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Blabla 18-25 ans

Sujet : Topic du Glauque
DC_Parlov
Niveau 10
15 août 2019 à 13:36:36

Up au kazou

DC_Parlov
Niveau 10
15 août 2019 à 13:57:29

Deuxième up
J'ai recommencé le topic du début et je me rend compte à la 7e page que je connais toutes les histoires :mort:

Je suis un dégénéré vous pensez ? :peur:

Foi_Jaune
Niveau 21
16 août 2019 à 11:53:31

Le 15 août 2019 à 13:57:29 DC_Parlov a écrit :
Deuxième up
J'ai recommencé le topic du début et je me rend compte à la 7e page que je connais toutes les histoires :mort:

Je suis un dégénéré vous pensez ? :peur:

Tant que tu ne n'imites pas les protagonistes de ces histoires, je pense qu'il n'y a pas de souci. :noel: Et si tu en connais des inédites, n'hésite pas à les partager !

Foi_Jaune
Niveau 21
16 août 2019 à 20:52:18

Comme dirait Mocky (rip),à mort l'arbitre ! :noel:

Au Brésil, un arbitre de football se fait torturer et décapiter par le public

Un match de football amateur au nord du Brésil a tourné au drame le 30 juin dernier. Une altercation entre un joueur et un arbitre a terminé dans un bain de sang. Après avoir poignardé le joueur, l'arbitre a été pris à parti par le public qui l'a molesté, torturé, écartelé et décapité avant de mettre sa tête sur un pieu.

A un an de la Coupe du Monde, ce fait divers fait un peu tâche au Brésil. Alors que la Seleçao vient de remporter la Coupe des Confédérations et que les Auriverde s’apprêtent également à accueillir les Jeux Olympiques en 2016, les problèmes de la violence et de l'insécurité latents dans ce pays d’Amérique du sud refont surface. En pleine crise sociale alimentée par de nombreuses révoltes contre l'augmentation du coût de la vie inhérente au Mondial 2014, le football brésilien et le Brésil tout entier n'avaient pas besoin de ça en ce moment.

Cette information datant du 30 juin dernier et qui vient de sortir dans la presse du monde entier fait froid dans le dos. Lors d'un match de football amateur, un arbitre aurait grièvement blessé un joueur à coup de couteau avant d'être pris à parti par le public qui l'aurait torturé, écartelé et décapité.

Un déchaînement de violence incompréhensible

Cette histoire pourrait être tout droit sortie d'un épisode de Game of Thrones. A Pio XII dans l'Etat du Maranhao au nord du Brésil, la réalité a rattrapé la fiction en ce jour du 30 juin 2013. Tout a commencé quand Oravio de Jordao Catanhede da Silva, l'arbitre de la rencontre tout juste âgé de 20 ans, a donné un carton rouge à un des joueurs sur le terrain. Josenir dos Santos Abreu, le joueur en question de 31 ans, n'acceptant pas de se faire expulser a répondu à l'homme en noir par plusieurs coups de pied et coups de poing.

Le jeune officiel, pris de panique, a sorti un couteau qu'il avait sur lui et a poignardé à de nombreuses reprises le footballeur, qui serait décédé sur le chemin de l'hôpital. En voyant la scène, les spectateurs présents en nombre dans les gradins ont attrapé le jeune homme, l'ont ligoté et ont commencé à le lapider. Si on peut se demander pourquoi un arbitre officie avec une arme blanche sur lui, ce qui suit pourrait s'apparenter au scénario d'un film d'horreur.

Le public a planté sa tête au bout d'un pieu

Selon l'AP (The Associated Press), les services de Police de l'état de Maranhao ont affirmé que les amis du joueur ainsi que sa famille, fous furieux de l'agression, ont été à l'origine de l'envahissement du terrain. Ils ont ensuite lancé des pierres au visage de l'arbitre et l'ont écartelé avant de lui couper la tête. En guise de trophée et comme aux plus sombres années de moyen âge, ils ont embroché la tête sur un pieu. La scène a été filmée par de nombreux téléphones portables qui ont permis aux services d'ordres brésiliens d'identifier trois suspects.

Ce mardi 2 juillet, il ont procédé à l'arrestation de l'un d'eux dénommé Luis Moraes Sousa (27 ans). Les deux autres, son frère Francisco Moraes Sousa et Josimar de Sousa, sont toujours dans la nature. Selon les informations rapportées par le Parisien, l'homme arrêté aurait frappé Catanhede à la tête avec une bouteille, son frère se serait chargé de lui ôter les bras, les jambes et la tête à l'aide d'une faucille tandis que le dernier tortionnaire aurait lui mis des coups de poignard dans la nuque de l'arbitre.

Le 8 juillet 2013 à 18:50 • Emmanuel Perrin

Source: https://sport.gentside.com/insolite/au-bresil-un-arbitre-de-football-se-fait-torturer-et-decapiter-par-le-public_art39472.html

Je n'ai pas le courage de chercher les vidéos, si elles existent sur le net.

Bomboclate
Niveau 8
18 août 2019 à 12:15:36

J'admet que c'est glauque, l'escalade de violence, carton rouge = coup de poing = coup de couteau = lapidation, démembrement et decaption... ils sont tarés les Breziliens quand il s'agit de foot

mdrlauratg
Niveau 7
20 août 2019 à 03:01:08

Je viens d'en découvrir une je fais péter https://image.noelshack.com/fichiers/2017/19/1494632778-risitas-romantique-copie.png

:mort: Meurtres du lac Bodom :mort:

https://www.noelshack.com/2019-34-2-1566262242-lacbodom.jpg

Tout commence le 4 juin 1960. Dans la petite ville d’Esbo, en Finlande se trouve un lac qui se nomme Bodominjärvi (en finnois).

Quatre jeunes gens : deux garçons et deux filles partent campés sur les rives du lac...
Seul Nils Wilhelm Gustafsson survivra à cette nuit dramatique.

Pendant la nuit le groupe est attaqué par un mystérieux personnage qui s'en prend au groupe. Un des garçons, Nils Gustafsson, arriva à s'extirper de la tente pendant que ses amis se faisaient massacrés.

Il raconta à la police que l'homme avait une lueur rouge dans ses yeux.

Le meurtrier du groupe s'en aurait prit à eux avec une violence sauvage. Les corps furent retrouvés au plus profond du lac, découpés en morceaux.

L'autopsie révéla que seule une très grande épée ou une grande faux aurait pu causer de tels dégâts.

Nils Gustafsson restera dans un mutisme pendant 1 an. Il raconta que c'était la mort qui était venu les chercher.

Personne ne put démentir ou confirmer ses dires vu qu'ils étaient seuls dans les environs au moment des faits.

Il fut accusé en 2005 du meurtre de ses amis mais il fut innocenté pour fautes de preuves.

Aujourd’hui on ne sait presque rien de ce crime: avec quelle arme le meurtrier a t'il agit? Quelles étaient ses motivations ? Qu’est t'il devenu? Y’avait t'il vraiment une lueur rouge dans ses yeux? Le mystère reste entier....

Rapport d'enquête :

Les enquêteurs établissent que le tueur n'a pas pénétré dans la tente mais qu'il les a attaqués par les côtés de la tente, avec un couteau et un instrument contondant non identifié. Les armes du crime n'ont jamais été localisées. Le tueur a volé plusieurs des objets personnels des victimes, y compris leurs portefeuilles et quelque-uns de leurs vêtements. Certains de ces vêtements, dont les chaussures de Nils Gustafsson, ont été plus tard découverts, partiellement cachés à environ 500 mètres du lieu du crime. D'autres objets des victimes, comme la veste en cuir de Seppo Boisman, n'ont jamais été localisés. Les traces de sang et d'empreintes ont montré que le tueur portait les chaussures de Gustafsson.

Maila Irmeli Björklund, la petite amie de Gustafsson, est retrouvée déshabillée à partir de la taille et couchée au-dessus de la tente. Elle a subi plus de blessures que les autres victimes, et notamment été poignardée plusieurs fois après sa mort ; les deux autres adolescents ont été tués avec moins de brutalité. Gustafsson est également retrouvé couché sur le dessus de la tente.

:d) Sur une photographie de presse de l'enterrement des victimes, un visage a été jugé très ressemblant aux descriptions fournies par Nils Gustafsson. Il n'a jamais été possible d'identifier cet individu. https://www.noelshack.com/2019-34-2-1566262731-bodom.jpg

:d) Portraits robot du prétendu tueur du Lac Bodom https://www.noelshack.com/2019-34-2-1566262797-robot.jpg

Il a également été établi que deux jeunes gens pêchaient au bord du lac cette nuit-là. La police n'a jamais réussi à les identifier, alors qu'elle a retrouvé plusieurs poissons laissés sur les berges, comme s'ils avaient dû partir précipitamment.

QueenMomo
Niveau 10
20 août 2019 à 05:50:03

Boooordel :ouch:

La violence des mètres quand meme, la nuit d'horreur...

QueenMomo
Niveau 10
20 août 2019 à 05:54:35

https://www.noelshack.com/2019-34-2-1566273195-bodom-1960-teltta.jpg

La photo de la tente. Quel genre d'arme peut fair eca ? :(

Foi_Jaune
Niveau 21
20 août 2019 à 10:05:42

L'horreur de ce topic qui revit ! https://image.noelshack.com/fichiers/2016/38/1474550437-1473450590-picsart-09-06-09-35-51.png

koalataciturne
Niveau 10
22 août 2019 à 00:33:44

mudaaaa

Nee__
Niveau 10
22 août 2019 à 01:59:19

up

Foi_Jaune
Niveau 21
23 août 2019 à 17:56:07

Mon post sur Johnny Catherine a disparu. :(

Un autre lien, du coup, en espérant qu'il tienne:

https://www.nofi.media/2017/06/johnny-catherine-massacre/39923

Foi_Jaune
Niveau 21
26 août 2019 à 11:11:16

Quand le paradis devient un enfer

Le 2 septembre 1987, l'atoll de Faaite (archipel des Tuamotu) entre dans l'histoire : des hommes brûlent six de leurs concitoyens pour des raisons religieuses.

Le 4 septembre 1987, le monde entier découvre l’existence du minuscule atoll de Faaite, dans l’archipel des Tuamotu, en Polynésie française.

Cette découverte arrive suite à la révélation d’un drame qui fait la une de tous les grands médias internationaux et qui est baptisé: « Les bûchers de Faaite ».

Que s’est-il donc passé dans ce petit atoll ignoré du Pacifique Sud ?

Ce qui s’est passé à Faaite le 4 septembre 1987

Les faits bruts tels que rapportés par la presse de l’époque sont les suivants : le jeudi 3 septembre en fin d’après-midi, la goélette (cargo mixte local) censée ravitailler l’atoll ne peut joindre le seul poste de radio de l’île, ce qui rend impossible son entrée dans le lagon et qui est totalement anormal. Le capitaine du bateau prévient alors immédiatement la gendarmerie de Anaa.

Très inquiets de cette situation, les gendarmes de Papeete, prévenus par leurs collègues de Anaa, envoient un hélicoptère qui se pose sur le motu du village de Hitianau, à quelques centaines de mètres de l’église, centre du village, le vendredi en début de matinée.

Arrivant sur la place de l’église, ils découvrent trois femmes ligotées, arrosées d’essence et prisonnière de piles de pneus d’engins de chantier.

Se fiant aux premières dépositions, les gendarmes creusent un grand trou récemment bouché et y découvrent six corps calcinés.

Ce sont ceux de quatre hommes et de deux femmes. Parmi eux, un couple et le premier adjoint au maire délégué de l'atoll. Celui-ci ayant été le premier à être sacrifié et le couple les deux derniers.

Commence alors l’enquête sur place diligentée par la gendarmerie nationale. Puis c’est au parquet de Papeete de faire son travail. Au bout d’un procès long et très douloureux, ce sont vingt et une condamnations qui seront prononcées s’étalant de 4 ans de prison avec sursis à celle de 14 années de réclusion criminelle pour celui qui a été considéré comme le chef d'orchestre de cette macabre affaire.

Pourquoi a-t-on brûlé des sorcières à Faaite ?

Au moment du drame, Le maire délégué de l’île est en déplacement à Papeete ; le prêtre, qui réside à Anaa n’est pas sur l’île non plus ; la sécurité de l’atoll est assurée par le mutoi (policier municipal), lui-même natif du village ; il n’y a pas de téléphone et il n’existe qu’un seul poste de BLU (radio de marine) pour communiquer avec l’extérieur.

Dans la presse tahitienne à l'époque du procès…

Moins de trois semaines auparavant sont arrivées à Faaite trois femmes, membres actifs du « renouveau charismatique » de Tahiti, missionnées par l’évêque de l’époque. Elles sont censées passer une semaine sur l’atoll. Elles y restent 15 jours pleins.

Tous les témoignages sont concordants sur ce point : ce sont elles qui instillent dans l’esprit de certains membres de la communauté des idées de repentir et de châtiments extrêmes. Elles aussi qui parlent de chasse aux sorcières. Elles enfin qui forment un groupe d’hommes particulièrement exaltés par leur discours et qu’elles chargent de poursuivre leur mission au moment de leur départ. Ce qu’ils font au-delà de toute raison.

Protégées par toute l’Eglise catholique de Polynésie et particulièrement par l’évêque, au point que ce dernier se portera personnellement garant de leur innocence devant la police, elles n’apparaissent nulle part. Elles ne sont même pas entendues comme témoins au motif qu’elles n’étaient pas sur l’atoll au moment des faits…

La justice statue en dénonçant une folie collective passagère appuyée sur un délire mystique.

Les non-dits de l’affaire des « bûchers de Faaite »

Bien des mystères entourent cependant cette sinistre affaire. Une chose est avérée : aucun de ceux ayant vécu ces journées d’horreur n’a accepté de témoigner publiquement à ce jour. Par contre, la quasi-totalité d’entre eux, victimes comme coupables, vivent aujourd’hui à Faaite, comme si rien ne s’était passé.

Pourtant, d’autres thèses que celle retenue par la justice sont soulevées.

Au premier rang d’entre elles, la responsabilité des trois femmes du « renouveau charismatique », étrangement protégées par l’Eglise catholique et ignorées totalement lors de l’enquête et du procès.

Une autre piste, moins crédible et plus difficilement vérifiable, met en avant un mobile lié à de sombres affaires de propriété terrienne.

Une autre encore évoque un profond malaise de certains jeunes hommes de l’atoll qui auraient trouvé là un exutoire à l’ennui…

Source avec photos: http://tahiti-ses-iles-et-autres-bouts-du-mo.blogspot.com/2011/11/les-buchers-de-faaite.html

Il y a aussi un très bon reportage sur le sujet dans la série "50 ans de faits divers" diffusé récemment sur RMC, il doit encore être en replay.

Foi_Jaune
Niveau 21
27 août 2019 à 11:25:22

On continue dans l'hystérie collective avec l'Affaire de Hautefaye. (source wikipedia)

L'affaire se déroule en août 1870, un mois après la déclaration de guerre à la Prusse par la France, le 15 juillet 1870. Les premières informations de défaites sur le front de Lorraine, à Wissembourg, Forbach et Frœschwiller ont été annoncées les 5 et 6 août. Pour Alain Corbin, la décision du gouvernement de restreindre l'information à la suite de ces défaites a pour conséquence la propagation de rumeurs sur la présence d'espions prussiens dans les alentours, et sur une collusion entre les nobles et les prêtres pour conspirer contre l'Empire, et rétablir la monarchie. Ceci provoque l'inquiétude de l'opinion et même des mouvements de peur collective.

Plusieurs incidents ont lieu. À quelques jours près, à Châtellerault, un employé des chemins de fer est molesté pour avoir été soupçonné d'être un espion à la solde de l’ennemi. Ces inquiétudes et ces rumeurs font partie des bruits qui se propagent dans le village et sur le foirail, lors de la foire annuelle aux bestiaux de Hautefaye. Cette manifestation, occasion de réunion et de négoce pour les habitants du village et des communes voisines, est en outre affectée par les conséquences de la sécheresse qui frappe la région en 1870.

Le contexte politique général vient en effet s'ajouter, en Dordogne, à une situation économique désastreuse pour les agriculteurs. À l'été 1870, cela fait plusieurs mois que la région souffre d'un manque de pluie, ainsi que de températures élevées, qui nuisent au bétail et aux récoltes. Le 16 août, jour de la foire de Hautefaye où les ventes sont généralement bonnes, les affaires s'avèrent très mauvaises : conjugué avec les nouvelles de la guerre, cela contribue à entretenir un climat de tension. Il fait particulièrement chaud, et une partie des paysans et artisans présents à la foire consomme de l'alcool (piquette au genièvre, vin de noah, pineau ou absinthe) à mesure que la journée avance.

Alain de Monéys arrive sur les lieux de la foire de Hautefaye, vers deux heures de l'après-midi, après la fuite de Camille de Maillard. Peu après son arrivée à la foire, Monéys voit s'approcher des paysans armés de bâtons. S'enquérant de la situation, il apprend d'un colporteur nommé Brethenoux et surnommé « le Mexicain » (car il a participé à la campagne du Mexique), que son cousin, Camille de Maillard, a crié « À bas Napoléon ! Vive la République ! » Refusant de croire les propos de Brethenoux, Monéys accompagne le paysan sur le lieu de l'incident afin de vérifier si d'autres témoins confirment les faits. Parmi ceux-ci se trouvent : Le Cussou, Pinard, Mazière, les frères Campot et Buisson, qui, tous, confirment les dires de Brethenoux. Le groupe se rassemble alors autour d'Alain de Monéys qui continue de défendre son cousin.

Refusant toujours d'admettre que Maillard ait pu prononcer ces paroles, Monéys est alors pris à partie par le groupe, de plus en plus nombreux et hostile. Confondu par certains avec Maillard, il devient alors le centre de l'incident et est accusé à son tour d'avoir crié « Vive la République ! », d'être un traître et un Prussien. Malgré ses dénégations (il assure être du côté des paysans et qu'il va s'engager pour combattre les Prussiens), le groupe profère les premières menaces de mort et porte les premiers coups.

'''Le supplice

Tentative de pendaison'''

Malgré les tentatives pour dissiper le malentendu et démontrer sa bonne foi, Alain de Monéys se retrouve entouré par les paysans de plus en plus hargneux. L'un d'eux, Buisson, crie : « C'est un Prussien, il faut le pendre, il faut le brûler ! ». Les frères Campot portent les premiers coups ; c'est l'acte qui précipite le déclenchement de l'agression collective. Se protégeant des coups, criant « Vive l'empereur ! » afin de calmer l'assemblée, Alain de Monéys se trouve vite débordé et malmené. L'abbé Saint-Pasteur, curé de Hautefaye, intervient, un pistolet à la main, pour le secourir. Mais, face à la détermination des agresseurs et sentant que lui-même va être exposé à la fureur grandissante du groupe, il se réfugie dans le presbytère. Il tente une diversion en proposant aux paysans de l'accompagner pour boire à la santé de l'empereur, ce qu'une partie d'entre eux acceptent de faire.

Interviennent alors Philippe Dubois et Georges Mathieu, le neveu du maire du village, qui tentent de soustraire Monéys aux assauts répétés des paysans ; eux aussi submergés par la multitude, ils ne réussissent pas à mettre à l'abri le noble déjà atteint par des coups de sabots, de bâtons et d'aiguillons. Ils veulent le faire entrer dans la maison du maire, Bernard Mathieu, mais ce dernier en interdit l'entrée de peur que les forcenés y fassent irruption et brisent sa vaisselle. Les protecteurs, à leur tour, ne peuvent s'interposer plus longtemps face au groupe. Mazière et Buisson s'emparent ensuite de la victime et le livrent à nouveau à la furie des paysans rassasiés du vin offert par le curé.

Le groupe, sous la direction de Chambord, projette un premier temps d'amener Monéys aux autorités, mais, face à la passivité du maire du village, les paysans décident de le pendre à un cerisier. Alain Corbin souligne que l'absence d'autorité du maire à cet instant permet à Chambord de devenir le chef de l'entreprise punitive : celui-ci va jusqu'à se prétendre membre du conseil municipal de Hautefaye, ce qui l'autorise à prendre des initiatives. La tentative de pendaison échoue, du fait de la fragilité des branches de l'arbre ; il est décidé de le battre à mort.

Tortures

Dès lors, l'intention de faire durer le supplice avant la mise à mort d'Alain de Monéys est effective. Chambord harangue le groupe : « Avant de faire périr le Prussien, il faut le faire souffrir ». Les tortionnaires ménagent des moments de répit à la victime avant de revenir à la charge. Il est traîné dans le local qui sert d'atelier au maire, qui est aussi maréchal-ferrant. Les assaillants l'attachent fortement avec des sangles sur le travail à ferrer, tandis qu'il est violemment frappé au visage et aux jambes à coups de sabot et de bâton par Bouillet dit « Déjeunat ». Corbin indique que peu d'éléments sur cet épisode ont pu ressortir des interrogatoires et des témoignages. Se rendant à la foire pour rejoindre son maître, Pascal, le serviteur des Monéys, alerté par les cris et prévenu par Georges Mathieu et Dubois, accourt pour délivrer Alain de Monéys de l'atelier, profitant de l'absence temporaire des assaillants. Le retour du groupe fait cependant échouer la nouvelle tentative de secours. À nouveau battu, Monéys est alors atteint à la tête par un coup très violent que Piarrouty lui assène avec sa balance à crochet, et que certains témoins croient mortel.

Sur l'insistance des protecteurs de la victime, le maire propose de le faire entrer dans son étable à moutons. Alain de Monéys est mis à l'abri et soigné par Dubois. L'acte d'accusation mentionne qu'à cet instant : « il se crut cependant sauvé. Il voulait qu'on achetât une barrique de vin pour faire donner à boire à ceux qui le poursuivaient ». Mais la pression extérieure du groupe mené par Chambord finit par avoir raison de la porte, qui cède au moment où Monéys, sur les conseils de Dubois, essaie d'échanger ses vêtements pour une blouse pour tenter de fuir en passant inaperçu.

Les frères Campot se saisissent de la victime et la livrent aux paysans, dont la violence atteint son paroxysme. Selon des témoins, la tête d'Alain de Monéys est « comme un globe de sang ». Il est porté vers le foirail, mais Dubois tente de le faire entrer dans l'auberge. L'aubergiste ferme la porte sur la cheville de la victime qui commence à entrer et qui s'effondre sous la douleur. Il est considéré comme mort, mais dans un sursaut inattendu, les témoins le voient se relever de lui-même, se diriger vers une grange pour prendre un pieu et le pointer vers le groupe des forcenés. Jean Campot réussit sans difficulté à désarmer Monéys et retourner le pieu contre la victime qui se traîne sous une charrette. Aussitôt Monéys extirpé, Pierre Buisson lui porte, avec le pieu, un coup à la nuque qui, pour les témoins, est le coup mortel. Dès cet instant, selon toute vraisemblance, c'est sur un moribond, voire un cadavre, que la foule s'acharne, chacun voulant participer à la curée qui dure environ dix minutes. Corbin indique qu'à part le crochet de Piarrouty et une fourche, aucune arme tranchante, ni couteau ni hache, n'a été utilisée. Après les coups portés sur la dépouille, Mazière et Jean Campot prennent chacun une jambe de la victime dans l'intention de l'écarteler, mais ils ne réussissent qu'à le déchausser.

La crémation

Ayant chacun empoigné une jambe d'Alain de Monéys, Mazière et Campot le traînent en direction d'une ancienne mare, que les habitants nomment « le lac desséché » et où il est de coutume de fêter la Saint-Jean. Ils sont suivis par le cortège formé par les paysans et le maire ceint de son écharpe. Alcide Dusolier, ami d'enfance d'Alain de Monéys et qui s'est rendu sur les lieux le lendemain, a évoqué ce moment dans un texte de 1874 : « On le traînait par les jambes à travers les ruelles du bourg, sa tête sanglante sonnait sur les cailloux, son corps déchiré sautait de droite et de gauche : Vive l'empereur, vive l'empereur ! ».

Arrivés sur les lieux, ils jettent le corps dans la mare asséchée. Sous la direction de Chambord, on va chercher des fagots, des branchages, et des débris. Chambord prend une botte de paille à un agriculteur, tout en lui promettant le remboursement par l'empereur. Entassés sur le corps, qui, aux dires de certains témoins, bouge encore, les fagots et le foin sont tassés par Chambord et Campot. Dans une ultime tentative, Dubois essaie d'empêcher l'irréparable de se produire, mais il est pris en chasse par une dizaine de paysans et est forcé de s'éloigner.

Personne n'ayant d'allumettes, Chambord va chercher, ou fait chercher par le jeune Thibassou, un paquet d'allumettes, et demande à trois enfants de mettre le feu au tas de fagots et de foin. Le bûcher s'embrase sous les vivats de l'assistance criant « Vive l'empereur ! ». Un nommé Duroulet commente l'immolation par ces mots : « Voyez comment cela grille bien ! ». Un nommé Besse ajoute, voyant la graisse s'écouler du corps en train de se consumer : « Dommage que toute cette graisse soit perdue », un autre allume sa cigarette sur les braises du bûcher.

Corbin constate qu'entre le début du supplice et son dénouement tragique, il s'est déroulé exactement deux heures, et explique cette gestion du temps « implicitement calculée » par un désir de diluer la responsabilité collective, afin que chacun puisse participer au lynchage.

Foi_Jaune
Niveau 21
27 août 2019 à 11:28:40

Suite:

Les réactions et conséquences

Le soir du drame, les habitants des alentours sont déjà au courant des évènements de Hautefaye. Certains protagonistes se vantent de leurs actes, Piarrouty parle des trois coups de balance qu'il a assénés à la victime, madame Antony raconte que son métayer, Mazière, est revenu exalté de Hautefaye en lui disant « Oui, nous avons tué et cramé le Prussien, je l'ai frappé et je ne m'en repens pas. Il ne voulait pas crier « Vive l'empereur ! ». D'autres espèrent une récompense : Pierre Sarlat et le tailleur de pierre François Cholet croient qu'ils seront payés par l'empereur pour avoir brûlé Monéys.

Rumeur de cannibalisme

Le supplice se déroule en pleine foire au bétail, et plusieurs participants utiliseront des métaphores relatives à l'abattage des bêtes, et à la tuerie du porc ; l'un d'eux raconte « Nous avons fait griller à Hautefaye un fameux cochon ». Le fantasme de paysans cannibales prend forme dans la presse, en particulier Le Nontronnais du 20 août qui désigne sous ce qualificatif les émeutiers du foirail, relayé par les villageois des environs et les nobles dont l'oncle d'Alain de Monéys qui évoque la menace des « cannibales » dans une lettre du 22 août 1870.

La rumeur de cannibalisme prendra une forme précise lors du procès, à partir de phrases attribuées à deux des protagonistes lors des évènements. L'un des témoins, le couvreur Jean Maurel, âgé de 78 ans, affirmera avoir entendu le maire Bernard Mathieu répondre à la foule qui manifestait l'intention de faire brûler et manger la victime : « Faites ce que vous voudrez, mangez-le si vous voulez ! ». Lors de la confrontation avec le témoin, le maire niera farouchement avoir tenu de tels propos et le témoin rétractera ses accusations. Sur la base d'un autre témoignage, seront aussi évoqués les propos de Besse qui a regretté de voir s'écouler la graisse du corps de la victime sans pouvoir la recueillir. Lors de cette audience, deux pierres plates ayant conservé des traces de graisse seront présentées comme pièces à conviction

Voilà, j'ai du faire quelques coupes dans l'article très détaillé de wikipédia, mais l'essentiel (pour ce topic) est là.

Foi_Jaune
Niveau 21
28 août 2019 à 10:34:51

Le cas de Dennis "BTK" Raider a-t-il déjà été posté ?

XaxaXxx
Niveau 50
28 août 2019 à 11:01:33

Pour BTK, je ne crois pas

Foi_Jaune
Niveau 21
28 août 2019 à 15:49:21

Je n'ai pas trouvé d'article papier aussi bien fichu que cette vidéo, aussi je vous la poste ici:

DENNIS RADER, alias BTK:

https://www.youtube.com/watch?v=Oy3EZ3KPCNA

Pas d'images choquantes, à part les photos que le tueur prenait de lui-même, et qui sont plus "bizarres" que pornographiques. La youtubeuse prévient avant l'affichage des photos.

koalataciturne
Niveau 10
29 août 2019 à 02:24:30

mindhunter saison 2 ma gueule

Foi_Jaune
Niveau 21
29 août 2019 à 12:00:07

Le 29 août 2019 à 02:24:30 Koalataciturne a écrit :
mindhunter saison 2 ma gueule

Oui, la youtubeuse en parle, justement ! D'ailleurs son compte contient quelques belles anecdotes pour le topic.

Sujet : Topic du Glauque
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