Écrire une genèse, j'y ai pensé récemment. Et ça laisse des latitudes assez larges.
Je propose "internet et le décalage avec le réel".
Si y'a plus de propositions que de votants ça va être chiant
Je peux tirer au sort éventuellement
Non car toutes les propositions ne se valent pas.
On peut voter. J'aime bien les thèmes de la Genèse et du fantasme (mais je pense qu'Aldana et moi n'avons pas la même définition de celui-ci), éventuellement la liberté ou la conquête spatiale. Le thème sur la folie est trop cliché.
Le 05 mai 2021 à 20:21:37 :
Je finis de lire et je donne mes commentaires demain.
Idem, j'ai l'impression d'écrire des commentaires bien trop longs par contre, mais bon ça vous fera de la lecture !
Le 06 mai 2021 à 11:57:59 :
Le 05 mai 2021 à 20:21:37 :
Je finis de lire et je donne mes commentaires demain.Idem, j'ai l'impression d'écrire des commentaires bien trop longs par contre, mais bon ça vous fera de la lecture !
Ouais en plus t'es hyper intéressant à lire
Le fantasme, ça me va, on pourra se faire une genèse pour la suivante. En revanche, si on fait bien le fantasme, interdiction de bâtir tout un récit et de juste terminer sur le mode "En fait c'était un fantasme, lol !"
pourquoi pas une fantaisie sombre , quelque chose de medieval
Le 06 mai 2021 à 13:34:49 :
pourquoi pas une fantaisie sombre , quelque chose de medieval
J'ai comme des envies de meurtre d'un coup.
J'aime beaucoup le thème du fantasme, écrire une genèse c'est pas mal non plus, ça me demandera plus de réflexion en revanche.
Veily
Très bon texte, un jeu de la langue délicieux qui donne au ton du récit un aspect amusant sans être lourdingue et sans nuire à l’ambiance plutôt sérieuse. Là où mon texte échouait nettement, tu réussis très bien, avec un enracinement très concret dans la culture médiatique, des saillies de Mélenchon jusqu’à l’espérance d’un salut par Rire et chanson, qui donne une chair et une légèreté authentique au récit.
L’aspect onirique est très bien amené et rappelle les contes traditionnels dans lesquels la frontière entre le rêve et la réalité, entre la vie quotidienne et l’irruption du merveilleux devient floue. J’ai particulièrement aimé cette impression forte que donne ton récit de flottement alternatif entre le dessus et le dessous de la ligne des nuages.
Le thème des 3 guerres, la deuxième guerre mondiale, l’Algérie et la guerre présente ou à venir, qui se répondent les unes aux autres avec papy Marcel comme fil conducteur successivement orphelin, soldat et mourant (ou plutôt l’inverse dans la narration), c’est très bon aussi.
Cela dit, à partir de la scène onirique à la campagne avec sa description très caricaturale de la femme, me font sortir du récit.
une paysanne que la mode des leggings n'avait jamais dû atteindre, vêtue jusqu'aux chevilles d'une robe bleue, lisait à l'ombre d'un saule.
Je veux dire, ça c’est pas une description authentique, c’est elle :
Si on ajoute :
Sa démarche digne, son silence chaleureux, chacun de ses mouvements délicats, de ceux qu'on imaginerait issus de peintures ayant pris vie
Et
Sa jeunesse et sa beauté avaient remarquablement résisté aux assauts de la maternité.
Ben j’y crois pas à cette bonne femme. C’est pas un personnage, c’est un fantasme ambulant et une image qui n'existe que par contraste avec ce que le narrateur reproche à la modernité.
Le tout donne une dimension presque parodique au récit qui fait qu’il peut être interprété comme un fantasme de tradwife d’incel à la Elliot Rodger qui vient, à grands coups de campagne bucolique et d’enfants qui courent, légitimer l’usage éventuel d’un 9 mm. Le fait que le narrateur ne semble lui-même pas engagé dans une relation avec une femme qui lui aurait donné des enfants mais qu’il se trouve relégué au rôle de tonton vient renforcer une telle interprétation. Si c’est un parti pris, c’est réussi.
J’imagine que la présence de la peluche à côté de l’arme indique encore une certaine hésitation dans la manière de mener le combat.
Aldana
Bon, un peu de la même façon que la dernière fois, la façon chaotique de retranscrire les paroles de certains personnages rendent très difficile l’immersion. Même si des personnages s’expriment avec un français très approximatif, il y a moyen de rendre la lecture moins pénible.
Cela dit, je te reconnais toujours en même temps de vraies tentatives de jouer avec la forme même du récit, que ce soit dans les onomatopées, les transitions étonnantes ou la désinvolture du « Il était une fois un monde ». Mais pour qu’elles fassent mouche, il faudrait qu’elles s’inscrivent dans un ensemble plus cohérent pour avoir du relief.
Pour le fond du récit, tu choisis de le faire tourner autour d’un élément de science fiction qui a l’air intéressant mais qui, en l’état, est presque incompréhensible. Quand tu choisis pour thème de ton récit des machines et, plus encore, une théorie générale de la pensée humaine qui ne nous sont pas familières, il faut impérativement que les explications données au lecteur soient claires, sinon on bitte que dalle !
Et en l’occurrence, tes histoires de gènes qui laissent ou non passer certaines pensées et le rapport que ça a avec le zoon, sorte de pistolet qui évalue qualitativement et quantitativement la personnalité des gens pour savoir s’ils peuvent ou non franchir une frontière, je patauge.
Alors je comprends mieux là où tu voulais en venir avec tes explications ultérieures mais :
1- ça éloigne pas mal le récit du thème imposé.
2- ça ne rend pas le texte lui-même plus clair.
White_weasel
Ton texte met en place une ambiance très crédible quant à ce que l’on peut se figurer être les problèmes et la vie des éducs spé qui voient leur métier de façon sacerdotale. Tu retranscris très bien l’état de nervosité, les espérances et les frustrations de la narratrice.
De plus, tu accompagnes cette trame de fond psychologique par la mise en scène d’états corporels que tu ancres dans une quotidienneté et des gestes qui, s’ils sont anecdotiques, donnent au tout un aspect sensible marquant.
Tu fais tenir jusqu’à la dernière ligne la crainte de voir tous les efforts de la narratrice ne pas porter leurs fruits, de voir la stagnation désespérante d’un enfant dans son mutisme et son isolement, et puis, petit twist final qui fait verser la larmichette. Le tout est donc cohérent et bien mené.
En revanche, ben, comme ça a été mentionné par d'autres, c’est du gros HS poto, même avec tes tentatives de justifications ! Je veux bien que l’éducation des enfants soit un enjeu majeur pour l’avenir d’une nation, mais, précisément, le rapport à la question nationale n’est pas du tout thématisé dans ton texte !
Veily, Sang et honneur
À la première lecture ton texte m’avait beaucoup marquée, d’ailleurs ça fait un bout de temps et je m’en rappelais encore très bien . J’ai fait une seconde lecture plus précise pour écrire un commentaire, donc forcément je relève quelques éléments qui me surprennent, mais je pense que la première lecture reste la plus importante, et j’en avais surtout relevé du positif ! Donc très bon texte, à part les différences de style qui me font un peu sortir du récit par moments, je trouve le texte très bien écrit. Je serais incapable de mettre une note, j’essaierai simplement de classer les textes à la fin.
Le début de l’histoire se déroule en fin de soirée, on a même un couché de soleil à la station d’autoroute, mais la partie onirique semble être en plein après-midi, enfants qui jouent, la jeune femme lit dehors. C’est évidemment voulu puisqu’à la fin il revient dans la pénombre, et c’est l’aurore qui pointe le bout de son nez. C’est une très belle idée, mais elle aurait été plus marquée si on avait eu une description de ce passage. Quand a-t-il commencé à faire jour ? Pourquoi le personnage n’est-il pas plus surpris que ça de ce changement de luminosité ? Je serais probablement très inquiète si pour aucune raison, après un couché de soleil je me retrouvais en pleine journée !
Lorsqu’il raccroche, le personnage évoque qu’il ne lui serait pas possible de faire un km de plus, il s’arrête et boit de l’alcool : n’avait-il pas prévu de dormir ? Finalement il continue sa route, peut-être que c’est sensé nous mettre la puce à l’oreille sur l’idée du rêve. Le lecteur est-il sensé comprendre qu’il s’est endormi ? Sinon je ne vois pas trop ce qui l’aurait poussé à repartir, étant donné que « l'alcool dégueulasse des aires d'autoroute serait certainement de meilleure compagnie pour ce soir que la marmaille émue des cousins-cousines. » et que « je les décevrais mort ou vif, »
J’ai constaté un changement de style assez marqué avec la description très lyrique de la campagne : « Un coucher de soleil alangui orangeait la campagne, éclairant dans son agonie l'avancée trottinante des tracteurs dont le monde sans politique s'arrête aux humbles frontières de petits champs tout carrés. ». Je trouve que ce changement marque une joli transition entre la réalité et le rêve, mais je ne comprends pas pourquoi tu reviens à des formulations très familières par la suite : « ma poubelle de Twingo » etc. On sent un début à la première personne où le personnage énervé s’exprime, ce qui justifie très bien le langage familier voire grossier. L’idée de changer de style me semble être une très bonne idée, on rentre un peu dans le monde du rêve, c’est le début de la seconde partie, mais alors c’est dommage de revenir à du langage familier soudainement juste pour certaines descriptions. Cela dit c’est peut-être juste pour décrire les choses du monde d’avant, la Twingo, les pneus etc. Tout ce qui, en somme, l’agace.
La paysanne lit sous un saule, puis elle emmène le personnage principal sur un banc et lui sert du thé ? D’où sort le thé ? Bon c’est une incohérence que je n’ai remarquée qu’à la relecture, c’est assez insignifiant mais si on fait attention, ça fait un peu faux raccord.
« Papa qui revient nous chercher » très jolie allusion au début avec les derniers mots de Marcel, sorte d’appel vers sa réalité à lui ? Ses devoirs véritables ? (non pas le front de l’époque où il a débarqué, mais bien son « front » à lui. On sent venir l’idée de fin, mais tout en finesse. J’aime beaucoup.
« d'une radio récapitulant un nouvel attentat. » Radio réparée, petit faux raccord.
« L'aurore irradiait l'aire d'autoroute et punissait ma gueule de bois. » L’aventure a duré toute la nuit, était-ce donc en effet seulement un rêve un peu ivre ? Tu cherchais à écrire un texte fantastique ou un rêve ?
« une peluche neuve et un calibre 9. » Joli jeu de mot !
La fin est poignante, cette réponse « au front » est très jolie, j’aime bien le parallèle entre le front de la guerre, et le front du quotidien, comme si nous vivions nous aussi une guerre quotidienne. Le fait qu’il ait une arme, qu’il connaisse les avions etc. Serait-ce un policier qui se bat peut-être réellement contre les attentats ? Donc une guerre un peu moins imagée que celle de la vie quotidienne. En tous cas j’aime beaucoup le parallèle entre les deux mondes et leurs enjeux respectifs.
Aldana, La genèse d'une immigration
Bon, comme tu le sais (tu ne t’en caches pas), l’écriture est assez catastrophique et pleine de fautes d’orthographe, de grammaire et de syntaxe. Je trouve assez dommage que tu les mettes sur le compte de la flemme, ça rend très difficile l’appréciation du texte, alors qu’il y a à mon avis plein de bonnes idées ! De plus, je te sais parfaitement capable d’écrire correctement, où en tous cas bien mieux. L’histoire n’est vraiment pas mauvaise, il y a des pistes très intéressantes, mais on est sorti du textes dix fois par ligne à cause des fautes, qui rendent quelques fois difficile la compréhension-même du texte. Je comprends que dans les dialogues tu essayes de montrer que les personnages s’expriment mal, mais c’est faisable sans les fautes ! Je te donne un exemple, « K’ess tu Fé la ?? », tu peux l’écrire « Qu’est-ce’ tu fais là ? ». On lit exactement la même chose, on comprend qu’il ne parle pas correctement et use d’abréviations, mais c’est écrit en français.
Cela dit, pour le reste je ne ferai que des commentaires sur l’histoire, car je juge le style impossible à commenter à cause de tout ce que je viens de dire, même si la partie avec Alphonse est déjà bien mieux écrite !
Alors, l’au-delà, ça rappelle la mort. Mais à Cortes il n’y a que des « âmes errantes ». Est-ce que ce sont tous des morts, qui tentent d’aller au paradis ? Ils sont dans une sorte de purgatoire ?
J’aime bien la différence de personnalité entre Nô qui a plus ou moins compris qu’il ne passerait jamais et tente donc d’être heureux dans la vie qu’on lui donne, et Vey qui est persuadé qu’il peut s’améliorer, et s’acharne donc à ça, ce qui l’empêche d’apprécier quoi que ce soit. C’est assez réaliste, on est un peu sur un stoïcien pour Nô, vie pourrie, mais on est heureux parce que ça ne dépend pas de nous, et un catho coincé chez Vey, qui a peur d’être jugé en permanence pour tous ses faits et gestes.
La partie avec Joseph et Alphonse est très intéressante, mais tu sembles tenter de décrire un système que tu as inventé, ou entendu quelque part mais que tu ne comprends pas tout à fait. Le fait que tu n’aies pas bien compris, où que tu ne prennes pas le temps de l’expliquer de manière un peu vulgarisée fait qu’on ne comprend pas le principe (ou alors c’est juste moi qui ne comprends rien). Ce serait intéressant que tu te renseignes sur ce truc de Mol adaptatives et de filtre des pensées pour pouvoir l’expliquer simplement. Dans un texte de science fiction, il faut maîtriser parfaitement le sujet et ses technicités pour pouvoir l’expliquer et l’intégrer à l’histoire de manière cohérente. Si tu n’y arrives pas tout à fait, le lecteur sera ralenti par sa tentative de compréhension et donc sera un peu sorti de l’histoire.
« Un tremblement de terre venait de réveiller Vey en sursaut
« bbbbbbmmblbl » » . Je trouve que ce genre d’ajout d’onomatopées n’ajoute pas grand-chose au texte. On sait bien quel son produit un tremblement de terre, et le fait de tenter de l’écrire rend un peu le truc ridicule, je trouve ça dommage.
La fin je suppose que c’est Alphonse ou Joseph qui a essayé la super machine qui permet de filtrer à souhait les pensées, et que le surplus de celles-ci l’a tué. C’est une piste intéressante, mais je ne vois pas trop ce qu’elle vient faire là. Oui, certaines inventions sont dangereuses, si on tente de modifier le corps humain pour le rendre plus performant on risque de l’abîmer (un lien avec le trans-humanisme ? La sélection génétique in utero?). Il y a deux enjeux majeurs dans un texte assez court, et elles ne sont pas très développées. Pourquoi tout s’est ouvert à la fin ? Est-ce que ça a un lien avec la découverte de Joseph ? Je n’ai pas tout compris, mais j’ai essayé !!
Je suis en pleine relecture pour les autres, jsp tu nous a quand-même pondu 9 pages, merci !
Parler du fantasme ça peut être une bonne idée en effet. Autrement déterminisme vs libre-arbitre c'est un grand thème, que je trouve très intéressant aussi, bien que plus commun.
Ben j’y crois pas à cette bonne femme. C’est pas un personnage, c’est un fantasme ambulant et une image qui n'existe que par contraste avec ce que le narrateur reproche à la modernité.
C'est le revers de l'onirisme, elle n'a pas forcément vocation à être plus qu'un fantasme du narrateur ou qu'une apparition (comme le village autour), d'où la peinture qui prend vie, bien qu'elle ait existé en tant que son aïeule. Ou plutôt, elle a vocation à être l'une de deux possibilités; une apparition fantastique OU un inconscient qui travaille dur à cause de tout ce qu'il vient d'entendre
Mais je note que tu trouves la description mauvaise. Tu peux effectivement prendre ça comme un pur délire du narrateur qui inconsciemment se pousse à passer à l'acte, c'est le but dans l'ambivalence du rêve, maintenant si pour toi la protection des siens ou la dignité féminine ce sont des notions à reléguer dans le mépris d'une "culture incel" qui rêverait de tuer par frustration, notions dépassées qui n'auraient plus rien à faire ni dans la modernité, ni dans l'avenir, je pense que tu manques d'idéal à tous les endroits où il est bon d'en avoir, ça dénote en ce qui me concerne d'une forme d'inversion des valeurs. D'ailleurs ton image malgré toute son ironie ressemble parfaitement à certaines photos de famille, donc si l'histoire française est incel, soit
Radio réparée, petit faux raccord.
Elle était pas cassée, juste éteinte
C'est une vieille habitude de taper sur un appareil pour régler un problème
Je me demande si les autres relèvent une différence de style trop marquée entre les passages que tu cites, parce que c'est quelque chose que je fais beaucoup, ça m'intéresserait de savoir si l'écart est trop grand. Il n'y avait pas d'idée particulière derrière la rupture, c'est juste que j'aime alterner des formes assez brutes avec des choses plus jolies
J'ai effectivement pas vraiment pensé à la surprise de se retrouver en milieu d'après-midi, en fait la logique de l'endroit dans lequel il arrive rompt tellement, de manière socio-spatiale, avec d'où il vient, qu'au bout d'un moment il arrête de s'étonner et il accepte. Mais bon ce qui est pratique (et cheap) quand on écrit du rêve c'est que n'importe quel semblant d'incohérence devient parfaitement justifié ; à moins d'être lucide, un rêveur ne s'étonne jamais d'une discontinuité logique dans des évènements ou une temporalité
Le Bon Agneau, la Brute Obscène et le Truand Voodoo
C'était une journée si belle mais si triste, déjà me levant, je savais ce qu'elle serait
Je le ressentais du plus profond de mon âme
Du plus fort de mon être
Je devais aujourd'hui porter la misère de mon futur, nourrie par la lourdeur de mon passé
On voulait se venger, je le savais, non car le Soleil me l'avait dit, mais car de la Lune je l'avais entendu
J'étais comme une proie isolée, sachant son heure venir, attendant sa mort sonner, mais je gardais espoir, puis j'ouvris enfin le frigo
Ouf ... J'avais encore du lait ...
L'espoir n'est jamais vain
C'est ce que ma mère me répétait quand elle m'allaitait, moi qui demandait d'être allaité
Puis je partis prendre mon train, lui qui m'attendait, elle qui m'attendait
Puis j'arrivais dans ce champ breton, si romantique, odeur mise de côté
Puis je vis la femme de ma vie, l'amour de mes rêves , celle que j'allais démonter
On s'était rencontré sur Tinder, elle était comme la brise qui éveille un matin d'été, plus douce que la plus douce des trahisons fomentés
Elle s'appelait Aldana, ce qui rimait avec Dalida, sur elle plutôt avec exéma
Nous rîmes si fort que même les pigeons furent gênés, eux qui ne voulaient pourtant si fort sur nos faces chier
Ils nous évitaient, c'était le signe d'une osmose naissance, d'une histoire émergente
Nous étions allongés ensemble, le soleil de Bretagne nous caressaient, les odeurs de ses algues nous enivraient
La verdure était si pâle, mais si humide
A cet instant la, je savais
Non qu'il était humide
Je savais qu'Aldana et moi, ça pouvait être pour la vie
Mais ce rêve était trop beau, le ciel se fit si lourd
L'amour devint haine, la douceur devint violente
Je sentais sur mes épaules le ciel s'affaisser, je sentais sous mon poids le sol se dérober
Et la, j'avais compris, Aldana m'a dupé
Ma journée repassait devant mes yeux, j'étais endormit et je rêvais
Je savais que ce lait avait maudit mon destin, qu'il était le signe de ma prochaine fin
Je me répétais, pas le lait d'Aldana, pas le lait d'Adana
Mes yeux s'écarquillaient, ma tête s'alourdissait, mes membres craquaient, ma vie revenait
Puis j'ouvris les yeux, je compris
J'étais la victime expiatoire du forum des avalanches
Sur moi allait déferler la pire des catastrophes
J'étais attaché, humilié, sans plus aucune dignité
La salle était si lugubre, moi au milieu, mes pires ennemis partout
Dans le fond, jsp et toto rigolant
Au dessus, M le Maudit meditant
Puis devant moi ...
Devant moi ...
devant moi
J'étais attaché
J'étais affligé
J'étais disséqué
C'était planifié
Je devais me libérer
Je l'ai toujours pu
Je l'ai toujours su
Déjà petit, je voyais le tableau de la Joconde, je voyais la Joconde, elle m'aimait et je l'aimais, je le savais et elle le savait, elle me regardait, je voulais rentrer dans le tableau, dans notre tableau, pouvoir faire d'elle ma chienne, vivre des aventures infinies dans son paysage terrifiant, m'endormir dans son regard lénifiant
Je savais pouvoir le faire, car une pub me l'avait montré, grâce rendue à la sainte télé, il suffisait de pouvoir pour vouloir, mais je n'avais jamais vraiment encore voulu
Aujourd'hui, je voulais, cette vision d'horreur, ce musée des immondices, me faisait face, et rien ne pouvait plus m'en détourner
Un Aldana exalté brandissant son sordide phallus de silicone, hurlant ou riant, huriant à la mort
Un tenta transcendé, tournant sur lui même, sautant à pieds joints, invoquants des esprits de contrées si noires que pas même Christiphe Collomb n'aurait jamais pu les voir
J'étais perdu, plus rien ne pourrait me sauver
Mais c'est quand tout est perdu que tout est gagné
J'entendais au loin un Soldat Chinois m'encourager
Je sentais en moi un Veyli résonner
Et ce jour était celui de ma naissance, le jour où ma volonté dépasserait ma pensée
Et puis je voulus, et là, je pus
Oui je pus, plus qu'on ne puisse jamais pouvoir, plus que le monde ne puisse jamais voir pouvoir
Un sourire narquois de tenta déclenchât en moi une avalanche de sensations plus surprenantes les unes que les autres
Je sentis mes os grossir, je sentis mon corps s'étendre, je sentis mon sang durcir, je sentis le monde m'entendre
Et là ... là... je sus au fond de moi, que la Joconde était mienne, et que tenta était mort
Car plus vite que le soleil ne puisse atteindre nos faces, plus vite que les yeux ne puissent entrevoir ma grâce
Mon sexe étranglait déjà tenta, il était plus long qu'un tuyau de camion pompier des plus affrétés
Plus solide que le monument le plus élevé
A peine s'était il enroulé, non sans ma volonté
Sur lui même, comme dans ma position fœtale originelle
Que la tête de tenta avait sauté
Puis je la vis, rouler au sol, clignant des yeux, claquant des dents, implorant d'être rendue à son corps
Comprenant d'être perdue dans ses torts
Et je répandis dans la pièce la terreur et l'effroi, et je repensais à tout le mal qu'avait fait tenta
Puis aussitôt je su que je n'étais venu pour tenta
Il n'était que la paroi de mes proies
En ayant achevé tenta, je n'étais plus chenille mais papillon
J'étais maintenant capable de me venger
De la vengeance la plus froide qui n'eut jamais été
Mais de la plus chaude qu'il n'aurait jamais pu être
Car plongé dans le liquide de ma mère, les os pas même formés, les yeux pas même ouvert, je connaissais déjà ma victime :
KLR
Mais plongée dans mes pensées , broyée par mes regrets, ma vengeance avait fermenté
Et tout devint clair, si clair, plus claire que les dents de tenta polie et retirées
Quelle vengeance serait pire pour KLR
Que d'être pour la progéniture de tenta la MÈRE
J'ai effectivement pas vraiment pensé à la surprise de se retrouver en milieu d'après-midi, en fait la logique de l'endroit dans lequel il arrive rompt tellement, de manière socio-spatiale, avec d'où il vient, qu'au bout d'un moment il arrête de s'étonner et il accepte. Mais bon ce qui est pratique (et cheap) quand on écrit du rêve c'est que n'importe quel semblant d'incohérence devient parfaitement justifié ; à moins d'être lucide, un rêveur ne s'étonne jamais d'une discontinuité logique dans des évènements ou une temporalité
Oui j'y avais pensé aussi, si on est effectivement dans un rêve, pas besoin de tout justifier ni de faire preuve de réalisme ou de continuité. Ce n'est pas forcément la solution cheap de facilité, c'est un choix scénaristique.
Je me demande si les autres relèvent une différence de style trop marquée entre les passages que tu cites, parce que c'est quelque chose que je fais beaucoup, ça m'intéresserait de savoir si l'écart est trop grand. Il n'y avait pas d'idée particulière derrière la rupture, c'est juste que j'aime alterner des formes assez brutes avec des choses plus jolies
C'est un choix en effet, ça fait d'autant plus ressortir la poésie du jolie et la brutalité du vulgaire.
Le 07 mai 2021 à 05:29:38 :
Le Bon Agneau, la Brute Obscène et le Truand VoodooC'était une journée si belle mais si triste, déjà me levant, je savais ce qu'elle serait
Je le ressentais du plus profond de mon âme
Du plus fort de mon êtreJe devais aujourd'hui porter la misère de mon futur, nourrie par la lourdeur de mon passé
On voulait se venger, je le savais, non car le Soleil me l'avait dit, mais car de la Lune je l'avais entendu
J'étais comme une proie isolée, sachant son heure venir, attendant sa mort sonner, mais je gardais espoir, puis j'ouvris enfin le frigo
Ouf ... J'avais encore du lait ...
L'espoir n'est jamais vain
C'est ce que ma mère me répétait quand elle m'allaitait, moi qui demandait d'être allaitéPuis je partis prendre mon train, lui qui m'attendait, elle qui m'attendait
Puis j'arrivais dans ce champ breton, si romantique, odeur mise de côté
Puis je vis la femme de ma vie, l'amour de mes rêves , celle que j'allais démonterOn s'était rencontré sur Tinder, elle était comme la brise qui éveille un matin d'été, plus douce que la plus douce des trahisons fomentés
Elle s'appelait Aldana, ce qui rimait avec Dalida, sur elle plutôt avec exéma
Nous rîmes si fort que même les pigeons furent gênés, eux qui ne voulaient pourtant si fort sur nos faces chier
Ils nous évitaient, c'était le signe d'une osmose naissance, d'une histoire émergente
Nous étions allongés ensemble, le soleil de Bretagne nous caressaient, les odeurs de ses algues nous enivraient
La verdure était si pâle, mais si humide
A cet instant la, je savais
Non qu'il était humide
Je savais qu'Aldana et moi, ça pouvait être pour la vieMais ce rêve était trop beau, le ciel se fit si lourd
L'amour devint haine, la douceur devint violente
Je sentais sur mes épaules le ciel s'affaisser, je sentais sous mon poids le sol se dérober
Et la, j'avais compris, Aldana m'a dupéMa journée repassait devant mes yeux, j'étais endormit et je rêvais
Je savais que ce lait avait maudit mon destin, qu'il était le signe de ma prochaine fin
Je me répétais, pas le lait d'Aldana, pas le lait d'AdanaMes yeux s'écarquillaient, ma tête s'alourdissait, mes membres craquaient, ma vie revenait
Puis j'ouvris les yeux, je compris
J'étais la victime expiatoire du forum des avalanches
Sur moi allait déferler la pire des catastrophes
J'étais attaché, humilié, sans plus aucune dignité
La salle était si lugubre, moi au milieu, mes pires ennemis partout
Dans le fond, jsp et toto rigolant
Au dessus, M le Maudit meditant
Puis devant moi ...
Devant moi ...
devant moiJ'étais attaché
J'étais affligé
J'étais disséqué
C'était planifié
Je devais me libérer
Je l'ai toujours pu
Je l'ai toujours su
Déjà petit, je voyais le tableau de la Joconde, je voyais la Joconde, elle m'aimait et je l'aimais, je le savais et elle le savait, elle me regardait, je voulais rentrer dans le tableau, dans notre tableau, pouvoir faire d'elle ma chienne, vivre des aventures infinies dans son paysage terrifiant, m'endormir dans son regard lénifiantJe savais pouvoir le faire, car une pub me l'avait montré, grâce rendue à la sainte télé, il suffisait de pouvoir pour vouloir, mais je n'avais jamais vraiment encore voulu
Aujourd'hui, je voulais, cette vision d'horreur, ce musée des immondices, me faisait face, et rien ne pouvait plus m'en détourner
Un Aldana exalté brandissant son sordide phallus de silicone, hurlant ou riant, huriant à la mort
Un tenta transcendé, tournant sur lui même, sautant à pieds joints, invoquants des esprits de contrées si noires que pas même Christiphe Collomb n'aurait jamais pu les voir
J'étais perdu, plus rien ne pourrait me sauver
Mais c'est quand tout est perdu que tout est gagné
J'entendais au loin un Soldat Chinois m'encourager
Je sentais en moi un Veyli résonner
Et ce jour était celui de ma naissance, le jour où ma volonté dépasserait ma pensée
Et puis je voulus, et là, je pus
Oui je pus, plus qu'on ne puisse jamais pouvoir, plus que le monde ne puisse jamais voir pouvoir
Un sourire narquois de tenta déclenchât en moi une avalanche de sensations plus surprenantes les unes que les autresJe sentis mes os grossir, je sentis mon corps s'étendre, je sentis mon sang durcir, je sentis le monde m'entendre
Et là ... là... je sus au fond de moi, que la Joconde était mienne, et que tenta était mort
Car plus vite que le soleil ne puisse atteindre nos faces, plus vite que les yeux ne puissent entrevoir ma grâce
Mon sexe étranglait déjà tenta, il était plus long qu'un tuyau de camion pompier des plus affrétés
Plus solide que le monument le plus élevé
A peine s'était il enroulé, non sans ma volonté
Sur lui même, comme dans ma position fœtale originelle
Que la tête de tenta avait sauté
Puis je la vis, rouler au sol, clignant des yeux, claquant des dents, implorant d'être rendue à son corps
Comprenant d'être perdue dans ses tortsEt je répandis dans la pièce la terreur et l'effroi, et je repensais à tout le mal qu'avait fait tenta
Puis aussitôt je su que je n'étais venu pour tenta
Il n'était que la paroi de mes proies
En ayant achevé tenta, je n'étais plus chenille mais papillonJ'étais maintenant capable de me venger
De la vengeance la plus froide qui n'eut jamais été
Mais de la plus chaude qu'il n'aurait jamais pu êtreCar plongé dans le liquide de ma mère, les os pas même formés, les yeux pas même ouvert, je connaissais déjà ma victime :
KLRMais plongée dans mes pensées , broyée par mes regrets, ma vengeance avait fermenté
Et tout devint clair, si clair, plus claire que les dents de tenta polie et retiréesQuelle vengeance serait pire pour KLR
Que d'être pour la progéniture de tenta la MÈRE
Excellent.
Croquante ton histoire Balavo