Une erreur d´être Diable si tôt» ( 09/01/2005)
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Anthony Vanden Borre ne va plus à l´école, malgré ses 17 ans
LA CALA C´est il y a exactement un an, lors du stage sur un terrain désastreux à Maspalomas, qu´Anthony Vanden Borre faisait ses premiers pas dans le noyau A d´Hugo Broos. Lui qui avait à peine fêté ses 16 ans, allait faire sa première apparition en équipe première le 13 mars.
Une nouvelle star était née, un nouveau Kompany avait percé. Seulement voilà, VDB n´est plus que réserviste, aujourd´hui.
«J´ai raté deux matches», explique Vanden Borre. «Contre l´Inter et contre le Cercle de Bruges. Je n´ai aucune explication pour ces jours sans: je les avais abordés en pleine confiance. Après, j´ai été démoralisé. Non, je n´en veux pas à Broos. C´est quand même lui qui m´a lancé en équipe première? Et c´est Anderlecht: celui qui rate, vole sur le banc. Je n´avais qu´à m´en prendre à moi-même.»
Son aventure ratée en équipe nationale s´est ajoutée à ses moments difficiles à Anderlecht.
«Je n´étais pas prêt pour les Diables Rouges. J´aurais d´abord dû me prouver plus longtemps à Anderlecht et en équipe nationale espoir. Au moment même, j´étais heureux comme tout d´être parmi les grands à 16 ans, alors que je n´étais pas toujours titulaire au Sporting Anderlecht. Puis est venu ce premier match contre la Turquie, où je rentre en dernière minute, où je perds le ballon comme cela se passe régulièrement dans un match et c´était bingo: 2-3 pour les Turcs. Je dois énormément remercier monsieur Aimé Anthuenis car il a gardé confiance en moi: il m´a encore repris quatre fois dans sa sélection par après.»
«Même si je me casse la jambe, je sais quoi faire sans diplôme»
On ne peut en vouloir à Vanden Borre qu´il connaisse une légère baisse de régime. Le garçon n´a que 17 ans, il est encore scolarisable. Du moins, c´est ce qu´on pense.
«Euh, je dois vraiment parler de ça?», rigole le jeune arrière droit. «Je ne suis inscrit dans aucune école pour l´instant. J´en ai déjà fait trop. Je ne suis pas stable du tout à ce niveau-là. Non pas que j´aie fait le fou dans mes précédentes écoles, mais je changeais moi-même, parfois tous les trois mois. Le problème, c´est qu´à Bruxelles, il n´y a pas beaucoup de bonnes écoles techniques ou professionnelles. C´est vraiment la cata. Il faut y faire quelque chose.»
Vanden Borre, ne ferait-il pas mieux de suivre l´exemple de son ami Vincent Kompany, qui veut absolument son diplôme?
«Que les jeunes suivent l´exemple de Vincent!», lance Vanden Borre. «Mais je sais ce que je fais. Maintenant, je suis des cours d´anglais avec un professeur privé. Et je sais quoi faire après ma carrière, mais je ne peux pas encore le dévoiler. Même si je me casse la jambe demain et que je ne peux plus jamais jouer au football, je ne me fais pas de soucis. J´en avais marre de l´école, j´ai arrêté en quatrième année. Arrivé en première primaire, je disais déjà: «Non, merci. L´école, ce n´est rien pour moi.»
Pour le petit Vanden Borre, il n´y avait que le football qui comptait. «À la reprise de l´école, je jouais dans la rue avec mes copains. Je suis arrivé en Belgique à l´âge de cinq ans. Avant cela on vivait au Congo. D´abord, j´ai vécu à Rixensart, puis à Yser, puis à Anderlecht. Puisque j´embêtais mon monde - j´étais un gamin assez turbulent - mon frère m´a inscrit dans un club. Mais je ne connaissais même pas Anderlecht. Mon papa ne connaît même rien du tout du football. Le Sporting était simplement le club le plus proche de la maison. Vous voyez: cela a été un cadeau du ciel. Du moins, si je parviens à retrouver mon niveau...»
