Sweet ? 
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Sujet :
[Fic] Les princes du néant.
Arsyn c'est BD24 en fait, il est tatouer de partout et il écrit apparemment super bien, par contre il est pas chauve 
Saxhleel 
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Chapitre 13: C'est eux qui ont commencé !
Cette première semaine à Fort Tharn fut étrangement ennuyeuse, la faute à une sérénité et à un calme inhabituel pour un pénitencier qui regroupait tout de même les pires gangs qu'ait jamais connu Tamriel.
...Et ce n'étaient certainement pas nos vagues dissensions internes qui allaient pimenter un peu la vie ici...
Néanmoins, il fallait tout de même faire avec la bêtise ahurissante de Delmon, l'agressivité débordante de Teleri, et la froideur invraisemblable de Nind, qui aurait presque fait passer Arvin pour un boute en train.
Quoi que, en y réfléchissant bien, ces deux là se ressemblaient étrangement en fin de compte...
Oh bien sûr, Arvin faisait preuve d'un calme, d'un pacifisme et d'une foi propre aux nobles, traits de caractère qui manquaient clairement au Cendrais violent qu'était Nind. Néanmoins, ces deux là étaient pourtant de vrais immigrés de Morrowind, parfaitement rompus à la dure vie de ce continent, ce qui leur conférait finalement un caractère très spécial, aux antipodes de ceux qu'arboraient les Dunmers que l'on croisait habituellement au sein de la Confrérie, et qui étaient pour l'immense majorité d'entre eux des enfants de Cyrodiil ou de Bordeciel, nés sur des territoires Impériaux et élevés selon leurs coutumes...
Ainsi, Nind Shishara était peut-être le seul Dunmer de toute la Confrérie à être né en Morrowind, et à y avoir grandi.
L'occasion de se demander ce qu'un détenu Cendrais pouvait bien faire ici, et surtout, pourquoi il avait rejoint une organisation que tous ses frères de Morrowind considéraient probablement comme "risible" et "impure" à la vraie race Dunmer...
Probablement n'étions-nous rien d'autre que des Impériaux à la peau grise et aux grandes oreilles pour eux...
Des Impériaux qui s'accrochaient vaguement à un patrimoine qui ne leur correspondait pourtant plus...
Je passai ainsi les jours suivants à établir des dizaines et des dizaines de feuilles de calculs et de rapports divers, rédigeant et recopiant précisément tous les comptes rendus que me faisaient Teleri, Delmon et Nind, que ça concerne les recettes du trafique de skouma, la gestion et le recrutement des nouveaux membres, les contrats de protection, les assassinats sur demande, et bien d'autres choses encore.
Un travail éreintant, mais que j'étais probablement la seule à pouvoir remplir vu le manque d'éducation flagrant dont disposaient la plupart des autres détenus...
-Tu sais...Je suis contente que tu me porte de l'intérêt, mais je ne suis pas sûre de vraiment pouvoir t'aider...Confia Balsa tout en regardant mes feuilles de compte d'un oeil horrifié. Je ne sais même pas lire, et le calcul, c'est pas trop mon truc non plus...
-Mais si, c'est très simple. Expliquai-je, triant les dizaines de feuilles qui jonchaient déjà le sol de notre cellule alors que sonnaient les premières heures de l'après midi au sein de notre bloc. Suffit juste de recopier toutes ces colonnes là, et là.
-Hum...
-Allez quoi...Même Eraldil sait le faire.
-Oui mais Eraldil dealait déjà pour les Elfes libres...Sous ses airs d'enfant sage et naïve, elle sait terriblement bien compter lorsqu'il s'agit d'amasser les petits soussous d'un trafique de drogue...
Je restai silencieuse quelques instants, classant une liste de nouveaux membres remise par Nind, dans un dossier les répertoriant tous en fonction de leur grade, affectation et utilité probable et hypothétique au sein de la Confrérie.
-Comme quoi, on est vraiment du bétail...Enchaina bien vite Balsa tout en observant d'un oeil blasé une très longue liste de nouveaux membres dont la plupart étaient suivis de l'implacable conclusion "homme de main, à affecter en temps qu'Indoril".
-Bah, même Fendryn, qui est pourtant le nouveau dirigeant de la Confrérie ici, n'est qu'un pion du Tribunal de Fort Tullius...Confiai-je tout en cherchant désespérément les rapports de Teleri, qui se faisaient toujours étrangement désirer. Raaaaaah ! L'emmerdeuse ! Elle a encore "oublié" son rapport sur la Camonna !
De fait, c'était déjà la quatrième fois en cinq jours que la Dunmer ne me rendait pas son compte rendu sur l'activité des trafiquants de la Confrérie, ainsi que sur leurs recettes.
Quoi que, devais-je vraiment m'étonner de ce genre d'oubli ?
Au fond, Teleri ne m'aimait absolument pas, et il était donc fort probable que l'absence répétée de ses comptes rendus découle de son refus manifeste de me rendre des comptes à moi...
Moi qui avait fini par devenir sa supérieure officieuse, à devoir gérer et superviser ses propres affaires, à les consigner dans des carnets et à finalement en référer à Fendryn chaque fin de semaine...
-Alors...Euh...Sept plus quatre...Euh...Neuf...Bégaya finalement Balsa tout en entamant le recopiage des divers bénéfices et autres dépenses de la Confrérie dans le petit carnet prévu à cet effet.
-Bon allez, rends moi ça...Conclus-je aussitôt, clôturant ainsi la collaboration de ma compagne.
Un travail éreintant oui, que seules mes longues ballades en temps que distributrice de plateaux repas venait parfois égayer...
-Alors capitaine ?! Alors alors ?! Commença un beau jour Salmo, mimant un combat de boxe devant Martin alors que nous étions cette-fois revenus dans le quartier protégé pour mieux y distribuer la nourriture. On devient vieux ?! On ne sait plus esquiver ?! Fu ! Fu-fu ! Tchu !
L’Impérial de son côté, se contenta de fixer le plafond d'un air blasé, ne cherchant même pas à esquiver les coups virtuels de l'Altmer.
-Ha ! Un légionnaire ça ?! Mes couilles ! C'est au moins la dixième fois que je te mets au tapis grâce à mes crochets dévastateurs ! Fu-fu ! Tchu ! Tchu !
-N'exagère pas trop non plus Salmo...Confiai-je tout en déchargeant plusieurs plateaux sur une petite table. Il a connu la vraie guerre lui. Si il se décide enfin à répliquer, il va te casser en deux avant même que tu n'aies eu le temps de dire "aïe"...
L'Altmer ricana aussitôt, probablement pour mieux montrer son mépris et son assurance vis à vis de la supposée maitrise de Martin pour le combat à main nues.
Quoi que, je le surpris tout de même bien vite à changer de cible, quittant cette fois-ci l'Impérial pour mieux s'en prendre à Arvin quelques mètres plus loin.
-Et toi cul béni ?! Tu sais te battre ?! Enchaina Salmo tout en s'approchant du Dunmer.
-J'essaie de me concentrer sur ma méditation, Salmo...Répondit calmement Arvin.
-Ha ! Parce que tu crois vraiment qu'un Sombre-écaille te laisserait terminer ta prière avant de t'attaquer ?!
-...
-Tchu-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! Beugla soudain le Haut-Elfe en se tordant de douleur, son crochet virtuel ayant aussitôt été contré d'une violente clef de bras.
-Ben oui...Arvin aussi à fait l'armée...Conclus-je.
Nous entreprîmes finalement de quitter le quartier protégé, regagnant alors l'arrière cuisine en vue d'y déposer le charriot et d'enfin regagner nos blocs respectifs avant le couvre-feu habituel.
-Bon, tu remettras bien le caddie tout seule hein ? Moi je rentre direct vu que mon bloc est ici. Annonça bientôt l'Altmer sur le chemin du retour. Pas envie de me retaper tout la route en sens inverse juste pour tes beaux yeux...
-Merci Salmo...Conclus-je, observant d'un oeil blasé mon compagnon s'éloigner d'un pas rapide, me laissant ainsi seule au milieu d'un couloir de liaison désert.
Non, décidément, et outre sa sympathie toute relative lorsqu'il était seul avec quelqu'un, Salmo demeurait malgré tout le gros égoïste que je connaissais si bien...
Je fus donc forcée de regagner la cuisine entièrement seule, poussant tant bien que mal le charriot qui me paraissait du coup bien plus lourd qu'à l'accoutumée, sur un trajet qui me semblait également bien plus long...
Ou du moins, m'aurait-il paru vraiment plus long si je n'avais pas été subitement interpellée par deux Brétonnes ainsi qu'une Orque gigantesque.
-Halte là peau grise ! La Confédération d'Hauteroche demande un droit de passage ! M'accosta aussitôt l'une des deux Brétonnes en stoppant net mon charriot.
-Quoi ?! Quoi ?! Mais...! Mais...! Bégayai-je, médusée.
Je restai silencieuse quelques secondes, outrée et choquée par ce qui ressemblait d'ors et déjà à un racket particulièrement odieux, avant que mon cerveau ne reprenne subitement toutes ses fonctions et n'entraine alors ma bouche avec lui.
-Putain, faites bien gaffe à ce que vous faites ! Repris-je aussitôt.
-Sinon quoi ? Ricana l'Orque.
-Tu les vois ces initiales face de babouin ?! Tu veux les retrouver gravés sur ton front ?! Enchainai-je tout en montrant ma main droite.
-Ha ! Et qui pourrait bien me faire ça ?! Toi ?! Mais regarde toi donc peau grise ! Tu dois peser le quart de mon poids et t'es toute seule !
-Je vous jure que si jamais vous touchez à ce charriot...!
-Allez ferme ta gueule ! Conclut l'Orque en me plaquant une main sur la bouche, me ceinturant et m’immobilisant par la même occasion dans son étreinte monstrueuse alors que les deux Brétonnes se ruaient déjà sur le caddie, fouillant et trouvant bien vite les différentes bourses de Septims qui y étaient cachées.
J'avais beau tenter de me débattre, rien n'y faisait. Ma rivale était bien trop forte...Je fus donc contrainte d'observer, impuissante, ses deux compagnes dévaliser mon charriot, emportant avec elle les milliers de Septims que j'avais amassé aujourd'hui.
J'aperçus bien vite la silhouette de Marielle quelques mètres plus loin, nous observant d'un oeil étrange, désapprouvant probablement les agissements de ses collègues.
Néanmoins, cette dernière s'effaça rapidement, préférant probablement ignorer ce racket incohérent et grossier plutôt que d'entrer en conflit avec ses semblables.
-Voilà, je crois qu'on a tout...Conclut finalement l'une des Brétonne tout en empochant une dernière bourse, particulièrement bien remplie soit dit en passant. Qu'est-ce qu'on fait d'elle ? Elle va aller cafter prêt des autres peaux grises si on la laisse partir...
-Ouai, t'as raison. Partez devant, je vais m'en occuper. Conclut l'Orque tout en me tenant fermement.
Ses deux compagnes s'exécutèrent aussitôt, prenant la fuite le long du couloir alors que mon bourreau sortait déjà une pointe d'acier de sous sa tunique.
-Une dernière confession peau grise ? Grinça l'Orsimer tout en me pointant sa dague de fortune sous le nez.
J'abandonnai d'emblée toute réflexion, prise d'un urgent sentiment de détresse, et fis immédiatement appel aux quelques réflexes de survie que j'avais appris durant ces nombreuses années de crime.
Ainsi, laissant finalement de côté la réflexion au profit de l'action immédiate, j'entrepris aussitôt de mordre sauvagement la main de mon agresseur, lui arrachant un cri de douleur fulgurant par la même occasion.
-RAAAAAAAAAAAAH ! SALOPE ! Beugla l'Orque en retirant son bras d'un coup. AMÈNE TOI QUE JE TE...!
L'Orsimer ramassa alors un violent coup de coude en pleine face, la coupant ainsi dans sa phrase et la faisant dangereusement basculer dans la foulée.
Un coup de coude qui, en plus de me dégager de son étreinte, eut visiblement le mérite de lui casser le nez vu le craquement sonore qui s'en dégagea aussitôt.
-Humpf !
Je pris alors la fuite, profitant de l’affaissement de mon bourreau pour mieux me réfugier à toutes jambes vers mon propre bloc, et mettre ainsi le plus de distance possible entre l'Orque et moi.
-Bah alors ? On est pressée de regagner sa cellule ? M'apostropha un garde dès mon arrivée dans le quartier où se situait ma cage.
-Euh...Oui oui...
J'entrepris alors de ralentir ma course, reprenant ici une marche plus détenue, en apparence du moins...
Le moins que l'on puisse dire, était que je venais de l'échapper belle, et que j'avais probablement évité la mort de peu.
Néanmoins, ce soulagement tout relatif n'était que de courte durée, car très vite, il faudrait embrayer sur ce terrible évènement en prévenant mes frères de race de ce qu'il venait de se passer dans ce couloir.
Oh non, ce n'était pas fini.
En fait, ça ne faisait même que commencer...
Ah non! On touche pas à Nilvyn! !( Ces filles là je vais leur faire la peau 
ON va leur faire la peau
[ Superbe suite 
]
Chapitre 14: C'est eux qui ont commencé - partie 2.
Je ne retrouvai ni Balsa ni Teleri ce soir là, les deux Dunmers ayant apparemment été bouclées en isolement suite à une bagarre pendant leur service à l'infirmerie.
Je fus donc obligée de passer la nuit seule en compagnie de Durgat et Eraldil...
Naturellement, rien ne m'étonnait plus du côté de Balsa. Mais pour Teleri par contre...
Comment une jeune femme aussi méfiante et rusée, qui avait passé le plus clair de son temps à rester en dehors des conflits jusqu'à maintenant, avait-elle bien pu tomber dans le panneau ?
Comment savoir...
Pour l'heure, j'étais désormais dans mon propre quartier, assise sur l'une des nombreuses chaises disposées en son centre, les différents blocs étant reconvertis en autant d'ateliers divers et variés lorsque les couvre-feux nocturnes étaient enfin levés.
Pour être tout à fait honnête, je n'avais pas osé m'aventurer en dehors de mon bloc aujourd'hui, de peur de recroiser bien vite l'un de mes agresseurs.
Bien entendu, l'idée de me venger demeurait bien vivace, mais en l'absence d'un membre de la Confrérie susceptible de m'aider...
En espérant que l'un d'entre eux vienne rapidement me trouver pour me remettre un rapport quelconque, histoire que je puisse enfin me confier...
-J'aime bien la couture, c'est reposant...Confia bien vite Durgat de sa douce voix, occupée comme toutes les autres détenues assises au centre de ce bloc à confectionner divers morceaux de tissus à l'aide d'aiguilles et de pelotes de laine.
-Humpf...Humpf...Raaah pas moyen...Pesta de son côté Eraldil, tentant tant bien que mal de coudre une écharpe qui n'y ressemblait hélas pas du tout...
-Nilvyn, c'est un atelier de couture ici. M'apostropha soudain l'un des gardes. Si tu préfères glander et regarder tes pieds, je te suggère de quitter ta chaise et de regagner ta cellule...
Je perçus aussitôt des ricanements sonores dans mon dos, et aperçus bien vite une Brétonne et une Orque m'observer en s'esclaffant, accompagnées d'une Marielle qui me dévisageait quand à elle d'un regard insondable, ne participant visiblement pas à l'hilarité de ses deux compagnes.
-Elle se pisse dessus...Lança la première Brétonne, que je reconnus bien vite comme étant l'une de celles qui m'avait dérobé tous mes Septims.
-T'es sûre que c'est elle qui a cassé le nez de Rogmesh ? Elle a pas l'air bien forte pourtant...Questionna l'Orque, que je voyais quand à elle pour la première fois.
-Bah, trois fois rien. Rogmesh va bientôt revenir. Ils lui ont juste fait un pansement à l'infirmerie, mais quand elle repointera le bout de son nez, t'en fais pas. Elle va la dégommer cette peau grise ! Ha ! Confia la Brétonne dans un sourire malsain, avant de se tourner vers sa compagne, et de l'interpeller: Hé Marielle ! Tu dis rien ?
-Hmmm...Se contenta de répondre la Brétonne, feintant de son côté la confection d'un bonnet.
Je tentai tant bien que mal d'ignorer cette conversation morbide, à laquelle je ne pouvais de toute façon pas opposer la moindre réplique, et entrepris donc de reporter mon attention sur Arsyn, l'un des seuls détenus ici présent à ne pas être une femme.
Arsyn qui, comme à son habitude, était entouré de son petit fan club...
-Dis, tu m'écris un poème dis ? Le questionna une Brétonne visiblement non affiliée à la Confédération d'Hauteroche.
-Non moi d’accord ! Coupa une Dunmer.
-Non moi ! Renchéri une Altmer.
-Dis Arsyn, il représente quoi ce tatouage ? Et celui-là ? Et celui-là ? Enchaina une autre Dunmer.
J'entendis bientôt de nouveaux ricanements dans mon dos, et fus bien vite forcée d'admettre que si les gardes ici ne séparaient finalement pas les hommes des femmes, c'était peut-être pour la simple et bonne raison que les femmes, au delà de leur faiblesse physique toute relative, n'avaient absolument aucun mal à se faire respecter en prison, et se montraient même bien plus agressives et belliqueuses que la plupart des hommes.
Et ça, j'en faisais actuellement les frais...
-Vite, le garde est parti ! Lança soudain la Brétonne dans mon dos.
-Tiens prends ça ! Gloussa alors l'Orque, juste avant qu'une aiguille lancée à pleine vitesse ne frôle dangereusement mon oreille droite.
-La vache ! Vous êtes folles ?! C'est pour tuer quelqu'un ça ! Couina aussitôt Eraldil.
-Toi ta gueule ! Grogna l'Orque alors que c'était cette fois-ci une tasse en métal qui venait de percuter mon crâne.
Je bondis aussitôt de ma chaise, abandonnant là ma peur pour mieux affronter de face mes agresseurs.
-Bon c'est quoi votre putain de problème ?! M'écriai-je d'emblée tout en approchant dangereusement du petit groupe.
-Quoi ?! Qu'est-ce que tu dis salope ?! Contra l'Orque en quittant elle aussi sa chaise.
-Allons allons...Commença Durgat d'un air qui se voulait raisonnable.
-Toi aussi ! Tu la ferme ou tu ramasse !
Tout le monde observa bientôt le silence au sein du bloc, chacun des détenus présents épiant la scène dans un silence médusé.
-Alors ?! Non seulement tu casses le nez de Rogmesh, mais tu te permets en plus de la ramener peau grise ?! Enchaina finalement l'Orque tout en m'empoignant sauvagement.
Le garde...Où était donc ce fichu garde ?
Pourquoi fallait-il que ces maudits Impériaux disparaissent toujours lorsque l'on avait besoin d'eux ?
Et toujours aucun membre de la Confrérie à l'horizon...
-Ben quoi ?! Tu dis plus rien ?! Tu veux pas la guerre peau grise ?! Tu veux pas que ta Confrérie de merde vienne se frotter à la Confédération d'Hauteroche pour voir ?!
-Euh...Shadbak...Lança soudain Marielle, restée en retrait, tout en désignant l'arrivée soudaine de Balsa dans le bloc.
L'Orque se retourna alors, observant la Dunmer d'un oeil torve, avant d'enchainer:
-Oh ? Mais c'est l'autre emmerdeuse avec qui on s'est battu hier à l'infirmerie non ? Alors ? Ils t'ont déjà laissé sortir du mitard connasse ?
Balsa ne répondit rien, et s'avança d'un pas nonchalant vers la géante, un léger rictus aux lèvres.
-Bon, ben vu que t'es là, on va pouvoir faire d'une pierre deux coups ! Lança l'Orque tout en me lâchant dans la foulée.
-Effectivement...Conclut la Dunmer, juste avant d'arracher une aiguille des mains de Marielle et de la planter sauvagement dans le cou de l'Orsimer, la foudroyant littéralement sur place.
Tous les détenus présents s'écartèrent d'un seul coup, bondissant au dessus des tables et des chaises pour mieux éviter d'être pris à parti dans ce violent règlement de compte alors que l'Orque s’effondrait déjà au sol dans un gargouillement macabre.
-Oh la vache ! Couina Eraldil en se réfugiant tête la première sous une table, aussitôt suivie de Arsyn et de la moitié de son fan club.
-Attends attends ! Moi j'ai rien fait hein ! Contra Marielle en quittant sa place pour mieux reculer face à la menace de Balsa, qui venait tout juste de fracasser une chaise sur la tête de l'autre Brétonne.
-Elle est où ta fameuse Rogmesh ?! Siffla la Dunmer tout en menaçant son interlocutrice d'une aiguille tachée de sang.
-Euh...Dans son bloc...C'est celui juste à côté...Expliqua Marielle, non sans parvenir à détacher son regard de l'aiguille que lui pointait Balsa sous le nez.
-Merci c'est très aimable à toi. Conclut alors l'Elfe, avant de m'appeler et de m'entrainer à sa suite en dehors du quartier, sous le regard médusé d'une bonne vingtaine de détenus.
Nous croisâmes bien entendu à la sortie du bloc le geôlier affecté à sa surveillance, mais ce dernier nous jeta un regard si indifférent et ensommeillé que nous n’eûmes finalement aucun mal à passer, l'Impérial n'ayant visiblement même pas entendu l'altercation qui venait de se dérouler à quelques mètres à peine de son poste de surveillance...
-Balsa, qu'est-ce que tu...Commençai-je, un peu bousculée par la soudaineté des évènements, mais néanmoins reconnaissante envers ma compagne de m'avoir ainsi porté secours.
-Chut ! Coupa la Dunmer, m'intimant le silence alors que nous arrivions déjà à l'entrée du bloc désigné.
Bloc qui en l'absence d'atelier dédié, semblait bien vide en cette fin de matinée...
-Dadiiiidadaaaaa...Fredonna soudain une voix rocailleuse dans l'une des cellules située quelques mètres plus loin, au moment même où nous parvenait un cliquetis métallique synonyme de nombreux Septims s'entrechoquant.
Probablement l'Orque profitait-elle de l'absence totale de détenus et d'autres gardes dans ce quartier pour mieux faire ses comptes...
-Surveille...Chuchota bientôt Balsa, m'invitant ainsi à rester à l'entrée du bloc.
Je retins aussitôt mon souffle, observant ma compagne s'avancer d'un pas rapide mais néanmoins silencieux vers la cage indiquée, avant de finalement disparaitre à son entrée.
S'ensuivit alors d'intenses bruits de lutte...
-Qu'est-ce que...!
-Humpf !
- PAF*
-Raaah !
- BUNK*
- BUNK*
- BUNK*
Pour être tout à fait honnête, je préférais tout bonnement ne pas connaitre la cause de ces martèlements métalliques, qui résonnaient désormais sur tous les murs du bloc tant ils étaient sourds et violents...
- BUNK*
- BUNK*
- BUNK*
Quoi que...Je ne pouvais hélas effacer de mon esprit l'image d'un crâne que l'on fracassait contre des barreaux, et qui me semblait être l'hypothèse la plus probable vu la tonalité des coups...
Par les dieux...Si seulement j'avais été une jeune femme normale, née dans un milieu normal et vivant une vie normale, loin des meurtres, de la violence et des activités criminelles en tout genre que je côtoyais pourtant si fréquemment...
-Nilvyn ! Appela soudain la voix essoufflée de Balsa.
J'accourus aussitôt, intriguée d'une part, mais craignant néanmoins ce que j'allais trouver dans la fameuse cellule.
Et je la vis alors, gisant au sol le crâne défoncé, du sang s'écoulant un peu partout autour d'elle...
-La vache...Merde...Soufflai-je en m'appuyant contre le mur, déjà prise d'une furieuse envie de vomir à la vie du carnage.
-Tiens ! Reprend l'argent ! Vite ! Coupa Balsa en me jetant d'emblée plusieurs bourses de Septims particulièrement bien remplies.
J'amassai tant bien que mal l'argent, évitant soigneusement du regard le cadavre de la dénommée Rogmesh dans un processus qui me prit tout de même une bonne minute avant que je ne puisse enfin quitter la cellule...
-Ça va aller ? Me questionna finalement la Dunmer.
-Eurg...Je sais pas trop...Confiai-je, nauséeuse.
Balsa m'entraina alors en dehors du bloc, d'un pas rapide mais néanmoins assuré, avant de s'arrêter à l'entrée du couloir qui liait les blocs les uns aux autres, et de conclure:
-Bon, on regagne notre bloc. Dès qu'on arrive sur place, tu te diriges droit vers notre cellule, rapidement, mais sans courir. Tu ne regardes personnes, et ne réponds à aucun appel. Tu te grouilles de cacher les Septims, et tu retourne à l'atelier de couture. Et surtout, surtout, tu ne parles de ça à personne, compris ?!
Balsa leur a réglé leur compte 
Elles le mérité! 
T'as pas besoin de t'excuser.
Je l'aime de plus en plus cette Balsa
Les orques ont parfois plus un groin qu'un nez 
Sujet :
[Fic] Les princes du néant.