Episode 12 en cours, il sera posté ce soir. Episode 13 demain normalement 
Sujet :
[Story] Pilote de F1, une vocation!
Episode 12 : La puissance du couscous (2/2)
Ma qualification fut courte… Je vous explique. Toujours sur ma lancée de mes essais libres, je me lance pour un premier tour rapide qui fut très bon, j’enchaine avec un deuxième où j’améliore nettement. Je continue pour un troisième où sans faire d’erreurs je perds 5 dixièmes sur mon tour précédent. Je décide donc de rentrer aux stands. Sur l’écran, je vois que j’ai une seconde d’avance sur tout le monde ! Mon temps est parfait, je crois que je n’arriverai pas à le battre… et de toute façon je n’aurai pas besoin d’essayer vu que Webber (2ème) échouera à 8 dixièmes de mon temps !!
Si vous faites les comptes, oui oui c’est bien ma première pole position de ma carrière, avec une Virgin ! C’est totalement le jour et la nuit entre les deux dernières courses et celle-ci !
Une fois le drapeau à damiers brandit le stand me saute dessus ! C’est la folie, si on nous avait dit ça il y a 15 jours personne n’y aurait cru, moi en premier !
C’est un moment vraiment particulier, j’étais dernier à Monaco et là je suis à l’autre bout de la grille au grand prix suivant, je réalise ma première pole de ma carrière. Ce même exercice où mon idole était le spécialiste. Cette pensée me met une larme à l’œil tellement l’émotion de ce moment est forte !
Gaetan Vigneron me serre dans ses bras comme si j’étais son poulain ! Pas très déontologique pour un journaliste, mais je le comprends, il attend ça depuis Thierry Boutsen ! Il me demande même de rester pour une édition spéciale dans le JT de 19H30 ! Je me couche la tête dans les étoiles comme si j’étais en train de rêver !
Mais le lendemain, je suis toujours bel et bien en pole position ! C’est bien ma Virgin qui est attendue en tête de grille. Le tour de chauffe est particulier, je n’ai pas l’habitude de voir la Mercedes de Bernd Maylander de si près ! L’attente de l’extinction des feux est tout bonnement insupportable, on ne dirait pas comme ça à la télévision, mais c’est une véritable éternité !
Je prends peut-être mon plus mauvais départ de la saison, mais c’est tellement j’étais concentré sur mon premier virage et mon obsession de prendre l’intérieur ! Les quatre premiers tours vont se résumer à essayer de prendre l’avantage sur Alonso qui s’est faufilé dans le premier tour, malheureusement il ne me lâche pas et nous rentrons l’un derrière l’autre. Nous ressortons d’ailleurs dans la même situation sauf que c’est le bolide rouge qui est devant. Mon équipe a perdu du temps et j’ai du laisser passer l’espagnol. Au moment où je reviens sur la piste, Webber arrive comme un boulet de canon et place une attaque suicidaire ! Il me touche et part en tête à queue. Heureusement je peux rester sur la piste et ma voiture semble intacte. Par contre, la Ferrari a pris quelques centaines de mètres d’avance. Je ne le reverrai jamais, il remporte sa deuxième course de la saison et prend la tête du championnat un point devant Hamilton et Vettel.
Vettel parlons-en ! Avec mes pneus Prime, je suis moins à l’aise et il me recolle facilement grâce à sa voiture et son talent. A partir de ce moment, je vais disputer ma plus belle bagarre de la saison ! Il est un peu plus rapide dans le 1er intermédiaire, je suis beaucoup plus rapide que lui dans le 2ème mais il reprend l’avantage dans le dernier secteur. Il est de plus en plus pressant, et finit par trouver l’ouverture au bout de la ligne droite à la fin du circuit (ndlr : Là où il s’accroche avec Webber en vrai). Nous nous touchons un peu et il perd un élément de sa Red Bull. Mais je loupe le dernier virage et il s’échappe. Surtout que tout de suite, je vois le reflet de ma propre voiture sur la McLaren d’Hamilton qui essaye de me doubler au bout de la ligne droite des stands.
Je pense Vettel parti, mais dans le quadruple gauche, je le recolle et tente de le passer au virage suivant, il résiste mais je force le passage. Mais c’est le début du 3ème intermédiaire et il retente une attaque et nous évitons de peu l’accrochage.
Il continuera à me presser jusqu’à une énième attaque un peu trop osée où il va perdre quelques dixièmes. Aussitôt, Hamilton se pointe dans son pare-choc.
Je termine ma course plus calmement à une superbe 2ème place. Vettel perdra sa place sur le podium au profit de l’Anglais.
C’est la folie dans la radio, tout le monde crie comme si on venait de remporter la Coupe du Monde ! Je vois des drapeaux belges s’agiter dans les tribunes ! Je suis fou de joie, j’ai envie de sortir de la voiture et courir sur la piste comme un dingue !
Au moment de monter sur le podium, j’ai les jambes qui tremblent ! Les gars se moqueront de moi pendant des semaines et des semaines tellement j’avais l’air con sur le podium à sourire comme un ahuri ! Je suis aux côtés d’Alonso et Hamilton, pour moi les deux meilleurs pilotes au monde avec Vettel, c’est le pied, un rêve ! J’agite ma bouteille de champagne comme un fou, les deux autres m’arrosent de l’entièreté de leur bouteille. A tel point que je suis trempé et je sens l’alcool en conférence de presse !
Les interviews, félicitations, accolades, autographes, et j’en passe, se sont multipliés jusque très tard dans la soirée ! Gaetan Vigneron m’a fait passer une demi-heure en direct dans le Week-end Sportif sur La Une. La confiance du boss et de l’équipe sont à leur paroxysme. Et au moment d’enfin pouvoir me coucher, il n’y avait plus qu’une seule pensée qui me traversait l’esprit : J’espère qu’Anna a vu ça…
Prochain épisode demain (normalement) Désolé ce dernier fut long, mais j'avais des choses à raconter 
J'ai adoré lire ta story 
Quand je lis, je visualise la course dans ma tête Bravo
belle deuxième place
personnellement moi la turquie ne me r&ussie pas 
Bravo pour cette magnifique 2ème place 
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Bien joué !
Episode 13 : Appelez moi Poulidor (1/2)
Au début de saison, j’ai épinglé quelques dates du calendrier. Il y avait Melbourne, puis Monaco, il y aura Spa et il y a ce week-end. Nous nous rendons dans l’un des plus beaux pays du monde, un des seuls pays pour lequel j’accepterai de quitter mon plat pays adoré. Le circuit fait partie de mes préférés et c’est surtout celui où je suis le plus performant, un tracé qui porte le nom d’un très grand champion, bien que trop souvent oublié sûrement à cause de l’arrêt brutal de sa carrière à Zolder en 1982. Les jeunes connaissent mieux son fils, couronné en 1997.
Comme vous l’aurez compris nous atterrissons à Montréal, direction le circuit Gilles Villeneuve. En tout cas, ma petite escapade sur le podium m’a rendu populaire, je n’ai jamais vu autant de gens autour de moi à mon arrivée au circuit. Certains me comparent déjà à Vettel pour ma précocité. Moi, je garde la tête froide, je sais quel est mon objectif et je sais aussi que le chemin est encore long jusque là !
Le vendredi est très bon, je réalise vraiment une bonne séance d’essai. Le genre qui se passe comme on l’espère à chaque fois ! C’est bizarre mais tellement elle fut parfaite, je ne sais pas quoi raconter dessus ! Je ne me suis jamais senti aussi décontracté que ce week-end. C’est vraiment ça, je me sens bien dans mes baskets, ma voiture se comporte comme il le faut, j’enchaine les virages facilement et avec le sourire. Parfois même, je me dis dans le casque « Waouw ! » Tellement mes trajectoires sont comme à la TV quand je regardais les grands prix !
Une petite erreur dans mon premier tour lancé le samedi, ensuite je suis gêné par Sutil dans le suivant avant d’être bloqué mais moindrement par Trulli dans le suivant, même s’il ne m’a quasiment pas ralenti. Je fais d’ailleurs un tour parfait à part ce souci avec la Lotus dans le premier virage. Il me reste deux tours de carburant, je tente de battre ce temps, je suis à 3 dixièmes au bout du deuxième intermédiaire et puis j’accélère trop à la sortie de l’épingle, et je touche le mur, me voilà obligé de rentrer changer mon nez.
J’attends un peu dans le box, car je suis en train de réfléchir à une tactique. Pour l’instant Vettel est second à 23 centièmes de mon temps. Il faut que j’améliore mais j’ai envie de chausser les Prime pour partir avec ces pneus là demain et faire un long run avant l’arrêt au stand…
J'aime bien encore
Suite ?
J'adore trop, suite seulement vendredi ? 
Episode 14 : Appelez moi Poulidor (2/2)
Mon choix est fait, quitte à faire un moins bon temps, je préfère tenter de faire un arrêt au stand tardif. Effectivement, mes temps sont moins bons jusqu’à ma dernière tentative où subitement la voiture allait mieux. J’améliore mon temps et relègue Vettel à 5 dixièmes. Je ne suis pas le genre à croire aux miracles mais deux fois de suite, c’est tout bonnement impensable ! Et pourtant, je vais bel et bien réaliser ma deuxième pole position, de suite qui plus est, et toujours armé de ma modeste Virgin ! Je la sens mieux depuis les améliorations et puis au Canada, c’est déjà plus prévisible qu’en Turquie où j’avais sorti ça de nulle part !
C’est de nouveau la folie au sein de l’équipe, ils me prennent en héros au moment de sortir de ma voiture. Il y en a même un qui me demande si je ne suis pas un extra-terrestre ! Moi, je me demande si je ne suis pas poussé par Ayrton de là où il est. Il doit savoir à quel point je pense à lui et qu’il est un modèle pour moi. Peut-être a-t-il décidé de me donner un coup de main…
Les interviews pleuvent, encore plus qu’en Turquie, les photographes n’ont d’yeux que pour moi ! Je suis un peu déboussolé par tous ces projecteurs alors qu’il y a un mois, ces mêmes personnes tournaient la tête quand je passais.
Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que la course va être agitée…tout comme ma nuit le fut ! Je n’arrête pas de me repasser le film de ma qualification dans ma tête, et j’imagine tous les scénarii possibles et imaginables pour la course du lendemain ! Je n’ai qu’une seule envie, c’est d’en découdre !
Je prends un bon départ, à l’intérieur comme d’habitude. Dans le premier tour, je trouve que la voiture est nerveuse, mais c’est peut-être moi qui le suis ! J’ai de nouveau Vettel aux basques. Il attaque, je résiste mais je commets un écart, Hamilton nous dribble tous les deux et l’allemand repart devant moi également ! Ils s’arrêtent tous les deux au 3ème tour avant tout le monde, juste au moment où j’attaquais Vettel. Maintenant c’est à moi de faire le boulot. J’enchaine les tours, je prends une certaine avance sur Webber qui est sur la même tactique que moi visiblement.
Mais les tours avant mon arrêt, je fais des petits écarts de trajectoire, le comportement de mes pneus ne me convient plus. Je chausse les Option pour la fin de course, Webber est toujours à distance respectable. Je ressors 1er avec une belle avance, mais visiblement déconcentré par le fait qu’Hamilton et Vettel ont disparus dans le peloton et pas habitué avec mes nouveaux pneus, je tire tout droit dans le droite-gauche après la sortie. Heureusement c’est sans gravité. Webber est toujours second, l’écart est stable même s’il prend quelques centièmes à chaque tour. J’entame mon avant dernier tour et j’ai toujours 5 secondes d’avance.
C’est là que mon inexpérience va me couter cher. J’arrive un peu trop vite dans le gauche-droite du deuxième intermédiaire et au moment de remettre les gazs, ma voiture part en toupie, je vois le rail de près mais ne le touche pas. Je suis obligé de manœuvrer pour repartir et l’australien passe en tête, papy Schumi pointe même le bout de son nez, lui qui réalise une superbe 3ème place. Le verdict est sans appel, j’ai 3 secondes à reprendre à la Red Bull en 4intermédiares. Comme on pouvait le prévoir, ce sera mission impossible. Je suis deuxième pour la deuxième fois de suite. Mais cette fois-ci, elle a un gout un peu amer cette place de dauphin (être le dauphin d’un australien en plus, ce n’est pas très original)
Les canadiens sont déçus pour moi, ils ont rêvé de me voir gagner au nez et à la barbe des favoris. Je ne peux pas leur offrir cette chance. Pourtant lorsque je suis sur le podium, c’est bien mon nom que j’entends qu’ils scandent tous en cœur. Ca me fait chaud au cœur et me fait rager contre moi-même encore un peu plus ! J’ai envie de pleurer tellement je suis déçu ! Lors que la conférence de presse, je n’ai qu’une seule envie, c’est quitter cet endroit de torture. Une journaliste me parle de titre, je trouve sa question tellement hors sujet, que je mets du temps à répondre. N’oublie pas que j’ai une Virgin quand même ! Et quand enfin, j’arrive au stand, je leur présente mes excuses directement.
- Tu rigoles ? Tu es encore sur le podium c’est merveilleux, sensationnel, largement au-delà que ce qu’on te demande de faire ! Ne pense pas à la victoire, ça arrive à tout le monde ce genre d’erreurs. Regarde Raikkönen, il avait fait pareil à Magny-cours quand il était chez McLaren ! Tu l’auras ta première victoire un jour !
Je n’ai pas eu le temps de répondre « oui mais… », qu’ils m’arrosaient de champagne et me sautaient dessus ! Je me suis détendu et j’ai repensé à mes objectifs ridicules du début de saison à côté de cette performance !
J’ai quand même eu besoin de discuter une heure avec Isabella pour profiter pleinement de mon deuxième podium de ma jeune carrière !
C’est la tête dans les étoiles et avec les yeux qui brillent que nous avons tous repris l’avion pour l’Europe. Nous devrons rester humbles et ne pas oublier d’où on vient et ne pas rêver de toucher la Lune au prochain Grand Prix. A Barcelone et Monaco nous n’étions nulle part !
N’empêche, mon équipe a une totale confiance en moi maintenant et d’autres écuries m’envisagent déjà pour la saison suivante (HRT, Lotus, Toro Rosso, Sauber) Ca me fait plaisir même si je trouve ça beaucoup trop tôt !
Bien joué , mais je suis déçue pour Maxou 
J'espère qu'il va gagner le titre 
Je compte bien gagner le titre mais pas cette année!!! Déjà que là, le réalisme en prend un coup depuis deux courses
J'ai toujours plaisir à te lire, vivement la prochaine course 
J'avoue , c'est impossible qu'en vrai un nouveau pilote sur une Virgine face 2 foi deuxième :fou!
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