Enfin quand je dis autre c'est par rapport aux motivations amenées durant l'écriture du scénario.
Je viens de voir l'après-séance du Fossoyeur à propos de ce film, je connaissais pas, ça a l'air taillé pour moi.
tain l'industrie du cinéma c'est vraiment de la merde. Le film est déja plus à l'affiche donc je l'ai dans le cul ( merci les partiels) par contre des merdes comme TAS2, Maléfique, sous les jupes des filles ou qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu sont toujours à l'affiche...
Un peu déçu quand même...
Pourtant j'étais d'emblée conquis par l'univers ("Australia. Ten years after the collapse" posage de couilles massif), la mise en scène est vraiment inspirée, et crée de fort belles choses avec la musique. Mais je n'ai pas réussi à rentrer à fond dedans, je n'ai pas spécialement adhéré à Pearce, ni à son perso, ni au jeu de l'acteur que j'ai trouvé assez fade Pattinson rien à redire en revanche. En fait je trouvais que ça manquait de quelque chose, un peu trop entre le trip à la Valhalla Rising et le post-apo cynique sans être vraiment convainquant dans une des deux orientations. J'ai vraiment adoré la fin par contre !
Peut-être que je n'étais pas dans des conditions top, ça mériterait sans doute un revisionnage, mais en tout cas on est loin de la claque Animal Kingdom pour moi.
Ah merde !
J'étais un peu déçu d'avoir raté The Rover au cinéma, film qui malgré ses airs de film de petit malin avait l'air sympa… Malheureusement il est plus petit malin que sympa.
Certes ce n'est pas un film dénué de qualités, il y a une ambiance plutôt pesante, c'est assez viscéral pour être intéressant et puis c'est intriguant. Mais pour moi il échoue au même endroit que Cogan - Killing them softly (bon en mieux, bien entendu, mais c'est le même genre d'échec). En fait le film pêche par excès. Ce qui aurait dû être un film sur le vide devient un film de trop plein, mais de trop plein creux.
Bon déjà ce qui m'emmerde un max c'est Pattinson, qui fait tout pour redresser sa carrière et tant mieux car il tourne dans des projets vraiment intéressants, on sait qu'il n'est pas débile, il peut faire semblant aussi longtemps qu'il veut d'être con, je n'y crois pas. Et pourtant il se donne du mal, avec son langage et son regard... Mais ça ne peut pas prendre puisqu'on voit Pattinson faire l'attardé. Et ce n'est pas de sa faute, c'est juste un mauvais choix de casting pour ce personnage. Un inconnu aurait joué pareil, j'y aurai peut-être plus cru.
Et puis bon Pearce fait ce qu'il fait, pas très expressif, ça doit être le rôle qui veut ça, mais je trouve qu'il a encore un visage trop angélique… j'aurai préféré une vraie gueule pour jouer ce rôle.
Mais bon, je peux pardonner ça, ce avec quoi j'ai plus de mal, c'est l'écriture du film et le côté très prétentieux du film. Le film a compris qu'un bon film post apo c'est un western, ok, c'est bien, sauf qu'en fait il en fait des caisses, j'ai cette impression désagréable qu'il veut donner des leçons de cinéma avec ses quelques dialogues surécrits, son ton poseur et son grand sérieux.
Le film est très mécanique, tente de dire plein de choses sur l'être humain et en fait oublie l'essentiel, raconter une histoire simple. Attention, qu'on ne se méprenne pas, on peut voir des films avec l'intrigue connue d'avance parce que c'est "la chose à faire", c'est amené de façon à ce que ça soit inéluctable. Là c'est mécanique car trop écrit, tout simplement. On sent les rouages, c'est gênant, ce n'est pas limpide.
J'ai pense en comparaison à Monsters (sans doute à cause de l'acteur) où l'attraction entre les deux personnages et la complicité était inévitable et coulait de source sans jamais en faire des caisses dessus, un film qui arrive à montrer l'invisible et nous faire comprendre le tout de façon limpide. Là, The Rover n'y parvient pas, on sait ce qui va se passer mais parce que les mécaniques sont lourdes.
Je n'aime pas non plus la fausse lenteur que se donne le film pour avoir ce petit air poseur pseudo contemplatif.
Il faut m'épurer tout ça, virer tous les dialogues, la séquence finale et peut-être même le personnage de Pattinson.
Là on sent trop qu'il tente de dire des choses mais qu'il est trop bête pour y parvenir (le film).
Mais comme je l'ai dit ce n'est pas foncièrement mauvais car il réussit le principal, mettre une ambiance pesante, nous faire sentir cet univers post apo, mais à force de vouloir se la jouer grand film de genre on fini par ne plus rien dire et ne plus rien faire.
J'ai adoré, je ne suis pas du tout d'accord quant à une "fadeur" du personnage de Pearce au contraire, on sent que son personnage a un passé chargé qui crée chez lui une détermination et un quasi-mutisme venant presque d'un traumatisme et il le jouait parfaitement bien.
Et tout cela est lié à la voiture, dont on se doute bien qu'elle contient surement quelque chose de très précieux pour lui, reste à savoir si c'est bien le cas et de quoi il s'agit et c'est ce qui donne un réel intérêt au film.
Pattinson était juste dans son rôle de simplet redneck, et les différentes scènes choc qui ponctuent le film on fait que je ne me suis pas ennuyé, parce que les long plans silencieux servaient généralement à mettre en place une certaine intensité émotionnelle à laquelle j'ai été sensible.
D'ailleurs je rajouterais que c'est voulu qu'il n'y ait pas de complicité entre les personnages de Pattinson et Pearce, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'attachement entre les deux, la fin est très explicite par rapport à ça.
Dans une Australie en pleine perdition, un homme (Guy Pearce), dont on ne sait rien à part ce que l’on devine en le regardant, se fait voler son dernier bien, sa voiture, et il fera tout pour la récupérer.
Le pitch est simple, l’histoire également puisque ça ne va pas beaucoup plus loin que ça dans le film, et c’est pour ça que c’est aussi bon.
J’avoue volontiers que j’aime les films simples et minimalistes. Parce que moins on a l’air d’en faire, plus il faut en faire pour avoir un bon film qui se démarque. The Rover c’est typiquement ce genre de film, ça en fait peu, mais qu’est ce que c’est puissant.
On a cet homme qui arrive au début du film, on ne sait rien de lui, il parle peu, il ne fait pas grand-chose. Mais on devine facilement que c’est un mec qui a vu trop de choses, un homme qui est à bout, qui n’a plus rien à perdre. Rien qu’en quelques secondes, on imagine à peu près tout ce qui a pu lui arriver pour ressembler à l’homme qu’il est aujourd’hui.
Guy Pearce est un acteur que j’aime beaucoup, et ici il me prouve encore une fois que j’ai raison de l’aimer. Même sans l’acolyte (interprété par un génialissime Pattinson, surement son meilleur rôle), qui viendra l’accompagner peu après, il peut faire le film à lui tout seul, sans avoir besoin de parler beaucoup, même en répétant plusieurs fois la même chose. Juste la façon qu’il a de dire ces choses suffit à donner de l’empathie, ainsi que sa gestuelle, aux apparences calmes, accentuant les moments où il se montre. J'adore ce genre de perso.
C'est tout à fait le genre de personnage dont on a envie d’en savoir plus sur lui. Et quand on en apprend, Pearce et Michod nous prennent par la gorge et on aime ça.
Tout comme on a envie d’en savoir plus sur cette fameuse voiture. On sait juste qu’on la lui vole et qu’il veut la récupérer, et on ne peut qu’imaginer pourquoi. Peut-être lui remémore-t-elle de lointain souvenirs, peut-être qu’il y a une photo d’une défunte famille à l’intérieur, ou peut-être que c’est juste une voiture toute banale, mais que c’est la sienne.
Jusqu’à la toute fin on ne saura pas pourquoi. D’ailleurs je me disais que ça serait peut-être mieux de ne pas vraiment savoir pourquoi il y tient tant, et pourtant la fin me prouve le contraire, parce que la dernière séquence est très très belle.
Ce qui est fort dans ce film c’est aussi ses paysages, les décors quasi désertiques de l’Australie sont superbes. Pareillement au reste, on ne connait pas réellement le contexte, à part une phrase au début du film. On est un peu comme dans Mad Max, l’Australie ressemble plus à un pseudo-western qu’à un pays civilisé. Et tous les décors très mort, très vide, ajoutés aux habitants qui se débrouillent seuls pour survivre, ne font que renforcer cela.
Et faut dire que la mise en scène et la photographie du film ne font que rendre cela encore plus beau. C’est encore une fois très minimaliste, ça semble tellement simple quand on regarde le film, alors que ce n’est pas à la portée de n’importe qui. Tout le travail de Michod ne fait que servir un scénario au rythme lent comme je l’aime. On voit là un mec dont on sait qu’il a écrit le film et qu’il l'a pensé de bout en bout.
Assurément un de mes films préférés de cette année, The Rover est à la fois un film de vengeance, un drame, un western, un road movie, une sorte de « Buddy Movie » sérieux, et un film post-apocalyptique, et en même temps un film qu’il est difficilement qualifiable, mais à n’en pas douter un film puissant.
Michod n’en est qu’à son deuxième long-métrage, mais il se place facilement comme un des meilleurs de ces dernières années.
8.5/10
Totalement d'accord !
Putain c'est beau
C'est fort ce réalisme, et ces personnages, que ce soit sur l'interprétation ou sur l'écriture. Ça fait avancer le Cinéma des films écrit de cette manière, aussi brutaux, imprévisibles.
(Là pour le coup le gros Luffy pourrait penser à Last of Us d'ailleurs pour le côté brutal et imprévisible Et le héros qui ne semble rien éprouver et ne parle presque pas de son passé Allez Luffy, arrête tes daubes, tes Marcel, tes films pour ado attardés, vient mater un bon film )
Non mais il trouverait ça chiant
N'empêche qu'il y a une volonté de fuir le spectacle chez Michod qui est vraiment remarquable. Même si le film est très sec, très violent, on évite la violence en y mettant vite un terme, on échappe à tout gunfight spectaculaire. Ça va à l'essentiel. Je pense par exemple à l'arrivée des deux voitures chez le médecin, ça va très vite, on fait justement pas l'apologie du combat, de la violence, qu'on a finalement dans tout bon film d'action qui se respecte. En ça Rover est plus fort que bons nombres de western par exemple, et finalement je trouve que le film refuse la violence. Je sais pas si vous voyez où je veux en venir, mais le parti pris est fort quoi. Le héros est pas là pour se battre, il a un but et le cadre en vient même à l'aider, ne le quittant pas par exemple à la fin quand il tue le black et le vieux. On le voit juste tirer quoi, l'essentiel est là.
Qu'il continue à nous pondre des films pareils celui-là et il va finir par en ringardiser plus d'un ! (Même si je trouve que chez les Coen avec No Country for Old Men par exemple, ou encore History of a Violence de Cronenberg, on est assez proche de ce type de film).
Si si je vois tout à fait ce que tu veux dire, c'était pareil dans Animal Kingdom et je trouve ça jouissif.
Sinon pour en revenir à ta comparaison avec Valhalla Daube, je suis pas d'accord
Ici les cadres ont un sens, et on ne filme pas du vide
Sinon le personnage de Pattinson il a une petite forme d'autisme, nan ? J'ai peut-être pas tout pigé sur les dialogues donc bon.
J'avais juste dit ça pour le rythme et les accès de violence, mais forcément que tu serais pas d'accord
Refn c'est un guignol sans idée â côté Même si je l'apprécie m'enfin.
Disons que dans Valhalla Rising le vide venait habiter le film et le hanter lui donnant une consistance métaphysique alors que là il vient se la raconter et secouer sa bite en se prenant pour le sommet du cinéma de genre. Ce qui est plus gênant.
Mouais, deux avis qui m'énervent différemment là