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Sujet : Quel livre êtes-vous en train de lire ?
zahbout
Niveau 9
02 juin 2024 à 15:00:53

Comprendre le conflit Israélo-Palestinien (Youssef Hindi).

HydreDeChambre
Niveau 15
04 juin 2024 à 14:20:26

Je commence La Grande Beuverie de René Daumal, emprunté par hasard, c'était sur un présentoir à la bibli ; un peu de mal à m'installer dedans mais je vais reprendre, c'est court et je veux voir de quoi il retourne. A côté de ça je poursuis ma lecture des Contes cruels de Villiers de l'Isle-Adam entre deux bouquins non fiction.

zahbout
Niveau 9
05 juin 2024 à 20:04:37

Miniaturiste (Jessie Burton).

Elehall
Niveau 6
05 juin 2024 à 23:12:49

Le 30 mai 2024 à 12:13:18 :
Finito la Fête de Vailland, première lecture du gars en prose malgré une approche en anthologie.

Drôle d’histoire que la lecture de cette fête de Vailland, que j’ai pris quelque peu par hasard au boulot dans un temps mort à pulper et que j’ai attaqué sans grande conviction, bien que j’eusse déjà approché son taf de poète dans le cadre du Grand Jeu.

La Fête est un roman qui a, par défaut, beaucoup pour me déplaire. Il met en scène des artistes désabusés par l’épuisement des combats du XXe qui décident, en réaction, de vivre une vie de bourgeois jouisseurs et analytiques dans le retrait d’une campagne où seuls comptent comme notions la satisfaction de son désir et la compréhension de celui-ci, dans un libertinage introspectif et calme revendiquant une a-moralité (pas une immoralité) complète.

Duc, un écrivain arrivé au zenith de son activité, s’entiche de la jeune Lucie, une employée de bureau et épouse d’un de ses amis artistes. Sur le temps de dix jours, le roman nous donne l’occasion d’observer la manière dont Duc va procéder à son « attaque » (le mot est tiré du livre), qui conduira à la satisfaction de l’idylle entre Lucie et lui, sous les yeux de son ami comme de sa propre femme qui auront peut-être à y redire mais toujours dans la volonté de ne pas agir contre. Tandis que Duc mène cette aventure, il peine à la rédaction d’un nouveau roman qu’il comprendra finalement être une transposition de ce qu’il est en train de vivre ; et la dernière page du livre est identique à la première, refermant la boucle méta largement exhibée tout au long de l’intrigue.

Je pense que le même livre rédigé aujourd’hui (et j’ai lu d’affreuses merdes en littérature contempo’ chez POL qui idéologiquement pourrait ressembler à ça) me rendrait furieux, je pense également que si l’on croisait Duc dans la vraie vie on le prendrait pour une merde épouvantable - et je souhaite à Vailland de n’être pas tant un miroir de son personnage qu’on le dit. Je pense aussi que je vois avec une réprobation plus que forte les gens qui décident d’aborder les mœurs comme le font les personnages du livre et son protagoniste en tout premier lieu.

Mais en dépit de cela, je ne peux que difficilement nier l’attrait magnétique que le roman a eu sur moi, et que je peine en partie à expliquer. J’ai certes beaucoup d’affection pour la manière qu’a le livre de retranscrire une atmosphère des années 60 qui me fascine et me questionne, alchimie compliquée de d’indifférence, d’espoir libéral peut-être naïf et de rêve de la capacité de se déterminer ; d’ailleurs La Fête de Vailland est, par exemple, un grand roman d’examen de la sémiotique de la DS (la voiture). Mais cela ne suffit pas pour trouver la cause du plaisir intellectuel sincère qu’a été la lecture.

Je crois que j’aime dans ce livre de Vailland une approche stylistique de la psychologie, de l’introspection, qui passe par une maîtrise subtile d’un présent de description très sec décroché par instant en passé simple soudain quand la manière de comprendre sa vie dérape immanquablement dans la fiction de soi, tendance néanmoins combattue pour paraphraser Char.

J’aime beaucoup l’astuce et l’habileté avec laquelle l’auteur nous illustre la manière dont il paraît impossible pour des lettrés et des lecteurs de penser et surtout de se penser sans se vautrer forcément dans la narration de soi. Cette espèce de malédiction d’une littérature qui contamine tout (l’image du moi, la conception de l’autre, de son désir) a quelque chose de réellement fascinant.

Des personnages du roman conçoivent davantage Duc comme une sorte de moraliste qui excède l’écrivain, ce que le personnage - et donc Vailland ? - récuse ; pour autant, je crois que la grande maîtrise de cet ouvrage réside dans le fait de lire un traité d’anti-moeurs qui emprunte les codes sans les brusquer, voire même sans les subvertir réellement.

Vailland l’amoraliste.

Tu t'aimes beaucoup, toi. Et tu t'ennuies, aussi :rire:

SaintLui
Niveau 9
08 juin 2024 à 10:55:32

Lu Le Chevalier au lion de Chrétien, pour le travail. Je l'ai relu en essayant de dégager des grands thèmes que les élèves pourront saisir en autonomie. Rien d'original, les valeurs du chevalier avec l'éthique courtoise au bout, la veine naturaliste notamment dans les combats, l'allégorie aussi.

Après, ce qui m'a amusé c'est la question du mensonge que Chrétien travaille, pas seulement dans la tension entre le naturalisme des combats et le surnaturel et allégorique, mais aussi dans les mises en scène de la parole donnée, du parjure, du récit véridique, du mensonge même, et dans ses propres interventions au lecteur, parce qu'il le prie sans cesse de le croire sur parole, et il s'expose tout le temps à une condamnation morale selon les codes courtois. Il le sait, d'où ce besoin sans cesse de renouveler le pacte avec le lecteur.

Lu aussi le court Aux jeunes gens de Basile, où le Père réfléchit sur la posture qu'un chrétien doit adopter devant la littérature profane. Ça me parle fort, au-delà de la valeur historique du document. Y a des choses obsolètes, parce qu'on problématise plus la lecture comme au IVeme, on a ouvert les œuvres, on a responsabilisé le lecteur... mais l'inconfort préalable demeure et demande à être résolu en prolongeant la trajectoire de Basile, qui se termine sur une parénèse, sur le début de la lutte. En creux, et contre une autre tradition patristique, y a un éloge de la littérature encourageant.

HydreDeChambre
Niveau 15
09 juin 2024 à 18:53:03

Je commence un recueil de poèmes de Robert Walser, pris à tout hasard, et pour le roman ce sera peut-être Libération de Sándor Márai ou un autre avant.

BennyProfane
Niveau 9
11 juin 2024 à 23:40:02

Les poèmes de Brautigan me touchent, j'en attendais pas autant en lisant de la poésie (j'étais bloqué sur Pessoa avant ça change hein), d'un enchanteur de petits riens, du quotidien, de l'anodin ; ça me touche d'autant plus que pendant lui voyage au Japon, moi c'est en Chine que je tâte sa poésie et ses aventures

Vous avez lu quoi du gadjo ?

HydreDeChambre
Niveau 15
12 juin 2024 à 16:41:32

Tu es retourné en Chine ? Jamais lu Brautigan, je note son nom pour un jour.

Je flotte un peu entre différents bouquins en ce moment, mais comme plus ou moins prévu je vais de ce pas commencer Libération de Sándor Márai, avant de faire un peu de jardinage https://image.noelshack.com/fichiers/2018/08/6/1519503261-cdf04d90-ad69-4515-883a-8d79f2727eaf.jpeg

zahbout
Niveau 9
12 juin 2024 à 17:56:08

The Girls (Emma Cline).

MementoMori-
Niveau 2
13 juin 2024 à 12:46:56

Je viens de terminer Le mode d'emploi de ma cafetière.
L'auteur maîtrise bien la structure général du texte ; tout est clair, visible.
Formellement, c'est aussi original : tout est traduit dans les langues internationales principales. Ça donne à relire pour les polyglottes.
En revanche, le texte en lui-même est d'une vacuité et d'un ennui mortel. Purement fonctionnel, l'auteur a manifestement oublié d'y insérer quelque chose de profond. L'avantage c'est son prix raisonnable, celui de la cafetière que vous achèterez avec si tant est que vous en ayez l'utilité. Allez salut !

MannyCalatrava
Niveau 20
13 juin 2024 à 13:29:23

Le 11 juin 2024 à 23:40:02 :
Les poèmes de Brautigan me touchent, j'en attendais pas autant en lisant de la poésie (j'étais bloqué sur Pessoa avant ça change hein), d'un enchanteur de petits riens, du quotidien, de l'anodin ; ça me touche d'autant plus que pendant lui voyage au Japon, moi c'est en Chine que je tâte sa poésie et ses aventures

Vous avez lu quoi du gadjo ?

Les poèmes de jeunesse, la pêche à la truite en Amérique, lmun privé à Babylone, le monstre des hawkline, Willard et ses trophées de bowling.

Si je n'ai rien oublié.

J'aime tout, et ensuite mes préférences vont aller plus ou moins vers le bouquin qui déconstruit par la parodie les codes qui me parlent le plus.

C'est un auteur à œuvre globale je dirais plutôt qu'à livres cultes écrasant le reste. Sa démarche me paraît être souvent le même mais j'ai envie de parcourir tout l'édifice, le contraire au hasard d'un Flaubert dont chaque bouquin est une tentative autre où on peut adorer et détester tour à tour.

Brautigan j'ai le sentiment que soit t'aimes le type soit c'est pas la peine. Question d'ethos.

baukebave
Niveau 5
16 juin 2024 à 00:21:27

L'homme Jasmin de Unica Zürn

zahbout
Niveau 9
16 juin 2024 à 17:48:13

Demain, Quatrevingt-treize (Victor Hugo).

icewinddaleIII
Niveau 44
16 juin 2024 à 18:59:21

Le nom de la rose, Umberto Eco

mbpgh
Niveau 46
17 juin 2024 à 15:32:04

"Les enfants après eux". Prix Goncourt 2018 de Nicolas Mathieu.

KingOfCucks
Niveau 46
17 juin 2024 à 23:15:37

Plateforme de houellebecq

Je voulais essayer d'en lire un car il est connu, pour l'instant jai l'impression que cest un khey qui ecrit une fic avec un peut plus de talent quand meme

mbpgh
Niveau 46
18 juin 2024 à 10:06:39

Le 17 juin 2024 à 23:15:37 :
Plateforme de houellebecq

Je voulais essayer d'en lire un car il est connu, pour l'instant jai l'impression que cest un khey qui ecrit une fic avec un peut plus de talent quand meme

Tu aurais dû lui préférer "extension du domaine de la lutte".
Son meilleur, le plus sincère.

KingOfCucks
Niveau 46
18 juin 2024 à 10:59:43

Le 18 juin 2024 à 10:06:39 :

Le 17 juin 2024 à 23:15:37 :
Plateforme de houellebecq

Je voulais essayer d'en lire un car il est connu, pour l'instant jai l'impression que cest un khey qui ecrit une fic avec un peut plus de talent quand meme

Tu aurais dû lui préférer "extension du domaine de la lutte".
Son meilleur, le plus sincère.

C'était le seul qu'il y avait dans ma librairie je l'est pris ahiii
Je vais le lire c'est très facile a lire mais pour l'instant je suis mitigé

kobemuls
Niveau 60
18 juin 2024 à 12:29:01

Le 18 juin 2024 à 10:59:43 :

Le 18 juin 2024 à 10:06:39 :

Le 17 juin 2024 à 23:15:37 :
Plateforme de houellebecq

Je voulais essayer d'en lire un car il est connu, pour l'instant jai l'impression que cest un khey qui ecrit une fic avec un peut plus de talent quand meme

Tu aurais dû lui préférer "extension du domaine de la lutte".
Son meilleur, le plus sincère.

C'était le seul qu'il y avait dans ma librairie je l'est pris ahiii
Je vais le lire c'est très facile a lire mais pour l'instant je suis mitigé

Plateforme est celui qui m'a fait le plus rire, et celui avec le plus de joie

Je vais entamer les Nouvelles orientales de Yourcenar. Les avis sur Brautigan ici-même donnent envie aussi

KingOfCucks
Niveau 46
18 juin 2024 à 13:08:54

Le 18 juin 2024 à 12:29:01 :

Le 18 juin 2024 à 10:59:43 :

Le 18 juin 2024 à 10:06:39 :

Le 17 juin 2024 à 23:15:37 :
Plateforme de houellebecq

Je voulais essayer d'en lire un car il est connu, pour l'instant jai l'impression que cest un khey qui ecrit une fic avec un peut plus de talent quand meme

Tu aurais dû lui préférer "extension du domaine de la lutte".
Son meilleur, le plus sincère.

C'était le seul qu'il y avait dans ma librairie je l'est pris ahiii
Je vais le lire c'est très facile a lire mais pour l'instant je suis mitigé

Plateforme est celui qui m'a fait le plus rire, et celui avec le plus de joie

Je vais entamer les Nouvelles orientales de Yourcenar. Les avis sur Brautigan ici-même donnent envie aussi

Cest vrai que le hero et ces saute d'humeur sur la chatte me fond rire Ahi

Sujet : Quel livre êtes-vous en train de lire ?
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