Pour celles et ceux qui n’étaient pas au courant de la situation de la fiction, je souhaite vous rappeler que j’ai hésité à arrêter purement et simplement de l’écrire. Pourquoi ? Pour deux raisons : la première, c’est que je souhaite au plus vite commencer mon premier roman ; la seconde, c’est que j’ai une grosse nouvelle à écrire pour le mois de mai pour un gros concours. Bref. J’ai finalement décidé de continuer cette fiction.. Bonne lecture !
PS : Sachant que mon hésitation a pris une grande place cette semaine, entre autre, j’ai écrit cette partie seulement aujourd’hui, donc soyez indulgents. ^^
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Épisode 3 : Coup de feu sur le toit. (2/2)
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[Musique d’ambiance : http://www.youtube.com/watch?v=1KUX4UDE6cw .]
Malik entra le premier, suivi de près par Max, Régis, Paolo, Lila et Lucie. Les deux femmes s’affalèrent sur le sol, exténuées. Tout danger, hormis le tireur d’élite sur le toit, était écarté, et chaque personne du groupe avait besoin de reprendre son souffle.
Cette partie du centre commercial était très humide, et chaque fenêtre avaient été condamnée par les anciens locataires qui n’avaient pu tenir les lieux bien longtemps.
« C’est quand vous voulez, leur dit Max qui était pleinement prêt à en finir.
— Cinq minutes... », souffla Lucie qui reprenait son souffle aux côtés de Lila.
Régis, la respiration courte et sifflante, se mit à parcourir le terrain abandonné ; il avait envie d’être seul, il avait besoin de sa solitude. Il cracha par terre puis s’assit devant la porte portant sur les escaliers entrecoupés par les deux étages du Great Shopping Center et menant jusqu’au toit.
Max alla dans une autre pièce, caressant du bout de ses doigts les planches de bois qui recouvraient chacune des fenêtres du rez-de-chaussée et qui laissaient passer quelques rayons bienveillants de la lune argentée. Il se tourna ensuite vers Régis, tout en sentant dans son dos le regard noir que lui lançait Lila ; cela le fit une nouvelle fois sourire.
Il s’approcha du vieil homme et lui demanda : « Vous allez bien ? »
L’intéressé hocha la tête, se releva puis dégaina son arme ; il voulait en découdre sur le champ avec la personne qui avait blessé Malik et faillit tuer Paolo. Depuis le décès de sa femme, il n’avait plus dit un mot mais montrait de la manière la plus claire qui soit ce qu’il ressentait. Là, Max comprit immédiatement qu’il avait soif de sang. L’adulte revint vers les quatre autres personnes du groupe et leur informa de l’envie de meurtre de Régis. Tous étaient d’accord : Régis avait besoin de faire le plus possible pour le groupe pour être en paix, pour faire le deuil définitif de sa femme... Le monde dans lequel ils « vivaient » n’était plus le même qu’avant, et il n’y avait plus de place pour les sentiments.
Chacun prit son sachet de balles du sac de munitions et rechargea son ou ses armes. Ils rangèrent ensuite leurs sachets, s’étirèrent, se craquèrent les articulations et se postèrent à la première marche des escaliers qui les mèneraient vers un duel au sommet.
Malik avait pris le sac de munitions ; Paolo, les deux sacs de nourriture et de médocs ; et Max prit le sac d’armes. Seul dans le couloir, il avança, prêt à rejoindre le reste du groupe. Il jeta tout de même un bref coup d’œil au crachat de Régis, et aperçut avec désarroi une couleur rouge...
[Si la musique n’est pas terminée, veuillez l’écouter jusqu’à la fin ou bien l’arrêter, puis poursuivez votre lecture.]
[Musique d’ambiance : http://www.youtube.com/watch?v=Z0kGAz6HYM8 .]
Les marches, une par une, sentirent le poids des six vagabonds les gravir. Le premier étage n’était que très légèrement pillé et offrait des possibilités immenses au groupe ; le second était en parfait état et donnait sur d’innombrables ressources. Max arriva le premier à la porte qui les séparait du sniper et annonça au groupe : « Les secondes qui vont suivre vont être cruciales pour nous. Dégainez vos armes, et soyez prudents. C’est parti. »
Il abaissa la poignée, poussa la porte et s’approcha lentement de la petite cabane où se trouvait l’ennemi, épaulé par ses cinq porte-flingues.
Son fusil pointé vers l’entrée, il toqua à trois reprises. Pas de réponse. Impatient, il flanqua un coup de pied qui fit arracher la porte de ses gonds rouillés. Personne.
« Bordel, où est-ce que ce con a bien pu passer ?! s’exclama Max.
— Je suis là, murmura une voix derrière eux. Je vous conseille de poser vos armes par terre et de vous tourner lentement vers moi. Je suis armé, et vous tirer dans le dos ne me pose aucun problème. »
Paolo déglutit. Il déposa son pistolet mitrailleur et fit face à l’homme. Lucie l’imita ; les autres membres du groupe firent de même.
« Je suis content de voir que vous n’êtes pas aussi débiles que je le pensais. Levez vos mains en l’air, tout de suite ! (Ils obéirent à contre-cœur.) Bien. (Puis, se tournant vers Lila : ) Tu n’es pas armée ma petite à ce que je vois. On ne te fait pas confiance, c’est ça ? C’est regrettable, ah ah ! »
Lila ferma les yeux, écœurée. Elle baissa la tête puis les rouvrit, son regard planté sur les armes qui se trouvaient au sol. Elle n’aurait pas le temps de récupérer une arme pour tenter de sauver ses compagnons ; sa poitrine serait trouée bien avant. Elle lança alors un regard à Lucie, puis à son postérieur. Son second pistolet semi-automatique avait été fourré dans sa ceinture, pas dans son étui. Pourquoi ? Elle n’en savait rien, et elle ne souhaitait pas le savoir ; la situation était trop belle pour se poser des questions.
« Comment tu t’appelles ?
— Lila.
— Tu peux baisser tes mains, Lila. Doux agneau... »
Elle n’en demandait pas plus. En quelques courtes secondes, elle arracha l’arme de la ceinture à Lucie puis la releva vers la tête du tireur d’élite.
« Qu’est-ce que-- », commença-t-il.
Une balle vint traverser sa bouche pour ressortir par la nuque. Ses mains lâchèrent ses deux pistolets et ses jambes se dérobèrent sous son corps mort.
Le groupe – Lucie la première –, stupéfié, fixa Lila, fière. Cette dernière rendit l’arme à son amie. Max fut le premier à se ressaisir. Il poussa tout le groupe à redescendre, ce qu’il fit.
« Lila ! l’interpella-t-il.
— Oui ?
— Viens me voir une minute. (Elle vint.) Je t’avoue avoir été surpris par ce que tu viens de faire... En gage de confiance, je te donne ce Desert Eagle. (Il le lui tendit ; elle le prit.) Fais-en bon usage. »
Pour la première fois, elle lui offrit un sourire sincère ; il le lui rendit. « Je ne te décevrai pas, Max », lui dit-elle avant de rejoindre le reste du groupe.
[Si la musique n’est pas terminée, veuillez l’écouter jusqu’à la fin ou bien l’arrêter, puis poursuivez votre lecture.]