Sujet :
[Story] Pilote de F1, une vocation!
Bonjour à tous ceux qui passent encore ici... 
J'ai pris la décision de déménager ma story sur le forum F1 2011, j'espère y trouver plus de lecteurs. Je vous invite donc à me rejoindre là-bas, en espérant y avoir autant de succès qu'ici. Merci de la fidélité de certains et longue seconde vie à cette story.
Je posterai encore l'épisode 4 ici (ainsi que sur le 2011) pour boucler la fin du GP d'Australie quand même, je pense que ce sera pour aujourd'hui 
Voici le lien du topic sur le 2011 (à mettre dans vos favoris 
)
https://m.jeuxvideo.com/forums/1-25125-34323-1-0-1-0-story-pilote-de-f1-une-vocation-2.htm
je continuerais à te suivre 
Merci Alex
Venez sur le 2011 les gars, je ne m'arrête pas hein! Allez, je poste comme promis l'épisode 4 ici aussi Ce sera le dernier ici à mon avis !
Saison 3, Episode 4 : La guerre est déclarée
Mark Webber a passé le week-end dans le garage avec nous. Il fait encore un peu partie de l’écurie. Il ne regrette absolument pas d’avoir raccroché les gants au sommet de son art. A chaque fois qu’il met le nez dehors, la foule élève la voix et chante à la gloire de leur héros. Sa popularité a encore grandi depuis la saison passée et pourtant, cela paraissait impossible. Je crois qu’il ne faudra pas longtemps avant que l’on érige une statue à son effigie à l’entrée de l’Albert Park. Avant d’aller placer ma voiture sur la grille, il me glisse en anglais « Hey petit, fait gaffe au gamin ! » Garderait-il un mauvais souvenir de sa cohabitation avec Babyschum ?
Ce dernier justement prend un meilleur départ que moi, mais je garde l’avantage au 1er virage. J’attaque pour distancer rapidement mes adversaires et passer une course tranquille. Mais arrivé à l’angle droit du second intermédiaire, je bloque mes roues et file dans le bac à sable pour ma 1ère erreur à ce virage là du week-end ! Je ressors de là en 4ème position et pas très fier.
Je ne laisse pas le temps à Button de savourer le plaisir d’être devant moi, je le repasse dans l’avant dernier virage sans qu’il puisse s’y opposer. Après cette manœuvre, je tombe sur mon cher équipier. Il défend sa place bec et ongle et ce durant de longs tours. J’évite à plusieurs reprises l’accrochage de peu si bien que Mike me rappelle à l’ordre « Vous êtes dans la même écurie ! »
Au 15ème tour, j’attaque pour la énième fois au virage 4 et cette fois, je passe après une manœuvre audacieuse pour un superbe dépassement ! L’allemand n’a rien su faire. Je prends rapidement des mètres d’avance, avant de tout perdre après une erreur dans le double droite dans le dernier intermédiaire. Vettel et Button me recolle, pendant ce temps, Alonso, le leader effectue son arrêt.
Me voila obligé d’attaquer pour revenir sur l’espagnol avant mon arrêt aux stands, tout en faisant attention à mes freinages, visiblement mes réglages ne sont pas bons. J’effectue mon arrêt obligatoire au 20ème tour, je perds du temps avec l’arrivée de Button dans la Pit-Lane, j’en veux un peu à mon écurie pour ce temps bêtement perdu !
Je ressors en 12ème position entre Glock et Di Resta. Dès le troisième virage, ma voiture réagit, à nouveau, bizarrement au freinage et je perds deux précieuses secondes. Au terme du 25ème tour, je suis revenu dans les échappements de Glock. Je l’attaque à l’extérieur du premier virage et passe en 4ème position. Vettel est 3ème, Alonso second et…Jérôme D’ambrosio est le leader !!! Gaetan Vigneron doit halluciner dans sa cabine de commentateur.
Babyschum est encore devant moi. Cette fois, je ne lui laisse pas le temps de m’emmerder, je le double dans le gauche-droite à la fin du second intermédiaire. Ce qui n’empêche pas que nous évitons de peu l’accrochage à nouveau ! D’ambrosio s’arrête au 30ème tour, Alonso reprend le leadership devant les deux Red Bull et Glock.
J’ai en point de mire la Ferrari de l’espagnol, moi avec mes taureaux sur ma voiture, je fonce sur le torero des Asturies et son bolide rouge. Mais malheureusement, il coupe court à la bagarre pour la victoire et effectue un second arrêt. Me voila parti pour la victoire normalement. A moins que…
Au 40ème tour, je fais la même erreur qu’aux essais libres au virage 4, mais cette fois, je récupère la voiture grâce à une manœuvre d’équilibriste ! Je touche à peine le mur et endommage mon aileron, mais pas suffisamment pour le changer. Vettel en profite pour me passer sous le nez. Nous nous bagarrons et nous échangeons la première place plusieurs fois. Et puis, dans l’antépénultième virage, il me serre à l’extérieur et m’envoie volontairement dans le bac à sable !
Button et Rosberg passent devant moi et même Kubica tente sa chance mais je l’en empêche. Je suis à mon niveau maximum d’énervement, ce petit con va me le payer !
Au 45ème tour, je prends la troisième place à Rosberg dans le gauche-droite au bout de l’intermédiaire 2. Je ne m’attarde même pas à regarder dans mes rétros après sa Mercdes, j’ai déjà la McLaren de Button en point de mire ! Au 50ème tour, je suis revenu sur l’Anglais, je l’attaque dans l’avant-dernier virage. Je pense avoir pris l’avantage mais il garde sa position. Je réessaye au premier virage, je me retrouve à l’extérieur au second virage et nous faisons la petite ligne droite de front.
Le troisième virage étant un 90° droite, j’ai un avantage et pourtant nous restons côte à côte, je n’ai pas voulu prendre tous les risques, je finis par prendre définitivement l’avantage dans le 4ème virage au terme d’une superbe bagarre entre gentlemen. Les spectateurs sont ravis, ils viennent de vivre une passe d’armes qui restera dans les annales de la F1 ! Mais je n’ai pas le temps de m’attarder sur ce que l’on vient de réaliser Button et moi, j’ai déjà Vettel en tête !
Je suis à 4.5 secondes de lui et il reste deux tours. J’ai le couteau entre les dents et je donne tout ce que j’ai pour revenir dessus mais je dois faire attention, j’ai perdu de l’appui aérodynamique avec cet aileron endommagé. Il est trop loin pour moi et il passe la ligne d’arrivée en vainqueur.
Mais quand je passe la ligne d’arrivée, Mike me dit « Maxime, tu gagnes le Grand Prix, Sebastian a reçu une pénalité de la FIA de 20 secondes ! » Comme quoi, il y a une justice, il paye sa manœuvre antisportive sur son propre équipier.
La cérémonie du podium est risible, Vettel tire sévèrement la gueule, moi je ne suis pas content de remporter un Grand Prix que je n’ai pas gagné sur la piste et Button se demande comment il va pouvoir en toucher une cette saison face à notre équipe. Nous ne sabrons même pas le champagne. Vettel me regarde droit dans les yeux et me dit « Tu vas payer pour ça, insolent ! »
J’en rajoute une couche à la conférence de presse pour les pilotes sur le podium, je dis clairement qu’il peut se faire du souci pour sa place de numéro 1 dans l’écurie. Les journalistes l’ont compris : La guerre est déclarée chez Red Bull après seulement 2 rounds ! Un doublé au goût amer pour l’écurie.
Après la course, Sophie, faisant son boulot de journaliste, interviewe Sebastian et lui pose une question sur sa conduite peu Fair-Play vis-à-vis de son équipier. Ce à quoi il répond sèchement : « Ce n’est pas parce que tu baises avec lui, que tu peux te permettre de me parler ainsi! » Sur le coup et très professionnellement, elle n’a pas réagit et a rendu l’antenne.
Elle a, ensuite, quitté rapidement son caméraman et, est venue me trouver les yeux rouges avant de fondre en larmes dans mes bras. Sous ses airs de prédatrice, c’est quelqu’un de sensible et elle tient beaucoup à son image auprès des autres. Que la France entière puisse penser qu’elle est une trainée qui manque d’impartialité dans son job, ça l’a touché au plus profond de son cœur. Pendant deux heures, Isabella et moi avons essayé d’arrêter le débit impressionnant de ses larmes en vain.
Elle finira par s’endormir blottie contre moi tenant la boite de Kleenex dans ses mains, je lui glisse à l’oreille : « Je te vengerai ma belle, je serai champion du monde pour toi ! Je te le promets. »
Classement GP : 1 Thirion (RBR) 2 Vettel (RBR) 3 Button (McLaren) 4 Rosberg (Mercedes) 5 Kubica (Ferrari) 6 Hamilton (McLaren) 7 Alonso (Ferrari) 8 Sutil (Mercedes) 9 D’ambrosio (Virgin) !!! 10 Kobayashi (Sauber)
Classement Pilotes
1 Maxime Thirion (Red Bull) 50
2 Jenson Button (McLaren) 33
3 Robert Kubica (Ferrari) 25
4 Sebastian Vettel (Red Bull) 20
5 Nico Rosberg (Mercedes) 12
6 Sergio Perez (Proton) 12
7 Lewis Hamilton (McLaren) 12
8 Vitaly Petrov (Lotus Renault) 10
9 Heikki Kovalainen (Force India) 8
10 Fernando Alonso (Ferrari) 6
11 Jaime Alguersuari (Lotus Renault) 6
12 Adrian Sutil (Mercedes) 4
13 Jerome D’ambrosio(Virgin) 2
14 Kamui Kobayashi (Sauber) 1
15 Pastor Maldonado (Sauber) 1
16 Nico Hulkenberg (Williams) 0
17 Sebastien Buemi (Toro Rosso) 0
18 Paul Di Resta (Force India) 0
19 Bruno Senna (Williams) 0
20 Felipe Massa (Toro Rosso) 0
21 Jules Bianchi (Proton) 0
22 Dani Clos (HRT) 0
23 Vitantonio Liuzzi (HRT) 0
24 Timo Glock (Virgin) 0
Classement Constructeurs
1 Red Bull 70
2 McLaren 45
3 Ferrari 31
4 Mercedes 16
5 Lotus Renault 16
6 Proton 12
7 Force India 8
8 Virgin 2
9 Sauber 2
10 Williams 0
11 Toro Rosso 0
12 HRT 0
salut je vien de finir de lire les 71 pages de ce forum.ta story est vraiment super, continue ainsi c vraiment trop cool
tu vien d'avoir un nouveau fan
et encore bravo pour ton excelent debut ce saison
vivement la suite 
Slt benoit5ferrari,si t'es pas au courant sa suite continue sur le FORUM F1 2011.Je te rassures in n'y a pas eu d'autre suite. Je te mets le liens ci-dessous
https://m.jeuxvideo.com/forums/1-25125-34323-3-0-1-0-story-pilote-de-f1-une-vocation-2.htm
Merci 44410 Oui Benoit continue à me suivre sur le forum 2011, merci beaucoup pour ton commentaire
Episode 5
Au vu des évènements du Grand Prix précédant, Sophie et moi avons été très proches la semaine qui a suivi. Nous étions presque comme un couple normal. Nous avons passé nos soirées ensemble, peu de sorties et aucun partenaire différent. Le jeudi, nous sommes même restés toute la journée en peignoir à ne pas mettre le nez dehors, à regarder la télé comme deux petits vieux. Cela nous a fait du bien à tous les deux. Il faut dire que Sophie n’a pas trop la tête à s’afficher hors de chez elle après ce que lui a dit Sebastian. Elle m’a dit plusieurs fois « Que vont penser les gens s’ils nous voient ensemble ? » Je lui ai répété qu’il ne fallait pas qu’elle se laisse déstabiliser par Vettel, elle doit se montrer forte et faire comme si cette histoire ne l’avait pas atteint
Arrivé à Sepang, comme je le pressentais, réunion avec le team. Ils veulent que chaque pilote soit sur un pied d’égalité et ils ne vont pas empêcher les deux de se battre sur la piste, mais ils ne veulent pas pour autant une ambiance maussade qui nuirait aux objectifs de l’écurie. Ils ont organisés cette réunion dans l’espoir d’une réconciliation entre Sebastian et moi. Je prends le premier la parole :
- Je suis peut-être le nouveau, mais j’estime mériter un minimum de respect. Qu’il défende sa place, c’est le jeu mais qu’il tape son propre équipier dans le bac à sable, c’est scandaleux. Qu’il fasse gaffe Babyschum, il va finir par ressemble d’un peu trop près à son ainé. Je n’accepterai de le pardonner que s’il s’excuse publiquement pour les propos qu’il a tenus à Sophie.
Sebastian se lève et dit juste : « Hey petit insolent, toi, ta petasse et tes excuses vous pouvez aller vous faire foutre ! On verra à la fin de la saison si t’es toujours devant moi, je serai champion du monde et tu resteras le numéro 2 de l’écurie, compte sur moi ! » Il est parti et, a claqué la porte du local en sortant. Christian Horner se tient la tête dans les mains.
Je lui dis : « Sorry Boss, je suis prêt à faire beaucoup de choses pour que le climat soit le meilleur possible, mais j’ai aussi des valeurs, Sophie est vraiment touchée par ce qu’il a dit et il doit s’excuser pour le mal qu’il lui a fait ! » Il relève la tête et me dit : « Je sais que ce qu’il a fait est inexcusable, et je peux comprendre ton point de vue mais lui ne présentera jamais ses excuses… » Conclut-il en soupirant de désespoir. Ce mec est un optimiste de nature, souriant, blagueur, il sait booster une équipe et la pousser à faire de grandes choses. Le destin de Red Bull en est la preuve. Aussi, le voir ce matin aussi dépité, me fait bizarre. Je crois qu’il a compris qu’il y avait un coq de trop dans son poulailler. Pas de bol, ils vont devoir cohabiter pendant 17 GP minimum encore !
Le vendredi aux essais libres, histoire de nous changer les idées, nous effectuons un test de performances. Je ne cherche donc pas à faire éclater des temps mais à tester les modifications apportées à ma voiture. Cela ne va pas m’empêcher d’avoir un sursaut d’orgueil et de vouloir en mettre plein la figure de mon équipier. Mon meilleur temps étant jusqu’ici d’1.37.871, je me permets de faire un tour rapide pour taper un chrono. Le résultat est sans appel : 1.36.561 meilleur temps de la séance, 3 dixièmes devant les deux McLaren. Vettel est seulement 4ème. Au moment où les mécanos rangent ma voiture dans le garage, je tourne la tête une seconde vers lui, pour lui faire comprendre que je viens de le battre aujourd’hui. Pour bon nombre de gens présents à ce moment là, ce regard à travers le casque peut paraitre anodin, mais Sebastian, lui, a très bien compris le message !
Episode 6
Le round 3 est donc bien lancé, dès ce vendredi, la compétition entre équipiers fait rage. Les autres ne comptent plus, ils n’existent plus, il n’y a plus que Sebastian et moi. L’un et l’autre nous préférons être 4ème et devant l’autre que second derrière son rival. Christian Horner n’a déjà plus d’ongles à ses doigts et il doit, à court terme, tenir encore deux jours…sans parler du reste de la saison.
Pour cette qualification, mon objectif est simple, réaliser la 3ème pole position sur 3 possibles. Mon premier temps est de 1.37.514, un tour très imparfait. J’enchaine dans le suivant, par de grossières erreurs de pilotage et je n’améliore pas. Je termine mon premier run en 1.36.318, je suis second mais malheureusement Vettel est le leader. Je ne suis qu’à 0.171 mais j’ai aussi Hamilton au cul.
Après mon stop, je ressors lorsqu’il reste 7 minutes, dans mon tour de lancement, j’apprends qu’Hamilton vient de passer la barre des 1.36.000. Un autre élément imprévu, je constate de petites gouttes de pluie avant de m’élancer pour un tour rapide ! Heureusement pour moi, ces gouttes seront sans suite et je vais pouvoir boucler le meilleur temps de la séance tranquillement en 1.35.557, avec à la clé, la 14ème pole position de ma carrière…je ne suis plus qu’à 51 d’Ayrton !
Vettel est dégouté, non seulement il n’a pas su garder le meilleur temps, mais en plus c’est moi qui partirait 1er demain et pire encore, Hamilton est venu se faufiler entre nous ! Psychologiquement, je marque mon territoire, s’il veut me passer devant, il va falloir qu’il s’accroche !
Avant de nous endormir, Sophie me demande : « Alors, tu nous fais le hat-trick ? » et de nature positive, j’aurai du répondre que oui, mais allez savoir pourquoi, je lui ai dit : « Je ne sais pas, on verra. McLaren c’est fort ici, et moi j’ai pas souvent de la chance sur ce circuit, je vais tout faire pour en tout cas. Mais je ne le sens pas super. »
J’avais vu juste, la pluie s’est invitée au départ cette année et pourtant, nos météorologistes nous avaient assurés qu’il ne pleuvrait pas du week-end. Nous sommes obligés de partir en Intermédiaire. Hamilton prend un excellent départ et il bénéficie d’une courte tête d’avance au premier virage, il me serre à l’extérieur et Button en profite pour passer, heureusement, je suis à l’intérieur du virage n°2 et je garde la seconde place.
Cette voiture grise et rouge devant moi, me dérange et je suis un peu trop chaud, au troisième virage, je freine au même endroit que sur piste sèche, je bloque les roues et file dans l’herbe à l’extérieur, Button passe et mon pote Jaime avec sa nouvelle monture noire et or tente de se frayer un chemin mais je l’en empêche.
A l’épingle dans le second intermédiaire, je suis dans les échappements de Button, je tente de passer, je bloque à nouveau les roues et je le touche un peu. Une touchette, à priori, anodine mais qui sera lourde de conséquences ! Mon pneu avant droit est crevé ! Je suis obligé de rentrer au ralenti sur une piste humide avec un pneu en lambeaux, c’est un vrai numéro d’équilibriste. Lorsque je rentre, je suis déjà 19ème et lorsque je ressors, je suis bon dernier !
Après 10 tours de course, Hamilton est à 44 secondes et moi je suis toujours dernier. Au 15ème tour, Bianchi fait un tête à queue dans la fameuse épingle qui a ruiné ma course, je l’évite de peu et à cause des drapeaux jaunes, je dois freiner pour ne pas doubler Clos ! Un comble quand même ! Par contre, je passerai l’autre Proton dans le dernier virage, Sergio Perez fut une victime très conciliante. Quelques tours plus tard, je passe enfin Dani Clos, je me pense parti pour une belle remontée. J’attaque comme un beau diable.
Au 25ème tour, Hamilton est à 49 secondes, le 20ème est Liuzzi avec sa HRT, mais il est à 18 secondes ! Je reviens bien sur lui, mais à force de trop attaquer, je perds 8 secondes dans un bête tête à queue à la sortie du virage 3, j’ai remis les gazes trop vite et je suis parti en toupie. Du coup, au 30ème tour, je suis toujours à 16 secondes !
Bientôt les premiers pilotes se décident à chausser les pneus Sec, je trouve la piste un peu trop humide encore et je décide de ne rentrer qu’au 40ème tour pour passer en Option. Sûrement trop pressé, je glisse dans l’allée des stands, effectue un double tête à queue et vient mourir sur le mur. Ma voiture n’a rien, le temps de faire demi-tour, je perds 16 secondes dans l’histoire, Perez me passe devant, me voilà 22ème !
Démoralisé et refroidi, je terminerai ma course anonymement à cette 22ème place coincé à bonne distance respective d’une Proton et d’une HRT, peu glorieux pour quelqu’un qui partait de la Pole Position… Heureusement, Vettel ne termine que 5ème et il n’est pas vraiment la fête, ce qui ne l’empêchera pas de me lâcher dans le garage : « Pas évident de tenir la route quand c’est mouillé » je n’ai pas réagi.
Hamilton remporte la course comme en 2011 et, histoire de me mettre un peu de baume au cœur, c’est Jaime Alguersuari qui termine en seconde position. Il n’a pas volé son contrat avec Lotus-Renault, je suis super content pour lui, je vais d’ailleurs le féliciter dès sa sortie de la conférence de presse. Pour me remonter le moral, Sophie me charrie : « Tu l’avais bien dit, t’es bon en pronostiques, n’hésite pas à me donner tes pronos pour la Chine ! ».
C’est comme ça, il y a des week-ends où ça ne tourne pas comme ça devrait, c’est le destin, c’est la course…
Episode 7
Le Grand Prix de Shanghai, le dernier rendez-vous avant de commencer la période européenne. Je dois l’avouer, même si ce circuit porte la signature de Mr. Tilke, je l’aime bien. Il faut de la technique pour y être rapide, il y a une vraie trajectoire idéale à trouver et j’aime ça. Mon objectif est simple, je veux marquer des gros points après la déroute malaysienne.
Comme souvent, la pluie s’est invitée ici. Nous effectuons une nouvelle séance de tests pour ces essais libres. 1.44.543 est mon premier temps. Quelques tours plus tard, je suis déjà à 1.42.555. Mon premier run est tranquille, avec ce temps, j’estime avoir fait le maximum possible sur cette piste humide et je rentre à mon box en attendant que la piste sèche.
Il reste 12 minutes lorsque je reprends la piste. J’effectue d’abord un tour horrible en 1.40.919 truffé d’erreurs de pilotage. Je suis 21ème ! La suite n’est guère mieux puisque les tours qui suivent sont annulés à cause d’un virage trop coupé. Je boucle ensuite mon premier bon tour en 1.37.759, je suis 6ème, un peu surpris d’être si loin dans la hiérarchie. En plus, juste devant, y’a Sebastian. Cela ne me va pas du tout, du coup, je me concentre et m’énerve juste ce qu’il faut.
Je claque 1.35.921 ! Franchement, je crois qu’en pneus Prime, ce tour est parfait ! Je suis tellement fier de mon tour, que je serre le poing comme en signe de victoire. Quand je réalise ce genre de tour, c’est une jouissance rare ! C’est plus beau que certaines victoires, je vous promets ! Je fais la différence surtout dans le premier et le dernier intermédiaire. C’est une petite surprise, c’est Rosberg qui fait le second temps à 1 seconde. Les deux Ferrari suivent et puis c’est Sutil sur l’autre Mercdes. Vettel n’est que 6ème quant aux McLaren, elles sont 7ème et 10ème !
C’est gonflé à bloc que je me pointe aux qualifications. L’objectif est simple, la Pole Position. Vais-je faire un 4 sur 4 ?
Mon premier tour n’est pas bon, je fais 1.38.392. Je réalise ensuite un bien meilleur temps en 1.36.527. mais je suis gêné par Glock au début du 3ème intermédiaire. Je suis provisoirement 3ème mais je sais que je peux faire mieux. J’étais plus rapide hier en Prime ! Avec le réservoir vide, je termine mon run par un très bon 1.35.218 qui colle Sébastian à 0.7 dixièmes !
Autant dire que je ne sors pas pour faire un second run, qui serait futile et qui ne me garantit pas d’améliorer mon temps. Je serai de toute façon en Pole demain après-midi ! Sebastian m’accompagnera sur la première ligne, il s’est repris depuis hier, les Ferrari et Mercedes sont en embuscade, par contre les McLaren marquent le pas. On annonce de la pluie pour demain, voilà qui pourrait redistribuer les cartes !
Episode 8
Je savais qu’il allait pleuvoir, c’était annoncé : « risques d’averses », ils disaient. Innocemment, je pensais qu’il allait pleuvoir pendant la course, histoire de mouiller un peu le tout, un terrain de jeu tactique et technique que j’adore. Seulement, à 14h00 heure locale, il pleut assez bien et ce depuis des heures, la piste est trempée, les pneus Pluie sont obligatoires. Dans ces conditions, la donne est différente. Chaque virage est une épreuve, chaque changement de direction peut être éliminatoire, je vais devoir rester concentré toute la course si je veux rallier l’arrivée.
Les feux éteints, Vettel se loupe complètement et Alonso, Rosberg et Sutil passent au premier virage. On roule au ralenti, c’est très piégeur et dangereux. Il y a un pilote qui a pris un départ de feu ! C’est Kobayashi, il a bondi de sa 13ème place et il double Sutil pour la 4ème position dès les premiers virages. Rosberg, lui, double Alonso dans le 90° gauche en fin de second intermédiaire. Moi, devant, je ne vois rien dans mes rétros tellement les trombes d’eaux à l’arrière sont importantes.
Dans les premiers tours, Kubica et sa Ferrari attaquent Kobayashi, ils s’échangent la 4ème place plusieurs fois. Rosberg me met la pression. Au 15ème tour, Kubica qui était retombé 6ème, repasse Kobayashi pour la 4ème position. Alonso passe Rosberg mais celui-ci réagit tout de suite et reprend sa place au bout de la longue ligne droite dans le 3ème intermédiaire. Vettel est sixième.
Au 20ème tour, tout bascule. Rosberg se fait dans un premier temps doubler par les deux Ferrari dans le premier intermédiaire, mais dès le second, c’est qui Kubica qui se fait passer par les deux Mercedes. Rosberg se fait accrocher dans le 90° gauche et perd de nombreuses places, il était pourtant très fort. Je suis le leader devant les deux bolides rouges, Alonso devant Kubica, Vettel suit et Sutil est 5ème.
Les conditions ne vont guère mieux, elles s’empirent même et je me fais surprendre. Au premier virage du 25ème tour, je freine au même endroit que depuis le début de course mais je glisse un peu et manque la corde, je mords l’herbe à l’extérieur et part en tête à queue. Les deux voitures de Maranello prennent les devants. Je repasse illico Kubica dans le gauche-droite du second intermédiaire. Vettel quant à lui, part en toupie dans le 90° gauche et perd une quinzaine de places !
Alonso mène, je le suis, Kubica est troisième devant Sutil et Rosberg qui est déjà revenu ! L’espagnol a 5 secondes d’avance maintenant. Je fais une petite glissade à la sortie du 90° gauche, Kubica en profite pour m’attaquer mais je résiste. Au moment d’entrer dans le 35ème tour, c’est très chaud entre lui et moi dans la ligne droite des stands, je garde l’avantage in extremis ! Pendant ce temps, Kobayashi est revenu 5ème.
Sutil qui n’a pas perdu une seconde de la bagarre devant lui, attaque Kubica dans la longue ligne droite et le passe. Son équipier, Rosberg, a repris sa 5ème position à Kobayashi. De mon côté, je prends un peu le large.
Au 40ème tour, Alonso mène avec 9 secondes d’avance maintenant. Je me concentre à ne plus faire d’erreurs maintenant. Rosberg et Hamilton passent Kubica dans ce tour, visiblement le polonais a une baisse de régime depuis notre bagarre. Cinq tours plus tard, l’écart avec Fernando n’a pas bougé, je commence à abandonner l’idée d’aller le chercher. Je dois penser au championnat cette saison, en Virgin j’aurai essayé mais là, j’ai un titre à gagner. La deuxième place, c’est une bonne chose. Hamilton est déchainé, il passe Rosberg dans la longue ligne droite.
La piste commence à s’améliorer, il pleut toujours mais moins et cela se ressent sur le comportement de la voiture sur la piste. Il reste 10 tours et je suis à 8.2 secondes d’Alonso, je commence seulement à être plus rapide. Hamilton est poussé à la faute dans le 90° gauche, il perd tout le bénéfice de sa belle course. Rosberg croit prendre la 4ème position, mais Button pour venger son équipier, lui fait l’aspiration au bout de la longue ligne droite.
Il reste 5 tours, je ne suis plus qu’à 7 secondes du pilote des Asturies. Il va me manquer quelques tours pour aller le chercher, dommage. Il remporte la course avec seulement 4.8 secondes d’avance sur ma RedBull, 10 tours de plus et j’allais le chercher ! Il faut le souligner, Sébastian a fait une superbe remontée et il accroche le point de la 10ème place, c’est pas grand chose, mais ça peut toujours servir.
C’en est donc terminé de la période pré-européenne, et j’ai 15 points d’avance sur Jenson. Prochain rendez-vous, Barcelone. Je pense à Enrique, Anna, Julian, est-ce que je risque de les croiser ? Je redoute un peu cela, je commence à être bien avec Sophie, je ne voudrais pas que tout parte en fumée dans 15 jours…
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