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Cinéma

Sujet : Durendal
_Dead_Man
Niveau 10
07 novembre 2019 à 19:00:40

Le 07 novembre 2019 à 17:51:31 Westen59 a écrit :

Le 07 novembre 2019 à 16:36:21 _Dead_Man a écrit :

Je trouve que ça a été une force d'Abrams d'apporter sa maitrise de la mise en scène et de la narration télévisuelle à MI:3. Quand tu dis que c'est un épisode d'Alias étiré sur 2 heures, c'est exactement ça, et je vois pas en quoi c'est un problème. Dans une société où les formats séries/cinéma se rapprochent de plus en plus et se confondent, JJ. Abrams a été un des premiers à mettre en oeuvre ce concept au cinéma (grand public), comme les Sopranos l'ont fait avec la série (implanter les codes télévisuels au cinéma pour Abrams, et implanter les codes cinématographiques dans la série pour les Sopranos). Après c'est une question d'appréciation d'une certaine esthétique et d'une certaine vision du cinéma ou de l'audio-visuel en général. Créer une séparation snob entre les 2 formats est selon moi inintéressante, surtout aujourd'hui, alors au début des années 2000 c'était un petit cataclysme. Bien évidemment je trouve que Abrams ne se limite jamais à ça, et je trouve qu'il est l'un des rares réalisateurs de Blockbusters modernes que je pourrais sans trop de mal considérer comme un "auteur" avec de grosses guillemets.

Pas d'accord, ça ne fonctionne pas dans les deux sens, il n'y a que le cinéma qui a beaucoup apporté à la télévision dans l'approche comme effectivement le cas chez HBO (d'ailleurs j'en a déjà parler vaguement il y a quelques temps) que ce soit un type comme Alan Taylor qui pense déjà au montage dans sa tête lorsqu'il travaille - ce que les producteurs de chaîne de télé n'aiment pas à la base puisqu'ils préfèrent de multiple prise de vue et choisir facilement pour leur cut - ou un Alan Poule adoptant une politique de choix de réalisateurs de films indépendant pour Six Feed Under.

Mais à l'inverse la télé n'a jamais apporté du bon au cinéma, faire un film c'est déjà plus ambitieux et casse gueule, faut pas oublier que la télévision c'est le favoritisme à interchangeabilité des réalisateurs avec un cahier des charges suivi et un rythme bien différent par exemple.
Quelque part c'est de "l'anti-cinéma", il n'y a déjà pas de temps pour la recherche formelle et bien des cinéastes n'ont jamais oser aller bien loin certains préférant simplement ouvrir la marche comme Scorsese ou Shyamalan (sauf exceptions comme Soderbergh en bon maniaque).
Même chez HBO malgré cette volonté d'adopter une approche cinématographique fini toujours pas démontrer des limites (et puis lorsqu'on y regarde de plus près parfois il y a des inégalités au sein d'une série, je repense à la saison 2 de True Detective qui pourtant un beau démarrage avec un Justin Lin surprenant - je ne mâche pas les mots - a fini par s’essouffler à cause de certains réalisateurs tv dont le gunfight tragique de mi-season était un énorme ratage formel digne de la plupart des séries de chaînes publiques).
Et je ne dis pas tout ça par snobisme envers la télé, j'aime et m’y intéresse pour cette ambition et inspiration du cinéma.

Pour le cas de Abrams ce qui fonctionne à la télévision ne fonctionne pas pour autant au cinéma, ce qui est le cas de son MI3 qui ressemble plus à une bouillie convenue malgré que je l'apprécie, du téléfilm au cinéma ça n'a rien de bénéfique.

Concernant l'auteurisme de Abrams je suis assez d'accord, il en a la définition puisque la nostalgie est récurrente dans sa filmographie.

Edit: D'ailleurs sur une série comme Mindhunter même un cinéaste comme Andrew Dominik sur la saison 2 et pour sa première fois à la télévision est rester le plus proche possible (donc en s’effaçant) du style de Fincher qui a ouvert la marche à la Zodiac pour la série.

Je répondrais simplement par une citation de Bazin, puisque personnellement je suis en désaccord TOTAL avec tout ce que tu viens de dire

"La télévision enseigne au cinéma les avantages, depuis longtemps oubliés par lui, d'une semi-improvisation, du travail à chaud. Il peut exister entre la télévision et le cinéma plus qu'une collaboration, une véritable symbiose. La télévision peut infuser au cinéma une sève nouvelle."

Bizarrement, JJ. Abrams tient à peu près le même discours dès qu'on lui parle de son rapport Télé/cinéma en interview.

De là à dire que la télévision est à l'origine de la nouvelle vague, il n'y a qu'un pas hein :hap:

Pour ce que tu dis sur la nouvelle forme sérielle inspirée par le cinéma, je suis à l'opposé de ta pensée, puisque selon moi elle nuit déjà aux deux formats.

_Dead_Man
Niveau 10
07 novembre 2019 à 19:13:50

Le 07 novembre 2019 à 18:09:24 Serval94 a écrit :

Le 07 novembre 2019 à 17:39:58 _Dead_Man a écrit :

Le 07 novembre 2019 à 17:28:43 Serval94 a écrit :

Le 07 novembre 2019 à 16:36:21 _Dead_Man a écrit :

Le 07 novembre 2019 à 16:19:45 Serval94 a écrit :

> Le 07 novembre 2019 à 15:56:59 _Dead_Man a écrit :

>> Le 07 novembre 2019 à 15:46:06 Serval94 a écrit :

> >> Le 07 novembre 2019 à 15:44:21 _Dead_Man a écrit :

> > >> Le 07 novembre 2019 à 15:43:16 Nicolas_98 a écrit :

> > > >> Le 07 novembre 2019 à 15:33:29 Serval94 a écrit :

> > > > >> Le 07 novembre 2019 à 14:06:27 Auburn_Claire a écrit :

> > > > > >> Le 07 novembre 2019 à 14:03:26 Etianos a écrit :

> > > > > > >> Le 07 novembre 2019 à 02:45:06 LaTriforce11 a écrit :

> > > > > > > >> Le 07 novembre 2019 à 01:13:23 Auburn_Claire a écrit :

> > > > > > > > >> Le 07 novembre 2019 à 00:54:57 LeKhey- a écrit :

> > > > > > > > > >> Le 06 novembre 2019 à 23:36:33 Serval94 a écrit :

> > > > > > > > > > >> Le 06 novembre 2019 à 21:35:17 LeKhey- a écrit :

> > > > > > > > > > > >> Le 06 novembre 2019 à 21:04:35 Nightred a écrit :

> > > > > > > > > > > > >> Le 06 novembre 2019 à 20:11:27 LeKhey- a écrit :

> > > > > > > > >

> > > > > > > > > J'ai vu ce que donnait le débat sur le forum grace au topic Joker, donc je me rabaisserais pas à nouveau ici.

> > > > > > > >

> > > > > > > > T'es pas celui qui s'est ramené sur le topic Joker pour dire que c'était le pire film de tout les temps, et surtout sur le topic de SW9 pour dire que JJ Abrams était le meilleur réalisateur de ces dernières années ?

> > > > > > > > https://image.noelshack.com/fichiers/2017/15/1492340491-jesus32.png

> > > > > > >

> > > > > > > Bingo !

> > > > > >

> > > > > > Mission Impossible 3, Les deux excellents Star Trek, et le génial Super 8. Et toi ?

> > > > >

> > > > > Le pire Mission Impossible, deux navets et un film correct. Beau palmarès !

> > > > >

> > > > > On oubliera pas de leur ajouter un remake insipide du premier Star Wars.

> > > >

> > > > J’allais le dire :rire:

> > >

> > > Pour le coup, j'aimerais bien entendre des arguments. Parce qu'à part des qualifications vaines, et un support de foule, je vois pas grand chose.

> >

> > Et du coup, moi je suis assez curieux de savoir ce que tu peux trouver à son MI3 ou son Star Wars 7.

> >

> > Je laisse de côté Super 8, qui est sympathique.

>

> J'aime la pureté de son cinéma. Très nostalgique comme tu le dis, tout en se débarrassant des artifices nauséabonds du cinéma qu'il adule tant. Ca m'avait tellement halluciné la différence de mise en scène entre MI 2 et 3 à l'époque (j'étais assez jeune).

Alors oui, MI2 est clairement super lourdingue et je comprends que sa forte teneur en mauvais goût puisse rebuter. Pour tout te dire, je le place juste avant celui d'Abrams - ce sont les quatre autre opus que j'aime vraiment. On ne peut clairement pas reprocher aux films d'Abrams d'être aussi pompiers.

Eux, c'est un peu le contraire. Ils sont tellement sages et inoffensifs qu'ils en deviennent complètement insipides. Abrams, c'est le mec qui chope une franchise sympa (là, je pense surtout à Star Wars et MI, je ne suis pas un amateur de Star Trek), te la passe à la moulinette de son style télévisuel (aucun cachet esthétique, son film MI construit comme un épisode d'Alias, son Star Wars qui s'achève sur un épisode de série), la saupoudre allègrement d'une dose indigeste de nostalgie et te pond finalement un produit final complètement plat et indigne de la franchise.

Donc ça c'est ton avis.

Ben comme toutes mes interventions, oui. Je ne parle qu'en mon nom, comme tout le monde ici. :hap:

Je trouve que ça a été une force d'Abrams d'apporter sa maitrise de la mise en scène et de la narration télévisuelle à MI:3. Quand tu dis que c'est un épisode d'Alias étiré sur 2 heures, c'est exactement ça, et je vois pas en quoi c'est un problème.

Pour moi non, en intégrant les codes de la série télé au cinéma, Abrams nique clairement ses films. La scène d'ouverture qui se finit sur un cliffhanger avant le fameux "24/48/72 HEURES PLUS TÔT", c'est un gimmick superficiel et bien flingué qui faisait déjà pitié quand appliqué à un épisode de 40 minutes et devient juste insupportable quand on parle d'un film de deux heures. C'est vraiment la manière la plus artificielle qui soit d'installer une tension et de faire monter la sauce. C'est le concept de la bande-annonce avant le film. Sur un épisode d'Alias, OK. Sur un film de cinéma, non.

D'ailleurs, je ne sais pas si tu as remarqué, mais depuis quelques mois (années ?) sur YouTube, quand tu regardes une bande-annonce de blockbuster ricain, tu as toujours un "pré-trailer" (le terme est de moi, je viens de le sortir de mon cul) de cinq secondes, composé d'images fortes et/ou de moneyshots montées super rapidement, histoire de captiver le chaland et de le faire mater ledit trailer en entier. Ben le concept de la scène pré-générique > cliffhanger > 24H plus tôt > retour en arrière pendant deux heures > scène d'ouverture > fin du film, c'est un peu la même dynamique. C'est de la merde.

Je suis ok pour les trailers et "pré-trailer" (j'approuve le nom), mais tu peux pas l'appliquer à un film. Je suis sur que y'a beaucoup de films que t'adorent qui utilisent cet artifice. Même des drames français l'utilisent (à raison) de temps à autres. D'autant plus qu'il ne le fait que dans MI:3, donc c'est juger sur un seul film pour le coup.

Peut-être. Mais là, à froid, je ne trouve aucun des films que j'adore qui utilisent cet artifice. Evidemment, ce n'est pas un critère éliminatoire, dans le sens où un film qui commence ainsi peut très bien me convaincre. Mais ça commence mal, on va dire.

Et quand je ne trouve rien à me mettre sous la dent dans le film (un moment de grâce, une perf d'acteur, une musique sublime, toute fulgurance est la bienvenue, je ne suis pas difficile), je vais forcément avoir tendance à rouspéter sur ce qui tâche.

Pour en revenir à MI2, le film a son lot d'éléments merdiques (les scènes de dragouille entre Tom Cruise et la nana me filent la chair de poule tellement elles sont malaisantes, la musique est merdique, le final interminable, tous les plans au ralenti lors des scènes d'action font pitié) mais à côté, il y a de belles choses. Quelques scènes bandantes. Du coup, ça se compense un peu. Le film est bâtard, mais du coup, il se regarde.

MI3, la seule scène que j'aime bien, c'est celle dans les toilettes lorsque Tom Cruise prend le physique de PSH et qu'il ne peut pas encore parler lorsque le porte-flingue rentre dans la pièce et qu'il se met à tousser pour éviter de répondre au gars. Là, j'étais mort de rire.

Mais c'est une scène en deux heures. Le reste du temps, c'est encéphalogramme plat. Pas une fulgurance de mise en scène.

J'adore John Woo, mais j'ai absolument aucune scène qui me reste de MI2 alors que je me le suis tapé plusieurs fois. MI:3 j'ai toujours en tête la scène de l'avion, toute la séquence en Italie + la scène des chiottes qui est géniale, La scène où il saute en rappel, et j'adore la scène finale Quand sa femme bute Seymour Hoffman et qu'elle le réanime .

Même chose quand Abrams finit son Star Wars 7 sur une scène pareille. Pour un épisode de série télé dont tu vas attendre la suite une semaine, OK. Pour un film de cinéma dont tu vas attendre la suite deux ans, c'est non.

Mais bon, ne nous étalons pas trop sur Star Wars 7, puisque nous sommes d'accord que c'est nul. :hap:

Dans une société où les formats séries/cinéma se rapprochent de plus en plus et se confondent, JJ. Abrams a été un des premiers à mettre en oeuvre ce concept au cinéma (grand public), comme les Sopranos l'ont fait avec la série (implanter les codes télévisuels au cinéma pour Abrams, et implanter les codes cinématographiques dans la série pour les Sopranos). Après c'est une question d'appréciation d'une certaine esthétique et d'une certaine vision du cinéma ou de l'audio-visuel en général.

Ben moi, les codes télévisuels (que ce soit en terme de narration ou de visuels), j'aimerais bien qu'ils restent à la télévision, en fait. Et qu'Abrams réalise des films de cinéma et pas des épisodes de série télé de 2h.

Mais bon, il n'y a pas que ça, hein. Outre le cachet triste à mourir de sa mise en scène, ses films sont édulcorés, pas marrants, toujours chiants parce que prévisibles - puisqu'il n'invente jamais rien -, sa direction d'acteur quelconque (donne-moi une belle performance d'acteur dans un film d'Abrams ?) et il ne sait pas utiliser la musique (ce n'est pourtant pas faute de s'offrir les services de compositeurs talentueux).

La dessus je pense que c'est une simplement une question de ressenti, je n'ai absolument jamais ressenti ses films de cette manière. Du coup on pourra pas s'entendre à ce niveau là :rire2:

Je ne crois pas. :noel:

Qu'on pourra s'entendre ou que c'est une question de ressenti ?

Créer une séparation snob entre les 2 formats est selon moi inintéressante, surtout aujourd'hui, alors au début des années 2000 c'était un petit cataclysme. Bien évidemment je trouve que Abrams ne se limite jamais à ça, et je trouve qu'il est l'un des rares réalisateurs de Blockbusters modernes que je pourrais sans trop de mal considérer comme un "auteur" avec de grosses guillemets.

Pour moi, les bons réals de blockbusters contemporains, ce sont Del Toro, Sam Raimi, Peter Jackson, Bryan Singer, Gore Verbinski, Martin Campbell, Christopher McQuarrie, James Gunn, Jon Favreau.

J'adore Del Toro, Raimi, Jackson, et Verbinski mais pour le coup les autres je suis vraiment à des années lumière de leur cinéma. Surtout Singer et Gunn (genre Super, ce film me fait gerber).

Ah, pas vu Super. Mais je trouve ses deux Gardiens de la Galaxie très bons.

Quelle horreur haha. C'est ça que je comprends pas. Qu'on puisse cracher sur Abrams en encensant des produits génériques et aseptisés (oui même si c'est James Gunn sincèrement à part le tape à l'oeil et le côté cool c'est juste du Marvel classique) comme les Gardiens de la Galaxie. Alors après je comprends un peu quand même. Comme beaucoup tu préfères les esthétiques très léchées, millimétrées, beaucoup de ralentis etc. Aucun problème. C'est juste pas du tout mon style. C'est d'ailleurs pour ça que je déteste un mec comme Gaspard Noé et que j'ai de plus en plus de mal avec Refn depuis Valhalla Rising (son chef d'oeuvre).

Et comme j'ai dis plus haut, la télé a énormément apporté au cinéma, et si vous regardez bien, Abrams a été primordial dans l'avènement d'un nouveau cinéma d'action à Hollywood. Et c'était pour le meilleur.

Yedachorem
Niveau 11
07 novembre 2019 à 19:33:11

Abrams est un peu inoffensif et il est sûrement précurseur mais bon quand on boit la chiée de réal de tv pourri qu'on se tape dans le blockbuster d'action contemporain, j'ai pas envie de lui dire merci.

Kage_VI
Niveau 34
07 novembre 2019 à 19:38:50

D'Abrams dans le ciné j'apprécie juste ses deux Star Trek, ça exploite des trucs qu'on avait jamais vu dans cet univers (genre l'académie, la rencontre Kirk / Spock etc) et niveau divertissement ils sont honnête surtout Into Darkness.

Westen59
Niveau 13
07 novembre 2019 à 19:40:39

Le 07 novembre 2019 à 19:00:40 _Dead_Man a écrit :
Pour ce que tu dis sur la nouvelle forme sérielle inspirée par le cinéma, je suis à l'opposé de ta pensée, puisque selon moi elle nuit déjà aux deux formats.

Elle nuirait en quoi ? parce-que l'histoire de la télévision a démontré que ça fonctionnait notamment l'age d'or chez HBO.
C'est justement avec une approche cinématographique que nous avons eu une vague de grandes séries ambitieuses comme les Spoprano, Six Feed Under, Rome et compagnie même si par le passé c'était déjà le cas avec quelques exceptions à la télévision dont on adoptait déjà une telle approche comme la série Columbo (avec de meilleurs moyens à disposition au passage dont des équipes professionnel du milieu du cinéma).
Mais comme je le disais précédemment la télévision démontre des limites même chez HBO, d'où pourquoi ce sera toujours le media bien en deçà du cinéma (avec un grand C).

Mais de la pure télévision qu'est-ce qu'il y a à en tirer ? puisque pour résumer - grossièrement - quotidiennement elle se repose sur son récit avec du champ-contrechamp, plan rapproché et montage aléatoire.
En bref sans aucune (vrai) réflexion dans la narration.

"La télévision enseigne au cinéma les avantages, depuis longtemps oubliés par lui, d'une semi-improvisation, du travail à chaud. Il peut exister entre la télévision et le cinéma plus qu'une collaboration, une véritable symbiose. La télévision peut infuser au cinéma une sève nouvelle."

Peux-tu développer ? parce-que c'est assez vague voir même douteux.
Notamment cette sève nouvelle, parce-que jusqu’ici la méthode télé n'a jamais réellement fonctionné même le MCU qui en est sa meilleure représentation est bancale voir paradoxale (cette fusion télé-ciné ne fonctionne pas finalement, perdu entre les deux, d'où aussi l'apparition du bridage pour certains) et c'est ce qui a tiré vers le bas le cinéma pendant cette décennie.

Même si du coté de la télévision le cinéma fini par se confronter à des limites ça a porté ses fruits alors que dans l'autre sens c'est un échec cuisant.

De là à dire que la télévision est à l'origine de la nouvelle vague, il n'y a qu'un pas hein :hap:

Ce serait une bien belle exagération mais justement sans le cinéma la télévision n'en serait pas la à l'heure actuelle :hap:
Notamment sa popularité grandissante, ça des fanatiques des séries qui font l'apologie de la tv en dénigrant le ciné n'y pensent jamais.

Edit: d'un coté heureusement que le MCU soit bancale parce-que je n'ose imaginer l'horreur si dans son intégralité elle était purement télé.

Westen59
Niveau 13
07 novembre 2019 à 19:45:46

Le 07 novembre 2019 à 19:33:11 Yedachorem a écrit :
Abrams est un peu inoffensif et il est sûrement précurseur mais bon quand on boit la chiée de réal de tv pourri qu'on se tape dans le blockbuster d'action contemporain, j'ai pas envie de lui dire merci.

https://image.noelshack.com/fichiers/2017/11/1489771670-1414144.png

_Dead_Man
Niveau 10
07 novembre 2019 à 19:55:51

Le 07 novembre 2019 à 19:40:39 Westen59 a écrit :

Le 07 novembre 2019 à 19:00:40 _Dead_Man a écrit :
Pour ce que tu dis sur la nouvelle forme sérielle inspirée par le cinéma, je suis à l'opposé de ta pensée, puisque selon moi elle nuit déjà aux deux formats.

Elle nuirait en quoi ? parce-que l'histoire de la télévision a démontré que ça fonctionnait notamment l'age d'or chez HBO.
C'est justement avec une approche cinématographique que nous avons eu une vague de grandes séries ambitieuses comme les Spoprano, Six Feed Under, Rome et compagnie même si par le passé c'était déjà le cas avec quelques exceptions à la télévision dont on adoptait déjà une telle approche comme la série Columbo (avec de meilleurs moyens à disposition au passage dont des équipes professionnel du milieu du cinéma).
Mais comme je le disais précédemment la télévision démontre des limites même chez HBO, d'où pourquoi ce sera toujours le media bien en deçà du cinéma (avec un grand C).

Mais de la pure télévision qu'est-ce qu'il y a à en tirer ? puisque pour résumer - grossièrement - quotidiennement elle se repose sur son récit avec du champ-contrechamp, plan rapproché et montage aléatoire.
En bref sans aucune (vrai) réflexion dans la narration.

"La télévision enseigne au cinéma les avantages, depuis longtemps oubliés par lui, d'une semi-improvisation, du travail à chaud. Il peut exister entre la télévision et le cinéma plus qu'une collaboration, une véritable symbiose. La télévision peut infuser au cinéma une sève nouvelle."

Peux-tu développer ? parce-que c'est assez vague voir même douteux.
Notamment cette sève nouvelle, parce-que jusqu’ici la méthode télé n'a jamais réellement fonctionné même le MCU qui en est sa meilleure représentation est bancale voir paradoxale (cette fusion télé-ciné ne fonctionne pas finalement, perdu entre les deux, d'où aussi l'apparition du bridage pour certains) et c'est ce qui a tiré vers le bas le cinéma pendant cette décennie.

C'est une manière de travailler, les tournages n'ont rien à voir, Abrams le dit très bien dans son interview que j'ai posté plus haut, il l'expliquera mieux que moi.

Pour la citation, dans son contexte, Bazin explique que c'est l'improvisation de la télé, sa spontanéité, sa nonchalance en opposition à la quête de la perfection technique dans le cinéma classique de l'époque, qui était intéressante. Au fond, c'est aussi ce qu'était la nouvelle vague. Une déconstruction pour mieux reconstruire.

j'ai l'impression que vous n'arrive jamais à nuancer vos propos. Quand on parle télévision influence cinéma, vous avez immédiatement d'un côté une image de la télé dans sa forme la plus bancale, de l'autre une image du cinéma, souvent dans son apogée. Essayez de nuancer. Dépecez les concepts, les supports, les mediums, piochez ici pour le rajouter là-bas. La télévision est mauvaise pour le cinéma quand elle nuit à la qualité d'un film par exemple, mais elle est et sera toujours bénéfique en tant que piste de recherches et de reflexions sur ce qu'est le cinéma, et ce qu'il pourrait devenir.

Même si du coté de la télévision le cinéma fini par se confronter à des limites ça a porté ses fruits alors que dans l'autre sens c'est un échec cuisant.

De là à dire que la télévision est à l'origine de la nouvelle vague, il n'y a qu'un pas hein :hap:

Ce serait une bien belle exagération mais justement sans le cinéma la télévision n'en serait pas la à l'heure actuelle :hap:

Ce n'est que très peu une exagération. Pour beaucoup des penseurs de cette époque elle l'est.

_Dead_Man
Niveau 10
07 novembre 2019 à 19:59:57

Le 07 novembre 2019 à 19:45:46 Westen59 a écrit :

Le 07 novembre 2019 à 19:33:11 Yedachorem a écrit :
Abrams est un peu inoffensif et il est sûrement précurseur mais bon quand on boit la chiée de réal de tv pourri qu'on se tape dans le blockbuster d'action contemporain, j'ai pas envie de lui dire merci.

https://image.noelshack.com/fichiers/2017/11/1489771670-1414144.png

C'est la faute des producteurs, et surtout de "l'âge d'or des séries cinématographiques", qui ont eu pour but de donner une fausse crédibilité à Hollywood à beaucoup d'auteurs ou metteurs en scène ratés (Alan Taylor en est le parfait et le plus triste exemple).

En aucun cas la faute de Abrams donc.

ThomasTuchel
Niveau 10
07 novembre 2019 à 20:24:32

Le 07 novembre 2019 à 17:51:31 Westen59 a écrit :

Le 07 novembre 2019 à 16:36:21 _Dead_Man a écrit :

Je trouve que ça a été une force d'Abrams d'apporter sa maitrise de la mise en scène et de la narration télévisuelle à MI:3. Quand tu dis que c'est un épisode d'Alias étiré sur 2 heures, c'est exactement ça, et je vois pas en quoi c'est un problème. Dans une société où les formats séries/cinéma se rapprochent de plus en plus et se confondent, JJ. Abrams a été un des premiers à mettre en oeuvre ce concept au cinéma (grand public), comme les Sopranos l'ont fait avec la série (implanter les codes télévisuels au cinéma pour Abrams, et implanter les codes cinématographiques dans la série pour les Sopranos). Après c'est une question d'appréciation d'une certaine esthétique et d'une certaine vision du cinéma ou de l'audio-visuel en général. Créer une séparation snob entre les 2 formats est selon moi inintéressante, surtout aujourd'hui, alors au début des années 2000 c'était un petit cataclysme. Bien évidemment je trouve que Abrams ne se limite jamais à ça, et je trouve qu'il est l'un des rares réalisateurs de Blockbusters modernes que je pourrais sans trop de mal considérer comme un "auteur" avec de grosses guillemets.

Mais à l'inverse la télé n'a jamais apporté du bon au cinéma, faire un film c'est déjà plus ambitieux et casse gueule, faut pas oublier que la télévision c'est le favoritisme à interchangeabilité des réalisateurs avec un cahier des charges suivi et un rythme bien différent par exemple.
Quelque part c'est de "l'anti-cinéma"

Faut vraiment ne pas avoir des séries comme La maison des bois, Out 1, Fanny et Alexandre, Berlin Alexanderplatz, Scènes de la vie conjugale, Dekalog, Heimat, pour dire des conneries pareille

Yedachorem
Niveau 11
07 novembre 2019 à 20:26:04

Je n'ai pas dit que c'était sa faute, je constate juste que si c'est un précurseur je ne suis pas fan de ce que ça a pu engendrer, particulièrement aujourd'hui.

TaylorSwish
Niveau 10
07 novembre 2019 à 20:30:46

@TomasTuchel

Ces goûts introllables :oui:

Westen59
Niveau 13
07 novembre 2019 à 21:01:55

Le 07 novembre 2019 à 19:55:51 _Dead_Man a écrit :
C'est une manière de travailler, les tournages n'ont rien à voir, Abrams le dit très bien dans son interview que j'ai posté plus haut, il l'expliquera mieux que moi.

J'irais écouter ça (dans de meilleurs conditions), merci pour le lien dans ta discussion avec Serval.

j'ai l'impression que vous n'arrive jamais à nuancer vos propos. Quand on parle télévision influence cinéma, vous avez immédiatement d'un côté une image de la télé dans sa forme la plus bancale, de l'autre une image du cinéma, souvent dans son apogée. Essayez de nuancer. Dépecez les concepts, les supports, les mediums, piochez ici pour le rajouter là-bas. La télévision est mauvaise pour le cinéma quand elle nuit à la qualité d'un film par exemple, mais elle est et sera toujours bénéfique en tant que piste de recherches et de reflexions sur ce qu'est le cinéma, et ce qu'il pourrait devenir.

On passe d'une vision opposée à finalement un semi-d'accord, faudrait savoir (on se rejoint sur quelques points).
Mais d'accord je te fais confiance j'écouterais le podcast., ça peut être intéréssant notamment dans l'approche.

--

Le 07 novembre 2019 à 19:59:57 _Dead_Man a écrit :

Le 07 novembre 2019 à 19:45:46 Westen59 a écrit :

Le 07 novembre 2019 à 19:33:11 Yedachorem a écrit :
Abrams est un peu inoffensif et il est sûrement précurseur mais bon quand on boit la chiée de réal de tv pourri qu'on se tape dans le blockbuster d'action contemporain, j'ai pas envie de lui dire merci.

https://image.noelshack.com/fichiers/2017/11/1489771670-1414144.png

C'est la faute des producteurs, et surtout de "l'âge d'or des séries cinématographiques", qui ont eu pour but de donner une fausse crédibilité à Hollywood à beaucoup d'auteurs ou metteurs en scène ratés (Alan Taylor en est le parfait et le plus triste exemple).

Je trouve l'exemple Alan Taylor assez dur, c'est quand même "une pointure" de la télévision privée.
Ce n'est pas un mauvais réalisateur, c'est juste que ce couillon est parti directement pour sa première expérience au cinéma sur du blockbuster donc forcément la chute a du être douloureuse (lui qui est déjà formaté par la télévision puisqu'il a toujours travaillé d'une certaine manière propre à son media pendant 20 ans).
Mais je comprends où tu veux en venir.

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Le 07 novembre 2019 à 20:24:32 ThomasTuchel a écrit :

Le 07 novembre 2019 à 17:51:31 Westen59 a écrit :

Le 07 novembre 2019 à 16:36:21 _Dead_Man a écrit :

Je trouve que ça a été une force d'Abrams d'apporter sa maitrise de la mise en scène et de la narration télévisuelle à MI:3. Quand tu dis que c'est un épisode d'Alias étiré sur 2 heures, c'est exactement ça, et je vois pas en quoi c'est un problème. Dans une société où les formats séries/cinéma se rapprochent de plus en plus et se confondent, JJ. Abrams a été un des premiers à mettre en oeuvre ce concept au cinéma (grand public), comme les Sopranos l'ont fait avec la série (implanter les codes télévisuels au cinéma pour Abrams, et implanter les codes cinématographiques dans la série pour les Sopranos). Après c'est une question d'appréciation d'une certaine esthétique et d'une certaine vision du cinéma ou de l'audio-visuel en général. Créer une séparation snob entre les 2 formats est selon moi inintéressante, surtout aujourd'hui, alors au début des années 2000 c'était un petit cataclysme. Bien évidemment je trouve que Abrams ne se limite jamais à ça, et je trouve qu'il est l'un des rares réalisateurs de Blockbusters modernes que je pourrais sans trop de mal considérer comme un "auteur" avec de grosses guillemets.

Mais à l'inverse la télé n'a jamais apporté du bon au cinéma, faire un film c'est déjà plus ambitieux et casse gueule, faut pas oublier que la télévision c'est le favoritisme à interchangeabilité des réalisateurs avec un cahier des charges suivi et un rythme bien différent par exemple.
Quelque part c'est de "l'anti-cinéma"

Faut vraiment ne pas avoir des séries comme La maison des bois, Out 1, Fanny et Alexandre, Berlin Alexanderplatz, Scènes de la vie conjugale, Dekalog, Heimat, pour dire des conneries pareille

En voila un qui n'a pas bien lu la conversation notamment lorsque je mentionnais des exceptions et qui me sort justement des exemples avec un auteur à la barre notamment des cinéastes.
D'ailleurs j'ai bien insisté avec des guillemets autour de l'anti-cinéma ce n'était pas à prendre au premier degré (je n'ai pas dit que c'était impossible de faire du cinéma d'ailleurs, je n'ai pas généralisé).
Enfin ce genre de cas perso je les considère plus en film comme c'était le cas de P'tit Quinquin de Dumont.

Nicolas_98
Niveau 33
07 novembre 2019 à 21:08:56

Le 07 novembre 2019 à 17:48:22 _Dead_Man a écrit :
D'ailleurs j'ai énormément de mal avec les MI de McQuarrie. Au même titre que j'avais trouvé Jack Reacher très moyen. Pour le coup, si y'a vraiment une mise en scène qui me laisse totalement en dehors, c'est bien la sienne :(

Même la scène de l’opéra ? :-(

Westen59
Niveau 13
07 novembre 2019 à 21:10:46

Le 07 novembre 2019 à 20:24:32 ThomasTuchel a écrit :
Faut vraiment ne pas avoir des séries comme La maison des bois, Out 1, Fanny et Alexandre, Berlin Alexanderplatz, Scènes de la vie conjugale, Dekalog, Heimat, pour dire des conneries pareille.

D'ailleurs ça rejoint ce que je disais sur ce qu'il y a de bénéfique pour la télévision lorsque des cinéastes débarquent dans le milieu.

Nicolas_98
Niveau 33
07 novembre 2019 à 21:11:18

Puis sur Ridley Scott vous forcez un peu,rien que sur cette décennie : The Counselor,Exodus & The Martian méritent un coup d’œil :oui:

AllSunny
Niveau 36
07 novembre 2019 à 21:49:10

Je pense pas que les séries faites par les cinéastes que l'on connaît soient franchement représentatives de la télévision.
En plus, il n'y a pas souvent d'exemples américains ou japonais (la télévision américaine et japonaise sont des industries d'une autre envergure que le reste du monde, il me semble.) et que comme par hasard, ce sont quasiment que des réalisateurs qui se sont fait un nom dans le cinéma.

Et puis même si on reste dans ces exemples, qu'est-ce que les séries de Fassbinder apportent réellement au cinéma du point de vue d'un médium à un autre ? On est plus dans une influence de thèmes et de qualité que dans une influence des outils du médium vers un autre. Matrix s'est inspiré des thèmes de Le monde sur le fil mais ne s'inspire en aucun du medium en lui-même. Le cinéma n'a pas subi de changement dans ses mécaniques depuis Twin Peaks ou Miami Vice.

La télévision reste un medium très isolé où il n'y a vraiment qu'un trajet en sens unique du cinéma à la télévision. (puisque le cinéma faisait déjà des feuilletons avant l'apparition du petit écran)

Quand à la semi-improvisation, moui, j'y crois moyen, on est pas dans un cas plus différent que la production en masse de films à petit budget (western, horreur, gunfight etc). Franchement, on voit bien que c'est une réflexion d'un français de 1954.

TaylorSwish
Niveau 10
07 novembre 2019 à 21:57:06

Grave. Quel looser ce Bazin.

C'est comme la nouvelle vague. Ça a rien apporté au cinéma.

AllSunny
Niveau 36
07 novembre 2019 à 22:01:49

Pas la peine d'utiliser un double compte pour me faire dire ce que j'ai pas dit.

TaylorSwish
Niveau 10
07 novembre 2019 à 22:06:13

Je suis sur mon téléphone je peux pas prendre mes autres pseudo...

Plus je rigolais

Elektonika
Niveau 49
14 novembre 2019 à 18:58:07

Dirty tommy en mode rage dans mes suggestion YouTube :
https://www.youtube.com/watch?v=r8w380cqQCI

:rire:

Sujet : Durendal
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