c’est bien ça ?

Miria hocha faiblement la tête, elle frémit légèrement.

-L’appellation de « Dieu » n’est pas si bien que ça, mais la Grande-Faucheuse fut une adversaire des plus…mortel, je répondrais par l’affirmative.

Elisabeth acquiesça, elle continua ensuite.

-Eh bien je crois que ce dont est victime Inamora est une malédiction, alors je souhaiterais consulter un prêtre local pour qu’il m’enseigne une ou deux méthodes pour libérer quelqu’un d’un maléfice.

-Tu veux dire…qu’Inamora est…à nouveau posséder ?

-Euh…non, mais elle semble être prisonnière de quelque chose, la folie la retient, alors je souhaite refaire surgir l’ancienne Inamora, celle avec encore toute sa tête.

Miria hocha pensivement la tête, elle caressa le bout de son menton, puis sourit légèrement et désigna la tour impérial de Satsuma d’un signe de tête.

-Je connais la personne parfaite pour une telle chose.

-Alors emmène-moi auprès d’elle, je ne souhaite vraiment pas être découverte par ses Hommes-Serpents à la culture si raffiner.

Miria s’esclaffa puis elles se dirigèrent en direction du Palais Shimazu.

Linvocateure
Niveau 10
03 février 2014 à 23:03:09

Ah Elizabeth... faut toujours que tu prenne tout les risques. :hap:

Bonne suite!! :ok:

SkyCraftGames
Niveau 8
04 février 2014 à 02:41:51

Super chapitre ! :oui:
Dit, mon perso arrive bientot ? :noel:

Isonade634
Niveau 10
04 février 2014 à 17:53:09

:up:

Isonade634
Niveau 10
05 février 2014 à 13:14:09

Désolé de ne pas avoir posté hier mais j'avais un examen aujourd'hui et donc, hier soir, j'ai du m'arracher les pupilles avec mes révisions :hap:

Aujourd'hui je posterais deux suites :oui:
Je suis actuellement en train d'écrire la première et la deuxième sera écrite ce soir :oui:

Et :up: , en passant. :hap:

Isonade634
Niveau 10
05 février 2014 à 17:29:46

-Mais…vous n’avez cas disséquer un Kyojin ou une bête surnaturelle, pourquoi Inamora en particulier ?

-Une bête surnaturelle est comme elle fut créée, la fille, en revanche, est liée à l’énergie spirituelle, la magie en somme, parce que quelqu’un l’a voulu.

-Magnus… Murmura Elisabeth, la tête baissée et le regard pensif

Elle leva la tête vers le Singe.

-Ma fille est née le jour du Solstice du Mage, c’est une journée qui accorde à ceux né sous son ombre toute les dons des trois constellations vassaux de la constellation du Mage en plus de celle accordée par la constellation du Mage…Ma fille une sorte de…magicienne parfaite, je sais qu’elle est née avec une réserve magique plus importante qu’un Altmer ou qu’un Bréton.

Le Tang-Mo haussa un sourcil, puis il marmonna quelque chose avant d’hocher la tête pour lui-même.

-Je vois…ça correspond en effet…eh bien nous devrions nous mettre en route maintenant, laissez-moi juste le temps de prendre mes affaires…

------------------------------

Le voyage retour fut des plus calmes, quoique le Tang-Mo ne cessa pas de marmonner son mécontentement d’être avec deux Humaines, ce qui énerva assez vite Miria qui lui hurla dessus avant que le silence ne plane. L’Avant-poste fut bientôt en vue et quand ils s’engagèrent vers le sentier menant jusqu’au campement Humain, le Tang-Mo se raidit et refusa d’avancer.

-Vous ne m’aviez pas dit que ça grouiller d’Humains par ici ! S’écria-t-il

Miria et Elisabeth se retournèrent dans sa direction.

-Vous allez avancer oui ou non ! S’énerva Miria

-Hors de question ! Je ne veux pas me mêler à de stupide Humains puant et imbécile !

La jeune fille serra le poing puis s’approcha du Tang-Mo avant de le saisir par le col, celui-ci glapit de terreur.

-Vous allez soigner ma sœur ou sinon je t’arrache la tête ! Compris !

-Bas les pattes ! Vous avez gâché mon habit !

Miria allait lui enfoncer son poing dans la figure, mais Elisabeth la retint et calma sa fille adoptive avant de désigner le camp d’un signe de main.

-Ecoutez…si vous venez avec nous je…je vous donnerais les composants d’une potion dont j’ai le secret.

-Je ne veux d’aucune potions Humaine !

-Cette potion rallonge la vie…

Le Tang-Mo se raidit, puis éclata de rire.

-Vous mentez Humaine ! Je sais que vous mentez ! Aucune potion en ce monde ne peut rallonger la durée de vie ! Rit le Singe

-Eh bien si, d’après vous, comment croyez-vous que Miria est toujours une jeune fille malgré les années ?

Le Tang-Mo se tut, puis croisa les bras en grommelant. Miria jeta un bref coup d’œil vers Elisabeth puis hocha la tête affirmativement.

-Je sais qu’elle est changé mais…

-C’est la vérité, les premières potions de ma mère était imparfaite c’est pourquoi vous avez pensé que j’étais…changer de l’intérieur, mais maintenant elle a mise au point une potion qui rallonge la vie et garde le corps jeune.

Le Tang-Mo haussa un sourcil sous sa capuche, puis caressa son menton à travers son cache-bouche.

-Je…c’est intéressant dite donc…n’empêche que je ne vous crois toujours pas…néanmoins il ne m’en coûte rien d’aller jeter un petit coup d’œil dans ce camp plein d’Humains…

Il eut un frémissement de révulsion puis prit la tête du groupe, le Tang-Mo fut vite rejoins par Elisabeth et Miria, qui échangèrent un discret clin d’œil en gloussant silencieusement.
Quand ils entrèrent dans le camp, qui s’était réveiller depuis un moment déjà et qui grouillait déjà d’activiter, Elisabeth les conduisit jusqu’à la tente où loge Inamora, et par extension Azaelle.

Les alentours étaient calmes, Inamora ne devait pas faire de crise d’hallucination sensitive, elle devait encore dormir ou alors elle était exceptionnellement calme. Elisabeth entra la première dans la tente, et comme à sa première arrivée, elle trouva Azaelle somnolant sur une chaise, ainsi qu’Inamora dormant paisiblement.

Azaelle ouvrit doucement les yeux à leur arrivée, il bailla et leva le museau vers Elisabeth avant de regarder Miria et plus particulièrement le Tang-Mo, qui regardait l’intérieur de la tente de taille moyenne avec dégoût.

-Qui est-ce ? Demanda l’Argonien en désignant le Tang-Mo

-Oh faite, vous ne vous êtes pas désigner tout à l’heure, avez-vous un nom ? Demanda à son tour Elisabeth en se retournant vers le Singe

Celui-ci porta un regard las dans leur direction.

-Je n’ai pas de nom, je l’ais abandonner pour de bonne raison…bon où est cette folle que je puisse pratiquer mes expériences dessus ?

Les plumes sur le crâne d’Azaelle s’hérissèrent et il foudroya le Singe des yeux.

-Ma fille n’est pas folle ! Je vous interdis de l’appeler ainsi ! Ou sinon je vous arrache ce qui fais de vous un Homme ! Si vous en êtes un… Pesta Azaelle

Le Tang-Mo se raidit, puis Azaelle leva le museau vers sa femme.

-C’est lui celui qui pourrait soigner Inamora ?

-Oui, il semble compétent, mais en échange il nous a demandé s’il…pouvait faire des expériences sur Inamora.

-Hein !

-Oh rien de grave…je crois…il dit juste qu’il veut l’étudier pendant quelque instant…

Azaelle reposa son regard sur le Singe, qui recula légèrement devant le regard hostile de l’Argonien.

-Qu’allez-vous faire à ma fille ? Questionna Azaelle sur un ton d’ordre

Le Singe déglutit puis il répondit, la voix légèrement tremblante.

-Je…je…je veux juste lui prélever quelque échantillons, des cheveux par exemples, ou alors je pourrais lui prélever un bras et…

-Les cheveux de ma fille suffiront amplement pour vos recherches ! Affirma Azaelle

Le Singe parut déçu, puis il soupira et haussa les épaules, avant de s’approcher d’Inamora endormie. Il joignit les mains, puis plaça son index et son pouce sur une partie du dos d’Inamora, qui dormait sur le ventre. Il fit glisser ses deux doigts sur l’échine d’Inamora, qui gloussa dans son sommeil avant de froncer les sourcils, le Singe continua son œuvre, faisant glisser ses doigts jusqu’au haut du coccyx, un geste qui énerva Azaelle qui s’apprêta à assommer le Tang-Mo avec son poing, chose qu’Elisabeth lui empêcha avant de le rasseoir et de continuer à regarder le Singe.
Les sourcils du Tang-Mo semblèrent se lever sous sa capuche, mais il garda le silence, avant de faire glisser ses doigts jusqu’à la nuque de la jeune femme endormie.

-Un problème ? Demanda Miria

-Oui…un gros…enfin je crois…c’est point de pression sont fortement restreints… Dit-il, l’air pensif

-C’est-à-dire ? S’inquiéta Elisabeth

-C’est-à-dire que quelque chose appuie trop fort sur une veine, ce qui bloque l’afflux sanguin et provoque une perte de sang dans le cerveau.

Azaelle commença à se ronger un ongle.

-Ce qui veut dire ? Demanda l’Argonien

Le Tang-Mo soupira puis se retourna vers l’Argonien.

-L’Humaine est limité intellectuellement parce que son sang n’a plus assez de sang, je crois qu’un des segments de la colonne vertébral appui trop fort sur l’une des veines irriguant le cerveau. Elle doit aussi souffrir d’hallucination, à cause du peu de sang dans sa tête, et je crois qu’elle doit être sujette à des délires…

Azaelle, Miria et Elisabeth se regardèrent tandis que le Tang-Mo hocha la tête, il venait de recevoir sa réponse.

-Si vous voulez qu’elle revienne, il va falloir que je l’opère…

-Vous ne toucherez à aucune parcelle de peau de ma fille ! Compris ! Je ne souhaite pas qu’un érudit vicieux comme vous touche au corps de ma fille. S’énerva Azaelle

-Azaelle…nous n’avons pas le choix.

L’Argonien leva son museau vers sa femme, affichant un visage confiant, contrastant avec le visage méfiant de son mari.

-Mais…Elisa…

-Si c’est le seul moyen, alors je ne suis pas contre s’il entaille un ou deux centimètre de peau pour pouvoir replacer l’os en dessous. Dit-elle dans un hochement de tête

-Il m’a déjà opéré autrefois, il en est capable. Continua Miria

Azaelle les regarda tour à tour, puis foudroya du regard le Tang-Mo avant de soupirer, son visage se radoucit puis il hocha la tête.

-Faite-le, mais je souhaite être là.

-Comme bon vous semble, ne me gênez pas c’est tout.

Le Tang-Mo baissa les yeux vers Inamora, dormant paisiblement.

-J’ai bien fais d’amener mes outils…

Linvocateure
Niveau 10
05 février 2014 à 17:49:33

Bah c'était pas si grave finalement... juste une petite opperation vachement risquée. :hap:

Bonne suite!! :ok:

Isonade634
Niveau 10
05 février 2014 à 19:30:10

:up:

Isonade634
Niveau 10
05 février 2014 à 22:38:17

Chapitre 72 : Le retour de la splendeur rousse.

Azaelle faisait les cent pas devant la tente, rongeant ses ongles, marchant rapidement, le stress l’accablait depuis une bonne heure. Il tournait en rond tel un chien galeux, incapable de calmer son stress et incapable de s’arrêter de marché, il faisait un effort surhumain pour ne pas débarquer dans la tente et arracher le Tang-Mo de sa fille.

Ce Singe s’occupait d’elle depuis une heure, presque deux, Elisabeth et Miria était à l’intérieur et l’assister, tandis qu’Azaelle eut l’ordre de prendre congé, Elisabeth estimant qu’il gênait l’opération que subissait sa fille, ce qui est faux puisqu’il s’assurait simplement que les mains gantés de ce Singe savant ne se balade pas trop sur le corps endormie de sa fille.

-<< J’ai l’impression de me retrouver vingt-trois ans en arrière. >> Pensa Azaelle pour se changer les idées

Il n’y arriva pas, bien sûr, mais il sourit en repensant à la naissance d’Inamora, lorsqu’Elisabeth accouchait et qu’Azaelle attendait en tournant en rond que ses cris de douleurs cessent enfin. Aerys, son vieil ami, lui tenait compagnie, il lui empêchait surtout de venir mettre ses pattes dans l’accouchement. Azaelle ricana quand il se sentit devenir littéralement blanc en voyant Inamora, il éclata d’un rire nerveux quand il se souvint s’être évanouie quelque minutes après avoir tenu sa fille dans ses bras pour la première fois.

-Silence dehors ! Je travaille ! Rouspéta le Singe

Azaelle montra les dents puis reprit ses cent pas, il accéléra même. Tout aller trop lentement pour lui, il avait hâte de retrouver sa fille en pleine forme, prête à faire la fête et à se saouler, du moment qu’elle redevenait Inamora Djamonkin, et non Inamora la Folle.
Un gémissement étouffer parvint jusqu’aux oreilles de l’Argonien, qui sursauta et s’approcha de l’ouverture de la tente, mais Miria apparut et le repoussa avant de rentrer dedans, sans un bruit, la jeune fille devait monter la garde et avait surement pour ordre de repousser Azaelle à chaque fois qu’il s’approchait d’un mètre de l’ouverture. Azaelle grommela une nouvelle fois, puis il s’assit en tailleur devant la tente et s’efforça de méditer, chose impossible puisque toutes ses pensées étaient tournées vers sa fille, alors Azaelle décida de nettoyer son épée, qu’il dégaina dans le plus grand silence, un silence religieux, comme si un Hist était en train de lui parler.

Il saisit un torchon, qu’il gardait dans sa poche, au cas-où, et il commença à nettoyer minutieusement la lame de son épée, Noirlame, il l’inspecte tout en la polissant avec le tissu de son torchon, remarquant tel ou tel petite fissures, striures ou écorchures dans l’ébonite de son arme. Il en remarqua une, en particulier, lui rappelant la forme d’une flèche, ce qui amusa l’Argonien, qui sursauta quand il entendit un juron proférer avec une voix pâteuse.

-Inamora ? Appela-t-il

Un ballet de « chut » et de « silence » fusèrent alors que la voix pâteuse poussa un nouveau juron, puis une sorte de gargouillis étouffé mêler à un rire.
Azaelle se crispa, ses plumes s’hérissèrent sur son crâne, il polie son arme avec si peu d’attention qu’il s’entailla l’index, un grognement le prit.

-J’ai peut-être besoin d’un peu d’entraînement moi…

Il se mit l’index dans la bouche puis attendit, l’attente fut encore et toujours insupportable, il n’en pouvait plus, il ne savait plus quoi faire, il décida d’entrer.

Quand Azaelle s’approcha de l’ouverture de la tente, Miria s’apprêta à le renvoyer mais elle s’arrêta quand Elisabeth l’appela, la jeune fille se retourna donc puis alla auprès de sa mère adoptive, laissant le champ libre à Azaelle qui entra rapidement dans l’enceinte de la tente.
Il y repéra l’odeur de sang, omniprésente, une odeur qu’il connaissait bien. L’Argonien huma l’air puis sentit les traces d’un agent alchimique qu’il ne connaissait pas, une plante akaviroise surement, mais ce qui l’intéressa le plus fut Inamora, allongée sur le dos, le buste de la jeune femme ayant été déshabillé de tout vêtement.
Azaelle allait parler quand il remarqua la grosse plaie dans sa nuque, une plaie droite et faite avec une lame de précision surement, vu la netteté avec laquelle la chair fut tranchée. L’échine de sa fille était à l’air libre, ce qui dégoûta légèrement Azaelle qui se pencha vers la chose qu’admiraient Elisabeth, Miria et le Singe.

-Qu’est-ce que c’est que cette chose ? Demanda Azaelle

La chose en question était une sorte de caillot de sang noirâtre, gluant et possédant une sorte de « noyau » blanchâtre, le caillot palpitait légèrement, comme un petit cœur, et Azaelle fini par repérer des sortes de vaisseaux sanguins à l’intérieur.
Miria poussa un juron sous l’effet du dégoût.

-C’est dégoûtant, on dirait un cœur d’oiseau. Dit-elle, révulsait

-En effet, c’est terrifiant et fascinant à la fois. Lâcha Elisabeth

-Vous ne savez donc pas ce que c’est ? S’étonna le Singe

Les regards se tournèrent vers le Tang-Mo, qui regretta sa prise de parole.

-Vous savez ce que c’est ? Demanda Elisabeth

-Parle. Ordonna Miria

-Tu as intérêt. Renchéri Azaelle

Le Singe soupira d’un ton las puis désigna la nuque d’Inamora, encore ouverte, mais la jeune femme semblait sous l’effet d’un puissant sort d’illusion ou sous l’effet d’une drogue l’empêchant de bouger.

-C’est un parasite des Asuras, les êtres que vous appelez Daedra, votre fille a ça depuis des années vu la grosseur de la chose. Je crois que c’est cette petite merveille qui bloquait le flux sanguin vers le crâne de votre fille, il a dû doubler de volume lorsqu’une impulsion magique particulière l’a stimulé.

Miria et Azaelle échangèrent un regard.

-Tu pense à la même chose que moi Miria ? Demanda l’Argonien

-Ouais…

-Célès est dans le coup, c’est sûr, c’est peut-être avec ça qu’elle a pris le contrôle d’Inamora.

-Sans doute, il est assez difficile, selon mon expérience, de prendre le contrôle d’une âme puissante alors que ta propre âme est faible, ce petit parasite a dû servir de relai ou de conteneur pour l’âme de Célès.

Miria hocha la tête, Elisabeth saisi une petite lame, un scalpel semble-t-il, puis elle transperça brusquement le parasite qui gigota légèrement, avant de devenir aussi liquide que du sang, la boule blanchâtre en son milieu apparut, il se désintégra au contact de l’air.
Miria pesta.

-Cette catin de Célès, elle ne finira jamais de nous causer des ennuis.

-Eh bien nous pouvons dire que nous avons définitivement vaincu cette plaie, elle ne reviendra plus et c’est tant mieux.

-Je suis d’accord. Approuva Miria

Azaelle tourna la tête vers le Tang-Mo.

-Ma fille va aller mieux ?

-Oui, elle n’a perdu trop de sang lors de l’opération alors ça va, et puis l’Humaine m’a assister.

Le Tang-Mo émit un grognement puis attrapa une petite poignée des cheveux rouge d’Inamora qu’il arracha brusquement avant de mettre dans un petit sac.

-Une fois décomposer dans de l’acide je devrais pouvoir en savoir plus sur la confection de Kyojin. Marmonna le Tang-Mo

-Hé ! Pas touche aux cheveux d’Inamora !

Le Tang-Mo ignora Miria puis rangea ses affaires, il quitta ensuite la tente sans demander son reste, sa tâche en ce lieu étant fini. Azaelle et Miria tournèrent donc leur regard vers Elisabeth, s’afférant à régénérer la plaie dans la nuque d’Inamora avec un sort de soin, ce qu’elle fit relativement vite et en arrêtant efficacement l’hémorragie, un vrai jeu d’enfant pour elle.

Après deux minutes de soin, la plaie dans la nuque d’Inamora ne devint qu’une cicatrice peu visible.

-Cette histoire est donc finie ? Inamora n’est plus folle ? Demanda Miria

Elisabeth acquiesça.

Isonade634
Niveau 10
05 février 2014 à 22:39:41

-Prions pour que tu ais raison Miria, mais j’ai confiance, notre petite rousse préférée nous sera rendu avant demain, ou demain soir…enfin je ne sais pas, pour l’instant elle est encore sous l’emprise de la drogue que je lui ai faite avaler alors elle devrait encore être dans cette état encore quelque temps.

Azaelle venait juste de remarquer que sa fille affichait un grand sourire, et ce depuis qu’il avait pénétré dans l’enceinte de la tente.

------------------------------

Plusieurs heures passèrent sans qu’Inamora ne daigne se réveiller, elle dormait toujours d’un sommeil profond et ne bougeait plus.
Azaelle, comme à son habitude, veilla sur sa fille pendant les heures qui suivirent, tandis qu’Elisabeth et Miria allèrent prendre de quoi se repaitre, la journée ayant été assez éprouvante.

En ce moment, elle mangeait tranquillement devant le feu de camp au centre de l’Avant-poste, discutant de tout et de rien, n’ayant d’autre sujet intéressant qu’Inamora.

-Donc, tu comptes faire une fête pour son retour ? Demanda Elisabeth

Miria hocha la tête, essuyant le jus de viande sur sa joue.

-Ce sera amusant non ? Elle sera complètement déboussoler par les événements. Ricana Miria

-En effet, et puis elle mettra du temps à comprendre, vu comment est ma fille au réveille.

Elles rirent de bon cœur, Elisabeth craqua dans le pilon de Salamandre qu’elle tenait dans les mains.

-Jamais de toute ma vie je n’aurais pensé manger de la Salamandre, des cuisses de grenouilles, oui, mais pas de la Salamandre. S’étonna la Brétonne

-C’est une créature assez grasse, c’est pour ça qu’elle est autant chasser, et puis c’est assez facile d’en capturer.

-Néanmoins, j’aimerais manger des côtelettes de mouton, les repas Tamrielien me manquent.

Miria haussa les épaules, elle jeta son os rongé dans le feu.

-Pas à moi, je préfère la Salamandre au mouton, Akavir m’est bien plus familier que Tamriel.

-Pourtant tu as vécu toute ton enfance à Bravil, alors pourquoi un tel ressentiment envers ta terre natal ?

-Tu sais, Elisabeth, Akavir m’a appris la dur réalité de la vie, si je suis aussi doué, aussi forte, aussi vivante, c’est grâce à ce pays qui m’a appris à survivre.

Elisabeth hocha la tête.

-Je devrais écrire un roman sur toi.

-C’est déjà fait non ?! Rit Miria

Elisabeth se frappa le front.

-En effet, d’ailleurs je me demande comment j’ai pu écrire ce que tu as vécu, est-ce là un signe divin ou juste une coïncidence ?

Miria haussa les épaules, l’air pensive, elle renversa la tête en arrière et regarda le ciel.

-C’est peut-être simplement une coïncidence, quoique énorme, mais je rejette l’idée divine, je ne vois pas en quoi les dieux s’intéresseraient à moi…

Tiss’Shar apparut devant elle, manquant de tuer Elisabeth d’une crise cardiaque, Miria failli se jeter dessus, croyant à la venue d’un ennemi.

-Coucou ! Inamora est réveillé !

Il disparut comme il était apparu, quand Elisabeth calma son cœur, qui lui avait empourpré les joues à cause de l’émotion, la Brétonne s’exprima, la voix rappeuse.

-Qu’est-ce qu’il a dit ? Demanda-t-elle

-Inamora est réveillée ! S’exclama Miria en se levant

Elisabeth se leva d’un bond, elle suivit sa fille adoptive jusque devant la tente, où elles y entrèrent rapidement, presque en se bousculant.

-Inamora !

La jeune femme haussa un sourcil à leur arrivée.

Oui, elle était bien vivante, bien réveillé et, apparemment, assez consciente de son environnement pour éprouver de la surprise quant à leur entré « fracassante ». Elisabeth saisi Inamora dans ses bras, elle pleura de joie alors que sa fille ne réagit pas, puis la Brétonne laissa la place à Miria qui enlaça Inamora dans ses bras, mais aucune réaction n’émana de la jeune femme.
Elle semblait comme perdu dans ses pensées, bientôt ce fut au tour d’Azaelle d’entrer, l’Argonien s’étant surement absenter un peu plus tôt, il attrapa sa fille par les épaules et la regarda dans les yeux.

-Inamora ! Tu vas bien ma fille ?! Questionna-t-il

Inamora le repoussa faiblement, elle se massa la nuque.

-J’ai mal ici…c’est normal ? Demanda faiblement la Rouquine

Elisabeth commença à se faire du souci, Inamora avait encore quelque chose de bizarre, quelque chose la préoccupait.

-Inamora…tu vas bien ma fille ? Demanda la Mère

Celle-ci leva la tête vers Elisabeth, qui examina le regard de sa fille, elle répondu, avec sa voix froide de sentiment mais empreint d’une grande fatigue.

-Je crois…j’ai rêvé quand…quand j’été folle…j’avais l’impression de m’être endormir et…je ne sais pas…je crois que je dois me rendre quelque part.

-Et où donc ma fille ?

Inamora tourna lentement la tête vers son père, puis elle se massa les paupières, la fatigue dans chacun de ses gestes, des cernes semblaient même naître à vue d’œil sous les yeux de la jeune femme.

-Je ne peux le dire, je dois…dormir…je veux dormir…je…dois aller voire…Hashira…

Inamora s’effondra de fatigue.

Sujet : [FIC] L'embrasement du Scellé
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